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Critiques de Hugo Buan (102)
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Enquête du commissaire Workan, tome 12 : L'af..

Je remercie Babelio et les Éditions du Palémon de Quimper pour l'envoi de la douzième enquête du commissaire Workan dans le cadre d'une opération masse critique.



Le titre de cette 12e enquête aurait pu être mis au pluriel, les affaires Brillancourt, car en fait il y en a deux : en janvier 2010 Carole Brillancourt disparaît mystérieusement et 9 ans plus tard son époux, le chirurgien Barthélemy Brillancourt, est brutalement assassiné chez lui par 3 coups de revolver.



Le toubib a été accusé de la disparition de sa femme et libéré faute d'arme, de mobile probant et de cadavre. Pour l'assassinat du toubib la police soupçonne le fils Paul, 24 ans, un disc jockey et un drogué qui est constamment à manque de thune pour sa came. Sa soeur Adélaïde est une kiné qui vit en Australie, pas dans la ville dont elle porte le joli prénom, mais à Melbourne. Et bien que Paul et Adélaïde aient eux aussi eu des disputes de fric, Melbourne se trouve tout de même un peu loin de Saint-Malo et au téléphone elle avait l'air triste en apprenant la mort violente de son paternel.



Pour le commissaire Lucien Workan ce scénario de second crime ne promet pas une solution simple ou rapide, d'autant plus qu'il ignore virtuellement tout de la première affaire Brillancourt se trouvant encore en poste à Toulouse et donc à une distance respectable de Saint-Malo. Idem pour son bras droit, le capitaine Lerouyer qui officiait en région parisienne.



Puis, il y a des facteurs qui compliquent les données, telle le fait que la dernière victime disposait d'un avion et d'un bateau et que de son épouse volatilisée il a hérité la majorité des actions de son agence matrimoniale "Union-Six".



La découverte qu'un certain Robert Mîchaud a été assassiné avec les mêmes balles que Barthélemy Brillancourt, il y a 3 mois, signifie une révolution copernicienne pour l'enquête, que je vous laisse le plaisir de découvrir à votre tour.



Si l'enquête est intéressante et l'endroit où elle est située charmant (Saint-Malo, Rennes, Hédé-Bazouges), en revanche la psychologie de certains personnages me paraît peu convaincante, comme la copine du commissaire, la sexy lieutenante de police Leila Mahir, surnommée la Bédouine, par exemple.

Il en va de même du commissaire divisionnaire Armel Prigent, qui reste plutôt décoratif.



Finalement, je trouve que si le commissaire Workan se déplacerait à bord d'une DS ou ID antique se serait plus sympa qu'à bord de sa somptueuse et onéreuse Bentley qu'il a de la peine à garer convenablement.

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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

Par principe et par expérience, je me méfie des polars locaux : des expériences malheureuses voire contrariantes m’ont convaincue de passer mon chemin. Exception pour ce polar dont l’action se déroule dans la capitale bretonne, l’auteur ayant su me convaincre du sérieux de ses sources.

C’est le quatrième opus d’une série qui met en scène le commissaire Workan. On ne peut pas dire qu'il m’ait immédiatement séduite : un peu trop brut de décoffrage pour moi. Mais il est vrai qu’en prenant la série en marche, je n’ai qu’un aperçu de son histoire qui explique et excuse certainement ses débordements.

L’enquête se construit autour d’une drôle d’histoire : un paléo-anthropologue convie la police au coeur de la forêt pour exhumer des cadavres qu’il aurait enterrer. Entre temps une chute de vélo semble lui avoir endommager les connections synaptiques. Pour corser l’intrigue, l’une des victimes, entièrement délestée de son système pileux, s’est vue offrir un oeil de bonobo insérée dans son estomac en post-mortem!



Revenons aux promesses d’Hugo Buan : je confirme qu’il n’y a pas d’erreur topographique et que même le prix des expresses à la cafèt de la fac de médecine est exact (sauf réajustement récent des tarifs).



On passe un bon moment : les dialogues sont enlevés (grâce à la verve du commissaire et de ses acolytes), et le mystère est bien gardé jusqu’à la fin. Sans oublier le travail de documentation scientifique sérieux qui émaille le propos.





Je me dois d’offrir une session de rattrapage à Workan en revenant aux sources pour savoir s’il mérite mon indulgence.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Enquête du commissaire Workan, tome 7 : Le qu..

Saint Malo , l'effervescence , la Route du Rhum part dans quelques jours.... Le corps d'un homme est retrouvé nu sous des tonnes de sel . Le commissaire Workan de la PJ rennaise est missionné avec ses hommes pour mener l'enquête. Bientôt ce sont deux puis trois victimes ...

l'enquête piétine mais RG Brigade anti-terrorisme, tout le monde est sur le pont la menace d'un attentat est elle à prendre au sérieux ,que qui quoi quand où comment, pourquoi ? ...

Un commissaire hors normes, au langage un tantinet gouailleur, goguenard, un franc-parler , des dialogues succulents qu 'Audiard n'aurait pas renié bref un polar de bon ton, une intrigue qui tient la route , un pur moment de détente et une ville de Saint -Malo dont je raffole.Que demander de plus ?

Je tiens à remercier les éditions Palémon et babélio pour cette masse critique et le très agréable moment de lecture qu'ils m'ont offert .

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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Aout 1794, lorsqu'il arrive à la ferme familiale à proximité de Saint-Malo, Louis, âgé de 15 ans apprend par un voisin que ses parents viennent d'être arrêtés par un des Comités créés pendant la terreur et exécutés en suivant . Il ne sait pas où se trouve sa jeune sœur Justine et devant la rapidité de l'exécution qui a suivi l'arrestation , il s'enfuit.



Dix années plus tard, Louis est nommé Commissaire à Saint-Malo et à Saint-Servan , il est accompagné de son ancien aide de camp , Joseph, originaire de l'Ile Bourbon.



Dès son arrivée, un crime est commis . Louis arrive rapidement à la conclusion que cet acte a un lien avec les activités de la victime pendant la Terreur et en même temps qu'il recherche les anciens compagnons du sinistre individu , il essaie de trouver des traces de sa sœur .



Ce thriller historique est bien documenté et ravira les les malouins curieux de déambuler dans leur ville à cette époque .

L'intrigue est habilement ficelée par Hugo Buan, auteur déjà d'une série policière . Les personnages se veulent attachants, bien campés même si parfois cela frise l'excès , mais c'est uniquement mon ressenti.



Si l'enquête principale est bouclée à la fin du volume, beaucoup de questions restent en suspens faisant supposer une suite ...



Je remercie Masse Critique et doublement Palemon Editions dont le catalogue est particulièrement fourni ...
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Enquête du commissaire Workan, tome 1 : Horte..

Je découvre cet auteur Hugo Buan, avec ce roman de qualité très inégale. Le scénario n'est pas déplaisant, contrairement au langage utilisant des insultes dans presque chaque dialogue pour qu'elles soient crédibles et acceptables. Certains passages ont un bon humour pour équilibrer les autres mauvais. L'auteur vaut peut-être la peine de lire un autre roman car il y a un manque de maturité pour celui ci.
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Enquête du commissaire Workan, tome 7 : Le qu..

Le commissaire Workan n’a pas vraiment envie d’aller à Saint-Malo. Il n’a pas le choix, pourtant, il lui faut enquêter sur un mystérieux mort. Le mystère est d’autant plus grand que le corps a été enfoui dans des tonnes de sel. Tuer une personne, c’est une chose, dissimuler son cadavre ainsi, s’en est une autre, à se demander ce que le coupable avait dans la tête – je vous rassure, Workan s’emploie à le découvrir. Il a fort à faire avec le témoin, celui qui a prévenu les secours, et qui n’ont pu que constater, à leur arrivée, que le corps n’était plus là et il ne s’est pas enfoui tout seul dans le sel. Puis, qui pouvait en vouloir à un conseiller en nutrition canine ? Un propriétaire de chien mécontent ?

Il n’est que le premier mort, d’autres suivront, et force sera de constater que les crimes sont liés. Oui, mais par quoi ? Ajoutons à cela que Workan est le prototype même du policier qui ne passe pas inaperçu, parce qu’il ne fait rien pour passer inaperçu. Il cumule tellement de défauts – misogyne, raciste… que je me suis demandé à quel point le personnage n’accentuait pas à plaisir ses défauts, bien réels, simplement pour embarrasser encore plus ses interlocuteurs. Oui, je pourrai ajouter « misanthrope » à ses nombreux défauts qu’il exhibe tranquillement, si ce n’est que nous croiserons dans ce roman des personnes qui le battent haut la main sur ce sujet. A croire aussi que certains témoins hors normes lui sont réservés. Comme si cela ne suffisait pas à compliquer déjà cette enquête, il se trouve que le lancement de la route du Rhum est pour bientôt, que la ville est envahie par les touristes, par les marins, mais surtout par les sponsors, pas toujours très fréquentables aux yeux du commissaire, qui ne cessera d’ironiser sur eux. Et une bonne dose d’ironie, il en faudra quand les motivations du meurtrier seront connues. Oui, il est des personnes qui sont vraiment prêtes à tout pour accomplir leur… délire ? Je crois que le terme convient bien. Encore faut-il que la police ait les moyens non pas d’enquêter (elle les a) mais les moyens d’agir. Respecter les lois et les procédures, c’est bien, ce serait mieux si les « truands » faisaient de même. Oui, mais, dans ces cas-là, ce ne serait pas des truands – logiques.

Comme j’ai aimé lire ce livre, en compagnie de chatons en pleine rémission, j’ai cherché dans ma PAL un autre titre de cet auteur. Coup de bol : c’était justement le tome suivant de la série.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Enquête du commissaire Workan, tome 11 : Plus..

Ce livre est un enquête du commissaire WORKAN, ce n'est pas la première, mais comme chacune est indépendante ce n'est pas gênant.

Cette histoire emmène ce héros récurrent de Hugo BUAN, l'auteur, et son équipe sur le barrage de la Rance où un étrange sarcophage de béton a été trouvé et remonté par l'équipe de plongeurs chargé de la surveillance du barrage. Que cache ce tombeau et son contenu, que faisait-il là sous l'eau au pied de ce monument de technologie? Autant de questions que devra élucider le commissaire et ses collègues.

C'est un roman tout à fait sympathique et agréable à lire, avec des dialogues dignes d'un Audiard pour le cinéma qui sont à éclater de rire, ce qui m'est arrivé plus d'une fois.

La particularité de l'intrigue c'est de lire alternativement le déroulement de l'enquête qui n'enchante pas le commissaire, ni ses lieutenants et une version de l'histoire par l'un des personnages impliqué dans cette histoire.

Ce livre est distrayant mais pas spécialement captivant, il vaut surtout par le ton, la construction et la description historique de l'élaboration du barrage, c'est pour cela que j'ai mis trois étoiles et demi.

Peut-être lirai-je d'autres aventures de ce policier hors normes, mais ce ne sera pas ma priorité. J'avoue par ailleurs avoir lu d'autres livres de cet éditeur qui m'ont plus captivés.

Je remercie Babelio et Palémon éditions pour m'avoir fait découvrir ce personnage et son équipe.
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Enquête du commissaire Workan, tome 8 : L'hérit..

Après le succès du Quai des enrhumés – je veux dire, le succès de l’enquête – nous retrouvons le commissaire Workan sur la route de Saint-Lunaire par mauvais temps. Il a été en quelque sorte convoqué par une vieille dame qui ne peut se déplacer mais veut l’entretenir d’une affaire importante, qui le touche de près. Il ne sera pas déçu, ou plutôt si, il se demandera à maintes reprises s’il n’est pas tombé chez les fous, ou, du moins, chez une mystificatrice hors pair. Cependant, à Saint-Lunaire même, un meurtre en suit un autre, puis c’est au tour d’un habitant des lieux d’être agressé tandis que la jeune femme qu’il hébergeait disparait. C’est une enquête pour le commissaire Workan !



Et bien non, à cause de complexité administrative. Lui et ses hommes avaient été chargés de la toute première enquête, mais, comme ils n’avaient pas brillé par les progrès qu’ils avaient fait effectuer à l’enquête, ils en avaient été dessaisis. Workan, qui, après les révélations de Mrs Drumond (quand je lis ce nom, je ne peux pas m’empêcher de penser à la série Arnold et Willy) veut absolument reprendre cette enquête, fera des pieds et des mains pour cela, quitte à accepter une autre enquête, et à les confier à ses subordonnés, dont je ne sais pas trop quoi penser. Il faut dire que j’ai l’impression qu’ils ne pensent pas beaucoup, tant ils commettent bourde sur bourde – à croire que si le commissaire Workan ne leur donne pas des ordres clairs, nets, précis, ils sont incapables de faire quelque chose de simple, pour ne pas dire d’évident – comme interroger la victime de l’agression, par exemple. A mon avis, ils ont dû tout donner lors du concours d’entrée de la police, et après bien… ils ne leur restaient plus grand chose ! Ou alors, les candidats étaient si peu nombreux ce jour-là qu’ils ont été recrutés d’office.

Workan, pendant ce temps, est pris dans les ombres du passé, de son passé, mais aussi celui de la famille de Mrs Drumond. Oui, selon elle, son ancêtre ne serait rien moins que Jack l’Eventreur, et elle peut le prouver. Ce n’est pas que Workan soit septique, non, c’est qu’il lui rappelle les livres, vrai-faux journal, vrai-faux témoignage de personnes qui ont prétendu être Jack. Ce dont il est sûr, cependant, c’est qu’il est face à un imitateur, qui connaît très bien les crimes commis par Jack. Il le sait, lui qui, depuis quinze ans, veut faire la lumière sur la mort de sa propre mère, dont l’assassin ne manque pas de le narguer à chaque date anniversaire. Workan – est-ce parce que cette enquête le touche de près ? peut être parfois très naïf, déstabilisé, penaud, alors qu’à d’autres moments il retrouve tout son mordant, son cynisme, à la limite de la misogynie et de la misanthropie. . Bref, être en sa présence est tout sauf reposant, que l’on soit son équipier, un suspect ou pire un simple badeau qui a eu la mauvaise idée de croiser son chemin.

L’auteur avait promis que dans ce tome, le mystère qui entourait la mort de la mère de Workan serait élucidé. Ce n’est pas moi qui dirais le contraire. C’est simplement que je ne vous dirai pas comment elle sera résolue – ou pas.



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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

A première vu, la couverture de L'oeil du singe d'Hugo Buan est assez effrayante, voire même carrément terrifiante. Il faut néanmoins se méfier des apparences, car dans ce cas-ci, elles sont trompeuses.



Maximilien Lachamp est un paléoanthropologue, félicité et reconnu pour sa découverte d'une mandibule d'un Pré-Néandertalien de 400 000 ans. Il se retrouve mystérieusement lié à des meurtres pour le moins étrange : d'abord un fantôme, puis cochon, pour finir par découvrir un vrai cadavre... Le commissaire Workan accompagné de son lieutenant Roberto et de toute sa crique, va tâcher d'éclaircir cette étrange affaire...



Dès le début du livre, nous sommes plongé au coeur de l'intrigue. A première vu, l'enquête paraît invraisemblable, elle est difficile à croire, mais porté par l'humour de l'auteur et le côté décalé de l'affaire, je me suis littéralement laissé emporter.



Les personnages étaient tous très différents, avec des caractères inadéquates, complètement dépourvus de centres d'intérêts communs.

Le grand scientifique, Maximilie Lachamp, a été pour ma part, le personnage qui a le plus changé de personnalité au fil des pages. Il s'est avéré être un fou à lier au début du roman, puis un scientifique intelligent et passionné, pour finir comme un simple meurtrier doublé d'un jaloux et d'un tricheur ! Toutes les phases y sont passées, pour mon plus grand plaisir.

Le commissaire Workan, quant à lui, est un personnage hors du commun, portant un regard misanthrope sur les gens qu'il côtoie au quotidien. Il est sérieux dans son travail, mais n'hésite pas à devenir brutal quand quelque chose le dérange, il est un dictateur, un meneur. Mais sa plus grande qualité a été son côté "homme marrant", tout en restant un minimum mystérieux sur sa vie et son caractère. J'ai beaucoup apprécié suivre l'enquête à ses côtés.



Hugo Buan tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin, et l'affaire, qui, dans un premier temps semblait effarant par son étrangeté, s'avère être, au dénouement, une affaire avec des circonstances logiques. Malgré quelques longueurs, j'ai bien apprécié ma lecture. J'ai passé un agréable moment de détente, et j'ai pu, dans un même temps, découvrir certains aspects du milieu fossile encore inconnu dans mon esprit jusqu'à maintenant. Il y avait également plusieurs références aux précédents ouvrages de monsieur Hugo Buan, qui m'ont mis l'eau à la bouche... je me laisserais peut-être bientôt tenter, qui sait ?!



L'oeil du singe est un polar bien marrant, qui m'a transporté dans l'univers de la paléoanthropologie le temps d'une enquête bien farfelue.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Enquête du commissaire Workan, tome 3 : La nu..

5 étoiles pour moi !



"La nuit du tricheur" de Hugo Buan se déroule à Rennes.



Cinq oeuvres du peintre Georges de la Tour vont être exposés dans l'ancien couvent des Jacobins à Rennes. Tout est fait pour assurer la sécurité autour de l'exposition et tout semble sous contrôle...

Mais si on retrouve dans cette histoire le commissaire Workan et son équipe... c'est bien parce que tout ne va pas se passer comme prévu... Les malfrats rôdent !! Fletcher et sa bande.



Passionnant, drôle, un très bon moment de lecture.
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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Balade malouine post-révolutionnaire et sympathique lecture que cette livraison Babelio Masse Critique, que je remercie. Et l'occasion de rendre hommage à Palémon, maison d'édition sise à Quimper dont les nombreux romans noirs et policiers nous emmènent aux quatre coins de Bretagne. Hugo Buan, lui-même malouin, nous plonge dans les derniers mois du Consulat, avec l'enquête du commissaire Darcourt, ex-officier de Bonaparte, de retour à Port-Malo (les saints ne sont pas encore réhabilités) aux prises avec l'encombrant cadavre d'un meunier dans une cité turbulente, malodorante et braillarde.



L'intrigue n'est en soi guère palpitante car les rancunes à propos des exactions de la Terreur, dix ans plus tôt, sont forcément tenaces. On voit à peu près autour de quoi tourne l'affaire. Mais Les âmes noires de Saint Malo a d'autres qualités. Une pittoresque et très remuante reconstitution de l'agglomération malouine à l'aube de l'Empire. Hugo Buan abuse peut-être un peu de la géographie, que de noms de rues, de places, de tavernes, de lieux-dits. On sent un peu le terroir. Peu importe. le peuple des dockers, des corsaires en goguette, des entraîneuses, des artisans, tout cela fourmille et nous donne soif. Sur un plan historique, très intéressante, la mise en place par Bonaparte de nouvelles structures administratives, les rivalités entre fonctionnaires, comme un bulletin de naissance d'une France contemporaine, celle des départements, des découpages préfectoraux, de la police de Fouché sure le point de revenir au pouvoir.



Pour vous donner une petite idée, j'ai déjà recruté depuis le 25 novembre 1799 plus de deux mille indicateurs sur toute la France: des corporations entières de balayeurs, de marchands de vin, de laquais, de cochers, de valets de pied, des gens tout à fait qualifiés pour écouter les propos de table et de voiture.



Enfin un humour très solide court tout au long de notre histoire avec des personnages à grande gueule et à gosier sec. La balade a des senteurs marines , mais moins que des puanteurs citadines. Alors, nantis d'un mouchoir, je vous propose de retrouver le commissaire Darcourt à la Belle Jambe ou au Chat qui Pète. Vous le reconnaitrez à son adjoint. Il est... mulâtre. Et, malgré que nombre de Malouins courent les mers et voient du pays, la plupart ne hantent que les quais, les bordels et les hospices, et sont bien étonnés de voir un tel officier officier.
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Enquête du commissaire Workan, tome 2 : Cézembr..

Le commissaire Workan n’a pas de chance, non, vraiment pas. Rien ne va plus pour lui si tant est que quelque chose soit bien allé un jour. Il a eu l’idée formidable d’un séminaire pour… je crois qu’à la fin, il ne savait même plus pourquoi, tant il était dévasté par ce qui se passait. Il a beau trouver la situation anormale, il est le seul, et cela l’agace encore plus.

Jugez plutôt : lui et ses quatre policiers séminaristes se retrouvent à Cézembre, petite île au large de Saint-Malo, qui a été largement et abondamment bombardée pendant la seconde guerre mondiale : les allemands ne voulaient pas se rendre. Et quand je dis « bombardée », je parle de bombes au phosphore et au napalm. J’ajoute qu’en dépit de plusieurs campagnes de déminage, une partie de l’île est interdite d’accès – trop dangereuse, il reste des bombes qui n’attendent que cela, exploser. Autant vous dire que ce n’est pas vraiment un site touristique de référence, malgré la présence d’un restaurant. Aussi, le commissaire fait les comptes : ils sont 14 sur l’île, 14, alors qu’à la même période de l’année, un an plus tôt, et bien il n’y avait personne.

Et ce qui devait arriver arriva, immanquablement : un meurtre est commis. Nous, lecteurs, nous le savions depuis le début, parce qu’un tueur à gages était en route pour Cézembre, à cause de la colle, de Patrick Bruel et de l’amour. Oui, cela fait beaucoup de cause, surtout quand on est davantage un tueur improvisé qu’un réel tueur à gages, que l’on a l’impression de débarquer en pays hostile, dans lequel on risque de vous faire danser la gavotte et boire du lait ribot. Surtout, Berty découvre que la réalité est tout autre, que la « bonne » victime a été tuée, mais pas par lui, et que, avec la tempête, on ne capte rien, même pas au sommet de l’armoire de sa chambre (je propose, pour sa prochaine incarnation, qu’il devienne un vampire).

Bref, nous sommes dans un huis-clos îlien, avec un commissaire divisionnaire parfois joignable (il n’y a pas que les tueurs qui ont des soucis avec leur portable), des personnes qui se demandent bien comment tout cela a pu arriver, des histoires d’amour et de jalousie, des neurones qui fichent le camp et des preuves matérielles à foison, le tout prenant racine, comme très souvent, dans le passé des personnes réunis à Cézembre.

Et le futur ? Il s’annonce compliqué. Le commissaire Workan fait un choix simple, j’ai envie de dire un choix en conformité avec la loi et avec la justice. Je suis déjà convaincue, pour ma part, que la vengeance ne sert à rien. Montrer à quel point ceux qui ont préféré la vengeance à la justice avaient tort ne fera qu’aggraver leur situation.
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Enquête du commissaire Workan, tome 8 : L'hérit..

Quand j'ai vu ce livre dans la sélection du masse critique je n'ai pas hésiter une seule seconde pour le cocher mais j'ai été vraiment ravie quand j'ai su que j'avais été sélectionner pour l'avoir.



Je suis, comme beaucoup fan de Londres, mais je suis encore plus fan du Londres du XIXème siècle et l'histoire de Jack l’Éventreur ne fait pas exception.



J'ai débuter ce livre avec un grand plaisir, sachant qu'on s'immerge très facilement dans l'histoire, j'ai pris mon temps pour découvrir le commissaire Workan et son unité.



Je ne sais pas si c'est le fait de me refaire les Dr House en DVD mais j'ai tout de suite adopté Workan et son caractère un peu particulier.C'est vrai que parfois sa façon de parler au gens mériterait des baffes mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il le faisait exprès pour masquer son véritable caractère. Durant toute l'histoire, on a que très peu de moments ou on voit les autres facettes de ce commissaire de choc et je n'ai pu qu'apprécier encore plus son histoire lorsque je suis arrivée à la fin du livre.



J'ai vraiment trouvé l'histoire très intéressante, elle a un bon rythme, un peu plus lent au départ puisqu'on pose les bases de l'histoire mais au fil des pages, la vitesse s’accélère, on plonge dans l'histoire de Jack l’Éventreur avec une addiction modérée puis tout s’enchaîne, les meurtres se succèdent, Workan se lance dans une enquête qui bouleversera le court des choses, on déterrera des secrets que l'ont croyait enfouis dans le passé et on essaiera à notre tour de suivre les indices pour résoudre nous aussi ce mystère qui ne semble pas vouloir se clarifier.



J'ai quand même fait plusieurs pause pour éviter de le finir trop vite et de bâcler ma lecture mais ce livre est vraiment à lire, je l'ai trouvé un peu long à démarrer mais une fois lancé, impossible de lâcher l'histoire, impossible de dire que ce n'est pas intéressant et lorsqu' enfin notre commissaire éclaircit l'énigme policière, il tombe sur une vérité que personne n'a vu venir. J'ai été moi même surprise par le dénouement de l'histoire, c'est comme si on ressentait la claque qu'il se prenait et qu'on assistait impuissant à tout ça.



J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai adoré la façon dont l'enquête a été menée, et même s'il fait partie d'une série de livre (Une enquête du commissaire Workan) et que certaines références sur ces précédents livres sont indiquées, ça ne gâche en rien la lecture.



Ça m'a même donné envie de commencer les premiers livres traitant des enquêtes de Workan et j'ai envie d'en savoir un peu plus sur les autres livres de l'auteur. Je le classe sans hésiter dans mes coups de coeur policier.
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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

AAAhhh ! soupir d’aise. Le retour du commissaire Workan a eu l’effet habituel : distension des zygomatiques et crampes abdominales à force de rigolades ! Buan devrait être au menu de toutes les cures de remise en état, remboursé par les bonnes mutuelles !

Cette fois, lassé d’être cantonné dans son bureau de Rennes où le classement vertical du courrier garde son actualité (sauf remords, car Workan est, à l’occasion, capable de remords…) le commissaire à la main leste va, à répétition, suivre en forêt un amateur de pithécanthrope et autre néanderthalien.


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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

Il y a des romans qu’il convient d’ouvrir avec précaution. Non que les mots vous tombent des pages comme une pluie fine sur vos pompes toutes neuves, mais parce que vous n’êtes pas à l’abri au détour d’une page, de prendre en pleine poire un fémur de mammouth qui a eu la patience de vous attendre plusieurs milliers d’années ,avant de venir s’écraser sur votre face délicate et parfumée d’homme moderne.



J’aurai donc du me méfier avant d’entamer la lecture de ce roman ! Une photo et un titre inquiétant, une quatrième de couverture qui esquisse un scénario allumé, un inspecteur qui à l’air aussi délicat qu’un porc épique, cela aurait du m’alerter. Et si j’avais pris la peine de me renseigner un peu sur l’auteur et les œuvres qu’il a déjà commises, j’aurai sans nul doute flairé le piège, deviné qu’avec ce type là, on ne part pas pour une ballade romantique en gondole vénitienne sous le pont des soupirs !



Non, Hugo Buan n’est pas de ces auteurs qui vous bercent et vous caressent dans le sens du poil. Lui serait plutôt du style à vous mettre les neurones en ébullition et à vous avaler tout cru dans son univers si particulier, un monde ubuesque où la mort côtoie souvent la dérision.



A croire que l’inspecteur Workan a un don particulier pour attirer à lui les fêlés du ciboulot. C’est du moins ce qu’il se dit lorsqu’il reçoit l’appel d’un individu qui s’accuse d’avoir enterré un cadavre sous la contrainte, et qui sollicite son aide pour le retrouver! Et quand l’individu en question se présente comme Maximilien Lachamps, un paléoanthropologue de renommée internationale, découvreur de la célèbre mandibule d’Homo Octavius, notre inspecteur finira de se convaincre d’avoir déniché le l’olibrius de l’année.



Pourtant, est ce parce que Lachamps a contacté le policier sur les conseils d’un ami commun appelé La Gélule, pharmacien de son état et piètre équipier de rugby de notre inspecteur, que ce dernier décide malgré tout de s’intéresser à cet hurluberlu de scientifique ?



Toujours est-il que c’est encadré du policer et d’un de ses hommes, que le paléoanthropologue se retrouve dans les bois, pelle et pioche sur l'épaule , à la recherche d’un cadavre qui restera au final introuvable. Car il est visiblement plus facile de chasser les hordes de champignons sauvages dans les sous bois que remonter à la surface un cadavre récalcitrant, et à part un fantôme et un peu de terre retournée, rien ne viendra étayer la thèse du scientifique.



Peine perdue donc. D’autant qu’il s’avère que le paléoanthropologue vient tout juste de se remettre d’une chute de vélo qui l’a envoyé valdinguer tête la première vers le plancher des vaches ! De quoi altérer quelque peu la mémoire bien ordonnée de notre chercheur d’os.



La découverte quelques temps plus tard d’un cadavre non identifié, introduit clandestinement dans la morgue de l’institut médico légal viendra cependant jeter le trouble. Un paléo qui cherche désespérément un cadavre, et un mort qui trouve refuge à la morgue sans rien demander à personne… L’intuition de Workan lui souffle que les deux affaires sont sans doute liées.



Au fil des pages, dans un rythme débridé, nous suivons les tribulations de cet inspecteur atypique, un brin macho, assurément grincheux, mais terriblement humain. Un inspecteur qui fait des rêves étranges, comme celui de se voir courir un 110m à poil un jour de débarquement de Normandie devant les lignes allemandes et américaines, avant de s’exploser les roubignoles sur une mine anti personnelle.



Non sans humour donc, nous le voyons se dépatouiller dans une affaire qui prend des allures ubuesques à mesure qu’il essaye d’en dénouer les fils. Un œil de singe Bonobo retrouvé dans le cadavre de la morgue, un paléoanthropologue qui continue de clamer qu’on l’a contraint à enterrer un cadavre et qui finit déterrer une carcasse de porc, une histoire de fémur de mamouth, le tout dans un contexte de congrès international de paléoanthropologie qui réunit les plus grandes sommités en la matière. De quoi mettre à rude épreuve les nerfs et la perspicacité de notre inspecteur !



Nul doute qu’Hugo Buan a pris beaucoup de plaisir à écrire ce roman. Son sens de l’humour et de la répartie est un véritable régale de lecture. En la matière certains passages tirent au lecteur au pire un sourire, au mieux un éclat de rire.



C’est la première fois que je pénétrais dans l’univers si particulier d’Hugo BUAN, et que je croisais la route de son inspecteur hors du commun Workan . J’avoue que je remonterai bien volontiers la chronologie de cet auteur pour découvrir ses premiers romans. Surtout s’ils sont aussi bourrés d’humour que « L’œil du singe » !



Belle découverte donc !




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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 3 : L'inc..

Troisième et ultime tome de la série Les âmes noires de Saint-Malo qui finit la trilogie en beauté. Ceux qui ne l'ont pas encore lue ne mesurent pas leur chance : celle de pouvoir la lire d'un trait en se procurant les trois tomes. Louis Darcourt et Joseph Tocagombo rencontré sur les champs des batailles napoléoniennes et Henri Girard un ami d'enfance forment un trio efficace et complémentaire. Et même si ce tome est un peu plus sombre que les précédents, il est émaillé de quelques notes d'humour, notamment dans les dialogues entre eux trois et parfois avec des suspects ou des témoins à la lente comprenette. Il y a aussi pas mal de références ou d'allusions, comme par exemple l'expression "le glaive vengeur" de Bernard Blier dans Faut pas prendre les Enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, mais c'est aussi le début du titre d'un livre nommant des conspirateurs et traîtres à la Révolution, dont la tête est tombée sous le glaive (Merci Internet).



Ce roman est aussi l'occasion de parler de l'invention de Chappe, le télégraphe avec ses sémaphores plantés dans les clochers des églises ou sur des collines. Ses signes sont déchiffrables uniquement par les initiés, mais subsistent des doutes, des peurs sur une utilisation par des gens mal intentionnés, doutes et craintes qui reviennent à chaque fois qu'un nouveau moyen de communication apparaît... Parfois justifiés, lorsqu'on voit le déversoir de haine et de peur que sont devenus certains sites ou réseaux de nos jours.



Et bien sûr, il y a l'intrigue ou les intrigues, puisque Louis Darcourt est sur plusieurs dossiers. La recherche du ou des meurtriers, celle de sa sœur, dans une ambiance particulière, entre les républicains, les royalistes et les impérialistes. Période tendue pendant laquelle les gens ne savaient plus comment s'appeler -le "citoyen" était-il toujours de mise ?-, ne connaissaient pas vraiment les jours, le calendrier républicain était toujours en vigueur, jamais vraiment su par le vulgum pecus... Bref, tout cela est idéal pour une trilogie policière historique et lorsqu'icelle est bien écrite et racontée, aucune raison de passer outre.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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J'étais tueur à Beckenra City

Je connaissais Hugo Buan pour ses polars bretons. En 2008 je faisais la connaissance de son personnage emblématique de Workan, commissaire en disgrâce auprès de sa hiérarchie en raison des méthodes peu orthodoxes qu'il utilise. Et voici que notre auteur semble être passé du polar breton à une ville imaginaire d'Amérique du Sud, Beckenra City. Et voilà que délaissant (provisoirement et c’est tant mieux !) son héros récurrent le commissaire Workan qui s’est illustré durant quatre enquêtes, Hugo Buan décide de tourner la page et de nous présenter un nouvel héros : Leonard, chasseur de primes et selon les circonstances tueur à gages.

Mais alors que nous racontes « J'étais tueur à Beckenra City »

Le tueur à gages Léonard évoque ses deux premiers crimes à Beckenra, en Amérique du Sud. Il poursuit son itinéraire macabre en acceptant un contrat sur la tête du maire, pardon de la maire de la ville, la belle Luth Miller.

Léonard a été un adolescent laissé pour compte, à l’abandon, il s’est fait seul dans la rue. Alors quand l’occasion se présente de se faire un nom, il n’hésite pas et fonce prendre sa chance.

Oui mais voilà a-t-il fait le bon choix ?

C’est ce que nous allons savoir dans ce formidable roman noir de Hugo Buan.

J’ai tout aimé, particulièrement la description de cette ville imaginaire, de cette vallée sombre traversée par un fleuve impétueux, à l’image du héros principal de ce polar qui va lui aussi à cent l’heure. J’ai aimé les situations cocasses dans lesquelles se fourvoie notre anti-héros auquel on finit par s’attacher.

Vous l’aurez compris, Hugo Buan signe là un nouveau roman époustouflant au rythme soutenu et aux personnages fouillés.

Des dialogues savoureux, des personnages truculents, une intrigue et un tueur assez retords. Ce polar a tout pour plaire surtout l'humour qui pointe de temps à autre et que nous qualifierons de mordant.

Un vrai talent pour le thriller à découvrir absolument




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Enquête du commissaire Workan, tome 11 : Plus..

Il est des personnes qui aiment jeter de l’argent par les fenêtres. Si, si, je vous assure. Qui, me direz-vous ? Ceux qui ont financé le stage de psychocriminologie à l’usage du groupe Workan. Les trois sessions précédentes, avec trois autres groupes (forcément) se sont bien passées, bizarrement, avec Workan et les siens, cela coince largement. Heureusement, ils sont sauvés de cette formation inutile – et le formateur, peut-être, d’une agression certaine – par la découverte d’un sarcophage, au barrage de la Rance, qui relit Dinard à Saint-Malo (entre autres). Si le sarcophage avait été vide, nous aurions sans doute eu une enquête quand même, mais sur la tragique disparition d’un formateur.



Entre deux discussions/disputes avec la lieutenant Mahir, Workan a bien l’intention d’enquêter. Quelqu’un ose évoquer la prescription, ou le fait qu’au cours de l’enquête, il aurait un peu marché sur les plates-bandes de ses confrères malouins; L’évocation passe bizarrement excessivement rapidement. Un homme a été assassiné, et il n’est pas question de le laisser sans nom (une première étape), encore moins sans savoir comment il est arrivé dans ce coffrage qui ne lui était pas destiné.



Le barrage de la Rance ? C’est l’histoire de sa construction et aussi de ses opposants qui nous est conté. Dès le début, par la voix d’un des ingénieurs qui a travaillé à sa création, nous savons que l’enquête y reviendra sans arrêt, le plus souvent d’ailleurs au sens propre du terme. Nous savons aussi que cet octogénaire qui nous raconte son passé adore s’écouter parler. Oui, l’âge aidant, il est des personnes qui ont une folle envie de transmettre leurs souvenirs. Et des personnes qui se souviennent, ou pas, Workan en recherche – et en trouve.



Il faut aussi constater que les décès furent nombreux, lors de la construction, sans compter ceux dont on est « pas tout à faire sûr » de ce qu’ils sont devenus. Passons également les légendes – nombreuses – et la sensation d’une malédiction qui planerait après la découverte de ce sarcophage. Le mort se vengerait-il ? Pas besoins. Les vivants font très bien les choses eux-mêmes, et le nombre de morts s’accroit dangereusement au fil des jours. Il est heureusement des personnes qui, parfois, font preuve d’un peu de bon sens, à défaut de ne rien avoir à se reprocher. C’est fou aussi comme certains sont capables de se justifier d’actes injustifiables : ils ont eu beaucoup de temps pour cela aussi.
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Enquête du commissaire Workan, tome 9 : Opérati..

– Ce n’est pas mon cousin !



Ah, franchement, il est des gens qui sont durs de la feuille, il est des personnes qui ont la comprenette difficile. Combien de fois le commissaire Workan devra-t-il répéter que non, Fletcher Nowski n’est pas son cousin ! Il n’est que son cousin é-loi-gné, et s’ils ont quelques souvenirs en commun, si la soeur de Lucien Workan, Alice, juge de son état, apprécie Fletcher, ce n’est pas une raison pour rappeler constamment ce vague lien de parenté. Le commissaire a suffisamment de soucis comme cela dans sa vie personnelle, soucis qui implique son ex-femme et un agent immobilier – entre autre.

En attendant, il faut bien enquêter, et ce n’est pas rien. Alors que le musée d’Arts de Nantes s’apprête à recevoir une prestigieuse exposition, un meurtre est commis. C’est déjà assez pénible ainsi de constater que l’on a choisi d’ôter la vie à une personne, mais si en plus, on le fait en exposant sa tête de manière spectaculaire dans un manège de la fête foraine toute proche, c’est le début de gros ennuis. Le mort était un chinois faisant partie de la délégation chargée d’encadrer l’exposition de porcelaine chinoise, autant dire que les relations diplomatiques avec la Chine sont un peu tendues, et elles ne cesseront de se tendre tout au long du roman.

Fletcher Nowski, le coupable ? Mais pas du tout ! Voleur, escroc, certes, fantasque et imaginatif aussi, il n’en est cependant pas un meurtrier, et chercher une solution « facile » n’est pas chercher une vraie solution. Fletcher va déployer toute sa créativité pour mener à bien l’opération qu’il aura décidé, et il en fera voir de toutes les couleurs à son cousin, et à Prigent, son supérieur, qui ne manque pas d’imagination non plus – pour le pire.

Opération porcelaine ? Un polar drôle et divertissant.
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Enquête du commissaire Workan, tome 1 : Horte..

Il faut bien le dire : rien ne va à Rennes, absolument rien. Le commissaire Workan, qui se retrouve en Bretagne à la suite d’un accident dépendant de sa volonté et qui a malgré tout réussi à limiter la casse, se retrouve avec un meurtre sur les bras. Et un meurtre…. J’hésite sur le qualificatif. Sanglant ? Odieux ? En tout cas prémédité, largement. Qui pouvait donc en vouloir au dentiste ? Personne de prime abord. Quelques personnes ensuite. Et si l’on continue à creuser, l’on s’aperçoit que la liste s’allonge dangereusement. Il faut dire que si ce dentiste était un praticien sans soucis, avec des patients satisfaits, il avait aussi une vie sentimentale des plus mouvementée, ne résistant pas à séduire toutes les belles jeunes femmes qu’il rencontrait. Attention ! Même si le roman a quelques années, le docteur est un séducteur, pas un abuseur. Sa femme ? Elle fermait les yeux : on découvrira plus tard qu’elle-même a été sa maîtresse avant d’être sa femme, et que certaines femmes sont prêts à bien des concessions pour garder confort et respectabilité. Le meurtre n’en fait pas partie.



En revanche, ce qui était tout sauf prévu est qu’un second meurtre survienne, puis un troisième. Le commissaire Workan, à la limite de l’irascibilité, de l’insolence, du machisme presque ordinaire – ses relations avec Leila, sa jeune lieutenant, sont plus que compliquées – ne sait plus où donner de la tête puisqu’il n’a aucune piste, ou plutôt, si jamais il arrive à trouver un début de commencement de piste, elle s’efface aussitôt.



Il faut dire qu’il n’est pas aidé. Non, je ne vous parle pas de la substitut du procureur qui, l’enquête avançant, les meurtres se multipliant, a le moral dans le talon de ses bas (je cite), je ne parle pas du divisionnaire qui est prêt à recourir à des moyens complètement sanglant pour mettre fin à la série de meurtres (oui, lui aussi est à bout), je ne vous parle pas non plus des plantes vertes qui en ont assez d’être maltraitées (on ne pense pas assez aux plantes vertes), je vous parle des médecins qui font tourner en bourrique les enquêteurs en ne leur disant pas la vérité, toute la vérité. Il n’est pas question de secrets professionnels, cela, je le comprendrai parfaitement. Non, il est question plutôt de vies amoureuses et sexuelles : le commissaire Workan se contrefout (et moi avec) de leurs préférences, de leurs connivences. Il ne se contrefout pas de ce qui peut nuire à l’enquête – et plus si affinités.



Si je devais résumer l’enquête, je dirai que c’est un beau bordel en fleurs bleus, et que le commissaire a de la chance de s’en sortir, lui et les trois neurones qui sont encore en état de marche. Les autres ont été pulvérisés par les rebondissements de l’enquête, entièrement bourrée de non dits, de mensonge, de crédulité
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