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Citations de Gaston Bachelard (544)


J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c'est possible, ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas [...] Les professeurs de sciences imaginent que l'esprit commence comme une leçon, qu'on peut toujours refaire une culture nonchalante en redoublant une classe, qu'on peut faire comprendre une démonstration en la répétant point pour point. Ils n'ont pas réfléchi au fait que l'adolescent arrive dans la classe de Physique avec des connaissances empiriques déjà constituées : il s'agit alors, non pas d'acquérir une culture expérimentale, mais bien de changer de culture expérimentale, de renverser les obstacles déjà amoncelés par la vie quotidienne.
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Gaston Bachelard
Dans la bataille de l'homme et du monde, ce n'est pas le monde qui a commencé.
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Gaston Bachelard
[...] la liaison des instants vraiment actifs (rythme) est toujours effectuée sur un plan qui diffère du plan où s'exécute l'action

(La dialectique de la durée)
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«Donnez-nous aujourd'hui notre faim quotidienne.....
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Gaston Bachelard
Le rêveur devient la figure de l'homme total, celui par qui la science trouve peut-être le chemin des cœurs.
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Comme les grandes valeurs de l'être et de non-être sont difficiles à situer! Le silence, où est sa racine, est-il une gloire du non-être ou une domination de l'être? Il est «profond». Mais où est la racine de sa profondeur? Dans l'univers où prient les sources qui vont naître, ou bien dans le cœur d'un homme qui a souffert? Et à quelle hauteur de l'être doivent s'ouvrir les oreilles qui écoutent?
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En une autre page, dans une sorte de méditation-exaltation, unissant les deux mouvements qui concentrent et qui dilatent, Milosz écrit
(loc. cit., p. 151) : « Espace, espace qui séparez les eaux ; mon joyeux
ami, comme je vous aspire avec amour ! Me voici donc comme l'ortie
en fleur dans le soleil doux des ruines, et, comme le caillou au tranchant de la source, et comme le serpent dans la chaleur de l'herbe ! Eh
quoi, l'instant est-il vraiment l'éternité ? L'éternité est-elle vraiment
l'instant ? » Et la page continue liant l'infime à l'immense, l'ortie blanche au ciel bleu.Toutes les contradictions aiguës comme celle du caillou tranchant et du flot clair, les voilà assimilées, anéanties, dès que
l'être rêvant a dépassé la contradiction du petit et du grand. Cet espace
de l'exaltation franchit toute limite (p. 155) : « Écroulez-vous, bornes
sans amour des horizons ! Apparaissez, lointains véritables ! » Et p.
168 : « Tout était lumière, douceur, sagesse ; et dans l'air irréel, le
lointain faisait signe au lointain. Mon amour enveloppait l'univers. »
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Dans de telles rêveries qui s'emparent de l'homme méditant, les détails s'effacent, le pittoresque se décolore, l'heure ne sonne plus et l'espace s'étend sans limite. À de telles rêveries, on peut bien donner le nom de rêveries d'infini. Avec les images de la forêt « profonde », nous venons de donner une esquisse de cette puissance d'immensité qui se révèle dans une valeur. Mais on peut suivre le chemin inverse et, devant une immensité évidente, comme l'immensité de la
nuit, le poète peut nous indiquer les voies de la profondeur intime.
Une page de Milosz va nous servir de centre pour éprouver la consonnance de l'immensité du monde et la profondeur de l'être intime.
Dans L'amoureuse initiation (p. 64), Milosz écrit : « Je contemplais le jardin de merveilles de l'espace avec le sentiment de regarder
au plus profond, au plus secret de moi-même ; et je souriais, car je ne
m'étais jamais rêvé si pur, si grand, si beau ! Dans mon cœur éclata le
chant de grâce de l'univers. Toutes ces constellations sont tiennes, elles sont en Loi ; elles n'ont point de réalité en dehors de ton amour !
Hélas ! Combien le monde apparaît terrible à qui ne se connaît pas !
Quand tu te sentais seul et abandonné devant la mer, songe qu’elle
devait être la solitude des eaux, dans la nuit, et la solitude de la nuit
dans l'univers sans fin ! » Et le poète continue ce duo d'amour du rêveur et du monde, faisant du monde et, de l'homme deux créatures
conjointes paradoxalement unies dans le dialogue de leur solitude.
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L'immensité est en nous. Elle est attachée à une sorte d'expansion
d'être que la vie refrène, que la prudence arrête, mais qui reprend dans
la solitude. Dès que nous sommes immobiles, nous sommes ailleurs ;
nous rêvons dans un monde immense. L'immensité est le mouvement
de l'homme immobile. L'immensité est un des caractères dynamiques
de la rêverie tranquille.
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L’IMMENSITÉ INTIME
« Le monde est grand, mais en nous
il est profond comme la mer. »
Rilke.
« L'espace m'a toujours rendu silencieux. »
(Jules Vallès, L'enfant, p. 238.)

L'immensité est, pourrait-on dire, une catégorie philosophique de
la rêverie. Sans doute, la rêverie se nourrit de spectacles variés, mais
par une sorte d'inclination native, elle contemple la grandeur. Et la
contemplation de la grandeur détermine une attitude si spéciale, un
état d'âme si particulier que la rêverie met le rêveur en dehors du
monde prochain, devant un monde qui porte le signe d'un infini.
Par le simple souvenir, loin des immensités de la mer et de la plaine, nous pouvons, dans la méditation, renouveler en nous-mêmes les
résonances de cette contemplation de la grandeur. Mais s'agit-il vraiment alors d'un souvenir ? L'imagination, à elle seule, ne peut-elle pas
grandir sans limite les images de l'immensité ? L'imagination n'est-elle
pas déjà active dès la première contemplation ? En fait, la rêverie est
un état entièrement constitué dès l'instant initial.
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Gaston Bachelard
Une goutte d'eau suffit pour créer un monde.
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Il existe pour chacun de nous une maison onirique, une maison du souvenir-songe, perdue dans l’ombre d’un au-delà du passé vrai. Quel privilège de profondeur il y’a dans les rêveries de l’enfant.
Heureux l’enfant qui a possédé ses solitudes. Ainsi par-delà toutes les valeurs positives de protection, dans la maison natale s’établissent des valeurs de songe, dernière valeur qui demeure quand la maison n’est plus.
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Les poèmes de la nage volontaire sont des poèmes de la solitude.
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[...] la mer n'est pas un corps qu'on voit, pas même un corps qu'on étreint. C'est un milieu dynamique qui répond à la dynamique de nos offenses.
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Les réflexes de défense qui portent vraiment le signe humain, les réflexes que l'homme prépare, fourbit, tient en alerte sont des actes qui défendent en attaquant.
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L'eau évoque d'ailleurs la nudité "naturelle", la nudité qui peut garder une innocence. [...] L'être qui sort de l'eau est un reflet qui peu à peu se matérialise : il est une image avant d'être un "être", il est un désir avant d'être une image.
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Quand on a trouvé la racine substantielle de la qualité poétique, quand on a trouvé vraiment la "matière" de l'adjectif, la matière sur laquelle travaille l'imagination matérielle, toutes les métaphores bien enracinées se développent d'elles-mêmes. Les valeurs sensuelles - et non plus les sensations - étant attachées à des substances donnent des "correspondances" qui ne trompent pas.
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La mort quotidienne n'est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches ; la mort quotidienne est la mort de l'eau.
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On ne regarde avec une passion esthétique que les paysages qu'on a d'abord vus en rêve. [...] Mais le paysage onirique n'est pas un cadre qui se remplit d'impressions, c'est une matière qui foisonne.
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Pour qu'une rêverie se poursuive avec assez de constance pour donner une œuvre écrite, pour qu'elle ne soit pas simplement la vacance d'une heure fugitive, il faut qu'elle trouve sa "matière", il faut qu'un élément matériel lui donne sa propre substance, sa propre règle, sa poétique spécifique. Et ce n'est pas pour rien que les philosophies primitives faisaient souvent, dans cette voie, un choix décisif.
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