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Critiques de Gerbrand Bakker (98)
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Juin

L'histoire de Juin, de Gerbrand Bakker, débute en l'année 1969, le 17 juin, précisément, avec la visite de la reine Juliana dans un petite village des Pays-Bas. Un peu lasse, la souveraine se soumet malgré tout volontiers à un exercice routinier : discours, déjeuner, musique locale et de petites tapes sur la tête des enfants blonds. 40 ans plus tard, au même endroit, ce jour est encore dans les mémoires, mais pas seulement pour le passage de Juliana. Quelques heures après son départ, une petite fille est morte, renversée par la camionnette du boulanger. Ecrivain des non-dits et des drames jamais oubliés, Gerbrand Bakker est à son affaire dans un livre qui examine les dégâts psychologiques, directs et collatéraux, que cet évènement tragique a occasionné. Le moins que l'on puisse dire est que l'auteur s'attarde en chemin, saisissant des détails au vol, passant d'un personnage à l'autre, n'évoquant que fortuitement le souvenir de cette journée-là. Le traumatisme est profond, on s'en doute, notamment chez la mère de la fillette qui se réfugie dans le foin de la grange de la ferme à l'écart de son mari et de ses trois garçons. La douleur est synonyme de silence chez Gerbrand Bakker et encore plus dans ce livre que dans les précédents publiés en France. Un peu trop pour qu'une certaine langueur ne finisse pas par vous saisir à la lecture de ce roman qui, heureusement, sait aussi soigner ses descriptions du village de Wieringerwaard et de cette région septentrionale des Pays-Bas. Des polders mais pas de bol d'air dans cette histoire sombre et étouffante.




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Là-haut, tout est calme

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier BoB et les éditions Folio pour ce partenariat.



« Là-haut, tout est calme » est l’histoire d’Helmer, un éleveur des Pays-Bas d’une cinquantaine d’années, vivant avec son père, un vieil homme grabataire, dans la ferme familiale. Helmer s’occupe des animaux et de son père, avec un certain fatalisme, comme s’il se sentait obligé de le faire alors qu’il souhaiterait inconsciemment faire autre chose. Mais il ne se plaint pas, ne se sent pas malheureux non plus.



Un jour, il décide de dépoussiérer cette vie qui s’enlise dans l’ennui. Il change les meubles de place, rafraîchit les murs avec une peinture bleue, change sa literie sur les conseils de sa voisine, puis arrive une lettre. Une lettre qui refait revenir Helmer plus trente ans plus tôt, à la mort de son frère jumeau.



Gerbrand Bakker nous offre une histoire avec beaucoup de poésie. On ressent dés les premières pages ce calme routinier, quotidien, d’une vie ennuyeuse au travail, rythmée uniquement par les saisons. Le poids familial est important aussi, la mort du frère, le père malade, pèse sur les épaules du personnage principal. De cette lassitude, seul ce coin perdu des Pays-Bas le vit car l’auteur nous emmène lentement dans la peau d’Helmer, avec une belle écriture, avec fluidité, et sans ennui. Des souvenirs d’enfance nous racontent son passé, pour mieux comprendre son présent, mené dans une tranquillité patiente. Un paysan dans une quête du bonheur. Un roman paisible, magnifique. A lire absolument…
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Là-haut, tout est calme

Helmer van Wonderen s’occupe de la ferme familiale dans la région du Waterland, au nord d’Amsterdam. Si ce quinquagénaire avait d’autres projets dans sa jeunesse, la vie en a décidé autrement. Après le décès tragique de son frère jumeau à l’âge de 20 ans, il prend sur lui l’obligation de gérer l’exploitation familiale et de s’occuper des bêtes. Lui, qui a tout juste commencé des études de littérature et de langue néerlandaises. Lui, qui n’a jamais été véritablement intéressé par les vaches et la traite. Lui, qui était toujours le deuxième, plutôt effacé, réservé, celui qui observait, se cachait d’une certaine façon derrière son frère Henk avec qui il formait un tandem fusionnel.

Mais un jour, Helmer, désormais âgé de 55 ans, commence à changer l’aménagement de la maison, refait les peintures et renouvelle les meubles, tandis que son vieux père ne quitte plus son lit à l’étage. Pourquoi ces changements ? Et puis pourquoi reçoit-il une lettre de Riet, la femme qui était autrefois la fiancée de Henk ?

Les journées de Helmer passent doucement, comme l’eau dans les watergangs, mais les eaux y sont troubles. Au fil des pages, on accompagne cet homme dans son quotidien à la ferme entouré de ses animaux et passons en revue ses années écoulées. Ses sentiments, ses regrets, ses rêves… Comment se reconstruire quand une partie de nous-mêmes part subitement ? Comment s’expliquer avec un père quand il ne lui reste que quelques semaines à vivre ? Et s’il avait raté sa vie ? Et comment

Un livre poétique et assez triste qui marque par sa sensibilité


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Là-haut, tout est calme

Nous sommes en Hollande dans la région du waterland, chez Helmer Van Wonderen. Helmer a 55 ans. Il s'occupe de la ferme familiale dont il a hérité malgré lui. Son père est devenu invalide, sa mère est morte quelques années plus tôt et Henk, son frère jumeau est mort dans un accident alors qu'il était jeune. Mais depuis cette mort tragique, Helmer a repris la voie tracée pour son frère : finies les études, finie la relation fusionnelle avec Henk, le voilà destiné à être le deuxième choix d'un père difficile qui n'a jamais su lui exprimer de l'affection, aveuglé par l'avenir brillant de son fils aîné.



"J'étais le deuxième choix, dis-je. C'était ça le pire."



Mais au bout de 20 ans, voilà qu'Helmer décide de monter son vieux père à l'étage de la maison, "là haut". Pour mieux l'oublier, pour mieux le faire disparaitre et pouvoir ainsi vivre sa propre vie... peut-être. Il réaménage la maison et accueille même de mauvais gré le fils de Riet, l'ancienne fiancée de Henk. Un jeune adolescent qui pourrait être Henk et porte son prénom, renvoyant Helmer à ses démons du passé.



Avec les nombreux billets dessus, je m'étais fait une certaine idée de l'histoire et je dois dire que l'auteur m'a emmené là où je ne l'imaginais pas !

Pour ce premier roman, déjà fort bien écrit, l'auteur nous emmène sur les pas d'un homme de 55 ans qui finit par réaliser qu'il est passé à côté de sa vie. Helmer a endossé le rôle de son frère ainé sans mot dire et a obéit à son père toute sa vie. Sa vie est solitaire, monotone et scandée par les rares visites des voisins.



Puis c'est le bouleversement silencieux, une envie de tourner la page qui inconsciemment pousse Helmer à replonger dans le passé pour mieux accepter la mort de son frère jumeau, de son double, à affronter son père et ses non-dits, à chercher une paix intérieure qui passera peut-être par la mort du père et la fuite de la ferme.



"Là haut, tout est calme" est un beau roman qui touche son lecteur par l'atmosphère mélancolique et pesante auquel doit faire face un homme fatigué de courber l'échine. Un roman qui impose de se poser pour mieux se couler dans le désarroi de cet homme qui se doit d'assumer ses propres choix, bons ou mauvais. Un roman humain qui prouve que le bonheur se cherche et se trouve à tout age.
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Là-haut, tout est calme

Comme dans L’Annonce (de Marie-Hélène Lafon), un fermier hollandais de 55 ans décide de prendre sa vie en main, de changer les choses : cela fait 35 ans qu’il travaille malgré lui avec son père, 35 ans que son frère jumeau Henk est mort dans un accident et que lui, Helmer, a dû abandonner ses études de lettres pour « remplacer » son frère à la ferme.



Comme dans L’Annonce, il y a aussi une dualité entre le dedans et le dehors, à un double titre : le dedans de la ferme qu’Helmer se décide à changer, à rafraîchir pour vivre selon ses goûts et le dehors dont il est finalement assez lointain, les visites du collecteur de lait, du marchand de bestiaux ou celles de sa voisine ne semblent pas troubler un quotidien bien établi ; le dedans, l’intimité d’Helmer, les sentiments ui se font peu à peu droit de cité, qui remuent profondément l’homme et le dehors, la nature, les canaux, les saisons, les oiseaux et le travail avec les animaux de la ferme qui paraissent immuables, hors du temps.



C’est un magnifique roman, lent et intense, dont les pages se déroulent toutes seules pour dire avec simplicité le deuil, la gémellité, le corps, la nature. Pour tenter de faire la paix avec le passé, avec le père, pour crever le plafond de solitude qui pèse sur Helmer, pour oser être soi-même. Cela m’a un peu fait penser aux Chaussures italiennes de Henning Mankell avec l’arrivée inattendue d’un personnage surgi du passé mais Gerbrand Baker possède une voix bien personnelle que je retrouverai avec joie dans d’autres lectures.
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Là-haut, tout est calme

J'ai un avis assez mitigé. D'abord les points positifs c'est que j'ai bien aimé les descriptions d'Helmer. On peut vraiment se mettre à sa place assez facilement puisqu'on a l'impression d'y être. Ensuite, les bonds dans le passé quand, il pensé à un souvenir ou à un endroit qu'il a vécu avec sa mère, son frère ou son père. Ça nous permet de mieux comprendre sa vie et comment il est arriver à devenir seul et à s'occuper seul de la maison.



Ensuite les points négatives. J'ai trouver qu'il y avait très peu de dialogue ce qui rend le roman lent. Mais après une fois l'arrivé d'une personne dans sa vie, il y a un peu plus de dialogue. Après j'ai trouvé l'histoire banale, rien pour s'accrocher au roman.



Mais j'ai tout de même était bercer par les mots de Gerbrand Bekker, et pu voir l'évolution du personnages d'Helmer. Petit à petit, il va reprendre sa vie en main et de faire ce qu'il a toujours voulu faire, de réaliser ses rêves.

Et le titre du roman porte bien son nom, tout est calme quand on lit le livre ^^.
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Là-haut, tout est calme

Histoire triste et glauque dans une belle Hollande.
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Là-haut, tout est calme

A la mort de son frère jumeau, Helmer se résigne à le remplacer et à seconder son père, agriculteur dans le nord de la Hollande. Délaissant ses projets d'études littéraires, il s'installe dans la ferme familiale pour s'occuper des bêtes puis bientôt de son père vieillissant et grabataire.



Le tumulte intérieur qui secoue Helmer n'a pas de prise sur le calme extérieur qui déroule ses jours et ses saisons au rythme d'une nature conciliante.



Un livre à la mélancolie infinie qui semble sourdre des personnages, des animaux, des paysages et qui finit par étreindre le lecteur.
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Là-haut, tout est calme

J'ai eu du mal à achever cette lecture. Si le contenu est intéressant, le rythme du récit est beaucoup trop lent à mon goût ...
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Là-haut, tout est calme

Dans le présent sans histoire de Helmer, paysan néerlandais par la force des choses, l’ombre du manque et du frère jumeau Henk, mort accidentellement.



Une maison trop grande, un père impotent, des gestes machinaux ou invariables. Un grignotage du temps par des changements d’étage, des modifications de décoration, des adaptations modiques dans la monotonie d’une vie.



Dans un paysage, où l’eau se mêle à la terre, géographie mouvante d’un plat pays. La brise d’un lettre de Riel, ex-fiancée du jumeau, une demande d’aide pour un fils, au même nom Henk.



Un fil de vie, d’espérance peut-être, un éclairage en demi-teinte, trop tardif pour combler l’automne d’une vie. « Je sais que je dois me lever, que le dédale de chemins et de petites routes non pavées, bordés de pins, de bouleaux et d’érables, est, à la faveur de ces arbres, déjà dans l’obscurité. Mais je reste tranquillement assis. Je suis seul. »
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Là-haut, tout est calme

Il se passe peu de choses dans ce roman, ou plutôt des choses a priori insignifiantes mais qui sont au contraire chargées de sens, de souvenirs et d’émotions contenues ou annonciatrices de bouleversements possibles. Le rythme est lent, l’action pour ainsi dire inexistante, Helmer n’est pas vraiment attachant et pourtant, je ne me suis pas ennuyée et j’ai apprécié ce roman qui porte une réflexion à la fois subtile et marquante sur le sens de nos vies. Gerbrand Bakker y fait preuve d’une grande délicatesse et d’une sensibilité pénétrante. Il faut laisser le charme agir, comme nous le disait une vieille publicité, car ce roman fait partie de ceux qui, l'air de rien, vous restent en tête.



Car cette fois encore, Gerbrand Bakker fait preuve d’une grande délicatesse et d’une sensibilité pénétrante.
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Là-haut, tout est calme

Il est des êtres humains qui sont dans la vie comme des hamsters dans leur cage. Ils font tourner inlassablement une roue, ont l’impression d’avancer alors qu’ils ne font que du sur place. Comme l’écrit si bien Beckett, ils attendent Godot. Mais il ne faut pas nécessairement être clochard pour cela, il suffit d’être paysan. Quoi de plus répétitif, pense-t-on, que la vie de paysan ! Les tâches sont toujours semblables, qu’elles soient journalières (traite des vaches) ou saisonnières (agnelage, récoltes). Encore faut-il l’avoir choisie, cette vie-là ! Ici, parce que son frère jumeau est mort, Helmer se retrouve, par la volonté patriarcale, à travailler à la ferme familiale. Il aurait pu faire des études. Il aurait pu rencontrer une personne à aimer. Il aurait pu voyager. Il aurait pu expérimenter tant de choses. Mais cela ne sera possible que le jour où il aura « tué le père ». Il le hait. Il veut le gommer de sa vie. Alors il l’évacue, l’isole, le minimise, l’abandonne presque. Mais, comme dans un film de Pier Paolo Pasolino, un adolescent, blasé et désœuvré, fait irruption dans sa vie. Il va servir de révélateur à Helmer, lui faisant entrevoir ce que sa vie aurait pu être si son jumeau ne s’était pas tué dans un accident de voiture. Mais le temps passe vite et, si on ne peut réécrire son histoire, alors autant qu’elle se termine de manière plus ou moins satisfaisante.
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Là-haut, tout est calme

La solitude d’un fermier hollandais dans ce plat pays de polders et de canaux avec les moulins m’a touché par les pensées et descriptions de la nature, son travail avec ses bêtes et le temps qu’il lui a fallu pour faire le deuil de la disparition accidentelle de son frère jumeaux pour enfin accéder à ses désirs et ses envies.
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Là-haut, tout est calme

En effet, là-haut, tout est calme...Je m’y suis même endormie. Et moi, quand je m’endors, c’est que je suis très fatiguée ou que, simplement, je m’ennuie.

Et ce que je me suis ennuyée ! Les faits et gestes d’Helmer van Winderen, un fermier hollandais de 55 ans, ne m’ont pas du tout, mais pas du tout, intéressée. Celui-ci vit avec son vieux père, ses vaches, ses deux ânes et ses moutons dans une ferme du nord de la Hollande, bordée de champs spongieux et tout près du lac de l’IJsselmeer. Il a connu un drame dans sa jeunesse : la mort par noyade de son frère jumeau Henk, ce qui a entrainé comme conséquence immédiate l’abandon de ses études universitaires, littéraires, pour se consacrer à la ferme sous les ordres de son père, un homme autoritaire.

Ce drame, il y repense souvent, particulièrement lorsque l’ancienne petite amie de son frère, Riet, se manifeste et lui demande de prendre son fils à son service (ce fils, tiens, comme c’est curieux, s’appelle Henk, lui aussi).

Il s’accommode donc de cet adolescent un peu bougon, un peu révolté, un peu paresseux, un peu gentil tout de même, comme il faut bien qu’il s’accommode de son père. Enfin, disons que ce dernier, il l’a relégué tout en haut de la maison (celui-ci est grabataire) et le traite assez mal, c’est en fait la seule chose qui m’a fait sortir de mes gonds.



Et nous voilà accompagnant Helmer dans la préparation de ses repas, dans la traite de ses vaches, dans ses courses au magasin du village, dans la toilette de son père...

Et nous voilà aussi contemplant avec lui la corneille mantelée perchée sur l’arbre voisin, les photos du Danemark qu’il a fixées au mur...

Et nous voilà encore plongés dans les souvenirs d’Helmer, dans sa « réflexion » (enfin, réflexion...c’est beaucoup dire) sur le passé, sur ce qu’aurait pu être le présent s’il s’était marié, sur ce qu’aurait été sa vie si son frère avait vécu.



« L’inoubliable quête du bonheur » dont fait état la 4e de couverture ? Cela me semble très exagéré ! En tout cas, ce ne sont pas les faits et gestes quotidiens d’Helmer ni ses pensées moroses et très peu décrites qui m’ont fait ressentir ne fût-ce qu’un soupçon d’empathie pour lui...



Là-haut tout était calme, morose et désolé. Dommage.

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Là-haut, tout est calme

'Là-haut, tout est calme' (2006, traduit en français en 2009), de Gerbran BAKKER est l'histoire d'une vie, celle de Helmer, vieux jeune homme solitaire, orphelin de son frère jumeau. Il a bien des difficultés à savoir quelle doit être sa place dans la ferme hollandaise dont il ne s'est jamais senti le maître. Le père est toujours là-haut. Il débloque a décrété le fils. Il ferait bien mieux de mourir! Helmer a tant à lui reprocher... et surtout le fait de n'avoir toujours été aux yeux du père qu'un second choix. On disait Henk et Helmer, jamais Helmer et Henk. Pourtant, ne fusse que de quelques minutes, c'est lui l'aîné! Mais le père a choisi. Le paysan, c'est Henk, lui, rien! La mère a bien essayé de se montrer complice, de signer un pacte des yeux avec son aîné, mais elle est morte, elle-aussi.



Depuis des années, Helmer se sent seul. Chaque jour qui se lève est la copie du précédent et l'annonce du suivant. Tous pareils! Helmer travaille, il ne se sent pas, il est seul! Il élève ses brebis, ses vaches laitières et quelques poules, sans prétention. Et puis, il s'occupe aussi beaucoup et avec tendresse de ses deux ânes. Ils n'ont pas de nom, ce sont 'les ânes'... Allez comprendre!



Un jour, Riet, l'ex-fiancée de son frère Henk lui demande un service... La vie continue au même rythme ...presque!



L'écriture lente, apparemment peu développée, sans emphase, faite de courtes phrases factuelles... tout est combiné pour donner une impression de temps figé. L'histoire ne démarre pas, même la corneille mantelée semble statue de sel sur sa branche. Un style à vous endormir, à vous dégoûter de continuer à lire une histoire où rien ne bouge... Et c'est là, tout l'art d'écrire que développe Gebrand BAKKER! Son style colle à cette hollande du nord, paysanne, dure et casanière. L'écriture renforce la réalité des choses, la force du combat que doit mener Helmer pour trouver son bonheur malgré cette chape de plomb du quotidien.



C'est donc à la découverte d'une vie intérieure que nous sommes conviés. Entrez, si vous voulez!
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Là-haut, tout est calme

C'est l'histoire d'une homme dans la cinquantaine qui vit à côté de sa vie. Il s'occupe de ses bêtes, il mange, il dort peu. Il dut reprendre, à l'exigence de son père, la ferme familiale suite à la mort tragique de son frère jumeau. Trente ans ont passé, aujourd'hui pareil à hier. Un matin, il monte son père mourant à l'étage. Il reprend la chambre paternelle. Il peinture, achète stores et draps et accepte d'héberger un jeune homme comme garçon de ferme. C'est le début d'une lente repossession de sa vie. L'écriture est douce, feutrée. Les personnages sont magnifiques. À lire.
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Là-haut, tout est calme

Tout n'est pas si calme dans cette ferme isolée du nord de la Hollande ! Rancoeurs accumulées, sentiments enfouis, peurs refoulées, illusions...Texte d'une grande beauté et d'une grande sensibilité.
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Là-haut, tout est calme

Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire, mais il a disparu dans un tragique accident à l'âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison...

Voilà le début de la quatrième de couverture. Si je vous l’ai indiquée, ce n’est pas par pure fainéantise ( même si l’on pourrait le croire) mais parce que dans ce livre le rythme est important, fondamental même. Helmer âgé de 55 ans vit au rythme du travail à la ferme lié aux saisons, au temps. Des journées où la solitude est interrompue par la visite de la voisine ou de ses jeunes garçons. Suite à la mort de son frère jumeau, Helmer n’a pas eu le choix face à son père d’arrêter ses études et de travailler à la ferme. Un père autoritaire qui dirigeait et décidait pour tout le monde. L'installer à l'étage, là-haut permet à Helmer de mettre fin à la domination de ce père âgé.

Un jour, Helmer reçoit une lettre de l’ancienne fiancée d’Henk. Elle lui demande de donner un peu de travail à son plus jeune fils nommé Henk. Entre souvenirs et présent, Helmer tente de trouver sa place et sa vie. Lui qui n'a vécu jusqu' à présent qu'en étant le "remplaçant" d'Henk. Même ci se roman parait calme, on ressent toute la violence, le désarroi qu’Helmer a enfoui, accumulé pendant toutes ces années. Tous ces évènements vont permettre à Helmer de choisir et de réaliser ce qu’il veut réellement faire. A la question : peut-on changer de vie à et trouver son bonheur ? Ce roman nous donne la réponse.

Un livre qui demande seulement qu’on prenne le temps de se caler soi-même sur le rythme. Il faut prendre le temps, s'en imprégner et pour ma part, j'en suis ressortie troublée. L’éveil de cet homme à sa propre vie est tout simplement beau..

Comme pour "Rosa Candida", il m’a fallu quelques pages pour rentrer dans ce livre.
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Là-haut, tout est calme

La brume, le ciel gris, la bruine, le brouillard, la pluie, les gris-bleus, les gris-verts, cela a du charme, je n'en disconviens pas. Surtout quand parfois le soleil apparaît. Mais ici, je l'ai attendu le soleil, l'enthousiasme, le sursaut de vie ...c'est là, en filigrane, mais que c'est lassant, que c'est terne... Helmer repeint sa maison, Helmer exile son père à l'étage, Helmer n'a pas su refuser de reprendre la ferme . Bon, Helmer s'ennuie un peu entre ses vaches, ses ânes et ses agneaux. Et puis? et puis, rien. Helmer s'ennuie, moi aussi. Parfois une belle page pour qui aime les oiseaux, l'herbe et les arbres. Mais vraiment non, pas réussi à trouver beaucoup de charme cette ambiance-là.
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Là-haut, tout est calme

Helmer vit seul avec son père grabataire dans la ferme familiale. Un beau matin, il décide d'installer son père dans sa chambre "là-haut" et prend possession de la pièce du bas, qu'il repeint et meuble de neuf.



Il est assez isolé dans cette région du nord de la Hollande, a peu de contacts et ne semble pas en souffrir, les journées seulement ponctuées par les travaux de la ferme, le rythme des saisons et les visites de sa plus proche voisine, Ada, et de ses deux fils Ronald et Teun.



Sous cette apparente sérénité couvent et bouillonnent des histoires anciennes et mal réglées qui ne demandent qu'à refaire surface.


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