Citations de Gustave Flaubert (2963)
Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre.
Littérature : Occupation des oisifs
Livre : quel qu'il soit, toujours trop long!
La passion est un laminoir qui allonge toujours les sentiments.
La maniére la plus profonde de sentir quelque chose est d'en souffrir.
Les passions s'étiolent quand on les dépayse.
L'organe génital est le fond des tendresses humaines.
Il faut peu de choses pour faire tourner les têtes à de certaines gens !
Comme tous les artistes, ils eurent le besoin
D être applaudis _ et Bouvard songea à offrir un grand dîner.
- " prends garde!" Dit Pecuchet " tu vas te lancer dans les réceptions. C' est un gouffre!"
La besogne finie, Bouvard qui était sue le perron, cria de loin:
- Ici on voit mieux
-"Voit mieux " fut répété dans l'air.
Pecuchet répondit:
- J y vais!
- Y vais!
- Tiens! un écho!"
- " Écho!"
Le tilleul, jusqu'alors l'avait empêché de se produire; - et il était favorisé par la pagode, faisant face à la grange, dont le pignon surmontanit la charmille.
Pour essayer l'écho, ils s'amuserent à lancer des mots plaisants. Bouvard en hurla d'obscenes.
La vue de cette noce amena Bouvard et Pecuchet à parler des femmes_ qu'ils declarerent frivoles, acariâtre, tetues. Malgré cela, elles étaient souvent meilleures que les hommes; d'autres fois elles étaient pires. Bref, il valait mieux vivre sans elles; aussi Pecuchet était resté célibataire.
_moi je suis veuf" dit Bouvard " et sans enfants !"
_" C est peut être un bonheur pour vous ?"
Mais la solitude à la longue était bien triste.
Les réminiscences trop nombreuses dont il s'aperçut le découragèrent ; il n'alla pas plus loin, et son désœuvrement redoubla.
Les joies qu'il s'était promises n'arrivaient pas ; et, quand il eut épuisé un cabinet de lecture, parcouru les collections du Louvre, et plusieurs fois de suite été au spectacle, il tomba dans un désœuvrement sans fond. Mille choses nouvelles ajoutaient à sa tristesse. Il lui fallait compter son linge et subir le concierge, rustre à tournure d'infirmier, qui venait le matin retaper son lit, en sentant l'alcool et en grommelant. Son appartement, orné d'une pendule d'albâtre, lui déplaisait. Les cloisons étaient minces ; il entendait les étudiants faire du punch, rire, chanter.
Je te prie de [...] me dire si tu veux nous associer pour écrire des histoire, je t’en prie dit-moi le, parce que ci tu veux bien nous associer je t’enveirai des cathiers que j’ai commencé a écrire et je te prirait de me les renvoyer, si tu veux écrire quelques chose dedans tu me fras beaucoup de plaisirs
(Lettre à Ernest Chevalier, février 1831)
Si tu veux nous associers pour écrire moi, j’écrirait des comédie et toi tu écriras tes rèves, et comme il y a une dame qui vient chez papa et qui nous contes toujours de bêtises je les écrirait
(Lettre à Ernest Chevalier, décembre 1830)
[...] et puis à vingt et un ans, j’ai manqué mourir d’une maladie nerveuse [...]. Cette maladie m’a duré dix ans.
Lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 1857
et j’ai grandi au milieu de toutes les misères humaines
Lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 1857
« Ta vieille Nounou te bécote »
(lettre à sa nièce Caroline)
Je ne sais pas si dans le Céleste Empire on a chaud ? Mais ici on casse-pète de chaleur. On atmosphère-habit-sue, on flanelle-mouille, on entre-fesson-coule, on aisselle-pue, on botte-gêne-pieds, on peau-cuit, on étouffe, on râle, on crève !
(lettre à Louis Bouilhet,été 1863)
Je ne sais pas quelle espèce de sentiment je vous porte. Mais j’éprouve pour vous une tendresse particulière et que je n’ai ressentie pour personne jusqu’à présent.
(lettre à George Sand)
J’ai trente-cinq ans, je suis haut de cinq pieds huit pouces, j’ai des épaules de portefaix et une irritation nerveuse de petite maîtresse. Je suis célibataire et solitaire. […] Je me suis volontairement refusé à l’amour, au bonheur
(lettre à Mlle Leroyer de Chantepie)