Ce gros livre richement illustré de nombreuses photos en noir et blanc date de 1950, ce qui se ressent à l'évocation d'un monde aujourd'hui disparu.
Ce n'est pas un guide touristique, l'auteur mêle descriptions de flore et de paysages avec la petite histoire locale ainsi que des légendes.
Exhaustif, cet ouvrage traite de l'Auvergne historique, et comprend en outre la Xaintrie, la Combraille, les monts de la Madeleine, le nord de la Margeride, l'Aubrac et la Chataigneraie. Il ignore le Velay.
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Le livre sur l' Auvergne pour ceux qui aime ses puys ,ses landes ,ses lacs ,ses forêts profondes de sapins et les gens que raconte si bien Henri Pourrat..
Des histoires de galipotes, de fades et tout un folklore disparu , des vieux contes et des veillées de nos campagnes.
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Une historienne auvergnate m’a offert « Gaspard des montagnes » de Henri Pourrat l’été dernier, à Ambert, en me dressant le portrait d’une époque, de personnages, de mœurs, d’un mobilier ancrés dans la mémoire d’un pays, l’Auvergne. Ce que j’ai d’abord découvert, c’est une langue, une passion des mots et de la nature où le vent charrie les images et vous permet de découvrir un monde « amèrement vert », d’odeurs, de prés retournés, de nappes de brouillard et de cris d’oiseaux.
Ce qui m’a le plus surprise c’est le goût et l’habileté de l’auteur pour dresser des ambiances effrayantes parmi ces forêts de sapins obscurs. Il n’a rien à envier à un Stephen King… Au-delà de son talent pour le mystère, c’est toute une époque qui revit, dont on découvre souvent les aspects, les outils, les métiers et les mots. Une époque où la religion serre comme un corset les mœurs, notamment les heures des femmes (qui a un moment de libre égrène son chapelet).
Et surtout, traversant tout l’ouvrage comme des éclats de lumière, il y a cet humour caustique vis-à-vis de nombreux personnages, un peu à la Brassens, qui fait rire mais toujours bienveillant. On sent beaucoup d’observation et de finesse dans le tableau que l’auteur dresse.
Enfin, l’espace, le vent et la poésie traversent tout l’ouvrage et ce qui se dégage, au-delà du drame de l’histoire ce sont une vitalité et une joie débordante incarnées par Gaspard que l’on a tellement envie de rencontrer.
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En 1965, Claude Santelli (un des grands créateurs de la télévision, et une des icônes de la jeunesse des années 60, grâce au « Petit Théâtre de la jeunesse ») adaptait et produisait un chef-d’œuvre du petit écran : « Gaspard des montagnes », réalisé par Jean-Pierre Decourt, avec dans les rôles principaux Bernard Noël, Francine Bergé et Jean Topart. Le roman original qui servait de base à ce merveilleux téléfilm était signé Henri Pourrat.
Avant de commencer la chronique, il faut vous prévenir, aimables lecteurs et délicieuses lectrices, que ce livre, « Gaspard des montagnes », est une sorte d’ovni de la littérature, difficilement classable dans une catégorie, puisque, d’une certaine façon, il procède un peu de toutes.
Quelques mots sur Henri Pourrat, parce que, comme on dit dans une entreprise qui est au parfum, « il le vaut bien ». Henri Pourrat (1887-1959) est un des grands noms de la littérature auvergnate, avec Alexandre Vialatte, et quelques autres, dont Jean Anglade. Inlassable collecteur de contes, légendes, anecdotes concernant l’histoire et le folklore de son pays, il est l’auteur d’une œuvre immense : contes (réunis en treize volumes sous le titre « Trésors des contes ») romans (dont « Vent de mars » - prix Goncourt 1941), recueils de contes et légendes, essais sur sa région, et une imposante correspondance (1900 correspondants, 20000 lettres reçues et autant envoyées) …
« Gaspard des montagnes » dont le titre complet est « Les Vaillances, Farces et Aventures de Gaspard des montagnes » est paru en quatre épisodes en 1922, 1925, 1930 et 1931.
L’appellation générale est « roman » et personne ne niera le caractère hautement romanesque de cette histoire : romanesque, romantique, réaliste, historique, épique, picaresque, comique, tragique, poétique… L’originalité ne tient pas seulement à la multiplicité des genres, mais également à la construction singulière du roman : les quatre épisodes recouvrent chacun sept veillées, elles-mêmes composées de six pauses chacune. L’histoire centrale, celle d’Anne-Marie et de Gaspard est constamment entrelacée avec la relation de contes et légendes en rapport plus ou moins direct avec l’action, ce qui tend à prouver le grand art de l’auteur, ce don de mêler sans effort, et même avec un grand bonheur, le réel et l’imaginaire.
Nous sommes au début du XIXème siècle, à l’époque napoléonienne et aux premiers temps de la Restauration (il s’agit donc aussi d’un roman historique) dans l’Auvergne profonde (région de Doranges, pas très éloignée d’Ambert et Issoire, les cités arvernes victimes des « Copains » de Jules Romains).
Anne-Marie Grange est un soir agressée par un inconnu à qui, en se défendant, elle sectionne deux doigts. Le roman tout entier tournera autour de la vengeance de cet inconnu, et de la résistance acharnée de Anne-Marie et de son cousin, le valeureux Gaspard.
Parce qu’il décrit très finement le décor, le folklore, la mentalité des habitants, les coutumes locales et tout le légendaire s’y rapportant, on a très vite catalogué Henri Pourrat parmi les écrivains régionalistes. C’est vérité tant son amour pour sa terre natale affleure dans cette reconstitution multiple (sensuelle autant qu’intellectuelle) mais ce serait trahir son œuvre que s’arrêter à cet aspect des choses : nous avons vu que ce roman correspondait à plusieurs genres : il faut ajouter que, par les valeurs qu’il véhicule, il tend à prendre une valeur universelle, dans sa défense du Bien contre le mal, et dans la primauté de l’amour sur la haine.
« Gaspard des montagnes » se lit comme un roman-feuilleton : ardente et joyeuse chronique paysanne, c’est une belle aventure pétrie de vaillance doublée d’une belle histoire d’amour.
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Mesdames et messieurs, chapeaux bas devant un monument. Il y eut un avant et un après ‘Gaspard des montagnes’. Avant, la littérature française était essentiellement une affaire parisienne. Les salons, les libraires, les éditeurs, les jeunes écrivains ténébreux avec une mèche dans les yeux, les vieilles gloires aux ventres rebondies et à l’ironie mordante, les cocottes et les courtisanes, tout cela on ne le trouvait qu’à Paris. Pour être publié, on venait à Paris. Les petits provinciaux qui avaient le culot de prétendre écrire depuis leur hameau de Lyon ou Bergères-les-Vertus, au mieux, ils amusaient. Puis, depuis Ambert (oui, là où on fait la fourme) un dénommé Henri Pourrat publia ‘Gaspard des montagnes’, et rafla des prix par douzaines.
Très novatrice, l’œuvre se place au cœur de la paysannerie auvergnate du début du XIXème siècle. Les Granges, une famille de paysans en cours d’embourgeoisement, reçoivent des nouvelles bizarres de leur oncle installé aux Antilles. Parallèlement, on constate d’étranges allées et venues de particuliers peu recommandables un peu partout dans la région. Un soir, les parents sont obligés de laisser seule à la maison leur fille ainée, Anne-Marie. Seule dans la grande maison vide, la jeune fille n'est guère rassurée. Elle finit par aller se coucher, mais ne trouve pas le sommeil. Au beau milieu de la nuit, un craquement, des frôlements. De sous un lit où il était caché, un homme sort…
L’histoire, qui s’étale sur une décennie environ, retrace la lutte de la famille Grange contre une alliance de grand bourgeois et de petits voyous décidés à les dépouiller. Pour les assister, ils font appel à leur cousin Gaspard de Surmontagne, dit Gaspard des montagnes. Bien bâti, courageux, plein de ressources, il prend les choses en main… Mais de façon très intéressante, le livre adopte peu son point de vue, mais en majorité celui d’Anne-Marie. Depuis sa nuit terrible, elle vit dans la peur. Et elle ne sait même pas ce qui se passe. Tout ce qu’elle sait, c’est que de temps en temps Gaspard prend quelques amis aussi solides que lui, qu’ils disparaissent des jours entiers dans la montagne, et reviennent harassés et couverts de plaies et de bosses…
Gaspard, on le suit essentiellement quand il est avec Anne-Marie, ou qu’il pense à Anne-Marie. Mais de toute façon, les guerres napoléoniennes font rage. Conscrits, lui et ses camarades partent pour l’armée, laissant là la terre qui les a vu naitre, leurs belles amies, et les malheurs des Granges… Ils n’en reviendront que bien plus tard (en années et en chapitres). Sans perte, par extraordinaire, mais non sans casse en eux-mêmes. Et quant à ce qu’ils retrouvent… On part se battre pendant des années, quand on revient, c’est pour trouver ses parents au cimetière, le toit de sa maison effondré, et sa fiancée mariée à un autre. Mais ce n’est rien en comparaison de ce qui entre temps est arrivé aux Granges…
L’œuvre est une fabuleuse et incroyable plongée dans la vie paysanne du XIXème siècle. En la lisant, vous découvrirez comment ont vécu vos ancêtres, ce qu’ils mangeaient, comment ils travaillaient, mais aussi ce qu’ils pensaient et ce qui les inquiétait. La fidélité historique est incroyable – à tel point que beaucoup de mots ne nous sont plus intelligibles, soit qu’un autre les ait remplacés, soit que ce qu’ils désignaient (parmi les objets de la vie quotidienne notamment) ait disparu. C’est une peinture rigoureuse, sans parti pris ou passéisme.
Elle est particulièrement intéressante pour la condition féminine, à travers la pauvre Anne-Marie. On découvre les multiples responsabilités d’une maitresse de domaine (le maitre gère tous les biens en dehors des murs ; son épouse, ou sa fille s’il est veuf, en les murs) ; son exposition permanente au qu’en-dira-t-on, ses moindres faites et gestes étant scrutés par les commères du bourg ; et le peu de pouvoir et de considération qu’elle reçoit en échange : en ce qui concerne le mariage ‘’une fille consent en disant non’’, estime son père.
Un livre magistral, fruit d’un gigantesque travail, qui mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.
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On classe communément le roman d'Henri Pourrat "Gaspard des Montagnes" dans les romans du terroir. Je n'aime pas bien ces catégorisations qui obscurcissent plus qu'elles n'éclairent.
Alors oui, il s'agit de la campagne, de la plaine et de la montagne auvergnates, de la dureté de la vie des paysans, de leurs forces et de leurs faiblesses, de leur courage ou de leur couardise, mais ce n'est pas là tout l'art d'un auteur tel qu'Henri Pourrat.
Il y a le parler d'abord, qui vous envoie faire un voyage directement au coeur des montagnes d'autrefois, puis il y a la poésie. Celle qui transpire des lignes, des mots choisis avec précaution, choyés et disposés élégamment pour retranscrire cette impression que vous avez quand vous ouvrez la fenêtre sur ce panorama sauvage, unique, et que vous vous prenez en pleine face une puissante bouffée de beauté indomptée.
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Très bon livre résultant d'une collecte de contes et légendes d'Auvergne élaborée minutieusement par l'un des plus grands folkloristes de la région.
Il permet de découvrir, redécouvrir ou comprendre certaines de petites historiettes qui circulent de loin en loin dans nos terroirs.
Un bon moment en perspective
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Gaspard des Montagnes est un de mes rares échecs en matière de lecture.
Je l'ai ouvert la première fois à l'adolescence, alors scolarisée dans un collège Henri Pourrat. Pleine de volonté et de curiosités, je me suis toutefois ennuyée. L'histoire avance au ralenti. Les descriptions sont longues, et très lourdes. Elles cassent le rythme et ne permettent pas de se plonger réellement dans l'ambiance de l'oeuvre. J'ai alors posé une première fois le livre, après quelques 500 pages de parcourues.
J'ai retenté l'expérience à l'âge adulte, et, malheureusement, je n'ai pas pu aller plus loin que la première fois.
Henri Pourrat était un très bon folkloriste, collecteur et vulgarisateur de légendes locales. Je ne lui ai malheureusement pas trouvé de talent en tant que romancier. Dommage.
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Lecture d'il y a longtemps,
Pour moi, que ces contes du vieux-vieux temps.
Souvent issus de cette ancestrale tradition orale,
Qui réunissait à la veillée, petits et grands,
Qu'il est bel et bon d'en relire de temps en temps!
Henri Pourrat, est un grand et humble passeur,
À la fois sorcier et magicien de notre histoire, de notre langue.
Henri Pourrat, du tranquille bonheur et des riches heures,
Lorsque la nuit tombante réunit hommes, femmes et enfants.
Ah, cette histoire de la damoiselle et du charbonnier....
Merci, monsieu Pourrat, et à une prochaine visite d'Horusfonck dans vos contes!
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Deux tomes d'histoires, de légendes, de contes, tous collectés auprès de la tradition orale, au coin du feu, et retranscrits par la plume limpide et précise de l'auteur. Classés par ordre de publication, par thèmes, ce recueil est une véritable œuvre d'art. À conseiller aux passionnés de contes...
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Défi ABC 2020-2021
Un bon bouquin d'hiver. Ou d'été. En tout cas, un bon bouquin à lire quand on a un peu de temps devant soi, qu'on veut se retrouver en Auvergne, marcher en forêt, écouter les arbres, sentir la terre. Une écriture superbe, des personnages attachants, une intrigue qui captive: une belle découverte pour moi, et une destination toute trouvée pour une escapade prochaine .
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L'écriture est si belle... et l'on apprend plein de choses... et de très belles illustrations.
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Le Livradois est une montagne granitique du Puy de Dôme , une terre secrète de légendes qui ont inspiré Henri Pourrat lui même natif d'Ambert.
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Depuis toujours passionné par les contes et les histoires fabuleuses du temps jadis, j'ai trouvé mon bonheur dans ce recueil où la truculence et le lugubre se mêlent pour nous enchanter.
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25 pages d'introduction par Françoise Morvan font le point sur la collection des contes en Auvergne et ses acteurs, excellente synthèse. Certains contes bénéficient d'une courte note qui met en parallèle le thème ou des caractères qu'ils véhiculent, le plus souvent avec les contes de Bretagne. Tous les contes bénéficient d'une note sur la date, lieu et personne auprès de laquelle ils furent recueillis, ainsi que l'endroit où ils se déroulent. Deux contes sont donnés avec la version patoisante : lou ratou et la rateto ansi que Planpougnet. C'est donc un ouvrage très plaisant : les contes sont faciles à lire, et accompagnés d'informations scientifiques.
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Un beau témoignage sur un savoir-faire, des métiers disparus ou non, servi par une langue fleurie et déliée qui nous offre de belles descriptions de la nature.
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Il s'agit d'un "grand" livre: une oeuvre majeure d'Henri Pourrat. Loin d'être une bluette inscrite opportunément dans un terroir régional, Gaspard des Montagnes est un livre doté à la fois d'une intrigue très forte, qui nous tiendra en haleine jusqu'aux dernières pages, et effectivement d'un ancrage régional, au sud du pays d'Ambert, à la limite du Puy de Dôme et de la Haute Loire, et qui a donné à l'auteur l'occasion d'exprimer tout son talent d'écrivain. Son vocabulaire, ses formules, ses descriptions des choses, des situations, de la nature et des gens, sont d'une richesse inouïe - à tel point que parfois le lecteur aura un peu de mal à comprendre et devra au minimum, reprendre sa lecture -. Ce pavé de plus de 700 pages (écrites petit) est la somme de 4 tomes. La seule possibilité est de tout lire, dans l'ordre. Et alors, quel plaisir, et ceci malgré un fond finalement très sombre. A noter que si Gaspard est un vrai héros (qui sait tout faire, qui voit clair en tout, à qui tout réussit,.....), le personnage principal est Anne-Marie Grange, fille mariée trop vite par un père trop pressé et intéressé. De ce mariage suivra une série de drames: il est impossible d'en parler sans les dévoiler. Il faut donc, tout simplement, conseiller cette lecture, qui sera, pour celui qui s'y consacrera - avec un certain effort, et pourquoi pas ? - l'occasion de parcourir une histoire formidable, de se trouver immergé dans l'Auvergne du début du XIX° siècle, décrite avec un réalisme prodigieux - , et de redécouvrir cet auteur exceptionnel.
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