Critiques de Iain M. Banks (316)
Quelle famille mes amis! Eric l'aîné interné dans un hôpital psychiatrique, le père qui relève les dimensions de tous les objets de la maison, qui n'oublie jamais de fermer son bureau à double tour mais ignore tout des activités de Frank, son petit dernier. Parlons-en de celui-là: un ado qui a tué trois fois, non pas accidentellement, non, vraiment avec une volonté délibérée et une imagination fertile, un gamin qui torture lapins, mouettes et guêpes, qui a juste un petit complexe après un accident dans sa petite enfance: et ce sera la révélation finale.
Qui sont vraiment les protagonistes? Psychopathe ou alien-allégorie des bas instincts? Un lieu imaginaire, un humour dévastateur, des personnages improbables (la scène du pub, un régal) sauvent les scènes les plus cruelles, néanmoins, âmes sensibles, s'abstenir!
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Un roman en huis-clos, très noir et malsain. De nombreux mystères que l'on perce petit à petit au fil de la narration à la première personne de Frank. Dès l'enfance, Frank s'est barricadé dans son propre monde, avec sa propre religion, des propres rituels de torture. Non déclaré par son père, il vit de manière solitaire et n'a que très peu de contact avec ses pairs. C'est qu'il souffre d'une lourde infirmité : un chien, le jour de la naissance de son petit frère, lui a arraché les parties génitales, faisant de lui un eunuque. Un roman sombre, qui dérange, mais très bien mené jusqu'à la fin. Banks nous amène dans les tréfonds de la noirceur de l'âme.
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Un effort d'écriture notable par rapport à d'autres romans de sf, et quelques belles pages voire beaux chapitres (surtout dans les chapitres flash-bask antichronologiques), mais à côté de ça des scènes d'actions ridicules qui frôlent le niveau des vieux pulp...
Roman dont la longueur exagérée provient des nombreux petits rebondissement insignifiants qui viennent allonger l'intrigue sans l'enrichir. Les chapitres atmosphériques ou éclairant le passif psychologique du héro sont les mieux réussis.
On regrette aussi finalement de ne pas en avoir appris assez sur "la Culture", seul concept vraiment intéressant et qui aurait mérité un livre qui lui soit entièrement dédié, plutôt que toute une série où les informations tombent au compte-goutte dans une masse de vacuité narrative typique du space-opera.
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Un style très sobre et efficace avec des descriptions détaillées, précises, de l'action, beaucoup d'action, c'est un roman qu'on imagine très bien en film ou en BD, prenant, efficace, de la bonne SF écrite avec une grande imagination, avec tous les ingrédients, des guerres, des combats, des vaisseaux spaciaux immenses, des structures incroyables, des êtres étranges etc… Cependant je ne suis pas comblé à 100%, mais c'est peut-être une question de goût personnel. Ce que j'aime trouver dans la SF, surtout dans les roman de cette ampleur, c'est une réflexion sur notre monde à nous, ou alors un jeu de paradoxes, je l'ai trouvé trop long pour un roman d'action.
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J'aime quand les écrivains laissent l'imagination aux commandes et Iain M. Banks fait ça très bien. Je ne savais pas vraiment avec quel livre commencer ce cycle de la Culture mais apparemment l'ordre n'a pas d'importance. "L'Homme des Jeux" est – Tatam, roulements de tambours – centré sur les jeux et un jeu en particulier, celui d'Azad… Ici s'arrêtera mon pitch… J'ai adoré la manière avec laquelle l'auteur nous implique dans le jeu et nous en parle sans vraiment expliquer son fonctionnement. Le jeu devient le prétexte et j'ai trouvé l'imagination de Iain M. Banks inventive et subtile; c'est une manière d'envisager le futur lointain qu'on n'a pas forcément l'habitude d'explorer et c'est un des intérêts majeurs de ce livre et, je l'espère, du cycle de la Culture, Culture qui reste, d'après ce que j'ai compris jusqu'ici (et suite à un test dans Flair Magasine je sais que je suis très intelligent) le véritable personnage principal de ce cycle. Bref, je me réjouis de lire la suite.
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Si vous n’avez pas encore lu Entrefer, essayez de ne pas lire cette chronique (même si j’ai tout fait pour éviter les spoilers), ni la quatrième de couverture du livre, ni quoi que ce soit d’autre… Sachez simplement que si vous aimez Banks, ou bien les jeux de langage, les textes parsemés d’indices, Alasdair Gray, ou encore l’Écosse, vous avez toutes les chances d’adorer ce livre.
Quelques indications sur Entrefer néanmoins pour les autres …
Après un accident de voiture, le conducteur a sombré dans le coma.
Recueilli inconscient dans l’eau, un homme à qui les médecins ont donné le nom de John Orr se réveille amnésique, hébergé et soigné sur un pont au-dessus de la mer. Son médecin le Dr Joyce est un onirologue, ... et Iain Banks un créateur de rêves.
Le pont, sans limite connue, se perd dans les brumes et semble ne jamais rejoindre la terre ferme. Ce pont qui comprend bureaux, hôpitaux, ateliers, appartements, boutiques, et même terres cultivées, est un univers à l’ambiance kafkaïenne, d’une taille et d’un fonctionnement impossibles à appréhender.
Puis d’autres avenues se développent dans le récit, de nouveaux personnages. Avec le personnage du Barbare, combattant affublé d’une armure magique, toujours prêt à dégainer son épée, étrange mélange de sentiments primaires, d’interdits et de croyances d’enfant, qui évolue autour du fleuve Léthé dans un monde sanglant, Iain Banks expérimente déjà le langage phonétique, qu’on retrouvera avec bonheur dans Efroyabl Ange1. Un troisième homme enfin, dont je vous laisse deviner le nom au fil de la lecture, évoque ses études, sa vie à Edinburgh, ses proches, et aussi et surtout une grande histoire d’amour.
Héritage de Ballard, mais aussi de l’immense Lanark d’Alasdair Gray, le récit se déploie tels les entrelacs des motifs de ferraille du pont, les histoires s’entrecroisent comme les informations évoluant dans les synapses du cerveau.
Entrefer (The bridge) est le troisième roman de Iain Banks publié en 1986 après Le seigneur des guêpes et Walking on glass (non traduit), et avant qu’il ne se lance dans l’épopée de la Culture. Même si ce Banks est plus prévisible que d’autres (mais surtout à cause du spoiler cité ci-dessus), je l’ai adoré notamment pour ses parties plus sentimentales, et pour les subtils et émouvants croisements entre les histoires comme les X du pont, correspondances qui deviennent convergences et font du lecteur attentif un autre captif du pont.
Iain Banks was a man you don’t meet everyday.
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Ce petit recueil rassemble des textes écrits entre 1984 et 1987, et initialement publiés entre 1987 et 1989.
La nouvelle éponyme nous rapporte les mémoires de Diziet Sma, agent de la Culture (que l’on retrouve dans « L’usage des Armes »), envoyée en mission sur terre à bord de l’UCG Arbitraire, à la fin des années 1970, avec quelques autres agents de Contact. Faut-il intervenir pour protéger les humains de leurs propres travers et empêcher la terre de sombrer dans la 3ème guerre nucléaire, comme le voudrait Sma ? Malgré une intrigue un peu flemmarde quand on sait à quelles hauteurs Iain M. Banks est capable de nous propulser, « L’essence de l’art » est une nouvelle intéressante pour comprendre les racines idéologiques de la Culture, et dans laquelle on retrouve l’habileté de l’auteur pour le mélange des genres, son goût pour la farce et les questions philosophiques, son insatiable capacité de questionnement et de révolte politique.
Les autres textes confirment que le format court n’est pas le genre de prédilection de Iain M. Banks. Néanmoins j’ai aimé l’intrigue minimale et plutôt réussie de « Descente », où un homme et son scaphandre, ayant atterri par accident ou après une attaque sur une planète désertique, tous les deux blessés, tentent de s’en sortir, et également la farce de « Nettoyage », dans laquelle un vaisseau extra-terrestre défectueux envoie des « déchets » sur terre, en pleine guerre froide.
Finalement, le plus impressionnant dans cette lecture est le plaisir qu’il y a à se replonger dans l’univers et le vocabulaire connus de la Culture, à retrouver les Orbitales, les Mentaux et les membres de Contact, et cela même au travers de récits plutôt décevants.
PS. Du coup, j’ai été moi-même plutôt paresseuse pour parler de ce livre… Veuillez m’en excuser.
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Subtile et drôle construction polyphonique. L'un des Banks les plus aboutis, de l'aveu de l'auteur.
Publié en 1994, au moment où Iain M. Banks se demandait s’il allait poursuivre ou non le cycle SF de la « Culture » alors composé de trois tomes, après avoir réalisé une première incursion en dehors avec « Against a Dark Background » (« La plage de verre »), et entre l’écriture de « Complicity » (« Un homme de glace ») et de « Whit » (non traduit), sous son nom « sans M » réservé à ses romans « mainstream », « Feersum Endjinn » est certainement l’un des romans les plus « joueurs » du formidable Écossais, l’un des plus magiques, celui où l’hommage à ses maîtres et confrères respectés est le plus achevé (avec « The Bridge » - « Entrefer » – pour Alasdair Gray, et « The Business » - pour Ken McLeod), et enfin l’un des généralement moins bien saisis par son lectorat « habituel »…
La publication chez l’Œil d’Or en ce mois de mai 2013 d’une magnifique traduction par Anne-Sylvie Homassel, sous le titre habile d’ « Efroyabl Ange1 », constituait une belle occasion de relecture, et de vérification que, presque 20 ans après, la magie en était intacte.
Comme presque toujours avec Banks, on se gardera de dévoiler les fils de l’intrigue (ou des intrigues), fins et rusés (même si l’auteur use ici de quelques « coups de théâtre » semi-parodiques, délectables, en hommage notamment à Mervyn Peake), qui prend place sur une Terre du futur lointain où, après avoir atteint un impressionnant niveau technologique, les humains ont massivement émigré vers les étoiles, laissant leurs descendants demeurés sur le monde natal retomber lentement mais inexorablement dans une société techno-militaro-féodale, où la science demeure, en grande partie, mais ne progresse plus du tout, et voit s’effacer la compréhension de ses principes, les ingénieurs et les chercheurs étant devenus des castes presque antagonistes, au plus grand profit du pouvoir en place… Les états de conscience des vivants et des morts sont depuis longtemps « captés », permettant à la fois de « vivre plusieurs vies » dans les limites fixées par les lois, et de disposer, avec la « Crypte » virtuelle où séjournent ces entités, d’un vaste espace où dorment intrigues et connaissances, de plus en plus chaotiques. Lorsque le monde doit affronter la menace de l’oblitération par un nuage de poussière galactique voué à occulter le soleil pour quelques centaines ou milliers d’années, la possibilité, semi-mythique, de l’existence d’un « effroyable engin », sécurité léguée par les ancêtres pour faire face à semblable situation, déclenche une crise paroxystique et peut-être salvatrice…
Les hommages ici glissés par Banks, et qu’il commentait volontiers à l’époque de sa plus grande activité sur les newsgroups de l’internet naissant, entre 1994 et 1997, sont nombreux et jouissifs : l’admiration (réciproque) pour William Gibson et Bruce Sterling bien entendu, et donc la recherche d’une atmosphère authentiquement « steampunk » avec le gros clin d’œil du « Fearsome Engine » à leur « Difference Engine » de 1990, la nostalgie du « Gormenghast » de Mervyn Peake, magnifiquement exprimée en toile de fond dans cette vision d’un immense édifice, à l’échelle hors normes, tortueux, devenu au fil des siècles largement « inexploré », dans lequel vivent et se développent civilisation principale et communautés disparates ou en marge, et bien sûr la fascination pour le Russell Hoban de « Riddley Walker », et pour son usage d’un langage transformé, amoindri, rénové, reflétant avec précision l’ « état » de son locuteur, l’adolescent Bascule de Banks faisant bien figure de petit frère d’Enig Marcheur, un petit frère dont la civilisation a pour l’instant échappé à l’apocalypse, mais dont le langage phonétique, attribué à la dyslexie, traduit avec exactitude l’état des lieux d’une société qui s’est en effet recroquevillée sur elle-même, et dont la puissance d’inventivité s’inscrit désormais dans le virtuel de la Crypte et de la fréquentation des morts et des animaux « améliorés »…
La construction et l’écriture sont à la hauteur de ce roman baroque, oscillant à chaque instant entre la grande construction flamboyante et le pur plaisir ludique du récit : d’où la nécessité de ces quatre voix, bien marquées, qui font aussi de cette traduction un tour de force, pour refléter tour à tour la puissance désabusée de Sessine, un « grand » de ce monde, qui s’est refusé au cynisme profiteur de nombre de ses pairs, et qui est cruellement exposé à en payer le prix, le courage, l’opiniâtreté et le rationalisme inaltérables de la scientifique Gadfium, la fraicheur et la naïveté apparentes d’une créature sans véritable nom, « nouvelle-née », créée spécifiquement pour permettre l’accès à la technologie oubliée, et enfin le langage phonétique cru, grossier, brutal, et pourtant tout en gentillesse et en attention, du dyslexique Bascule la Crapule, adolescent emblématique, explorateur en immersion des profondeurs de la Crypte, dont la quête de son amie disparue la fourmi « augmentée » Ergates constitue le véritable fil conducteur du roman.
En prime, une lumineuse postface de l’éditeur Jean-Luc d’Asciano met joliment en perspective ce roman atypique, tant du point de vue de la pure joie du récit que de celui de la construction intellectuelle complexe.
Ce n’est certainement pas par hasard que Iain M. Banks considère « Feersum Endjinn » comme l’un de ses romans les plus aboutis.
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« Inversions » alterne deux récits, deux voix qui nous dévoilent progressivement les personnages de Vosill et DeWar, une femme et un homme, tous les deux étrangers à la société dans laquelle ils vivent, venus occuper des postes de premier plan auprès de deux monarques dans un monde féodal.
Le premier récit est celui de Oelph, assistant du Docteur Vosill, le médecin du roi Quience de Haspidus. Oelph est en réalité chargé d'espionner Vosill pour son maître, à qui le récit est adressé. Vosill est censément venue du pays lointain de Drezen, et elle maîtrise visiblement un savoir médical et technologique bien supérieur à celui des habitants de Haspidus. Malgré l'attachement du roi à son médecin, ou à cause de cela, car il prend l'habitude de l'appeler chaque jour et évoque avec elle de nombreux sujets, des proches du roi sont hostiles à Vosill et conspirent contre elle.
La deuxième voix nous parle de DeWar, garde du corps d'Urleyn, qui a établi un protectorat à Tassassen, de l'autre côté des montagnes entourant Haspidus, après une révolution ayant conduit à l'élimination du roi. DeWar lui aussi brille par son intelligence et son savoir.
Banks a dit « Inversions was an attempt to write a Culture novel that wasn't ». Effectivement, la jubilation de lecture ne vient pas ici du grand spectacle des Orbitales et des conversations entre les Mentaux, mais de l'intérêt de démêler les fils d'une action qui dans ces deux récits entremêle des histoires personnelles, d'amour, de trahison et de vengeance, et l'action politique, les jeux de pouvoir et les guerres ; jubilation aussi d'observer et formuler des hypothèses sur des scènes auquelles nous, lecteurs, assistons dans l'ombre, manipulés par Banks comme les habitants de ce monde féodal le sont dans le récit, et jubilation enfin de percevoir comment la Culture entre en contact sans se faire connaître avec un autre monde.
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Les cinquante milliards de citoyens de l'Orbitale de Masaq', dans la Culture, passent l'essentiel de leur temps dans des successions de soirées, d'événements mondains, ou bien à pratiquer des sports extrêmes comme le rafting sur coulée de lave ou les sports de glisse sur des dunes de sables aux dimensions titanesques, pour pimenter leur vie ou recréer artificiellement des échantillons de terreurs que l'état d'avancement de la Culture a permis d'éradiquer.
Venant du monde de Chel et réfugié volontaire sur l'orbitale de Masaq', le compositeur chelgrien Mahrai Ziller, musicien prodige universellement reconnu, a choisi l'exil, dénonçant avec violence le système des castes de Chel. D'une renommée immense, il est devenu un observateur aguerri de la Culture.
Le Major Quilan, lui, n'a plus envie de vivre depuis la disparition de sa femme Worosei dans la guerre civile entre castes du peuple chelgrien.
Avec beaucoup d'embarras et une volonté de réparation, la Culture a reconnu avoir manipulé les chelgriens dans des manœuvres qui ont malheureusement conduit à cette guerre civile désastreuse.
Quilan est sélectionné par les chelgriens pour une mission à haut risque dont il ignore le contenu – officiellement pour convaincre le compositeur Ziller de revenir dans le monde de Chel – en réalité pour ce qui va s'apparenter à une revanche génocidaire.
A travers les paysages grandioses de l'Orbitale de Masaq', les fils de l'intrigue se nouent avec maestria, agrémentés de flashbacks et des nombreux personnages vivants ou sublimés (ceux qui abandonnent l'univers matériel pour devenir des « âmes »), avec, tout au long du roman, Ziller et Quilan qui taquinent comme des mouches du coche les atermoiements de la Culture, cette société oisive, démocratique et technologiquement finalement toujours dominante.
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Le livre met en scène deux royaumes, l’un dirigé par le roi Quience et aidé par son médecin personnel qui est une femme, l’autre par le protecteur qui est lui-même protégé par un garde du corps zélé : Dewar. Bien que faisant partie du cycle de la culture, toute l’histoire se déroule dans un monde moyenâgeux ou les trahisons s’enchainent. Qui tient les rênes.
Pas besoin de connaitre l’univers de la Culture pour lire ce livre, seul quelques petites allusions passerons inaperçues.
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Un bon Banks, pas un chez d'oeuvre comme pouvait l'être L'homme des jeux ou Le sens du vent, mais un bon Banks, c'est toujours un excellent moment de lecture. Intelligence, maestria, encore faut-il pour en apprécier toutes les saveurs avoir quelques repères sur son univers de la Culture.
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Ce sont mes premiers pas dans le cycle de la Culture et cela donnent vraiment envie d'en lire plus. C'est une histoire complète. La mise en route peut paraître un peu longue (l'action véritable ne démarre qu'au tiers du roman) mais elle est importante pour créer le contraste avec le reste de l'histoire. L'univers est riche, la Culture une civilisation fantastique, et les personnages marquants, drôles, attachants. L'intrigue principale autour du jeu d'Azad est prenante. Je me suis laissé emporter.
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Un livre très dérangeant sur plusieurs points.
J’ai mis quelques pages à me faire à l’écriture de l’auteur. Et aussi le fait de débuter sans trop de préambule ne m’a pas aidé non plus. Mais passons.
Il faut savoir, que dans ce roman il y a beaucoup de violence. Que ce soit sur des humains ou des animaux de toutes tailles. Je sais que cela peut-être rédhibitoire pour certaines personnes.
Sinon, les personnages sont assez bien fichus, l’histoire bien tordue, mais finalement bien tournée aussi.
Il fait partie de la liste des 110 livres à lire de la BBC et des 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie, je pense que je comprends pourquoi :)
Vous l’avez lu?
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C'est sans aucun doute de la bonne SF, la richesse du cycle de la culture est immense et la plupart des critiques sont excellentes et pourtant je dois admettre que j'ai du mal avec Ian Banks. Peut-être un style qui n'est pas pour moi. Je trouve que ça manque de science, de vaisseaux spatiaux, de guerre et de technologie. Je trouve son style un peu désuet aussi. Et ce volume en particulier m'a vraiment dérouté avec ses deux arcs narratifs dans lesquels je me suis perdu.
Je lui ai tout de même mis 3 étoiles à cause du paradoxe de Ian Banks : même si la lecture de chaque volume m'est pénible, je ne peux pas m'empêcher de continuer à lire son cycle : La culture est une société si originale que chaque volume aiguise un peu plus ma curiosité et que j'ai constamment envie d'en savoir plus sur son organisation, son fonctionnement, ses ambitions et ses intelligences artificielles qui gouvernent une civilisation d'humains anarchistes, oisifs et qui cherche à s'étendre sur l'univers entier.
Je ne peux que vous recommander d'essayer. Peut-être que vous prendrez beaucoup de plaisir à cette lecture même si ce ne fut pas le cas pour moi. En tout cas, l'univers est si original que ça vaut le coup d'essayer.
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Il n'y a pas eu l'effet waouh! mais je n'ai pas non plus été déçu. C'est un bon 3/5.
Des longueurs, parfois répétitif notamment sur les descriptions des parties de jeux. Je m'attendais à des jeux virtuels comme au début mais en réalité, ce sont des espaces de jeux d'échecs/sociétés. Héros un peu passif. Histoire un peu linéaire.
Les choses intéressantes commencent des le milieu.
Beaucoup de bonnes idées comme le 3eme sexe, les auras des drones, L'IA, j'en passe, changement de genre, etc..
Mais ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite en espérant du mieux au vue des commentaires positifs.
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Il faut noter que ce court roman, épuisé actuellement, rattaché au cycle de "Civilisation" a été réédité dans une nouvelle traduction dans le recueil "L'essence de l'art", accompagné de sept courtes nouvelles dont certaines sont aussi en rapport"la Civilisation". Une occasion de retrouver les I.A pétillantes et de découvrir quelques récits pétris d'un humour plutôt décalé …
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Frank n'est pas exactement un enfant comme les autres. Une existence dans un coin reculé d'Ecosse, un père étrange et absent, un frère interné car il brûle des chiens à ses heures perdues.
Et puis personne ne le sait, mais Frank a assassiné trois personnes, aussi. Son petit frère, un ami et une cousine.
Pas étonnant qu'il vive à l'écart, dans un monde qui n'appartient qu'à lui, fait de mâts sacrificiels et de sanctuaires aux guêpes...
Le Seigneur des Guêpes est un livre qui m'avait marqué durant l'adolescence, et je m'étais promis de remettre la main dessus pour ce défi.
La candeur de Frank, son détachement face aux horreurs qui l'entourent et qu'il génère, font de ce roman un petit chef d'oeuvre de cynisme.
Petit à petit, Iain Banks dévoile ses cartes jusqu'à un dénouement final assez étonnant.
J'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce roman et je ne pense pas que la nostalgie en soit la seule raison.
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