Gaëtan Dorémus

Une amie m'a proposé d'aller "A la chasse aux ...papillons ", oui comme celle de George Brassens! Ah non, minute papillon?

Dommage, j'en avais des papillons dans l'estomac, en pensant, euh butiner?





Une chenille qui chemine ( Minute papillon, je suis un ogre! dit la chenille...)

Elle n'aime pas les aubergines, ni les pommes, ni les poires...

("Je suis un ogre, je n'aime pas les fruits. Je déteste les légumes et j'aime bien les petits oiseaux, miam!")





Voici une chenille qui grimpe sur les tomates, les poivrons, les piments.

–"Je suis un ogre ! et j’ai faim de petits lutins, gloups !"

Elle s'attaque aux courgettes ," Non, je préfère les dinosaures!"

Voici une chenille qui mange des carottes et des courges, qui poursuit son festin parmi les artichauts en fleur"

"Pas du tout, je mange les enfants tout cru!"





... Jusqu'au moment où elle devient un joli papillon!

"Minute papillon, je suis une chenille!"

Un album rempli de couleurs, de formes et d'humour. Un livre qui aborde les transformations que (votre poupon ou votre puce qui râle) euh, cette petite chenille va connaître pour se métamorphoser en... papillon.





- "Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaitre les papillons. Il parait que c'est tellement beau. Sinon qui me rendra visite ?

Tu seras loin, toi." fit la Rose au Petit Prince.

Oui, les Roses attirent toujours les papillons, surtout quand elles vous donnent un "baiser papillon", car...

"...sous les ombrages

Se cachaient l'amour et son aiguillon

Et qu'il transperçait les coeurs de leur âge

Les coeurs de chasseurs de papillons."





Mais, quand donc mon enfant se transformera en... Apollon ou en Paon du jour?

Lors de la dernière masse critique sur Babelio, j’ai eu le plaisir de recevoir ce charmant petit album des Éditions La Partie.

Écrit et illustré par Gaëtan Dorémus, j’ai découvert un dessin tout en douceur et très pastel, ainsi qu’un texte qui fait découvrir aux plus jeunes, l’amnésie, la confiance en l’autre, le sens de la différence, l’approche des métiers de la mer, des conditions de vie des plus démunis et le regard porté sur eux.

Zarra est un personnage gigantesque avec un cœur en or qui débarque un jour malencontreusement sur les rives du village de Wendy. Elle a fait naufrage, ne se souvient de rien, et se lie d’amitié avec la petite fille qui se met en quatre pour l’aider.

Une chaude amitié naît entre elles. Les problématiques des chocs sur la tête sont mis en avant : l’amnésie, l’inversion des mots. Le choc de ne pas savoir qui on est.

Un petit album que je vais offrir à ma petite fille qui commence tout juste à lire, le texte est très abordable, les dessins illustrent bien le fond.

Album à lire aussi aux plus petits sans modération et avec délicatesse.

Une bien jolie découverte. Merci à Babelio et les Éditions La Partie.

Voici mon retour de lecture sur le roman jeunesse En fanfare ! de Gaëtan Dorémus.

Dans un monde qui ressemble au nôtre - en un peu pire quand même - dans l'enfer d'une ville surchauffée et surpeuplée, quatre personnages, malmenés par une existence laborieuse et absurde, vont se mettre à la musique pour rompre avec la monotonie des jours.

Aki, Eva et Evo, Mireille : quatre personnages qui opèrent une échappée belle dans le désert, quatre destins qui se croisent et ne se quittent plus.

En fanfare ! est un roman jeunesse pour tous, dès 9 ans.

C'est un ouvrage original, mélange de roman et de roman graphique. Il y a des pages écrites mais aussi de nombreuses illustrations, magnifiques. Ainsi que des passages qui sont presque comme des planches de bandes dessinées.

Je trouve que c'est un roman parfait pour les enfants, aussi bien les grands lecteurs que ceux qui n'en sont pas.

Il y a énormément d'humour, c'est un roman très dynamique grâce aux illustrations qui font qu'on ne s'ennuie pas une seconde.

Les textes sont bien écrits, avec une histoire qui se tient parfaitement.

Le monde crée ici est composé de différents animaux et il ressemble un peu au notre, mais en pire.. heureusement ;)

Aki, Eva et Evo (frères et sœurs) ainsi que Mireille sont quatre personnages qui vont apprendre la solitude. Ils vivent dans un monde où tout va vite, où il y a de plus en plus de trafic routier et où tout est bouleversé.

Il y a tellement de trafic que certains roulent uniquement la nuit, d'autres le jour.

Trop de voitures, trop de bruit, trop de monde.. Une ville qui grossit, grossit.. à en exploser..

Nos quatre personnages vont se retrouver chacun à leur tour bloqué dans le désert, seul.

Chacun d'eux aime la musique, c'est d'ailleurs celle ci qui va les réunir et ensemble ils vont créer une fanfare..

Ce sera le début d'aventures captivantes..

J'ai beaucoup aimé le monde crée par l'auteur. Il y a énormément d'humour, et les personnages sont sympathiques. Mireille est muette, et elle changera d'ailleurs de nom en cours de roman :)

C'est une belle ode à la musique, à l'amitié et à l'art en général.

En fanfare ! est une satire réussie de notre monde actuel, et je le recommande sans aucune hésitation.

Je trouve que c'est une très bonne idée de cadeau :)

Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité.

Un très grand album pour les tous petits qui met en scène la course d'un éléphant pour rattraper sa balle de ping pong.



L'histoire en elle-même est une jolie invitation au voyage et à sortir de la routine - pour mieux l'apprécier à son retour !

C'est histoire m'a rappelée un dessin animé de Tex Avery (si ma mémoire est bonne) dans lequel une petite bille voyageait au son d'une danse des Caraïbes.



En revanche j'ai trouvé le dessin un peu chargé pour des petits, empêchant (d'après l'observation et l'expérience que j'ai pu faire) une compréhension immédiate du graphisme. Les pages étant très grandes, les dessins très petits et avec beaucoup de petites choses et des couleurs pas assez "flashy"...

Dans cet album, même si le thème du regard transgenerationnel a souvent été traité, j'aime particulièrement le graphisme. Il porte un regard vrai, moderne, en fait, tout comme le récit qui décrit des émotions, des intuitions avec les mots dus à chaque âge.

Une pépite que cet album ! Ou quand des planches botaniques encyclopédiques à la Diderot côtoient une chenille complètement psychopathe.

Gaétan Doremus allie la beauté classiques des planches des fruits et légumes, le commentaire animalier réaliste à l'humour moderne et complètement décalé d'une chenille qui se prend pour un ogre. Enfin...quand je dis beauté classique, modernisée et pleine d'humour tout de même, avec de petites choses à y observer et trouver !

Ce livre est un vrai régal !

Merci aux Editions Gallimard Jeunesse (La Partie) et à Babelio pour l’envoi de ce magnifique album.

Une femme échoue avec son canoë sur une plage ou plutôt sur un rocher. Proche de cet endroit, Wendi, une fillette, joue sur sa tablette et voyant cette nouvelle arrivante accourt à sa rencontre. Elle l’emmène dans son village dont la principale ressource est une conserverie dirigée par ses parents. La dame a oublié comment elle s’appelle alors Wendi la prénommera Zarra. Malgré l’odeur pestilentielle, Zarra travaille à la conserverie et découpe la poiscaille. Elle devient amie avec Wendi. Le village est scindé en deux. D’une part, la « zone » où vivent les échoués dans des cabanes constitués de squelettes de poissons et de bâches et d’autre part, le village avec ses maisons. Tout ce petit monde bien que différent cohabite dans une bonne entente mais un vol de tablettes va amener une tension et certains soupçonnent Zarra de ces vols…

Tous les personnages de cet album sont représentés par des animaux. Le dessin, assez simple et dépouillé en apparence, nous présente des personnages très expressifs et à bien y regarder plein de petits détails qui nous échappent à la première lecture. Les tons pastel complètent très bien la douceur du texte et on savoure cette poésie. Cependant, sous cette pseudo légèreté, les thèmes abordés sont plutôt sérieux ainsi on y traite de l’immigration, de l’emploi en tant que sans-papiers, de la « zone », du logement, de l’amitié, de la solidarité, de l’identité, de l’amour,…. Beaucoup d’humour jalonne cet album notamment avec les erreurs de langage de Zarra qui a reçu un trop gros coup sur la cafetière (les bagnoles sont des godasses, les parasols des arrosoirs,…) et la fin est aussi un joli clin d’œil amusant. Les personnages sont attachants : Wendi par sa gaieté, son naturel et son enthousiasme, Zarra par ses doutes, son amnésie, ses dessins,… et mon préféré reste le commissaire Koala chez qui on retrouve de la douceur, de l’empathie, de la générosité…On comprend pourquoi Zarra le serre très fort dans ses bras.

Bref, un tout tout bel album jeunesse regorgeant d’intelligence, de délicatesse et de belles valeurs… Un remède contre la morosité et un beau message d’espoir. Belle lecture !

Qu'il est beau cet album qui nous raconte les pérégrinations d'un ourson à quatre pattes. Que de découvertes sur cette terre. La chaleur du goudron, les cailloux, l'herbe.... Accompagné de quelques onomatopées la balade est quelquefois périlleuse mais que de choses à voir.

Et une jolie fin qui donne une histoire douce et mouvementée, avec un dessin tendre et expressif.

Oui un bel album que j'ai beaucoup aimé.

C'est l'histoire d'un ours qui cherche un nouvel endroit où vivre, sur une terre de plus en plus inhospitalière pour son espèce...



Même si le propos est important, même si les illustrations sont douces, délicates et attractives... Je l'ai trouvé un peu fade dans l'ensemble... J'ai largement préféré "Quatre pattes" du même auteur (Gaëtan Dorémus).

Un très petit roman bien sympathique !

Farces à tour de bras, humour impétueux, les aventures de Till d'Espiègle, réécrites par Philippe Lechermeier, sont un régal d'insolence et de facéties. Peuplé de calembours et de jeux de langue, ce texte donne envie de le lire à voix haute.

Les illustrations de Gaëtan Dorémus s'accordent avec l'esprit mordant et irrespectueux de ce petit livre très réussi.

Trois scènettes autour de la piscine, du jeu pour construire une tour immense et surtout un concours de giga-crêpes mémorable par les expressions uniques des héros de Gaëtan Dorémus. Le format carré prête à une lecture entre album et BD pour une belle familiarisation avec Machinette, rinono et Pia la vache orange ! Cette bande de copains est complice dans les bêtises et transmettent une énorme envie de transformer sa cuisine en giga crêpe-party !
Lien : http://www.liresousletilleul..

Voici un album déjanté mettant en scène un papillon… Ou bien est-ce un ogre ?! En tout cas, elle a un sacré appétit, la coquinette ! Dans cette histoire, on est vraiment dans le décalage, les apparences trompeuses et les faux semblants. La chenille gourmande et goulue se prend pour un ogre. Alors qu’elle mange des fruits et des légumes du jardin, elle est persuadée de voir et de dévorer des lutins, des dinosaures, des oiseaux, des baleines, des enfants, etc. Le texte s’oppose toujours : le narrateur décrit des végétaux, tandis que la chenille répond en campant sur ses positions. En tout cas, elle ne manque pas d’appétit ! Et, au fil des pages, continue de se goinfrer en changeant progressivement de couleur jusqu’à devenir un beau papillon multicolore.



Les dessins sur les pages de gauche sont superbes et dignes d’une encyclopédie. Mais, en y regardant de plus près, on remarque des petits traits rajoutés de-ci de-là. Apparaissent alors les fameuses créatures dont parle la chenille. Tous les petits lecteurs ne verront pas forcément de suite chaque créature. Il faut bien observer les illustrations en détail ! Ainsi, l’ouvrage nécessitera peut-être une ou plusieurs relectures, car ce n’est pas dit que l’on remarque tout lors de la première lecture. Personnellement, cela n’a pas été mon cas, ni celui d’un collègue : nous avions repéré quelques éléments, mais pas tout… Quoi qu’il en soit, cet album à l’humour décalé devrait faire mouche auprès des jeunes lecteurs, surtout ceux qui ont l’imagination fertile !
Lien : https://lespagesquitournent...

Les champignons sont fascinants. Le travail graphique de Gaëtan Dorémus aussi. Les couleurs choisies sont hypnotiques et, combinées aux différentes formes, il y a un côté très psychédélique.

Par contre, je n'ai pas spécialement adhéré à l'histoire. Elle est un peu humoristique mais elle n'est pas vraiment prédominante. J'ai préféré la contemplation à la lecture.

Vieux croco à lunettes ne voit plus très clair. Un jour il tombe sur ce qu'il prend pour un bébé croco et décide de l'adopter. Ainsi, avec amour, il va lui apprendre la vie de croco. Cependant, ce bébé croco est étrange, il ne réagit pas comme tous les bébés crocos.. et pour cause, c'est un petit garçon ! A son tour, il va pouvoir apprendre de nouvelles choses à son pépé croco !



Partagé en deux parties : une racontée par le vieux croco et une par le petit garçon, cet album agréablement illustré montre que deux personnes, bien qu'opposées (car ici chacune pourrait se nourrir de l'autre) peuvent s'aimer et faire fi de leurs différences.



Une belle leçon d'amour, émouvante, crayonnée avec soin !

Après avoir été chauffeuse de bus scolaire, Eva est routière, elle transporte des matières dangereuses. Son grand frère, Evo, est parti sur les routes et il joue de la musique. Mireille, elle, travaille dans un bureau et s’ennuie, elle se lie avec d’autres collègues, Kaï, mis à la porte par sa femme, Mich qui n’en peut plus des embouteillages pour aller au travail mais aussi Zia et Marty. Enfin, Akio, lui, vit du commerce et il passe sa vie dans sa voiture.

Aussi, quand Aki le gorille rencontre Eva et Evo, les fourmiliers puis Mireille, la truie, ils forment une famille et composent une fanfare jusqu’à leur rencontre en ville avec Kati, une chatte chanteuse.



Gaëtan Dorémus est un illustrateur et un auteur pour la jeunesse. Il est diplômé de l’atelier d’illustration de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 1999 où il est également enseignant depuis 2003. Il commence à travailler pour la presse pour la jeunesse notamment pour Astrapi mais aussi dans la presse générale pour Le Monde, Politis ou Libération.



Il travaille à Die dans la Drôme dans un atelier qu'il partage avec un autre auteur illustrateur, Benjamin Chaud.



Il a obtenu le prix des Incorruptibles en 2007 pour Jocelyne vache à lait sur un texte de Richard Marnier, le prix Enfantaisie en 2008 pour Une histoire à toutes les sauces sur un texte de Gilles Barraqué. Il a été lauréat de la catégorie Books & Seeds du prix BolognaRagazzi en 2015 - la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie) - pour Frigo vide. Il a aussi obtenu le prix Bernard Versele en 2019 pour Minute papillon ! puis le prix Pitchou en 2020 pour Quatre pattes.



Il a publié 75 titres chez de nombreux éditeurs notamment Albin Michel jeunesse, Autrement jeunesse, Bayard, Nathan, Rouergue ou Seuil jeunesse mais aussi récemment chez Le port a jauni, La Partie ou Cambourakis.



Gaëtan Dorémus livre une fable animalière sur l’absurdité de la vie rythmée par les transports et le labeur sans fin et sans sens, les héros aspirent à une autre vie centrée sur l’amitié et la création musicale. Il s’agit d’une fable, le message est peut-être appuyé et malgré la vivacité des illustrations pleines d’humour, le récit nous a semblé laborieux.

Très bel album rempli de douces couleurs, très agréable à regarder. Il s'adresse incontestablement à un (très) jeune public mais ne nous empêche pas, nous les plus "grands" de passer un bon moment dans cet univers tout doux avec cette gentille araignée toute rose cherchant son fil.

Mouais… Cette histoire loufoque m’a partagée : je n’ai pas vraiment accroché aux personnages ou à l’histoire toutefois, c’est bien écrit et cela aura certainement du succès auprès des jeunes lecteurs. Till l’espiègle est une figure du folklore germanique (wikipedia-est-notre-ami) assez farfelue qui se moque la société et de l’ordre social. L’ouvrage reprend plus ou moins le personnage à sa sauce en présentant Till comme un curieux animal (pour ma part, j’estime que c’est un chien avec une queue de marsupilami…) qui vit des (més)aventures. Souvent sans le sou, Till s’apparente à un saltimbanque qui va de contrée en contrée, fait des rencontres, n’a pas la vie facile, retourne souvent les situations à son avantage et se moque d’autrui. C’est un farceur et fier de l’être ! Cette fois-ci, le destin l’amène en Pologne et plus particulièrement dans la petite ville de Kroproutzek (ville fictive) où le misérable Till va se faire plumer à la belote ! Le pauvre n’avait pas remarqué, ni imaginé, que la serveuse du bar serait de connivence avec ses adversaires ! Mais rira bien qui rira le dernier ! Till est déterminé à se venger !



L’ambiance est très loufoque, cocasse et décalée que ce soit au niveau du texte ou des illustrations. Celles-ci ne sont pas vraiment à mon goût, mais elles m’ont tout de même arraché quelques sourires, car certaines scènes sont amusantes et les mimiques de Till sont aussi expressives que rigolotes. Le texte a pour spécificité d’être en rimes. Ce travail sur la sonorité donne du rythme ainsi qu’un certain charme… Enfin, qu’on se le dise : le charme ne dure pas longtemps, surtout si les bottes de Till sont dans les parages ! Adeptes d’humour sur les odeurs, des excréments et des fesses devraient trouver leur bonheur ! Brrr, ces bottes, quelle puanteur ! On comprend pourquoi cela fait un malheur !



« Till et les tricheurs » n’est pas forcément un titre qui me restera en mémoire néanmoins, j’ai apprécié le fait de reprendre un personnage du folklore germanique que je ne connaissais pas. De plus, l’histoire est complètement burlesque, ce qui devrait plaire à certains lecteurs…


Lien : https://lespagesquitournent...

« Voici donc une chenille », nous annonce-t-on en première page. Une affirmation que ladite chenille s’empresse de rectifier : « Eh, minute papillon, je ne suis pas une chenille, je suis un ogre ! ». Le cadre est posé, cette chenille persuadée de ne pas en être une vit dans le déni permanent. Le narrateur nous dit qu’elle mange des haricots ? Elle réplique qu’elle déteste ça et préfère le poisson. Des aubergines lui conviendront davantage, peut-être ? Beurk ! Elle aime mieux grignoter des baleines. Fruits et légumes sont passés en revue et se voient opposer une fin de non-recevoir catégorique : la chenille est un ogre, elle mange des lutins, des enfants, des lapins ou des dinosaures et rien d’autre, nom d’une pipe !



Elle est marrante cette chenille un brin énervée, un poil tête à claque et sacrément râleuse mais surtout (et c’est à l’évidence son plus gros souci) incapable de s’accepter telle qu’elle est. Et pire encore, incapable d’accepter les changements que son corps subit avant une métamorphose à venir dont elle aura sans doute du mal à se remettre.



Un joli album qui vaut autant pour son texte drôle et décalé que pour ses illustrations rappelant des planches encyclopédiques d’antan. A chaque nouvelle « rencontre » avec un fruit ou un légume la chenille se pare d’une couleur supplémentaire pour finir en beau papillon multicolore. Une trouvaille aussi charmante qu’efficace, à l’image de ce bel objet-livre qui ravira à coup sûr petits et grands.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..

Je me suis bien marré à la lecture de ce délire totalement en phase avec le cinéma zombiesque, même s'il est adapté à la jeunesse (ça reste gore de manière rigolote et jamais porté sur l'épouvante bien que les situations pourraient s'y prêter). A la fois hommage aux films de zombies et vraie histoire de zombies (comme Zombieland !), le livre connait et cite les sources du genre et passe par tous les passages obligés, en se permettant de merveilleux gros gags et des scènes cultes.

Si vous aimez le cinéma Z et les romans jeunesse, vous devriez être conquis par ce surprenant mélange !

"Drôle d'endroit pour une rencontre" n'est pas seulement un bon film au décor "décalé" (une aire d'autoroute, la nuit, en hiver) c'est aussi le titre qui peut convenir à "Rhino des villes" de Gaëtan Dorémus.

En effet une ville (en l'occurrence Strasbourg) est un drôle d'endroit pour rencontrer des rhinocéros... que l'on peut voir, apercevoir, discerner dans les oeuvres sympathiques, éphémères ou pérennes, du plasticien à l'oeil ironique Gaëtan Dorémus.



Bien sûr, comme l'a si bien démontré Eugène Ionesco, nombreux sont ceux qui ne verront pas cette métamorphose de la ville en repaire pour rhinos imaginatifs, espiègles, se faufilant partout où on ne les attend pas.

"Dans le rhino tout est beau" comme le démontre Gaëtan Dorémus dans ses oeuvres pleines de facéties, d'humour et de tendresse. Mais tous n'apprécient pas "Rhino des villes" car, comme l'explique le dessinateur dans sa préface, "Je ne remercie pas les pubeux, pas les bagnoleux. (...) Je ne remercie pas du tout les gens qui oeuvrent pour une rue belle, c'est-à-dire morte, qui sent les géraniums et la naphtaline, bonne pour la carte postale."