Citations de George R.R. Martin (2235)
Les mines les plus soupçonneuses sont probablement innocentes. Ce sont les mines innocentes qu'il faut soupçonner.
Qu'on me donne pour ennemis des gens d'honneur plutôt que des ambitieux, voilà qui ne troublera pas mon sommeil.
Est-ce qu'un homme peut être brave, demanda-t-il après réflexion, s'il a peur ?
L'heure de la mort est la seule où l'on puisse se montrer brave.
"L'esprit a autant besoin de livres qu'une épée de pierres à aiguiser pour conserver son tranchant"
Quand à ceux avec qui elle s'échinait, elle préférait ignorer jusqu'à leur nom. Connaître les gens ne servait qu'à vous rendre leur mort encore plus pénible.
Les parfums charmeurs ne servent parfois qu'à couvrir des relents fétides.
Nos ennemis abandonnent nos corps aux loups et aux corbeaux. Nos amis nous creusent des tombes secrètes.
[...] le monde est une grande toile d'araignée où l'on n'ose toucher un fil, de crainte de faire frémir tous les autres.
- On a du mal à ressembler à un héros quand on chevauche un cochon.
La diablerie n'est que la sauce que les idiots répandent à pleine louche sur leurs échecs pour masquer le fumet de leur incompétence.
Connais ceux qui te suivent et fais-toi connaître d'eux. Ne leur demande pas de mourir pour un étranger.
Tu demandes à un boiteux d'enseigner la danse à un paralytique. Si sincère que soit la leçon, le résultat promet d'être grotesque.
Je veux vivre éternellement dans un pays où l’été dure mille ans. Je veux un castel dans les nuages d’où je pourrai contempler le monde à mes pieds. Je veux avoir de nouveau vingt et six ans. Quand j’avais vingt et six ans, je pouvais combattre tout le jour et baiser toute la nuit. Ce que les hommes veulent n’a aucune importance.
La plupart des hommes aiment mieux nier les vérités dures que les affronter.
Il y avait notamment un psychiatre, Frederic Wertham, qui clamait à qui voulait l'entendre que les comics étaient l'une des causes de la délinquance juvénile, et des centaines de milliers d'adultes, intelligents par ailleurs, le croyaient. Les professeurs confisquaient nos comics à l'école, et nous avertissaient que ce genre de lecture "bousillait le cerveau". Nos mères balançaient nos collections à la poubelle dès que nous avions le dos tourné (pas MA mère cela dit, je suis fier de le dire).
« Des réponses, disait-il, comme s'il proférait un gros mot. Des réponses, il leur faut tout le temps des réponses. Mais les questions sont tellement plus belles. Pourquoi ne peuvent-ils rien laisser tranquille ? »
Ils ne manqueront pas de tuer pour obtenir cette chevalerie mais, n'allez pas vous méprendre, il se garderont de mourir pour elle.
Dans une pièce sont assis trois grands personnages, un roi, un prêtre et un type archicousu d'or. Entre eux se dresse un reître, un petit homme du commun et d'intelligence ordinaire. Chacun des trois autres lui enjoint de tuer ses compères. « Obéis-moi, dit le roi, je suis légalement ton chef. » « Obéis-moi, dit le prêtre, je te l'ordonne au nom des dieux. » « Obéis-moi, dit le riche, et tout cet or t'appartiendra. » Qui survit, qui meurt ? Tout dépend du reître.
Ça doit être venté dans le coin, remarqua la fille.
Il se mit à rire. « Venté, froid et humide. Aussi rude que misérable, à la vérité..., mais le seigneur mon père m'a dit un jour que les lieux rudes produisaient des hommes rudes, et que ce sont les hommes rudes qui gouvernent le monde.
Certains écrivains sont des architectes et d’autres des jardiniers, je suis de la seconde sorte.
(Interview pour le site d’Elbakin, 4 mai 2006)