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Citations de Georges Bernanos (989)


Ce que je reproche le plus à de telles canailleries, c’est d’être bêtes. Tout le monde sait, par exemple, que le Centre Allemand était un parti de politiciens. Lorsque M. Hitler exploite contre le Christ et l’Église le mépris inspiré par des hommes qui jadis l’accablaient de grossières flatteries, il ne souhaite rien plus que de nous voir solidariser avec ces sacristains ambitieux, le Christ et l’Église.
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le nom de chrétien évoque instantanément, aux yeux de milliers d’incroyants, l’image d’une sorte de jocrisse qui s’érige en juge de tous, sauf de lui-même et des siens, proclame vanités les grandeurs et les honneurs qu’il ne brigue pas, l’argent qui n’est pas dans son coffre et les privilèges dont il ne jouit pas encore.
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Le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, ainsi qu’un cancer, le cœur et les entrailles.
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N’est-il pas notoire qu’au cours de la dernière guerre les millionnaires de la Cité de Londres fournissaient cyniquement à l’Allemagne, par l’intermédiaire des pays scandinaves, les matières premières indispensables ? Ces misérables, ou leurs fils, sont aujourd’hui les meilleurs soutiens de la politique de M. Chamberlain. De qui se moque-t-on ? N’importe, dites-vous, il faut armer. Mais si nous devons armer, n’est-ce point parce que l’Italie, nommément, jette chaque année quarante pour cent de son revenu total dans le gouffre des industries de guerre ? Et vous scandalisez les pauvres types, vous leur êtes un scandale intolérable lorsque vous opposez vainement Staline à Mussolini, justifiant ainsi le mythe marxiste de l’internationale du travail opposée à l’internationale du Capital.
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Ainsi devons-nous accepter aujourd’hui, sans vomir, l’ignoble parodie de la mise en accusation des ouvriers français, auxquels on prétend imposer, au nom de la Patrie, le sacrifice de réformes sociales sur la légitimité desquelles tout le monde est d’accord, lorsque depuis tant d’années les plus modestes bourgeois se vantent entre eux de jouer contre le franc ou de truquer leurs feuilles d’impôts
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À l’idée de la restauration nationale et sociale, au nom de la justice, s’est substitué une fois de plus le cruel mythe, le mythe stérile de la défense nationale et sociale. Les ambitieuses prétentions du Nationalisme n’ont abouti qu’à cette pauvreté : l’Union des Honnêtes gens, masque habituel, habituel truchement de l’Union des Gens d’Affaires
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Je ne crois pas que l’honneur français ait gagné beaucoup du côté des intellectuels de droite.
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Dans cet antique pays chrétien, il est à la fois risible et sinistre de voir un petit nombre de philosophes, d’esthètes imposer par la plume, la parole, l’action publique, leurs propres débats intérieurs à de braves gens qui depuis des siècles n’avaient jamais eu besoin de se confirmer par un système dans leurs fidélités naturelles. Pour réconcilier avec leur patrie une génération d’intellectuels pourris de renanisme, on a profondément scandalisé un vieux peuple plein d’honneur et de bonhomie qui a toujours pensé qu’une saleté est une saleté, parût-elle ou non favorable à l’intérêt national, qui ne prend pas la politique pour une école de candeur, mais a besoin de croire que le pays où il est né se conduit en honnête homme.
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Le respect que je sens pour la mémoire de Maurice Barrès ne peut m’empêcher d’écrire que le nationalisme a été inventé pour résoudre des cas de conscience plus littéraires que politiques, fournir d’une foi humaine, d’une religion humaine, des gens de lettres déchristianisés ou pour mieux dire déshumanisés (c’est la même chose) jusqu’à la racine de l’âme.
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Quand ceux qui font métier et profession d’être impolitiques font, sous ce nom, de la politique, il y a le double crime de ce détournement perpétuel. Voler les pauvres, c’est voler deux fois. Tromper les simples, c’est tromper deux fois. Voler ce qu’il y a de plus cher, la croyance. La confidence. La confiance. Et Dieu sait si nous étions des âmes simples, des pauvres gens, des petites gens. C’est bien ce qui les fait rire aujourd’hui.
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L’homme de l’Ancien Régime avait la conscience catholique, le cœur et le cerveau monarchistes, et le tempérament républicain. C’est un Type humain beaucoup trop riche, hors de la portée des intellectuels bourgeois.
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On ne se fait, par exemple, aucune idée de la fièvre de réformes qui secouait, jadis, par intervalles, l’ancienne société française et dont la suprême manifestation a été cette extraordinaire Nuit du Quatre Août, que les imbéciles nationaux ridiculisent à l’envi parce que l’abandon volontaire des privilèges est bien la seule forme de folie dont ils soient incapables.
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Mais ils avaient de la justice un autre sentiment que les Jacobins conservateurs qui ne voient dans la monarchie ou dans l’Église qu’un double épanouissement de la gendarmerie.
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Il n’y a jamais eu que ces domestiques pour prétendre ajouter ce verset aux commandements de Dieu :

« Aux Bourbons tu obéiras
« Ainsi qu’à Dieu mêmement.
Nos pères n’en demandaient pas tant. Ils avaient fait avec leurs rois une sorte de pacte qui pourrait s’énoncer ainsi : « Nous voulons la France grande, puissante et riche afin d’y vivre honorablement. Mais nous savons aussi que la conquête et la défense de tant de biens est difficile et dangereuse, et nous ne tenons pas du tout à nous damner. Vous êtes des princes chrétiens, vous répondez de nous sur votre salut. Arrangez-vous pour faire votre politique sans manquer à la loi de Dieu. Gouvernez toutes les familles françaises ainsi que nous nous efforçons de gouverner la nôtre, selon la tradition de l’honneur chrétien. Nous comprenons très bien qu’autrement, chaque acte de la France engagerait trop personnellement chaque Français, et qu’après avoir échappé à l’enfer comme simples particuliers, nous risquerions d’y entrer comme citoyens. Sans doute, vous n’êtes pas plus à l’abri que nous des tentations et des fautes. Nous exigeons seulement que vous péchiez en chrétiens baptisés, non en païens, que vous soyez des hommes comme nous, et non pas la Raison d’État, cette déesse à laquelle nous n’avons pas donné notre foi. »
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À nos yeux la France maurrassienne est aussi creuse, aussi vide que son catholicisme sans Christ, son Ordre catholique sans la grâce. Ce n’est pas là le Pays que nous honorons, ce n’est pas la France de Chartres.
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À nos yeux la France maurrassienne est aussi creuse, aussi vide que son catholicisme sans Christ, son Ordre catholique sans la grâce. Ce n’est pas là le Pays que nous honorons, ce n’est pas la France de Chartres.
I
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N’est-il pas énorme d’entendre M. Maurras parler au nom de la tradition française, alors qu’il reste volontairement étranger à la part la plus précieuse pour nous de notre héritage national, la tradition chrétienne française, la chrétienté française ?
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Ils refont l’histoire de la France pour prouver que la France s’est toujours servie de la justice et de l’honneur, au lieu de les servir, qu’elle n’est devenue grande que grâce aux combinaisons astucieuses des politiques sans conscience dont le seul souvenir fait claquer joyeusement leurs mandibules.
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Ce qui importe à ces cyniques, ce n’est pas l’intérêt national, mais que cet intérêt soit un absolu, au nom duquel ils terroriseront les imbéciles.
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L’histoire de mon pays a été faite par des gens qui croyaient à la vocation surnaturelle de la France et qui étaient assez bêtes pour mourir, alors que la destinée naturelle des réalistes me paraît être les obsèques nationales et l’Académie.
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