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3.3/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/09/1985
Biographie :

Guillaume Decourt est né en 1985. Pianiste classique et poète, il a passé son enfance en Israël, en Allemagne et en Belgique ; son adolescence dans les monts du Forez ; puis séjourné longuement à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie. Il partage aujourd’hui son temps entre Paris et Athènes.

Lauréat du prix Max Jacob 2024 pour son recueil Lundi propre.

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Avec Rim Battal, Vanille Bouyagui, Jacques Darras, Guillaume Decourt, Chloé Delaume, Arthur H, Paloma Hermina Hidalgo, Abellatif Laâbi, Christophe Manon, Virginie Poitrasson, Jean Portante, Omar Youssef Souleimane, Milène Tournier… Accompagnés par Lola Malique (violoncelle) et Pierre Demange (percussions) Cette anthologie du Printemps des Poètes 2024 rassemble 116 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique de la grâce. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie francophone de notre époque. Pour en donner un aperçu ce soir, douze poètes en lecture, accompagnés de musique. À lire – Ces instants de grâce dans l'éternité, Anthologie de poésie réunie et présentée par Jean-Yves Reuzeau, Castor Astral, 2024.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
 
 
Mon amie du hameau savait pêcher la truite
À la main et le buron proche la rivière
Devenait notre rendez-vous à l’heure dite
Je l’y retrouvais ligne appât mouches et vers

En poche elle glissait sa main sous un rocher
Elle avait l’art de bien caresser le poisson
Avec patience avant de lui déchirer les
Ouïes majeur et pouce en guise d’hameçons

Truite à terre elle dansait avec une joie
À démolir le monde entier à faire fuir
Un homme heureux à rendre le bonheur bien bas

À faire sembler l’espérance malhonnête
J’imaginerai toujours son éclat de rire



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  63. TORTUES
  
  
  
  
C’est à présent la saison des tortues
Je les vois en revenant de la mer
Par le petit sentier dans la colline
J’entends certaines voix qui se sont tues
Et je fredonne pour moi-même un air
De mon pays comme une discipline
Comme si je m’avérais dispensable
Dans ces lieux où je crois perdre de l’âge
Où le ciel est propre comme une table
Quand il fait très bleu sans aucun nuage
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9. CASOAR
  
  
  
  
Jeudi vingt-cinq juin deux mille vingt trente
Degrés Celsius en nage j’arpentais
La ménagerie du Jardin des Plantes
Accompagné d’une amie féministe
Non pour fouetter de manière élégante
Une panthère avec mon gant violet
Comme dans la nouvelle de Barbey
Mais pour voir le casoar couvant triste
Les œufs de sa femelle polyandre
Qui cherche un autre mâle sans attendre


p.19
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15. TOURMENTS
  
  
  
  
Il ne faut pas parler de ses tourments
Il faut les endormir à l’intérieur
De soi comme on recouvre avec un drap
La cage du canari au moment
Même il s’arrête de chanter c’est l’heure
De la nuit en plein soleil on voudra
Ce qu’on veut mais qu’on découvre la cage
Il chantera de plus belle vraiment
Il ne faut pas parler de ses tourments
Il ne faut pas se servir du langage
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  68. SYNOPSIS
  
  
  
  
J’aurai donc dilapidé mes « je t’aime »
Sans véritable talent d’argentier
Donné à tous mes tocs le nom de rite
Pour me croire un peu maître de moi-même
Et ne plus me demander où j’habite
Ma vie durant j’aurai donc essayé
De ne pas être une caricature
De tenir droit sur une planche à voile
Avant le grand décubitus final
Avant les polynies grandeur nature
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1. GITANE
  
  
  
  
Huit ans celle qui se prénomme Albane
Pieds sales sourire clair cheveux noirs
Belle comme une petite gitane
Depuis toujours que j’ai cessé de croire
À qui dire que j’aurais pu avoir
Une fille pareille à toi ce soir
Si j’avais été un peu moins porté
Sur moi-même et le goût des promenades
Ici l’eau est froide même en été
Reste près du bord bois ta limonade


p.11
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  17. FOU
  
  
  
  
Il me semble que ce fut dès l’enfance
Que je décidai de devenir fou
Comme on peut décider de devenir
Médecin ou avocat j’eus la chance
De disposer d’un grand nombre d’atouts
J’avais un don je voulais réussir
J’ai joui bientôt de tous les privilèges
Qu’on attribue à cette condition
On me consultait sur la migration
Des oursins et sur l’odeur de la neige
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5. BOUBOU
  
  
  
  
J’ai l’envie subite de revêtir
Mon boubou et de danser gauchement
Sur un concerto de Rachmaninov
Toi seule est en mesure de saisir
En quoi ce syncrétique mouvement
Peut conjurer toutes les catastrophes
Laisse-moi donc revêtir mon boubou
Danser gauchement sur un concerto
De Rachmaninov nous sommes debout
Le jour se lève il est encore tôt.
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Ressources


Je paresse également beaucoup trop
Dans cette Grèce où je n’existe pas
Où j’aime et je vis presque malgré moi
À la taverne pendant le repas
Je ne m’exprime qu’avec peu de mots
Et souris pour avoir l’air d’être là
Je suis désormais sans ressources et
Je n’écris que peu – j’attends que ça vienne –
« Soleil » « Vassiliki » ai-je noté
Dans mon carnet tâché de mer Ionienne
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BALLADE DE CHINATOWN
  
  
  
  
San Francisco septembre frais
Le Golden Gate me met en joie
Chinatown est plein de Chinois
Qui ne parlent que cantonais
La Chine n’est pas forte en langues
Sans doute peut-on l’affirmer
Lorsque je vais dans le quartier
Je m’arrête chez Jin Sui Fang

L’échoppe sur Grant Avenue
Est flanquée de Linda Boutique
À midi j’attends la venue
De la vendeuse sympathique.
Elle se prénomme Guomei
Et s’est tatoué le Yin et Yang
En haut du cou sous une oreille.
Je m’arrête chez Jin Sui Fang

Nous mangeons un bol de tofu
Et nous parlons de poésie
Je crois bien que je ne saisis
Pas tout ce qu’elle dit Du Fu
Et le moine Hanshan l’émerveillent
Elle commence une harangue
Sur le grand poète Wang Wei
Je m’arrête chez Jin Sui Fang
Princesse de San Francisco
Qui chantez la dynastie Tang
Que nous apaise le Tao
Je m’arrête chez Jin Sui Fang.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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