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Critiques de Gerbrand Bakker (98)
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Là-haut, tout est calme

Il se passe peu de choses dans ce roman, ou plutôt des choses a priori insignifiantes mais qui sont au contraire chargées de sens, de souvenirs et d’émotions contenues ou annonciatrices de bouleversements possibles. Le rythme est lent, l’action pour ainsi dire inexistante, Helmer n’est pas vraiment attachant et pourtant, je ne me suis pas ennuyée et j’ai apprécié ce roman qui porte une réflexion à la fois subtile et marquante sur le sens de nos vies. Gerbrand Bakker y fait preuve d’une grande délicatesse et d’une sensibilité pénétrante. Il faut laisser le charme agir, comme nous le disait une vieille publicité, car ce roman fait partie de ceux qui, l'air de rien, vous restent en tête.



Car cette fois encore, Gerbrand Bakker fait preuve d’une grande délicatesse et d’une sensibilité pénétrante.
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Parce que les fleurs sont blanches

Tout en émotion, Gerbrand Bakker nous offre un livre poignant, plein d'amour mais un roman où les émotions sont comme retenues. Pas de cri, pas de crise de larmes et pourtant cela se justifierait. Un roman d'ambiance presque en douceur mais le terme.n'est pas approprié, peut-être que pudeur est plus adapté.

Je suis admirative devant cette capacité à faire passer tant d'émotions avec si peu de mots . L'ambiance est comme feutrée et pourtant il se passe des drames. Même lorsque le père et ses trois fils sont victimes d'un accident de voiture, il n'y a pas de cris, de larmes, seul le plus jeune Gerson, celui qui sera gravement blessé dira " Aïe" face au choc. Il faut donc être sacrément doué pour faire passer tant d'émotions dans une retenue constante.

L'histoire se résume en quelques mots, un père se retrouve seul avec ses trois fils et leur chien. La mère est partie vivre sa vie en Italie.

Un déplacement, un accident de voiture et le drame, le plus jeune devient aveugle.

Je suis vraiment séduite par le style de cet auteur que je découvre par ce livre qui est visiblement un de ses premiers.

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Parce que les fleurs sont blanches

L’histoire nous emmène dans une famille néerlandaise, composée de trois garçons et de leur père. La mère, qui a quitté la famille pour vivre d’autres aventures à l’étranger, est absente physiquement, elle reste néanmoins omniprésente dans les pensées des garçons et se rappelle à leur bon souvenir plusieurs fois dans l’année en envoyant une carte postale.



Au centre de l’histoire se retrouve Gerson qui, du haut de ses 13 ans, est le petit dernier. Ses frères jumeaux Klaas et Kees sont ses compagnons fidèles dans la vie quotidienne, ainsi que dans de nombreux jeux. Un jour, ils se rendent tous les quatre en voiture chez leurs grands-parents et sont victimes d’un accident de la route dont chacun sortira avec des séquelles variables.



Avec beaucoup de finesse, Gerbrand Bakker nous invite dans l’intimité de cette famille composée uniquement de garçons (chien et infirmier inclus). De ce fait, le lecteur n’a pas affaire à de grands discours, ce qui correspond tout à fait à l’écriture assez minimaliste de Gerbrand Bakker. Pourtant, sur environ 200 pages, il réussit à nous rendre très proches de ses personnages en montrant leurs propres fragilités, tout en restituant des scènes de façon très visuelle. Comme dans le livre Là-haut, tout est calme, on éprouve beaucoup d’empathie envers cette famille frappée par un drame et on la quitte à regret.




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Parce que les fleurs sont blanches

Voilà toute la petite famille, père, trois fils dont les jumeaux Klaas et Kees, en route chez les grands parents.



"Au fait, comment sais-tu que ce sont des poiriers? a demandé Klaas par pure mauvaise humeur.



- Parce que les fleurs sont blanches, a dit Gerson.



(...) C'était une conversation banale."



J'oubliais Daan, le Jack Russell, qui sera un personnage à part entière (il aura aussi un chapitre avec sa voix!)



La mère n'est pas là, partie depuis des années, se contentant d'envoyer des cartes postales d'Italie, sans indiquer son adresse.



Les frères s'entendent bien, jouant au jeu de Noir. Même si maintenant ils n'y jouent plus.



Au cours de ce voyage, survient un accident, grave, plusieurs blessés, donc Gerson le plus jeune, qui reste aveugle.



Séjour à l'hôpital, réactions des membres de la famille. Découvrir la suite...
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Le fils du coiffeur

En dépit de ses airs de roman familial, son « Fils du coiffeur » se révèle avant tout une ode drolatique à la liberté d'écriture. Un bon roman, à condition de savoir où on met les pieds.
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Parce que les fleurs sont blanches

J’ai tout de suite été intrigué par le « nous » de la narration. Concerne-t-il les jumeaux Kees et Klas de la fratrie ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas pouvoir identifier lequel des deux parle ?



Mis à part cette question récurrente le temps de ma lecture, j’ai aimé l’ambiance de ce roman : un père et ses trois fils qui attendent le retour de la mère partie en Italie depuis quelques années et qui ne donne pas de nouvelle.



J’ai aimé sentir le père Gerard un peu perdu, instaurant le rite du samedi pendant lequel ils lavent la voiture et mangent des crêpes.



J’ai aimé le chien Daan dont le maitre est Gerson, le dernier garçon. Un garçon qui sait des tas de choses pour son âge.



J’ai eu de la peine pour Gerson, mais j’ai aimé sa détermination tout au long du roman.



J’ai aimé l’entendre parler dans certains chapitres.



J’ai aimé l’écriture « de biais » : rien n’est décrit directement, tout est suggéré.



L’image que je retiendrai :



Celle du débat dans la voiture pour savoir si les fleurs de poiriers sont blanches ou roses.
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Parce que les fleurs sont blanches

Parce que les fleurs sont blanches est l’histoire de « quatre hommes dans leur vieille guimbarde » dont la vie prend, par une belle et chaude journée de juin, une tournure tragique à la suite d’une priorité de droite non respectée.



Depuis que sa femme est partie sans laisser d’adresse, Gerard vit seul avec ses trois fils, les jumeaux Klaas et Kees et le cadet Gerson, ainsi que Daan leur Jack Russel. Bien que profondément marqués par l’abandon et l’absence de leur mère qui ne se manifeste que cinq fois par an à travers quelques mots banals jetés sur une vulgaire carte postale dont le tampon est illisible, le père et les trois adolescents de seize et treize ans vivent une vie relativement normale dans la campagne néerlandaise. Jusqu’au jour où un terrible accident de voiture laisse l’un d’entre eux aveugle.



Ecrit à hauteur d’adolescents, ce roman court écrit simplement témoigne pourtant d’une grande délicatesse et justesse psychologique. Gerbrand Bakker fait preuve d’une profonde humanité pour raconter de façon lucide, à la fois humoristique et émouvante, la difficile reconstruction après un traumatisme.



Une lecture poignante et une très belle découverte.



A lire sur le blog
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Parce que les fleurs sont blanches

Gerard doit élever seul ses trois garçons, les jumeaux de seize ans Klaas et Kees, et Gerson, son dernier de 13 ans, car sa femme l’a quitté. En se rendant à la campagne chez ses parents en compagnie de ses garçons et du chien de la famille Daan, une voiture les percute car une priorité à droite n’est pas respectée. Gerson est gravement blessé et il est dans le coma alors que les trois autres ont des blessures plus ou moins mineures. Au sortir de son état, Gerson ne voit plus. Il devra s’habituer à vivre dans le noir avec l’aide de ses frères et de son chien Daan. Alors qu’il va passer un séjour chez ses grands-parents paternels en compagnie des jumeaux et de son chien, trouvera-t-il le soutien nécessaire dont il a besoin pour accepter sa condition?



Mes impressions



Cette histoire apparaît très touchante. Dès le départ, j’ai été happée par le style de l’auteur. La première partie, Noir, donne le ton dès l’incipit. Les garçons jouent à Noir, une sorte de cache-cache à l’aveugle.



«Nous y jouions, avant. Nous y avons joué pendant des années. Jusqu’à il y a six mois, où nous avons joué pour la dernière fois. Après, cela n’avait plus beaucoup de sens. » (p. 5)



Ce livre, à mon humble avis, est associé à la couleur noir. Cette dernière m’apparaît centrale. Tout d’abord, il y a ce jeu débutant l’histoire. Puis, les cheveux de Gerson sont noirs. Ensuite, l’absence de la mère crée un trou noir dans la vie de la famille, car elle n’a pas laissé d’adresse. Les enfants sont dans le noir quant à l’absence de leur maman. Puis, le père se réfugie dans le sommeil noir pour oublier sa réalité. Mais encore, l’eau noire de l’étang encercle Gerson. Et il ne faut pas oublier qu’il est aveugle et qu’il est confronté au noir quotidiennement.



Cependant, la dernière couleur que Gerson voit, c’est la blancheur des fleurs de poiriers. Ainsi, l’auteur crée un jeu de contrastes entre le noir et le blanc. Ce récit aux thèmes troublants, tragiques, s’avère présenté dans un style épuré, dépouillé de fioritures comme un film tourné en noir et blanc. Et l’image de la couverture présentant un jeune garçon est en noir et blanc…



Je ne peux que vous inviter à vous lancer dans cette lecture. Ce roman polyphonique où Gerson, ses frères et même le chien Daan prennent la parole, donne différentes perspectives dans cet univers où en une seconde, une famille bascule au seuil du néant. C’est très puissant, c’est dénué d’artifice, c’est une épreuve sans fin…

https://madamelit.ca/2024/02/25/madame-lit-parce-que-les-fleurs-sont-blanches-de-gerbrand-bakker/
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Parce que les fleurs sont blanches

J’ai follement aimé cette famille de garçons terriblement attachants. Les narrateurs, les jumeaux Klaas et Kees, nous racontent avec un mélange de candeur et de clairvoyance le départ de leur mère, leur père qui tient la barre, leurs jeux d’enfants, puis le drame qui vient les frapper.

Par petites touches, en quelques mots, l'auteur saisit toute l’ampleur d’une situation, d’un sentiment, d’un paysage. C’est délicat, touchant et infiniment tendre, mais sans pathos. Un exercice d’équilibriste parfaitement réussi et un auteur dont je compte bien lire les autres romans parus en France, à commencer par "Là-haut, tout est tranquille".
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Le fils du coiffeur

Mais de quoi ce livre est-il l'histoire ? Ou du moins ,où donc a voulu nous conduire son auteur?

Tout à fait conquise par deux livres précédents " Là-haut tout est calme " et surtout par le très émouvant "Parce que les fleurs sont blanches" : langue simple mais précise, ton doux, rythme lent, mais le tout disant tant de chose, que ma déception est grande d'avoir trouvé ce nouveau récit vide et sans intérêt.

j'ai fait l'effort d'en achever la lecture en espérant quelque chose qui n'est jamais venue. Brouillage de carte entre fiction et réalité selon l'éditeur ? Vraiment ?

Je lirai avec intérêt d'autres avis pour comprendre ce que j'ai peut-être manqué.



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Le fils du coiffeur

L'écrivain néerlandais Gerbrand Bakker propose un jeu subtil sur les codes du roman familial, de nature à donner le sourire à tout lecteur.
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Le fils du coiffeur

Le fils du coiffeur … effectivement trois générations pour un métier identique. Le grand-père, le père et le fils, Simon, et toujours la même boutique, à Amsterdam.

Alors qu’elle était enceinte de Simon, la mère s’est retrouvée seule. Un matin, son compagnon a disparu avec ses valises, direction Tenerife et pas de chance, son avion est entré en collision avec un autre et il a été déclaré mort puisqu’il était sur la liste des passagers. Elle a élevé le mieux possible ou alors le moins mal possible son enfant. Et il a fini par reprendre le magasin, un peu comme si une espèce de tradition le poussait à agir ainsi. Il n’est pas fasciné par le travail et le panneau accroché à la porte est plus souvent du côté « fermé qu’ « ouvert » car lorsqu’il coupe, coiffe, ça lui prend de l’énergie et il doit se ressourcer ensuite. Il peigne quelques fidèles, dont son grand-père, un écrivain etc.

Simon a une quarantaine d’années, une vie sentimentale assez calme. Il préfère les garçons mais n’a pas d’histoire suivie, seulement quelques attirances, même virtuelles, comme le prouvent les posters d’anciens nageurs dans sa chambre… Il est d’ailleurs excellent en natation. Il a une relation atypique avec sa mère, ils sont assez distants et se parlent peu. Mais si elle demande un service, il obéit. Elle tente de l’influencer. Quand il essaie de creuser pour en savoir plus sur l’accident qui a coûté la vie à son père, elle ne dit rien, elle a même refusé que le nom de ce dernier apparaisse sur le monument commémoratif car son corps n’a pas été identifié.

Dès le début du récit, on constate qu’il aimerait en savoir plus sur ce fait. Il cherche sur internet, se renseigne, questionne son papy. Le manque est net, il veut comprendre à la fois la fuite pour ce voyage qui ne semblait pas programmé et ce qui s’est réellement passé. Il ne trouve pas grand-chose et s’obstine.

Ce récit est partagé en trois parties, la première nous présente la « quête » et le quotidien de Simon. Dans la deuxième, on part dans le passé voir les raisons qui ont poussé le père à partir. Dans la troisième, on retourne dans le présent au vécu de Simon.

De nombreux thèmes sont abordés dans ce recueil, l’homosexualité pas toujours simple à assumer, la relation mère/fils, les non-dits, la difficulté à faire « son deuil » lorsque la personne n’est pas retrouvée (pour qui est-ce le plus compliqué ? La femme qui perd son compagnon, le grand-père qui n’a plus de fils ou Simon qui n’aura jamais connu celui qui l’a engendré ?), les questionnements liés à une catastrophe aérienne qui ne s’explique pas. Le lecteur peut avoir des doutes sur ce qu’il apprend dans la partie deux : fiction ou réalité ? L’auteur se joue-t-il de nous ?

Le style fluide (merci à la traductrice), les dialogues vifs font de ce livre une lecture agréable et divertissante. La mise en abyme bien que légère, avec les recherches du client écrivain est un petit plus non négligeable. Les personnages ont parfois un côté un peu prévisible, et les coïncidences ont quelque chose de facile mais c’est rédigé avec humour et je crois que Gerbrand Bakker agit ainsi pour mieux s’amuser avec nous.

C’est une histoire qui m’a bien plu. Sous une apparence légère au début, la réalité nous rattrape petit à petit. L’atmosphère mélancolique peut se charger d’un peu plus de gravité tout en restant « supportable ». Je ne regrette pas d’avoir découvert cet écrivain.


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Là-haut, tout est calme

De temps en temps, il y a encore des surprises à trouver. L’écrivain hollandais Grebrand Bakker figurait sur ma liste de lectures depuis un temps, plutôt par curiosité, car je n'avais jamais entendu parler de lui. Eh bien, c'était vraiment une lacune dans ma culture littéraire. Que peut écrire cet homme : si économe, si sobre et pourtant riche en images ! Non pas que ce soit un livre qui vous rendra heureux, au contraire, des étiquettes telles que sombre et déchirante s'appliquent ici. Au début du roman, le narrateur Helmer, un vieux fermier, traîne son très vieux père sur le dos jusqu'à la chambre haute, où il peut revivre une dernière fois le printemps depuis son lit en regardant par la fenêtre. La suite est dramatique et humoriste à la fois, présentée sous une forme d’histoire de famille, à travers l'introduction d'un adolescent trop âgé et des allusions homoérotiques relativement voilées.

Je pense que ce roman est une astucieuse variation du "L’homme de l’eau" d'Arthur Van Schendel (1874-1946), un véritable roman de polder et drame familial, dans lequel les protagonistes parlent à peine, le ciel très nuageux pousse encore plus loin le paysage déjà plat, et l'eau est omniprésente. Je me demande ce que Gerbrand Bakker a d'autre à offrir.
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Parce que les fleurs sont blanches

Un roman court mais fort en intensité. L'écriture est sublime pour moi. Je n'ai eu aucun mal à intégrer cette famille. Leurs relations sont simples mais belles. J'ai ressenti beaucoup d'amour et de douceur entre les personnages même s'ils ne l'expriment pas verbalement. Ils sont tous très solidaires, cela m'a beaucoup touchée.

Bien sûr on ne peut pas ignorer la dimension tragique de ce roman. Gerson m'a bouleversée et c'est je pense difficile de ne pas verser une larme (ou plusieurs) à la lecture de son histoire.
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Parce que les fleurs sont blanches

Une famille entièrement masculine: le père, Gérard, les jumeaux Klaas et Keees et leur petit frère Gerson vivent ensemble puisque la mère a quitté le domicile, ne donnant que rarement de ses nouvelles. La famille a également adopté un petit chien. Hormis les grands-parents paternels, on n'entendra pas parler d'autres membres de la famille.

Un jour l'accident survient, et si Gérard, les jumeaux et le chien s'en sortent plutôt bien, Gerson entre dans un coma profond . En revenant à lui, il découvre qu'il ne voit plus.

La famille entourera Gerson du mieux qu'elle le pourra.

Chez ce jeune Gerson de 14 ans, le désespoir est profond, et j'ai trouvé ce roman terriblement triste, et les faits injustes.

Difficile d'imaginer le contenu du livre d'après le titre: "Parce que les fleurs sont blanches", c'est aussi absurde que cet accident survenu à la suite d'une discussion autour de la couleur des fleurs de poirier.
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Parce que les fleurs sont blanches

Les jumeaux Klaas et Kees et leur petit frère Gerson , comme beaucoup d'enfants, jouaient autrefois à Noir, avançant d'un point à l'autre les yeux fermés. Jeu prémonitoire puisque quelques années plus tard, après leur accident de voiture, Gerson sort du coma, aveugle. Le père, les grands-parents les garçons vont faire de leur mieux pour surmonter cette épreuve.

Ce sont les enfants qui racontent : le départ de leur mère et le lien profond qui s'ensuivit entre le petit chien et Gerson, le voyage en voiture pour se rendre chez les grands-parents et l'accident, les jours d'angoisse à l'hôpital.

Le récit est particulièrement émouvant, trop sans doute, et le dénouement dramatique est annoncé avant la fin. ( mais je ne vous le dirai pas !)

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Le détour

 «Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension.»

En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.

Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.

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Parce que les fleurs sont blanches

A la suite d'un accident de voiture, Gerson devient aveugle. Comment, à treize ans, accepter l'inacceptable ? Comment, pour ses proches, agir, parler, continuer à vivre normalement, sans blesser le jeune homme meurtri ? Dans ce court roman, les émotions affleurent derrière chaque mot, très délicatement. Dans une écriture d'une grande sobriété, Gerbrand Bakker parvient à dire la douleur de cette cellule familiale exclusivement masculine, sans verser dans le cliché ni dans le pathos.
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Là-haut, tout est calme

Helmer van Wonderen s’occupe de la ferme familiale dans la région du Waterland, au nord d’Amsterdam. Si ce quinquagénaire avait d’autres projets dans sa jeunesse, la vie en a décidé autrement. Après le décès tragique de son frère jumeau à l’âge de 20 ans, il prend sur lui l’obligation de gérer l’exploitation familiale et de s’occuper des bêtes. Lui, qui a tout juste commencé des études de littérature et de langue néerlandaises. Lui, qui n’a jamais été véritablement intéressé par les vaches et la traite. Lui, qui était toujours le deuxième, plutôt effacé, réservé, celui qui observait, se cachait d’une certaine façon derrière son frère Henk avec qui il formait un tandem fusionnel.

Mais un jour, Helmer, désormais âgé de 55 ans, commence à changer l’aménagement de la maison, refait les peintures et renouvelle les meubles, tandis que son vieux père ne quitte plus son lit à l’étage. Pourquoi ces changements ? Et puis pourquoi reçoit-il une lettre de Riet, la femme qui était autrefois la fiancée de Henk ?

Les journées de Helmer passent doucement, comme l’eau dans les watergangs, mais les eaux y sont troubles. Au fil des pages, on accompagne cet homme dans son quotidien à la ferme entouré de ses animaux et passons en revue ses années écoulées. Ses sentiments, ses regrets, ses rêves… Comment se reconstruire quand une partie de nous-mêmes part subitement ? Comment s’expliquer avec un père quand il ne lui reste que quelques semaines à vivre ? Et s’il avait raté sa vie ? Et comment

Un livre poétique et assez triste qui marque par sa sensibilité


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Parce que les fleurs sont blanches

Apprendre à voir avec les doigts

Gerard élève seul ses trois garçons. Klaas et Kees, les jumeaux de seize ans et leur petit frère Gerson sans oublier le chien, Daan . Vous êtes en droit, chers lecteurs, de vous demander où est passée la mère. La réponse est simple. La mère a quitté le foyer familial, pour s'envoler vers l' Italie, sans pour autant laisser d'adresse. Elle se contente d’envoyer des cartes postales. pour les anniversaires et Noël. Cependant, les trois frères forment une fratrie heureuse, entourés de leur père. Ils mènent une vie ordinaire, jusqu'à ce dimanche matin, où tout bascule. Un accident de voiture, et Gerson se réveille à l'hôpital. Aveugle!!!!!!!

Cette intrigue, dont les narrateurs sont tour à tour, les trois protagonistes, y compris, le chien, confirme que chaque instant de vie est important. Il faut savoir en profiter. Vivre avec un handicap quel qu'il soit n'est pas chose facile, surtout quand il survient après un accident. Gerson est un petit garçon courageux. Il doit s'adapter à sa nouvelle vie. Il doit apprendre à vivre constamment dans le noir

Il se sent oppressé Tout est tellement noir que très souvent sa gorge est serrée. Ses autres sens vont se développer davantage et c'est tant mieux, puisque, dorénavant Il va devoir uniquement se baser sur la voix, sur l'odeur, ou encore apprendre à vivre avec les doigts.

Toutefois, de temps en temps, il sait se montrer infect, en particulier, le jour de son anniversaire, mais quand il s'en rend compte, c'est trop tard, le mal est fait. Les autres sont tristes. Du coup, il est encore plus désagréable.il doit être capable de comprendre que son entourage n'est pas responsable de son handicap. Au contraire, Gérard, Klaas et Kees font tout ce qu'ils peuvent pour l'aider à surmonter cette épreuve. Le braille, lire avec les doigts, Gerson ne veut pas y penser. Il se refuse à fréquenter d'autres aveugles.

Gerbbrand Bakker est un auteur néerlandais que je découvre. Son texte est émouvant. Il aborde le thème du handicap avec beaucoup de délicatesse. Il sait sans doute que même si c'est un thème sur lequel on a beaucoup travaillé pour essayer de faire changer l'opinion sociétale, il reste encore beaucoup à faire; pour que la société porte un regard encore plus neutre et moins effrayé sur le handicap. Et je sais par expérience que la peur peut, parfois rendre les gens agressifs. Et que parfois, les personnes en situation de handicap, doivent faire face à "la bêtise humaine."


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