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Citations de Hanif Kureishi (411)


"Avant de m'endormir, je fantasmais à propos de Londres, et de ce que je ferais là-bas, quand la ville m'appartiendrait. Londres avait un son particulier. C'était, il me semble, des types dans Hyde Park, qui jouaient du bongo avec leurs mains. Il y avait aussi l'orgue électronique des Doors dans Light my fire. Et là-bas des gamins habillés en manteaux de velours menaient une vie libre; des milliers de Noirs y vivaient, de sorte que je ne me sentirais pas bizarre."
p.182
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And so I sat in the centre of this old city that I loved, which itself sat at the bottom of a tiny island. I was surrounded by people I loved, and I felt happy and miserable at the same time. I thought of what a mess everything had been, but that it wouldn’t always be that way.
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"To go somewhere you gotta be talented, Charlie. You got to have it upstairs." I tapped my forehead. "And on present evidence a backdoor man like you hasn’t go it up there. You’re a looker and everything, a face, I’ll concede that. But your work doesn’t amaze me, and I need to be amaze. You know me. I need to be fucking staggered. And I’m not fucking staggered. Oh no."
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Oh God, oh God, oh God, you’re the stupidest person I’ve ever met Harry.
- Yes, I think I am quite stupid. And you’re suffering like hell. You’re ashamed of it, too. Are people not allowed even to suffer now? Suffer, Ted.
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Qui sont ces gens qui brûlent des livres et lisent des aubergines ? J’avais entendu dire que les livres étaient en voie de disparition. Je n’avais jamais imaginé qu’ils seraient remplacés par les légumes. Je suppose que les bibliothèques seront remplacées par des marchands de primeurs.
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« A chaque corps, un animal »
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Ensuite, il arpente l'appartement, à la fois comblé et insatisfait, il s'en veut de ne pas savoir pourquoi il fait cela, interloqué par le mystère de son propre esprit et l'impossibilité de comprendre les raisons d'un comportement si bizarre, et pourquoi on finit par en vouloir aux gens de ne pas fournir les réponses aux questions qu'on n'a pas osé poser.
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J'ai pas peur des petits cons. Ce qui me brise le cœur, c'est la mauvaise impression.
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« Ta mère me tracasse, dit-il. Elle ne participe jamais à rien. Il n’y a que moi qui fais un foutu effort pour tenir toute cette famille ensemble. C’est pas étonnant que j’aie besoin de méditations afin de rester calme et détendu. » (Gentiment, je lui suggérai : « Pourquoi ne divorces-tu pas ?
— Parce que tu n’aimerais pas ça. »
Mais un divorce n’était pas une chose qui risquait de leur arriver. En banlieue (en 1970), les gens rêvent rarement de partir à Ia recherche du bonheur. Tout est affaire d’habitudes et d’endurance : la sécurité et la tranquillité sont la récompense de l’ennui.
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Avant de m’endormir, je fantasmais à propos de Londres, et de ce que je ferais là-bas, quand la ville m’appartiendrait. Londres avait un son particulier (...) des milliers de Noirs y vivaient, de sorte que je ne me sentirais pas bizarre (...) Il y avait des fêtes où des filles et des garçons qu’on ne connaissait pas vous emmenaient à l’étage pour baiser ; il y avait bien sûr toutes les drogues à portée de main. Comme vous voyez, je ne demandais pas beaucoup à la vie, rien que la prolongation de mon désir. Mais, au moins, mes buts étaient clairs, je savais ce que je voulais. J’avais vingt ans. J’étais prêt à tout.
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En banlieue, l’éducation n’était pas considérée comme un avantage particulier et ne pouvait certainement pas être vue comme quelque chose possédant une valeur en soi. Entrer jeune dans la vie était bien plus important. Mais, maintenant, je me trouvais parmi des gens qui écrivaient des livres aussi naturellement que nous jouions au football. Ce qui me rendait furieux — ce qui me portait à les haïr autant que moi-même — c’était leur assurance et leur savoir. La facilité avec laquelle ils parlaient d’art, de théâtre, d’architecture, de voyage. Ils avaient les mots, le vocabulaire, ils savaient tout ce qu’il fallait connaître de la culture. C’était un capital incalculable, irremplaçable.
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A mon école, on apprenait le français, mais quiconque essayait de prononcer un mot correctement était immédiatement ridiculisé par ses camarades. Lors d’un voyage à Calais, nous rossâmes un Français derrière un restaurant. Fiers de notre ignorance, nous nous pensions supérieurs aux gamins des écoles privées, vêtus de leur uniforme ridicule, portant des serviettes en cuir, tandis que papa ou maman venait les chercher à la sortie, en voiture. Nous étions des gosses bien plus difficiles, nous chahutions en classe, nous nous battions, nous ne portions jamais de serviettes pour nous donner un air viril, étant donné que nous ne faisions jamais de devoirs à la maison. Nous nous vantions de ne jamais rien apprendre en dehors du nom des footballeurs et des musiciens des groupes rock. Quelle bande d’idiots nous faisions ! Comme nous manquions d'informations ! Pourquoi ne comprenions-nous pas que nous étions béatement en train de nous condamner à n’être que des mécaniciens ? Pourquoi n’étions-nous pas capables de voir ça ?
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C’était comme si j’avais le sentiment que mon passé n’était pas suffisamment important, n’était pas aussi consistant que le sien, de sorte que je le rejetais. Je ne parlais jamais de Mam ni de Pa ou de la banlieue. Pourtant je parlais de Charlie. Charlie, bien sûr, était célèbre. Cependant, un jour je m’arrêtai pratiquement de parler, ma voix me resta dans la gorge lorsque Eleanor me dit que mon accent était vraiment mignon. « Quel accent ? parvins-je à articuler.
— Cette manière que tu as de parler, c’est génial.
— Mais de quelle manière est-ce que je parle ? »
Elle me regarda avec agacement, comme si j’étais en train de m’adonner à un jeu ridicule, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que j’étais des plus sérieux.
« Mais tu as l’accent du peuple, Karim. Tu viens de la banlieue sud de Londres, donc c’est comme ça que tu parles. Ça ressemble un peu à l’accent londonien, mais en moins rocailleux. Ça n’a rien d’extraordinaire, mais naturellement rien à voir non plus avec ma manière de parler. »
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Jouer la comédie est une chose vraiment curieuse, disait Pyke. On essaie de convaincre les gens qu’on est quelqu’un d’autre, qu’on n’est pas soi. Mais, pour arriver à ce résultat, lorsqu’on incarne un personnage, qu’on essaie de ne pas être soi, on doit cependant être totalement soi-même. Pour rendre plausible ce non-moi, on doit le dérober à son moi authentique le plus profond. Un faux mouvement, une fausse note, quelque chose de factice et vous apparaissez au public aussi incongru qu’un catholique nu dans une mosquée. Plus on est proche de soi-même en jouant, meilleur on est. Voici le paradoxe des paradoxes : pour réussir à être quelqu’un d’autre, on doit être profondément soi-même. C’est quelque chose que j’ai bien retenu, croyez-moi.
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Nous fîmes une tournée dans le Nord, en hiver, jouant dans des théâtres d’avant-garde et des centres culturels. Nous descendions dans des hôtels glacés, dont les propriétaires regardaient leurs pensionnaires à peu de chose près comme des voleurs. Nous dormions dans des chambres non chauffées, dont les toilettes se trouvaient au bout du couloir, des endroits sans téléphone, où l’on refusait de nous servir le petit déjeuner après huit heures du matin.
« A voir la manière dont dorment et mangent les Anglais, ça suffirait à vous donner l’envie d’émigrer en Italie », disait chaque matin Eleanor au petit déjeuner. Quant à Carol, elle n’avait qu’un désir, jouer à Londres ; pour elle, le Nord était la Sibérie et ses habitants des bêtes brutes.
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Ne crois-tu pas qu’il devrait y avoir une place pour des esprits libres comme moi, de vieux sages imbéciles comme les sophistes ou les maîtres du zen, déambulant vaguement ivres, pour parler de philosophie, de psychologie, de la manière dont il faut vivre. Nous hypothéquons la réalité prématurément, Karim. Nos esprits sont plus riches, plus ouverts que nous ne pouvons l’imaginer ! Je montrerai ces choses évidentes aux jeunes qui se sentent perdus.
— Parfait.
— Karim, voilà le sens de ma vie.
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Les années que j’ai perdues dans mon ex-emploi ! dit-il en levant les mains. Maintenant, je vais enseigner, penser, écouter. Je veux discuter de la manière dont nous vivons nos vies, quelles sont nos valeurs, quelle sorte de gens nous sommes devenus, et ce que nous pourrions être si nous le voulions. Mon but est d’encourager les gens à penser, à méditer, afin qu’ils puissent se débarrasser de leurs obsessions.
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« Il était notre homme venu des étoiles, il le savait. »
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« Écrire sur les autres, c’est réfléchir aux questions de genre, de race et de classe. Chacun se trouve à cette triple intersection. […] Écrire est une activité responsable et socialement utile. »
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"Garçon vulnérable, lunettes épaisses, bouche rose et fesses de chérubin, toujours désireux de faire plaisir. Un aimant à pédophiles, d'après les rumeurs."
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