Grégoire Delacourt

Le bonheur , tout le monde le sait , est un invité fantasque. Il quitte parfois la table sans prévenir , sans raison . ( p 75 )

Chez nous, on a un proverbe, dit-il, Artsounke mi tsav e vor ke hasgana miayn na ov arden latsel e - "Les larmes sont un langage qui ne peut être compris que par celui qui a déjà pleuré."

Lire, c'est aussi écrire. Quand le livre est refermé, on le continue.

J'ai écrit le Boléro de Ravel en images maman pour que les sourds puissent l'entendre (p.25)

"Il y a des malheurs si lourds, qu'on est obligé de les laisser partir". Page 108.

"Je possédais ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire. Le bonheur."

"J'aimerais avoir la chance de décider de ma vie, je crois que c'est le plus grand cadeau qui puisse nous être fait."

Il y a des hommes qui vous trouvent jolie et d'autres qui vous rendent jolie.

Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses. Gommer les vilenies et au bout d'une phrase, se retrouver soudain au bout du monde.

"Le bonheur c'est de continuer à désirer ce que l'on possède"

L'argent rattrape-t-il le temps que nous n'avons pas assez passé ensemble? Les vacances loin les uns des autres, les manques, les heures de solitude et de froid? Les peurs?
L'argent réduit-il les distances, rapproche-t-il les gens?

Grandir, ne l'oublie pas, c'est tout perdre, car grandir, c'est se perdre.

Il avait de jolis rêves pour le monde, mais entre un rêve et un billet de vingt euros, je te laisse imaginer le choix du monde.

Elle était en train de quitter quelqu’un. Un quelconque. Elle ne voulait pas que nous naissions dans le trouble, dans le salaud. Elle voulait repartir de zéro. Elle voulait une page blanche.
Tous les hommes en rêvent. Mais pour notre malheur nous ne découvrons ce qui est écrit qu’à la fin.

Avec l'expression "un feu de paille", j'ai compris que même lorsqu'ils étaient jolis ou campagnards, les mots pouvaient être cruels.

Mais les femmes possèdent ce don de pouvoir repêcher les hommes, de les porter haut dans leurs bras ; de les rassurer sur eux-mêmes.

J'ai vu ces années sur son visage, j'ai vu le temps qui nous éloigne de nos rêves et nous rapproche du silence

[...] chez nous, on a un proverbe, dit-il : Artsounke mi tsav e vor ke hasgana miayn na ov arden lastel e - "Les larmes sont un langage qui ne peut être compris que par celui qui a déjà pleuré."

Fou de rage. Djamila n'était pas rentrée comme il l'avait exigé. Comme Ahmed son père aux mains de feu l'avait exigé. La gamine avait pris des airs de liberté. Elle avait menti. Elle avait désobéi. La désobéissance à ses frères était une injure à Allah. Une insulte à tout un peuple. Ghadab ! Ghadab l Le cri de Bakki, comme des coups de tambour dans sa poitrine. Des menaces qui grondent. Il a appelé la aimraat gaouria. La Française Lemaître. Pute. Un faux numéro. Il est tombé sur un chenil et il a insulté le pauvre type au bout du fil.

Je vais la tuer, s’est-il juré à propos de sa sœur. Lui arracher les yeux. Menteuse, kadhaaba. Fini l'école. Les rigolades. Les musiques débiles dans ton téléphone. Tu vas voir. Dans sa chambre, il a renversé tous les tiroirs. Balancé le parfum, les produits de maquillage à la poubelle. Dès que je t'attrape, je t'enferme. Tu ne sortiras que le jour de ton mariage, inch'Allah. Si Dieu veut, ma fille, si Dieu veut.

J'avais essayé de comprendre pourquoi le silence raconte toujours une immense souffrance, et pourquoi il est tellement difficile de le briser.