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Critiques de Hee-kyung Eun (40)
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Secrets

Réalisateur solitaire et taciturne, Yeongjun est originaire de K., une ville de l'ouest, sans attraits, sans reliefs, trop éloignée de Séoul qu'il a fuie très jeune pour ne plus jamais y remettre les pieds. A la mort de leur père, son frère cadet, Yeongu, lui apprend que, selon les dernières volontés du défunt, la maison familiale doit être vendue et l'argent versé à une inconnue, une certaine Myeongseon. Or, cette maison, ils avaient dû la quitter en catimini après la faillite de l'entreprise de travaux publics paternelle. En tant qu'aîné, Yeongjun est censé s'acquitter de cette tâche, mais il est en plein tournage, prétexte tout trouvé pour sans cesse remettre, pour ne pas s'investir, pour éviter de penser à l'époque où il vivait à K. et aux secrets que son père a laissés derrière lui.



Avec Secrets, Hee-kyung Eun nous plonge dans l'histoire d'une famille, d'une ville, d'un pays.

La famille, ce sont les Jeong qui vivent à K. depuis des trois générations. Le grand-père Seongil, un fin lettré, notable de la ville a établi les bases de la lignée. Son fils Jeonguk, entrepreneur en travaux publics a contribué à l'expansion de K. en construisant routes, ponts et bâtiments. Cela ne s'est pas fait sans heurts, il a dû verser quantités de pots-de-vin et damer le pion aux Choe, une famille rivale et belliqueuse. Ruiné, il n'a rien laissé à ses fils, Yeongu le fugueur, le rebelle, et Yeongjun, l'enfant sage et studieux, si ce n'est une détestation réciproque forgée dans la discipline et l'esprit de compétition qu'il leur imposait.

La ville, c'est K. Une cité banale, rurale, coincée par les montagnes qui l'entourent, rêvant de grandeur mais éternelle provinciale.

Et le pays, c'est la Corée. Un pays divisé par une guerre fratricide mais qui à force de pugnacité s'est développé en puissance économique. Pugnacité mais aussi abandon de ses valeurs...La glorification des érudits, le respect des aînés, le monde agricole ont été sacrifiés sur l'autel de la productivité, du capitalisme, de la modernisation à tout-va.

Allant et venant entre les époques, Eun ne se soucie ni de la linéarité, ni des dialogues. Elle crée un puzzle de sensations, de sentiments, de réflexions, difficile à assembler mais qui forme le visage de son pays, avec ses fractures, ses contrastes, ses erreurs et ses réussites aussi.

Un roman exigeant, difficile, mais de toute beauté.
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Qui a tendu un piège dans la pinède par une jou..

Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? Je n'ai pas la réponse.

Trois courts récits dans ce recueil signé par Hee-kyung Eun une romancière sud-coréenne réputée et reconnue .

Il ne neige plus au pays natal le premier met en scène un jeune garçon handicapé par son bégaiement, qui s'attache aux pas d'un jeune voyou

Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? la nouvelle qui donne son titre au recueil nous parle d'une enfant mal-aimée, intelligente en quête d'amour mais qui se retrouve seule du début à la fin de sa vie. Incapable de se lier à autrui elle parait artificielle et arriviste voir arrogante et est détestée par tous et toutes..

L'héritage , dernière nouvelle , nous parle d'un homme plus âgé, travailleur acharné qui se retrouve à la porte de la mort sans avoir pu être celui qu'il aurait souhaité.

Ces courts récits nous parlent d'une société patriarcale où l'honneur, l'argent, la réussite sociale sont les gages de la place de l'individu dans une société plus traditionnelle qu'il n'y parait, où la solitude me semble être le lot quotidien.

Ces courts récits reflètent-ils une "réalité vraie,", sont ils des instantanés photographiques, y a t'il un fond de critique derrière ces textes,, une forme de regret? Plein de questions auxquelles je suis incapable de répondre ne connaissant que fort mal ce pays et sa culture.

Des Trois textes c'est sans aucun doute l'héritage qui m'a le plus touchée sans doute une universalité du propos devant un homme en fin de vie.
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Les boîtes de ma femme

La nouvelle éponyme, " Les Boîtes de ma femme ", tout comme la seconde , intitulée " Ma femme évanescente " mettent en scène des protagonistes masculins dépassés par la dimension intime de leur couple. En effet, ils se comportent comme on leur a appris qu'un homme devait se comporter dans un couple traditionnel, et malgré cela leurs femmes ne semblent pas heureuses. Mais pourquoi ? Ces couples, qui ne sont pas de couples amoureux, mais des couples formés pour perpétuer la tradition et s'assurer que quelqu'un veille sur notre solitude. Or l'affection, la confiance et la communication ne sont-elles pas les garantes d'un couple solide ?

L'auteure coréenne, avec beaucoup d'ironie et un regard grinçant et sans concession met en scène l'aliénation d'individus formant une entité devenue artificielle dans nos sociétés modernes. En plus de l'incompréhension, il est aussi question d'adultère bien sûr, car il semble que notre recherche du bonheur et la recherche de l'amour partagé avec quelqu'un en qui on peut avoir totalement confiance sont indissociables. Dans un pays qui a légalisé l'adultère en 2015 (information entendue dans un reportage mais à vérifier), comme pour mieux cacher les morceaux brisés sous le tapis et où les individus ne peuvent pas complètement s'émanciper de la pression de la tradition néo-confucéenne (valeurs en décalage total avec le capitalisme brillant et sauvage que connaît la Corée du Sud) il y a de quoi devenir schizophrène ! Mais à cela, l'auteure préfère utiliser l'humour.



Le ton des deux nouvelles suivantes (" Les Beaux Amants" et "On n'avait pas pensé à l'imprévu") est plus sentimental, et m'a un peu moins plus. Pourtant ces nouvelles sont sans doute les plus universelles du recueil : l'autopsie de la mort des sentiments dans un couple et la culpabilité causée par un évènement imprévu ; puis la vie qui reprend et les mêmes choses se répètent. Certes, l'analyse psychologique assez fine m'a plue, mais ce n'est pas celles que j'ai préféré. Il en faut pour tous les goûts !



Quant à la dernière, elle fait une synthèse des précédentes avec un schéma narratif un peu différent. Il est d'abord question de deux soeurs, l'une attachée aux valeurs traditionnelles, l'autre qu'on dirait plus ambitieuse, ouverte sur le monde et préoccupée par ses études. Et pourtant...



Dans ce recueil composé de cinq nouvelles, l'auteure explore et interroge les relations de couple en ce début de 21ème siècle dans un pays bouleversé par des changements structurels, sociaux et légaux qui ont été extrêmement rapides et ont ainsi créés un décalage commensurable avec les mentalités individuelles. Le tour de force d'Hee-Kyung Eun c'est d'avoir réussi à aborder ce sujet en mettant en scène uniquement la vie privée et intime de ses personnages.

C'est l'envers des K-dramas qui est mis ici en avant, ainsi l'auteure est presque une porte-parole des mouvements sociaux des jeunes, et des jeunes femmes qui élèvent leurs voix en Corée du Sud ces dernières années.



Une découverte très intéressante, et je lirai volontiers d'autres oeuvres de l'auteure.
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Secrets

Une ville K.,une maison,deux frères et des secrets....Un livre sur le destin,la solitude,l'errance ,les secrets familiaux,les relations complexes entre frères,père et fils,bref le mal de vivre.L'intrigue de l'histoire est la maison familiale censée être vendue des années auparavent pour cause de dettes du père mais à la mort de ce dernier,il s'avère qu'il n'en ai rien.De plus les derniers vœux du père obligent les frères à retrouver l'inconnue qui hérite de la maison.Alors le passé les rattrape et on plonge dans l'histoire de famille de trois générations et celle de la Corée,avec ses traditions,sa hiérarchie sociale,sa vie politique corrompue.Le livre est intéressant et pour dire la vérité je me suis guère ennuyée,mais le style est assez confus.L'histoire de trois générations entraîne beaucoup d'aller-retour dans le passé,pas toujours facile de s'y retrouver ,parfois on s'enlise dans la traduction(est-ce le texte original qui l'y force?) et le style enchevêtré des dialogues rend difficile de comprendre qui dit quoi.Mais bref ce n'est pas du temps perdu,on y apprend quand même beaucoup sur ce pays et la lecture est agréable.
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Secrets

Les éditions Picquier offrent des oeuvres originales, d'Asie, et Secrets a été pour moi une découverte.

C'est ce que j'aime dans la littérature.

J'ai ainsi vécu une lecture intense, exigeante, qui bouscule, parfois décourageante car extrêmement complexe dans les ramifications familiales, historiques, bref un livre à ne pas lire par quelques pages le soir. Non. Quand on y va, on ne lâche pas.

Mais c'est extrêmement bien construit, très malin, remarquablement écrit.

Les Secrets... tout ce qui clive, tout ce qui sépare, tout ce qui détruit dans des souffrances irréparables. L'histoire des deux frères qui s'entremêle avec l'histoire sociale et civilisationnelle de la Corée, est extraordinaire et en même temps, l'auteur lui donne une portée universelle.

Parfois, je me suis demandée comment l'auteur s'y retrouvait, parce que moi, en tant que lecteur, j'ai dû me faire des petites notes. Mais passionnant.

Je retournerai vers cet auteur.
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Les boîtes de ma femme

Un recueil de nouvelles qui fait pénétrer le lecteur dans l'intimité conjugale des familles coréennes... et qui laisse une impression de malaise : en tous cas, une certitude lorsqu'on referme ce livre, la Corée ne semble pas le meilleur endroit où épanouir son couple...
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Qui a tendu un piège dans la pinède par une jou..

Une lecture passionnante, surprenante, dérangeante.

Passionnante parce que les "micro-fictions", une appellation pour ne pas dire nouvelles ? ou ne pas reconnaitre simplement qu'un roman peut compter juste une centaine de pages...

Moi, cela me convient, les romans fleuves qui parlent pour dire tout et n'importe quoi, ici, nous sommes dans du bref, du coupé ras, de l'essentiel, et ce sera au lecteur d'imaginer plein de choses.

Passionnant, et dérangeant, car l'auteure met le centre de ses récits sur le lien familial, la parentalité, l'éducation (ou son absence), et surprenante car il est évident ici que les sujets sus-nommés tournent autour de la féminité, de la place de la femme dans une société marquée par la domination masculine.

Je pense qu'on ne peut pas comprendre ce recueil sans avoir à l'esprit la place de la femme dans la société coréenne et dans la structure familiale en Asie.

Il me semble que ce livre est une tentative d'ouvrir une fenêtre sur ce sujet.

Ainsi, les histoires racontées par EUN Hee-Kyung sont d'une sensibilité féminine incroyable. La petite fille cadrée par une éducation, un véritable carcan, auquel elle répondra quitte à en souffrir et à se perdre ; l'épouse, on imagine que c'est la petite fille devenue adulte, car on a bien une similitude des prénoms, l'épouse modèle qui est modèle sur quel modèle ? la tradition, l'attente de son époux, mais lui ? et puis enfin la dernière histoire, l'ultime récit, celui du père qui se meurt, entre le fils aimé et la fille rejetée, qui enfin comprend l'inéluctabilité de la mort, a tant souffert de l'absence de son père tant qu'il était vivant et va tellement souffrir de son départ. Tandis que le frère qui a été aimé par ce père veut abréger le deuil.

Eun Hee-Kyung a une plume assez fine pour exprimer subtilement les sentiments de ses personnages.

Je me suis laissée bercer par les émotions qu'elle sait exprimer légèrement, même dans le tragique, le doigté reste délicat.

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Secrets

Il n'est parfois pas inutile de consulter wikipédia. A propos de Eun Hee-Kyung, on peut y lire notamment ceci : "Les travaux de Eun se caractérisent par deux traits dominants : cynisme et complaisance. Détachés des circonstances, de leur environnement, les personnage d'Eun Hee-kyung s'observent eux-même ainsi que le monde qui les entoure avec un regard froid, une lumière qui ne pardonne pas. Pour Eun, toute idéologie est suspicieuse et tourne le plus souvent au ridicule. Famille, amour romantique, rationalité, pouvoir et prestige, toutes ces notions tombent sous le regard suspicieux d'Eun Hee-kyung." Ce commentaire convient particulièrement bien à Secrets, roman déroutant, dont on a du mal à saisir le coeur du récit et fortement imbriqué dans l'histoire de la Corée. Le livre est le portrait de K., petite ville moyenne, sans attraits particuliers, et où il ne se passe jamais rien. Epoques emmêlées, relations familiales enchevêtrées, Eun décrit les mutations d'un pays dans un désordre apparent, certes maîtrisé, mais qui a toutes les chances de laisser le lecteur sur le bas-côté, à moins d'être fin connaisseur de l'histoire et de la mentalité coréennes.
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Le cadeau de l'oiseau

Le cadeau de l'oiseau est écrit sous la forme d'un journal, celui d'une jeune adolescente coréenne, dans les années soixante. Orpheline, élevée par son grand-père, plutôt bonne élève dans son école. On pourrait dire une vie tranquille, long fleuve, mais paisible. Donc, pas d'histoire ! Jin-hee est une excellente observatrice. Et elle analyse ce qu'elle observe. Et elle a un sens inouï de la justice et du respect, au-delà des normes, des convenances, des us et coutumes, de la hiérarchisation par les politiques. Elle va au-deça et au-delà. Aller contre les règles sociales ou politiques édictées par des hommes, des adultes, des idéologues, c'est aller au devant de punitions, d'exclusions, infligées par les autorités, celles qui ont érigé ces règlements absurdes ou rétrogrades, ou celles qui en profitent. JIn-hee traverse, subit, se rebelle, est bannie, se rebelle encore, survit, implore, explose, explore et impose sa vision de la vie.

La forme du journal intime est parfois agaçante, l'autocentrisme n'est pas évité, alors, le lecteur peut se demander "mais qu'est-ce que je fais là ?", mais en même temps, il a permis sans doute à l'auteure, d'aborder des thématiques délicates et intimes, avec pudeur mais en toute sincérité.



Une belle découverte, une bien jolie édition aussi.
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Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Ce que je retiens de ces nouvelles sud-coréennes, c'est la description d'une société violente, où les femmes doivent se battre durement pour améliorer leur condition, où les violences conjugales sont exacerbées. Ces 8 nouvelles dégagent également, dans leur ensemble l'impression d'un pays qui entre dans la modernité, mais garde de nombreux archaïsmes, un pays qui cherche sa place entre Asie et Occident, depuis sa partition en 1953 . Nombreuses références à la guerre, à la pénibilité de l'existence...

Bien que d'intérêt inégal, certaines laissent un goût amer. Comme la dernière du recueil. Il y est question d'une jeune femme, jeune mèdecin gynécologue, qui passera sa vie professionnelle à pratiquer des avortements sur des prostituées, et ne pratiquera que 2 accouchements. Elle s'apercevra alors d'avoir raté sa vie professionnelle et personnelle et , restant seule et sans enfant, sombrera dans la folie.

Donc un recueil de nouvelles intéressant mais qui manque peut-être parfois un peu de consistance.
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Encouragez donc les garçons !

Voilà plus d'un mois que je l'ai débuté sans parvenir à le terminer. Impossible de me plonger dans ce roman. L'intrigue met une éternité à se mettre en place. Au bout de 100 pages, je ne voyais toujours pas où l'auteur souhaitait en venir. Je n'ai accroché ni aux personnages, ni à l'écriture. Je n'ai lu que quelques romans coréens, mais aucun ne m'a donné autant de mal. Je n'ai tout simplement pas accroché, dommage. Merci malgré tout à Babelio et à l'Atelier des Cahiers pour l'envoi de ce livre.
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Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Des nouvelles à la qualité fluctuante mais surtout le même constat partout : la place de la femme dans la société coréenne doit encore se gagner. Elles ont tout de même parues plus libres et libérées que ce que je pensais. Ma nouvelle préférée est la première : elle est emblématique des femmes coréennes du siècle dernier.
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Encouragez donc les garçons !

Une fois de plus, je me suis plongée avec enthousiasme dans un roman contemporain qui m'a fait découvrir la société sud-coréenne. Ce roman a aussi été pour moi l'occasion de découvrir un peu plus la littérature de ce pays.

J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture. L'autrice prend le temps de nous faire approcher ses personnages au plus près. Elle s'attache aux détails, et c'est une technique que j'appréciais déjà dans la littérature japonaise. Toutefois, cette approche est à double tranchant car le récit s'en trouve ralenti. Pour cette raison, j'ai eu un peu de mal à finir ma lecture car le récit était dense.

J'ai beaucoup aimé ces personnages atypiques. À la fois proches et éloignés de nous, je les ai trouvés attachants.

J'ai particulièrement adoré la manière donc sont décrites les conditions climatiques, la pluie notamment.

Les thèmes abordés sont très intéressants. L'intégration, la pression sociale, la différence, le savoir-être en société, etc., le tout sur fond de références artistiques (musique, dessin, mode, etc.).

Ce roman est un gros morceau qu'il faut prendre le temps de déguster pour l'apprécier. J'ai dû l'avaler en un mois et cela n'a pas été assez pour que j'aime ma lecture autant que je l'aurais voulu. Je le relirai donc à mon rythme, histoire de le savourer comme il se doit.
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Encouragez donc les garçons !

Encouragez-donc les garçons ! est un roman de Eun Hee-Kyung, publié aux éditions Atelier Des Cahiers le 12/06/2018.



Je tiens à remercier Babélio (via son opération Masse critique) et les éditions Atelier Des Cahiers qui m’ont permis de découvrir ce livre qui m’intriguait beaucoup.



Disclamer : Même si j’ai reçu ce livre gratuitement en échange d’un avis pour le site Babélio (opération masse critique), je tiens à signaler que mon avis est toujours sincère et le plus objectif possible.



Résumé : Yeonwu vit seul avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Après leur déménagement, il fait la connaissance de Taesu, futur camarade de classe. La musique qui s’échappe du casque de ce dernier, son cœur qui bat sur ce rythme, c’est le début de tout. Nouvelle amitié, rencontre avec Chaeyeong, fille craintive, premiers émois, premier amour, séparation forcée, retrouvailles… De l’été à l’hiver, puis de l’hiver au printemps…

À travers ce roman d’apprentissage dans l’hypermodernité sud-coréenne, l'auteure dresse un portrait sans complaisance de la génération des parents des protagonistes, dont certains ont rompu avec les traditions familiales et d'autres se satisfont de leur rôle social, tandis que leurs enfants, n'ayant plus de repères solides, sont à la recherche d'eux-mêmes. Portait d'une jeunesse qui communie dans la même musique et le même rêve d'un monde autre, rêve qui peut conduire aussi à des choix dramatiques.



La promesse : Un roman d'apprentissage où l’on va suivre un adolescent, dans un lycée coréen, qui va expérimenter l'amour et le monde des adultes. En savoir plus sur la société coréenne et sur la vie de tous les jours en Corée du Sud.



Mon avis : On ressent bien le côté atypique de certains personnages : La mère de Yeonwu qui l’élève en essayant de lui inculquer le goût pour la différence. Taesu qui, après un long séjour aux Etats-Unis, n’arrive pas à rentrer dans les cases à son retour en Corée du Sud.



L’histoire est intéressante mais je n’ai pas autant voyagé que je l’aurais voulu.



Passons maintenant à ce qui ne va pas.



J’ai relevé un gros problème de traduction. Alors, je ne sais pas si les traductrices on traduit « mot à mot » pour essayer de conserver la plume de l’autrice ou si la traduction n’est pas maitrisée mais dans les deux cas le résultat est complétement raté !



Est-ce que la plume de l’autrice est aussi décousu que dans notre version traduite en français ou est-ce que cela vient de la traduction ? Parce que la plume m’est apparue aussi brouillonne que lorsqu’il s’agit d’un premier roman. Or l’autrice a déjà publié plus d’une dizaine de romans…




Lien : http://www.booksanddreams.co..
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Les boîtes de ma femme

Ces cinq femmes coréennes (jeunes!) ont un point commun de taille: Elles ne respirent pas la joie de vivre! Insatisfaction? Solitude? Peur de l'homme? Poids de la famille? Je ne connais pas du tout la Corée mais ce livre ne me donne pas l'envie d'y vivre.
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Les boîtes de ma femme

Cinq nouvelles qui traitent de l’incommunicabilité, de l’aliénation, de l’inassouvissement des désirs simples, du ressentiment envers l’autre, de l’absence de confiance et surtout de l’effrayante solitude que l’intimité finit par installer dans un couple.

Cinq personnages pris dans l’engrenage du quotidien, partagés entre le désir de satisfaire l’autre et leur devoirs envers la société, le poids des traditions pesant lourdement sur ces épaules fragiles, se baladent en solitaires sur les chemins de l’insatisfaction, de l’inachevé, frôlant souvent les rives du masochisme, tombant toujours à moitié mort dans le trou béant qu’est le sentiment d’échec.



Écrites par une femme, je m’attendais à quelque chose de plus poignant, il n’en est rien. Il y manque la causticité de Yoko Ogawa, la mélancolie de Hella S Haasse… La narration bien que sympathique n’émeut pas et empêche une identification avec les protagonistes. Pas extraordinairement chiant mais d’une grande platitude. J’ai refermé ce livre en éprouvant strictement rien. J’ai lu c’est tout. Ah!si. J’ai appris un truc: pour vivre heureux, le mariage est contre-indiqué. C’est tout.
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Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Une très belle découverte même si je n'ai pas accroché plus que ça. J'y ai découvert la condition difficile de la femme dans ce pays asiatique que nous connaissons peu au final. Je ne pense lire d'autres lire venant de ce pays. Ce fut certes une lecture agréable mais sur un thème qui ne me plaît pas forcément dans la littérature
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Secrets

Dans ce roman, nous suivons deux frères, Yeongjun l’aîné et Yeongu donc le cadet. Le décès de leur père, leur fait revivre des souvenirs d’enfance et va leur révéler bien des secrets cachés au sein de leur famille.

Ces deux frères qui ne se sont pas revus depuis longtemps vont être donc menés à se retrouver, distant l’un envers l’autre. Enfant, Yeongu était plutôt rebelle, recherchant constamment l’amour de son frère qui l’ignorait, quant à Yeongjun qui a bien réussi dans les études reprochait que son cadet était le favori de la famille, ce que reproche également Yeongu à ce dernier.

Bien que j’ai aimé suivre ces deux frères dans leur passé et dans leur vie actuelle., j’ai néanmoins trouvé que le récit souffrait de longueurs car l’autrice a tendance à couper le fil de l’histoire par des sujets sur la politique, les traditions… sur la Corée.

De plus, j’ai été parfois perdu avec certains dialogues car ils sont mêlés dans le récit, ne sachant pas parfois qui prend la parole.

Pour conclure, c’est pour moi une lecture en demi-teinte car il y a quand même des passages qui sont prenant mais d’autres ennuyant. Je retiendrai juste l’attachement et la compassion que j’ai ressenti pour Yeongjun et Yeongu.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Encouragez donc les garçons !

Arrivée au terme de ma lecture je reste un peu sur ma faim car je trouve que la forme n'est pas à la hauteur du contenu.



Tout d'abord j'ai aimé le sujet du roman.

Le personnage principal, Yeonwu, est un adolescent plutôt solitaire qui vit seul avec une mère un peu fantasque. A l'occasion d'un déménagement et d'un changement d'école il va faire la connaissance de Taesu et Chaeyoung. A travers cette amitié/amour on part à la découverte de la Corée du Sud contemporaine. Un pays qui oscille entre tradition et modernité et dans lequel il n'est pas forcément facile de trouver sa place. Le sujet de la pression sociale est omniprésent dans les romans coréens contemporains et particulièrement celui de "l'enfer" du système scolaire et ses dommages sur la jeunesse . Un des intérêts de l'histoire est qu'on ne se focalise pas uniquement sur les adolescents. A travers la mère de Yeonwu on découvre la génération des parents, celle qui veut rompre avec la tradition.



A côté de ça, ma grosse déception vient de la traduction. On sent vraiment que c'est littéral, et que le texte est proche de la forme originale coréenne. Malheureusement en français ça passe difficilement. Le style est incroyablement lourd. Certaines phrases mal formulées sont inintelligibles et demande relecture(s) et concentration pour les comprendre alors que c'est du français simple. Il y a également des fautes de frappe, des traductions mal choisies, des petites erreurs de français, ... En plus le roman est très long et imprimé dans une police de caractère assez petite. Tout ça a rendu la lecture difficile, extrêmement lente et trop souvent frutrante.





Merci à Babelio et aux éditions L'Atelier des Cahiers pour cet envoi.

Masse critique janvier 2018
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Encouragez donc les garçons !

Un grand merci à Babelio pour cet envoi.

Dans cet ouvrage, l’auteur nous évoque la difficulté de traverser l’adolescence, la relation avec les parents et la difficulté pour certains jeunes de se faire des amis à cette étape de la vie dans la Corée d’aujourd’hui.

Yeonwu, qui vit seul avec sa mère et suite à un énième déménagement , doit s’inscrire dans un nouveau lycée et se refaire une nouvelle communauté de copains. Dans la vie, le jeune homme ne peut compter que sur sa mère, portée sur l’alcool, qui l’aime à sa façon, mais qui multiplie les maladresses. (En parlant de sa situation de mère divorcée, elle lui assène que « Cela ne veut pas dire que tu es abandonné, mais simplement que tu es en pâturage libre »).

Les thèmes abordés (manque de repère, en recherche d’affection, difficulté de se faire une place dans un groupe existant…) sont criants d’universalité. Ces situations délicates, ingrates sont vraies partout dans le monde. Leur traitement par Eun Hee-Kyung est assez original. Elle a utilisé le passage des saisons en parallèle pour traduire les divers sentiments du jeune homme, quand l’éditeur « l’atelier des cahiers » a choisi une couverture qui ‘a pas été sans me rappeler «Le cri » de Munch avec toute son angoisse existentielle. (Yeonwu va jusqu’à se demander « sommes-nous devenus des êtres sans aucun lien, qui ne peuvent se rencontrer » ?)

La mère, quant à elle, semble avoir tiré ses conclusions sur les jeunes générations. Elle dit : « ils sont tous à peu près pareils. Ils ne semblent pas avoir de désirs, ni de projets d’avenir. Ils vivent au jour le jour. Les garçons, surtout, ils sont faibles et sans vigueur ».

Que cela doit être difficile de se retrouver à vivre avec un seul parent qui n’a aucun espoir en vous, sans parler du parent qui n’a jamais eu le courage de sa paternité, ni le sens de ses responsabilités.

Ouvrage troublant, dérangeant, qu’une traduction maladroite, trop près du texte, vient en ralentir la lecture. Dommage.

Néanmoins, bravo à » l’atelier des cahiers » pour sa présentation soignée.

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