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Citations de Grand Corps Malade (284)


Un approvisionnement réciproque est nécessaire entre un aide-soignant et son tétra. Ernest ne s'approche pas tout de suite. Il commence par ouvrir les volets et dépose le petit déjeuner sur la petite table à roulette qu'il positionne devant moi. Il incline la tête du lit très légèrement (je commence à avoir le droit de me redresser), s'assoit au bord du lit et me fait manger. Ah oui, pour tous les ringards d'entre vous qui n'ont jamais été tétraplégiques, sachez que manger seul pour un tétra est aussi facile que de voler pour un homme valide.
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Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de le côtoyer,le statut d’handicapé (surtout en fauteuil roulant) est tellement marquant (effrayant,dérangeant) qu’il masque complètement l’être humain qui existe derrière. On peut pourtant croiser chez les personnes handicapées le même genre de personnalités qu’ailleurs :un timide, une grande gueule, un mec sympa ou un gros con.
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Je me suis aperçu qu'il parlait du centre comme on parle d'une prison. Par la suite, pour avoir côtoyé des gars qui avaient fait quelques allers-retours en milieu carcéral, je me suis rendu compte qu'il existait un parallèle entre la prison et un milieu hospitalier où tu n'as pas d'autres choix que de rester enfermé pendant plusieurs mois. Même s'il ne s'agit pas tout à fait de la même notion de liberté, il y a bel et bien dans les deux cas cette même sensation de manque de liberté. En prison comme à l'hosto, on attend et on s'emmerde énormément. Et puis, surtout, on parle de l'avenir en utilisant les mots "sortir" et "dehors". Quand on sera "dehors", la vraie vie pourra reprendre...
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Tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à vivre des choses dérangeantes, on s'habitue â voir des gens souffrir, on s'habitue nous-même à la souffrance. On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps. On s'habitue, ça nous sauve.
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Le couloir des TC, c'est un peu l'ambiance du clip « Thriller » de Michael Jackson, mais dans un couloir aseptisé.
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C'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues.
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Quand tu es dépendant des autres pour le moindre geste, il faut être pote avec la grande aiguille de l'horloge. La patience est un art qui s'apprend patiemment.
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Ce n'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues.
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En redémarrant son fauteuil comme pour écourter la conversation, il ajoute : « Aujourd'hui, je vais regarder le temps par la fenêtre. »

Je me répète à voix basse plusieurs fois cette phrase: « Je vais regarder le temps par la fenêtre. » Elle est fascinante, cette expression. Je ne sais pas s'il parle du temps lié à la saison, du froid, de la neige, ou s'il parle du temps qui passe. Je ne sais pas si cette phrase est due au fait qu'il ne parle pas très bien le français ou s'il utilise consciemment une belle image pour dire combien il va s'emmerder.
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C'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues.
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Tout le monde s’habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel.
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"la vie distribue ses drames sans regarder qui les mérite le plus"
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" c'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues". Chapitre 22.
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Si le destin avait pu prendre la parole à la naissance de Toussaint, il lui aurait dit : "Eh ben, toi, mon petit pote, dans la vie, tu vas en chier..."
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Si, en rééducation, on progresse par étapes, je pense que du point de vue psychologique, il faut aussi savoir passer des paliers. Mme Challes a décidé qu'il est temps pour moi de passer au palier de la réalité.
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Tous les jours et ce, pendant plusieurs mois, on vit avec le personnel soignant. Un rapport particulier s’installe entre nous. Ce ne sont pas nos conjoints, ce n’est pas notre famille, ce ne sont pas nos amis, on ne les a pas choisis mais ils nous sont indispensables. Ce sont des rapports d’être humain à être humain, alors il se crée forcément des affinités, des tensions, des engueulades. Ils ont un énorme pouvoir sur nous. On dépend d’eux pour le moindre geste, c’est pour ça qu’il est important de bien apprendre à connaître chacun pour obtenir à peu près ce dont tu as besoin. Il faut composer avec leur état de fatigue, leur humeur, leur susceptibilité. Et, comme le quota de personnel soignant par rapport aux nombres de patients est loin d’être à l’équilibre, on passe beaucoup de temps à les attendre, c’est inévitable.
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Tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à vivre de choses dérangeantes, on s'habitue à voir des gens souffrir, on s'habitue nous-mêmes à la souffrance. [...] On s'habitue , ça nous sauve.
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Je connaissais mon plafond de réa dans les moindres détails, chaque tache, chaque écaille de peinture. Il y avait un néon masqué par une grande grille rectangulaire. La grille était composée de quatre cent quatre-vingt-quatre petits carrés. Je les ai compté plusieurs fois pour être sûr. En réanimation, quand on est conscient, on a le temps de faire pas mal de trucs essentiels
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page 81. nous, quelque soit le lieu ou l'on va, on est déjà assis.
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Au revoir le fantasme de la grande et belle infirmière qui entre en souriant dans ta chambre, le corps cintré dans une petite blouse blanche sexy ... Bonjour la petite Josy qui arrive en faisant la gueule dans son espèce de bas de kimono jaunâtre et qui te dit :" Bon allez, c'est l'heure d'aller à la selle ! "
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