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Biographie :

Paloma Hermina Hidalgo grandit en milieu rural, marquée par la violence et la mort de sa mère, qui conditionnent son goût pour les oeuvres de la « rupture ».
Elle intègre l’Ecole normale supérieure d’Ulm-Paris et HEC Paris, puis complète sa formation à La Femis. Critique d'art depuis ses dix-huit ans, elle a aussi signé des centaines de chroniques sous divers noms pour Le Monde, Le Monde diplomatique, France Culture, Esprit, Europe, The Times Literary Supplement… Elle enseigne à Science Po Paris, travaillant tour à tour pour l’INA, l’Institut français, l’UNESCO…
Michel Deguy, le premier, la publie. Paloma Hermina Hidalgo est déjà l’auteur de Cristina, « chef-d'oeuvre de la poésie contemporaine » et Rien, le ciel peut-être, deux premier livres "d'un génie intempestif qui, sans l'ombre d'un doute, marquera la poésie française" (Marianne). Son second livre, Rien, le ciel peut-être, lauréat de la SGDL, est tenu pour la première oeuvre littéraire à aborder l'inceste mère-fille.
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Avec Rim Battal, Vanille Bouyagui, Jacques Darras, Guillaume Decourt, Chloé Delaume, Arthur H, Paloma Hermina Hidalgo, Abellatif Laâbi, Christophe Manon, Virginie Poitrasson, Jean Portante, Omar Youssef Souleimane, Milène Tournier… Accompagnés par Lola Malique (violoncelle) et Pierre Demange (percussions) Cette anthologie du Printemps des Poètes 2024 rassemble 116 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique de la grâce. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie francophone de notre époque. Pour en donner un aperçu ce soir, douze poètes en lecture, accompagnés de musique. À lire – Ces instants de grâce dans l'éternité, Anthologie de poésie réunie et présentée par Jean-Yves Reuzeau, Castor Astral, 2024.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
  
  
  
  
Aube, fouetté de cils roux. Mirabilis et belles-de-nuit s’étiolent. Je marie mes doigts aux siens, rampe contre son torse : ancrées dans sa peau, des images de pirates, de typhons, de tropiques. Sa cuisse touche la mienne – ruisselet de soie sur mes reins. Il me cloue sur les giroflées, me ravage entre les perce-neiges, une larme de mercure roule sur mes lèvres.
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Depuis ma sortie d’hôpital psychiatrique
  
  
  
  
Depuis ma sortie d’hôpital psychiatrique, j’ai développé un instinct qui me permet de reconnaître, sous des motifs anodins, le péril. Toute salve d’images précède une crise, si bien que la léthargie reste le seul état auquel aspirer, pour s’y murer.
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Je te magnifierai, Maman, si tu me donnes la main – mais quel crime t’enseigne à m’offrir ces lèvres, à darder en alliance ta bouche de tribade ? j’y suce la fleur, moi, dans l’ellipse hortensia – roseurs d’ancolie où le monde brasille en camaïeu lippu ; l’aube, le crépuscule, crépitant de l’onagre, du sang réverbéré aux fibres de tendresse. Un rapt, une féérie, ventre mystique de la bourbe – toi, qui fut ma mère.
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Qu’ai-je embrassé d’autre que la solitude
  
  
  
  
Qu’ai-je embrassé d’autre que la solitude ? Trop jeune, trop émotive à l’hôpital, trop marginale à l’école ou dans ma famille, serai-je jamais d’aucun monde ?
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Les mercredis après-midi, chargée d’un bouquet, je cogne chez la maîtresse. Elle apparaît dans la fente d’une persienne, me déleste de mes dahlias, zinnias, panaches parmi les feuilles gladiées. Ma gerbe trône sur le bureau, large dans la lumière. C’est l’hiver. La table offre une pastèque débitée en tranches rouges, comme des harmonicas. Jojo la fleur bleue et ses airs de java éclabousse mon visage. Je crachote les pépins. Le cœur, réservé aux plus jeunes : pulpe couleur de langue, chair neigeuse, en flammes. Le cœur se reçoit à deux mains. Murmure du jus le long des bras : rosa rosa rosam rosae rosae rosa.
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Froufrous, tutus, ruches de dentelles soufflées en arc-en-ciel : nos corolles s’ouvrent, corail, crépues sous l’élasthanne. Les nerfs se tressent, jouent sous la peau. Les petites filles, d’où gicle l’androcée, comme d’une rose les carpelles, dansent à la barre. Cache-cœur, tarlatane renversée, jambes en pistil que dévoilent les pointes, le grand jeté. Seule, en coulisses, je déchiquette mon escalope, passionnément, à la folie, pas du tout : joie d’effeuiller Maman à la manière des hommes Dans ma bouche, une berceuse. Wiegenlied de Brahms.
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Romanichels. La caravane brinqueballe, se rue vers la lumière. Autour, abers dentelés, dunes sel et miel. Je peins au rouge à lèvres : deux cercles pour les joues, un pour le nez ; visage tenu par trois fils, beau encore, d’Indienne aux traits nets ou de clown en roulotte, femme barbouillée d’aurore. Plus tard, sur le siège du cocher, gigoteuse gitane, blondeur aiguë, j’effeuille un lys. Cursives pâles sur deux lignes. Mots en boutons : « Ma-man ». La parole me vient sous la voûte des fleurs.
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Ne brûle pas, chérie, de ces anciens tourments qu’à l’ombre des glycines j’ai voulu t’infliger. Ce que j’ai pu commettre, frivole, nymphette, je m’en blâme plus encore que de t’avoir giflée. Catin, fruit pendu au verger : quelle force est d’amour, si rudement patiente, et qui ne se flétrit ? Tant qu’à tes yeux j’eus quelque attrait, qu’à nulle poutrone n’alla ta tendresse, et à ses doigts ton suc, j’ai vécu plus comblée qu’une reine de Palmyre.
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Nativité. Voile-moi de festons, langes, cédrats confits, pistaches, pour ton désir à pâle dentelure. L’alcôve : notre crèche. Dans le ciel, derrière l’astre à queue, trompettent les anges – musettes, hautbois, tambours de Basques s’étoilent en messe païenne. Tu danserais presque, madone, comme au sein danserait ton enfant. Bêtes, orgues, météores, en soufflerie – concorde universelle.
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Je te magnifierai, putain, si tu me donnes la main – plante docile qui, dans sa pause muette, sans mouvement ni tiédeur, se refuse en toute chose. Donne : je te sacrifierai colombe, pur agneau, te ferai l’offrande d’os de seiche, de corne de narval – s’il s’en échoue sur la côte.
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