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Critiques de Gérard Noiriel (63)
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Histoire des préjugés

Ce livre, rédigé par des historiens spécialistes de différents thèmes, s'attache à décortiquer quelques-uns de nos préjugés. Par exemple, les cochons sont sales, les homosexuels sont efféminés, les hommes ne pleurent pas, les vaccins sont dangereux pour la santé, l'art contemporain n'est pas de l'art. Ce florilège montre la diversité des thèmes abordés. Les différents historiens se sont attachés à retracer l'histoire des préjugés et tentent de nous faire comprendre pourquoi ces idées reçues se sont installées dans notre inconscient collectif. C'était une lecture très intéressante, parfois amusante, mais qui le plus souvent nous interroge très personnellement sur tel ou tel préjugé. En effet, on peut se croire très ouvert, sans préjugé mais en réalité en lisant le livre on se dit parfois : "Ah mais moi aussi parfois je pense cela". Donc c'est un livre utile, qui ne règlera certes pas les problèmes mais qui permet au moins d'en prendre conscience et ce n'est déjà pas si mal.
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Histoire des préjugés

Saviez vous que...

Cette histoire des préjugés propose une lecture à la fois parfois, amusante, passionnante, surprenante, et bien entendu très intéressante. L'histoire vue par le biais de ce que l'on en croit, à défaut de ce que l'on croit savoir.

Tous les "chapitres" ne se valent pas. Certains sont plus axés sur l'anecdote, d'autre sur l'aspect historique. Les explications données se perdent dans certains cas dans des digressions moins faciles à suivre.

Ce livre n'est pas forcément à lire de façon linéaire, ce qui en fait cependant un document plaisant. J'ai aimé à piocher, selon les jours, mon humeur, l'une ou l'autre de ces 39 aventures fort bien documentées (petite bibliographie et renvoi à chaque fois). Rappelons aussi que ce sont de grands noms qui signent "une leçon d'histoire et un antidote à la haine". Ce qui fait du bien en ces temps moroses.

Un grand merci à Babélio (Masse Critique)
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Le massacre des Italiens : Aigues-Mortes, 1..

Gérard Noiriel est l'un des historiens français les plus importants dans le domaine de l'histoire des ouvriers et de l'immigration. pas étonnant donc qu'il se soit emparé d'un sujet aussi passionnant que le massacre des Italiens à Aigues-Mortes à la fin des XIXème siècle.

On rentre ici dans les détails de l'histoire urbaine, dans les détails également de cette vie ouvrière dans les marias salants.

Le livre est le travail d'un historien particulièrement qualifié pour traiter ce sujet et l'on apprendra énormément sur ce sujet méconnu qui avait déjà été abordé de manière bien plus superficielle par Pierre Milza dans son voyage en Italie.
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Une histoire populaire de la France : De la..



Je me suis instruit avec ce pavé. Je lis peu de livres d'histoire, je devrais, la flemme sans doute. Le besoin de prendre du recul par rapport au torrent d'infos d'aujourd'hui permet de se distancier (mot très tendance) dans le temps, de constater une évidence : nous ne sommes pas les premiers et nous ne sommes pas seuls.

Je vis en 2020, suis né en 1956 et achèverais ma vie...je ne sais pas quand. Durant ce bref passage de votre serviteur sur Terre, la vie des femmes et des hommes aura beaucoup évolué, dans son environnement, dans ses obligations, dans sa liberté de mouvement, dans sa perception du temps et de l'espace. Le temps de mon existence n'occupe que cent pages de ce livre qui en compte 750. L'auteur a choisi de faire débuter son histoire populaire à Jeanne d'arc, fin de la guerre de cent ans, fin du Moyen-âge, émergence de ce qui allait devenir la nation française, recomposition de territoires jusqu'alors morcelés en une multitude de duchés, seigneuries, soumises aux lois de la vassalité, aux conquêtes et rivalités de cour, d'alliances versatiles aux conséquences désastreuses pour les gens d'en bas, le peuple dont les rois et reines faisaient peu de cas. L'alliance de l'église et des souverains, matérielle autant que spirituelle maintiendra ce joug. Le changement majeur interviendra quand ledit peuple commencera à briser quelques chaînes, soulevant le fardeau de la fatalité et l'omerta sur une exploitation de l'homme par l'homme.

C'est d'une histoire du peuple français qu'il s'agit, pas des têtes couronnées. Je ne suis pas historien, loin s'en faut, mais la constante évolution des rapports entre gouvernés et gouvernants ouvre la voix à une réflexion sur la nécessité d'un combat permanent pour asseoir les droits des premiers, constamment remis en question par les seconds. Les formes que revêtent ces luttes à travers les siècles sont multiples, inattendues, violentes souvent.

Nul manichéisme dans le propos, l'évolution s'est faite avec parfois l'aide d'esprits évolués en leur temps, donnant une assise philosophique ou juridique à des contestations légitimes mais brouillonnes et sanglantes , car réprimées sans états d'âme et ce, jusqu'à une période récente.

Les à-coups de l'histoire de France ont donné lieu à des ré-écritures de celle-ci, quand il s'est agit d'instruire la population, outil de propagande justifiant à posteriori les actes passés et préparant les esprits aux actes futurs, fatalité inscrite dans les gênes, d'une domination de la nouvelle classe possédante sur le peuple. La noblesse a laissé la place à la bourgeoisie d'affaires, le capitalisme industriel s'est substitué à un monde rural.

La France a été la première puissance économique, vers le 18ème siècle, son glissement dans le classement mondial n'augure en rien d'un déclin particulier, la structure sociale rurale et son organisation par métiers, corps d'artisans, a freiné l'apparition et la construction de grands conglomérats qui sont les caractéristiques du capitalisme industriel, l'organisation du travail rationalisée, moins systématique, sera plus tardive. Néanmoins, le système de classe possédante et de classe exploité aura les mêmes conséquences quant à la nécessaire bataille des revendications du plus grand nombre. La filiation des luttes du XXème siècle avec les révolutions des siècles précédents donnera sa spécificité à l'histoire sociale de notre pays, plus marqué par de nécessaires conflits que par des négociations, les caractéristiques du patronat français n'y étant pas étrangères.

En 2020, nous sommes loin de ces luttes classe contre classe, plus simples à appréhender. La mondialisation a changé la donne, la division internationale du travail affaiblit considérablement le pouvoir de contestation des ouvriers et employés. Le principe reste le même, plus que jamais, la concentration des richesses entre quelques mains, la financiarisation d'une économie mondialisée donne au moins-disant social une légitimation qui échappe à tout contrôle, le système libéral finance un personnel politique à son service et les textes de lois qui en découlent nous montrent chaque jour que si le combat des peuples semble de plus en vain, il n'en reste pas moins fondamental, les formes de lutte restant à réinventer en permanence.

Livre indispensable pour qui veut appréhender l'histoire de notre pays à travers la vie de ces acteurs principaux : nous.
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Les gilets jaunes à la lumière de l'histoire

Une lecture décapante écrite en décembre 2018 de ce mouvement social dont Gérard Noiriel décrypte les tenants et aboutissants de belle manière. Il restitue les motifs de son irruption sur les ronds-points dans un premier temps et sur les Champs-Elysées (même s'il ne parle pas assez de cette occupation de lieux symboles de pouvoir et de richesses) ensuite, il rappelle les différentes formes de révoltes ouvrières et populaires, la volonté de prendre, de reprendre la parole, l'incapacité des forces syndicales ou politiques de donner un sens à cette irruption

Bref un livre qui fait du bien



http://editionsdelaube.fr/catalogue_de_livres/les-gilets-jaunes-a-la-lumiere-de-lhistoire/
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Les gilets jaunes à la lumière de l'histoire

Un point de vue éclairant sur l'émergence des mouvements de citoyens et ce qu'ils disent du monde qui vient. On voudrait une suite
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Une histoire populaire de la France : De la..

Gérard Noiriel, interrogé par « Libé », justifie la démarche qu'il a adoptée pour construire « Une histoire populaire de la France » :

« Plutôt que d’adopter le point de vue des dominés, j’ai privilégié l’analyse de la domination, entendue comme l’ensemble des relations de pouvoir qui lient les hommes entre eux ».

Ce digne héritier de Karl Marx, Pierre Bourdieu et Norbert Elias et tenant de la « socio-histoire » propose une somme chronologique allant de la guerre de Cent ans à nos jours qui se focalise sur la manière dont les luttes collectives ont permis aux différentes catégories sociales mais aussi, plus loin de nous, aux esclaves, d'améliorer leur sort. La leçon est simple : les dominants acceptent de « lâcher » une partie de leurs privilèges lorsqu'ils sont au pied du mur.

Cette mise en perspective du peuple comme force agissante de l'histoire est fort intéressante. En revanche, l'auteur outrepasse son rôle de spécialiste en sciences humaines en commentant « à chaud » l'actualité politique la plus récente.


Lien : http://papivore.net/document..
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Chocolat : La véritable histoire d'un homme s..

Roman fleuve (531 pages), ce document fait la part belle a l'autoflagellation béate au sujet de l'esclavagisme pourtant aboli avant la naissance de l'auteur, au digressions en tous genre et aux scènes imaginées.

C'est dommage aussi qu'il n'y ait aucun document dans le livre et que la relation Footitt/ Chocolat ne soit pas davantage fouillée.

Le film "Chocolat" remaquablement interprété par Omar Sy et James Thierrée (petit-fils de Charles Spencer Chaplin) donne une vision complète du personnage.
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Penser avec, penser contre : Itinéraire d'un ..

Je ne vais penser ici ni avec ni contre Gérard Noiriel mais vais simplement essayer de dégager mon ressenti quant à la lecture de ce texte largement autobiographique découvert grâce à Masse Critique.



Moderniste, je ne connaissais que très peu, avant la lecture de cet ouvrage, les travaux et surtout le parcours de cet historien. C’est d’ailleurs sans doute le dernier chapitre, consacré à son itinéraire, qui m’a le plus intéressée. Noiriel y livre son histoire personnelle: de son père alcoolique qui maltraite sa famille en passant par son engagement au Parti Communiste jusqu’à son poste de Directeur d’études à l’EHESS. Et le chemin vers la réussite académique fut loin de s’apparenter à un long fleuve tranquille, Noiriel étant issu d’un milieu fort modeste: “A la fin du cours moyen, la République m’avait déjà signifié où se situaient les limites de la mobilité sociale à laquelle je pouvais prétendre. La filière courte qu’elle avait choisie pour moi indiquait que mon parcours scolaire devait s’arrêter au niveau du brevet. L’Ecole normale d’instituteurs m’avait permis d’obtenir le Bac et donc de gravir un échelon supplémentaire. Mais il convenait de s’en tenir là.” (p.253-254)



Si ce dernier chapitre est largement accessible, cela n’est pas le cas, il me semble, du reste de l’ouvrage. Que le lecteur peu au fait des questionnements propres aux sciences sociales s’arme de courage ou se détourne. Un minimum de connaissances sur les grands penseurs évoqués apparaît comme un préalable nécessaire à qui entend lire (et prendre du plaisir à le faire) ce livre. En effet, chaque chapitre présente un auteur, qu’il soit sociologue, philosophe ou écrivain. De Bloch à Rorty en passant par Bourdieu et Foucault, Noiriel rassemble des réflexions sur ces intellectuels «qui ont le plus compté dans sa formation et dans son itinéraire d’historien depuis deux décennies».



Noiriel livre un ouvrage complexe qui mériterait une analyse profonde. Cependant, trois grands points retinrent tout particulièrement mon attention.



-La question du rapport crucial entre l’histoire et les autres sciences sociales au cours du XXe siècle; de la géographie (cf. par exemple le chapitre sur Braudel, p. 48-49), en passant par la sociologie et la philosophie. Cette dernière discipline occupe d'ailleurs une place importante dans la réflexion de Noiriel: “Qu’un historien français puisse trouver de l’intérêt à lire un philosophe pragmatiste américain peut paraître étrange, voire inconvenant (…) La première raison qui rendait impossible ma rencontre avec Rorty tient au fossé qui sépare toujours, en France, l’histoire et la philosophie” (p. 187 et 190).

Noiriel démontre donc avec force l’importance et l’enrichissement mutuel du débat entre disciplines voisines.



-La question du manque d'unité de la communauté savante ainsi que celle du rapport du chercheur en sciences sociales avec les institutions universitaires. En ce qui concerne le premier point, Noiriel s’appuie notamment sur Foucault “l’intellectuel se définit avant tout comme un être unique, exceptionnel, surtout motivé par le désir de faire triompher sa propre pensée contre celle de ses concurrents. Toute notre formation scolaire, tous les investissements et les sacrifices que nous avons consentis pour devenir des savants nous poussent à concevoir et à pratiquer le débat comme un acte de rupture avec les autres et non comme un acte de solidarité. La construction d’une véritable communauté de chercheurs engagés nécessiterait que nous nous interrogions davantage sur cette dimension majeure de notre identité d’intellectuel”.(p.184-185)

Quant au rapport avec les institutions et la question de l'intégration du chercheur dans le monde académique, il est également très présent dans le livre et le reflet d’une réalité connue de tout universitaire. Noiriel s’appuie sur sa propre expérience mais aussi sur celle des auteurs mentionnés, notamment Braudel qui “pour que ses projets institutionnels aient une chance d’aboutir doit ménager sees anciens adversaires, qui détiennent des positions-clé dans les réseaux de pouvoir.” (p. 70)



-La question tout aussi récurente de l’objectivité et de la rationnalité de l’historien. C’est ainsi que l’on peut lire, dans le chapitre consacré à Bourdieu: “ J’ai longtemps cru que les historiens, et plus généralement les chercheurs en sciences sociales, étaient des acteurs rationnels, qui passaient leur vie à échanger des arguments objectifs, dans un monde reposant sur les principes d’une communication universelle. Ce n’est donc pas sans déplaisir qu’il a fallu admettre, en relisant mes notes, que mes accords et mes désaccords avec la sociologie de Bourdieu avaient eu, généralement, pour point de départ des humeurs ou des émotions, enracinées dans ma propre expérience vécue, les arguments rationnels n’étant venus qu’après, pour justifier dans le langage légitime de la science ces réactions spontanées.” (p.124) On retrouve notamment ce rapport à l’histoire personnelle dans le chapitre consacré à Rorty qui aborde dans ses textes l’ancrage de la pensée dans l’expérience vécue (p. 205). D’où également le chapitre, surprenant de prime abord, consacré à Virginia Wolff “c’est en lisant Virginia Wolff que j’ai commencé à comprendre pourquoi les écrivains pouvaient être utiles aux chercheurs en sciences humaines désireux d’expliciter le rapport qu’ils entretiennent avec leurs textes. Ses écrits se prêtent particulièrement bien à ce rapprochement, parce que la préoccupation centrale qui relie toutes les parties de son oeuvre, c’est le problème de la vérité” (p. 214-215).



Enfin, la motivation de Noiriel, convaincu que la démocratisation du monde intellectuel est une grande nécessité, est avant tout son “désir de vérité et souci de l’action” (p. 211).

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A quoi sert

Un petit livre très éclairant dans lequel Noiriel, historien de l'immigration, dénonce la manipulation de l'Histoire à des fins politiques. En historien soucieux de rigueur scientifique, Noiriel ne tombe jamais dans le pamphlet ou l'attaque personnelle gratuite mais étaye son propos de données précises. Parce que l'historien a aussi un rôle de citoyen à jouer dans la société... et pas forcément celui de valider l'histoire officielle véhiculée par le gouvernement du moment.
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Histoire des préjugés

Par l’ampleur de ses approches, la richesse de ses argumentations et la clarté de sa présentation, ce livre mérite de trouver un large public.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Histoire des préjugés

Une lecture fort instructive, un livre en plein dans l’actualité. Cet essai nous permet également de nous remettre en question car il faut bien se le dire nous avons tous plus ou moins des préjugées en tête. Ça nous permet de nous déconstruire et de se demander « Tiens pourquoi j’ai cette idée en tête ». « Est ce que ça a vraiment du sens de penser ça ? »



Cet essai est abordable et se lit très bien. On navigue à travers plusieurs époques et plusieurs thématiques s’en jamais s’ennuyer. Certains chapitres sont plus passionnants que d’autres mais ça dépendra de vos centres d’intérêts.



Un livre à lire sans aucune hésitation pour avoir l’impression d’être un peu moins bête.

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Les ouvriers dans la société française - XIX-XX..

Chose interéssante sur cet ouvrage : bien que l'auteur soit un des pontes de la bien-pensance de gauche chez les historiens, tendance Mélenchon-Rousseau, vous pouvez lire ce livre comme une véritable démonstration des bienfaits du protectionnisme pour la classe ouvrière. Bienfaits qui incluent, notamment, lutte stricte contre l'immigration et contre l'immixtion des femmes dans le monde de l'emploi salarié. Je vous promets que c'est, en substance, ce que montre ce livre !

Évidemment, ce que je viens d'écrire ne reflète ni la pensée politique de l'auteur, ni la mienne (du moins, pas exactement...). Il faut surtout noter que la très grande honnêteté intellectuelle de Noiriel à l'époque (le livre est publié en 1986) lui permettait d'être classé parmi les meilleurs dix-neuvièmistes de France.

La dernière grosse qualité de ce livre réside dans son introduction, l'auteur s'essayant à une réflexion très séduisante sur la méthodologie de l'Historien.
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Une histoire populaire de la France : De la..

Ouvrage passionnant et très documenté - Avec le bouquin de François Reynaert (Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises,) constitue un bon décrassage du cerveau en matière d'histoire de France.
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Penser avec, penser contre : Itinéraire d'un ..

J'ai "rencontré" Noiriel l'année dernière lors d'un cours de sociologie de l'immigration alors voir Penser avec, penser contre : Itinéraire d'un historien proposé dans le cadre de l'opération masse critique a tout de suite suscité ma curiosité. J'avoue aussi que mon choix a été dicté par le fait que j'espérais obtenir, par la lecture de ce livre, quelques éclaircissements sur la méthodologie, la démarche historique. Or ce n'est pas là l'objet de cet ouvrage, ce n'est pas un manuel méthodologique mais il n'en reste pas moins qu'il pousse à s'interroger, se questionner.



En réalité Penser avec, penser contre est un livre très personnel, autobiographique dans lequel Noiriel rassemble ses nombreuses et intéressantes réflexions sur les auteurs qui ont particulièrement compter dans sa formation et la construction de sa pensée. Au cours des 7 chapitres consacrés chacun à un auteur (Bloch, Bourdieu, Elias, Foucaults, Rorty, Weber et Virginia Woolf, présence pour le moins singulière après les références à tous ces grands penseurs), en même temps qu'il parle de l'histoire en tant que discipline, c'est aussi sa propre histoire que Noiriel nous livre. Il nous montre ainsi qu'en histoire il est important de ne pas tout prendre pour argent comptant mais bien au contraire de penser à la fois avec les auteurs rencontrés au grès des lectures mais aussi de penser contre ces derniers, de faire preuve d'esprit critique.



Il est difficile de parler ce livre tant il est riche. Il suscite en effet de nombreuses réflexions et donne à voir que dans son travail l'historien est particulièrement marqué par son vécu dans le sens où on aborde pas de la même manière un sujet. Au contraire la trajectoire personnelle, le vécu peut influencer le travail, c'est pourquoi finalement l'historien doit faire un travail sur lui afin de produire un savoir scientifique en toute objectivité.



Pour conclure voilà un livre très intéressant. Cependant il m'a semblé difficile d'accès, notamment pour des lecteurs peu familiers des problématiques des sciences humaines et sociales. En effet personnellement je ne suis pas historienne mais j'ai rencontré Bourdieu, Elias, Foucault et Weber lors de mes séminaires de science politique. Aussi je pouvais à peu près comprendre de quoi parlait Noiriel. Je ne suis pas sûre que cela soit le cas pour la majeure partie des lecteurs mais je pense que les pages consacrées à Noiriel lui-même, sa propre histoire (en bref le début du livre) ne manqueront pas de les intéresser.
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Chocolat clown nègre

Dans son dernier livre, Gérard Noiriel réécrit l’histoire de la catégorie de race en France à partir du cas du clown noir Rafael, alias Chocolat. Il montre que le succès de cet artiste de music-hall au tournant du 20ème siècle est inséparable de l’invention d’« actualités nationales ».
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Chocolat : La véritable histoire d'un homme s..

Lecture abandonnée.

Je n'ai pas été accrochée par la plume de l'auteur.

Je trouve qu'on s'attarde beaucoup trop sur le contexte, bien qu'il soit important pour s'immerger dans la vie du protagoniste.

Beaucoup de temps passé sur des personnages secondaires également...

Malheureusement ça ne l'a pas fait pour moi
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Histoire des préjugés

D’où viennent les préjugés? Pourquoi certains perdurent plus que d’autres? 39 historiens répondent avec plus ou moins de bonheur.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Le massacre des Italiens : Aigues-Mortes, 1..

L’anthropologue traverse tant des champs disciplinaires différents qu’une analyse synthétique de sa pensée permet de mieux comprendre sa pertinence. René Girard pose une grille de lecture sur les dynamiques comportementales collectives -jalousies, rivalités mimétiques, rumeurs, sacrifices… - et met à jour ce qui restait dans l’ombre par une levée de voile qui laisse songeur. Instructif.
Lien : http://news-nouvelles-fant.m..
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Une histoire populaire de la France : De la..

Influencé par Karl Marx, Norbert Elias et Pierre Bourdieu, l’historien analyse dans «Une histoire populaire de la France» les formes d’assujettissement des classes laborieuses et les relations de pouvoir.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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