Citations de Guy des Cars (762)
Les moments les plus pénibles étaient les repas où personne ne parlait et où l’on mastiquait en silence.
De nos jours, ni la myopie ni l’absence de dot n’empêchent une jeune fille de se marier!
Quand l’existence se montre assez sotte pour ne pas donner à un être humain la possibilité pratique, ou financière, de vivre de merveilleuses aventures, il faut avoir le courage et la force d’inventer soi-même ces aventures… Sinon la solitude devient par trop grise et, de la grisaille au désespoir, il n’y a qu’un pas vite franchi.
Un bon rôle ne se mesure pas à sa longueur mais à la façon dont il est amené en situation. C’est là faire preuve d’une réelle modestie parce que, enfin, étant à la fois la constructrice et l’auteur de ces récits dus à sa fertilité inventive, ma nouvelle amie a toutes les possibilités de s’attribuer la meilleure part du gâteau de ses rêves…
Sans être très grande, elle n’est pas petite. L’honnête moyenne, qui ne se remarque pas, est son lot.
Je viens de faire sa connaissance et j’en suis resté ébloui : c’est une créature exceptionnelle. D’abord on ne peut pas lui donner d'âge : ce qui est déjà un sérieux avantage pour une femme. Elle est «entre deux âges» : on a l’impression qu’elle y a toujours été et qu’elle y restera longtemps. Sa deuxième chance est de n’être ni belle ni jolie : ce qui ne veut pas dire qu’elle soit laide.
Disparaître jeune est ce qu'il y a de plus beau au monde ! Je n'ai pas eu le temps de me voir vieillir...
Même un homme qui adore sa femme éprouve parfois le besoin de varier son menu sentimental... Pour toi il n'y a aucun doute : je suis ton plat de résistance ou ta pièce montée. Seulement une autre peut te donner l'illusion d'être un hors-d'œuvre, ou même une entrée !
Mon bon ami,ce fut cet après-midi-là,pendant qu'un artiste commençait à "croquer" ma silhouette de fantoche,que je compris l'immense différence qui existe entre les gens du cirque et les cabots qui se donnent en spectacle sur une scène de théâtre ,dans un cabaret et sur un écran,grand ou petit . Ils ne jalousent pas le camarade,il l'envient : ce qui est un sentiment moins veule.Ce n'est qu'à force d'envier le talent - pourquoi ne pas utiliser ce mot? - ou le succès d'un autre qu'un jour arrive ou l'on devient à son tour sublime!C'est là tout le miracle bienfaisant de l'émulation.
Ce qu'elle ne saura jamais,c'est que je me suis enfin décidé à écrire ce soir.Peut-être le ferais-je pendant la nuit entière?Et une seule nuit suffira-t-elle pour tout mettre noir sur blanc?Pourquoi j'écris?Pas pour les autres,bien sûr...ni pour Elle qui ne lira jamais cela,qui ne doit pas le lire!Ces pages lui feraient encore trop mal.J'écris simplement pour moi : c'est un besoin qui me tenaille depuis le jour ou nous avons échoué ici,Elle et moi.
-M'sieur Arnold, j'suis bien content de vous connaître.Savez-vous que vous êtes quelqu'un?Même "chez nous" on vous prend en considération ! Et j'peux vous jurer que ce n'est pas tout le monde qui a l'estime du monde de la belle étoile! On sait y choisir ses relations!
-Pourquoi êtes-vous venu me consulter?
-Ce n'est pas pour moi ! Ce serait plutôt pour mon camarade Bébert , dit "Ulysse"...Moi,on m'appelle "le Philosophe",rapport à mes idées et surtout à ma barbe qui fait "intellectuel".
-Et Bébert , pourquoi l'a-t-on surnommé "Ulysse"?
-Parce que , après avoir beaucoup voyagé,il s'est fixé de préférence aux alentours du pont de Grenelle . C'est là le plus souvent qu'il tenait ses assises...Sans vouloir vous rappeler vos classiques,on dit : "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage..."
-Je constate que vous avez quelques lettres.
-Oh ! Vous savez , comme l'a dit je ne sais plus quel grand homme : "La culture c'est ce qui vous reste quand on a tout oublié..."
Une jolie femme amène la perturbation sexuelle partout où elle passe et peut-être encore plus ici, où l'on n'en voit jamais. Sans doute ignorez-vous que la maladie développe les besoins physiques du mâle ? C'est la principale raison pour laquelle nous avons dû isoler les femmes à l'hôpital et ne pas les laisser cohabiter avec les hommes dans les villages.
Vous êtes belle et j'aime assez m'imaginer que votre beauté morale reste en harmonie avec votre beauté physique...
-Pourquoi ne m'as tu jamais parlé de ton enfance, Giselle ?
-Parce que je ne la regrette pas et que c'est affreux de ne pas regretter son enfance !
Le cou, la gorge, la poitrine, les pointes des seins, le nombril, le ventre étaient nus. Puis Dominique retira ses hauts talons, puis ses bas et l'on pu admirer enfin ses pieds nus et ses jolis orteils sur la scène.
En se voyant Dominique eu un moment de panique : elle se trouvait moche.
La robe pailletée d'or semblait avoir été conçue pour un spectacle de cirque. Les sandales entre orteils, également pailletées d'or avaient des talons d'une hauteur démesurée. Elle se sentait grande.
Je n’ai jamais été ce que l’on appelle une très jolie fille et je ne suis pas aujourd’hui une belle femme. M’imaginer le contraire serait la plus grande preuve de stupidité. Si j’avais eu une telle chance, je n’aurais certainement pas choisi mon métier. J’aurais fait l’autre : celui de toutes celles dont j’ai été le faire-valoir. Mais avec le recul du temps et quand je vois ce qu’elles sont devenues pour la plupart, je suis certaine qu’aujourd’hui je serais beaucoup moins riche ! Faire des rencontres, avoir des aventures – surtout quand on est bien « guidée » par une personne d’expérience – c’est à la portée de la majorité des jeunes femmes si elles ne sont pas des laiderons.
Si un homme qui a tâté de la politique conserve toujours l’âme d’un politicien, si une fille reste toujours une fille même si elle est parvenue à s’embourgeoiser, si un officier de carrière ne peut pas cesser d’être un ancien militaire, une femme telle que moi – dont la vocation a été jusqu’à ce jour de jouer le rôle d’intermédiaire entre hommes et femmes, entre femmes et femmes et même, cela m’est arrivé plus d’une fois, entre hommes et hommes, tout cela pour permettre aux uns et aux autres d’assouvir des aspirations ou des besoins intimes – doit éprouver un mal infini à ne plus être une entremetteuse.
Après tout, je conçois qu'il puisse plaire à une femme...Pas à toutes, mais à une qui aime les brutes...Je n'ai pas encore vu sa compagne mais je me l'imagine toute frêle, menue, presque éthérée...L'éternelle loi des contrastes veut que ce genre de femme aime ce type d'homme...