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3.72/5 (sur 43 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tōkyō , le 02/05/1872
Mort(e) à : Tōkyō , le 23/11/1896
Biographie :

HIGUCHI Ichiyo, de son vrai nom, HIGUCHI Kitsuko est née en 1872 d'un père paysan ambitieux qui s’installe à Tokyo avec l'espoir d'élever son rang social. Ayant réussi, il envoie sa fille dans une école privée. La petite Kitsuko s’avère être une lectrice plus qu’assidue, mais ses parents décident de la retirer de l'école à l'âge de onze ans. Pendant trois ans, elle apprendra à tenir une maison. À quatorze ans, Ichiyo est à nouveau inscrite dans l'école tenue par la poétesse Nakajima Utako qui enseigne la poésie (l'art du waka: poème de 31 syllabes) et la littérature classique, où elle se fera remarquer par ses poèmes classiques.

En 1887, lorsqu’Ichiyo a quinze ans, son père doit prendre sa retraite et son frère aîné meurt. Deux ans plus tard, son père meurt et son entreprise fait faillite. La famille est sans ressource, les trois femmes tentent de survivre, mais s’enfoncent de plus en plus dans la pauvreté.

Durant ces années, Ichiyo travaille comme professeur et administrateur dans son ancienne école. Elle commence à écrire des romans dans le but de gagner plus d'argent.

Higuchi écrivit ainsi son premier roman à 20 ans, et prit à cette occasion le nom de plume de Ichiyo. À cette époque, elle refusa une demande en mariage, qui aurait compromis sa carrière, et s'installa près du quartier des plaisirs de Yoshiwara.

En 1894 fut publiée sa première œuvre majeure, Ohtugomori (大つごもり) ( Le trente et un décembre), puis l'année suivante, Takekurabe (たけくらべ) (Qui est le plus grand ?), Nigorie (にごりえ) (Le Ruisseau trouble), et Jūsanya (十三夜), qui connurent un succès tant auprès de la critique que du grand public.

La carrière littéraire de Higuchi fut brutalement interrompue en 1896, quand elle fut emportée par la tuberculose. Elle laisse une œuvre prometteuse composée de plusieurs milliers de poèmes, de plusieurs essais littéraires, d’une vingtaine de nouvelles et d’un journal intime en plusieurs volumes.

Malgré une courte carrière, elle est reconnue pour la qualité de ses ouvrages et est considérée comme la première femme écrivain professionnelle de la littérature moderne japonaise.

Elle apparaît à ce titre sur le nouveau billet de 5000 ¥, mis en circulation le 1er novembre 2004, devenant ainsi la deuxième femme à figurer sur un billet de banque, après l'Impératrice Jingo en 1881.

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Cécile Sakai, Professeure des universités, nous invite avec ce nouveau cycle à entrer dans sa bibliothèque idéale grâce à quelques grandes figures de la littérature japonaise moderne. Aujourd'hui elle nous fait découvrir une pionnière des lettres de l'ère Meiji, Higuchi Ichiyô. Sa courte et difficile vie ne l'a pas empêchée de réaliser son ambition d'écrivaine. Sensible aux injustices, en particulier celles dont souffrent les femmes, elle dénonce dans ses récits les failles de la société japonaise de l'époque. Publiée alors qu'Ichiyô n'a que 23 ans, La treizième nuit (traduction de Claire Dodane, Professeure de langue et littérature japonaises à l’Université Lyon 3, Editions Les Belles Lettres, 2008) est une nouvelle représentative de cette sensibilité et constitue un sublime condensé de son immense talent d'écrivaine.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque , vêtue d’un grand vêtement sans doublure aux motifs de papillons et d’oiseaux sur fond couleur de plaquemine, avec, serrée sur la taille, une ceinture chûya * - un côté satin noir, l’autre parsemé de points multicolores - et chaussées de pokkuri** peints, très hauts même pour le quartier, elle revient de son bain matinal la serviette à la main , en voyant sa silhouette à la nuque blanche , les jeunes gens qui rentrent du Yoshiwara*** disent : »On voudrait la voir d’ici trois ans ! ».
*bicolore, une partie claire, l’autre foncée.
**sandales en bois
***Quartier des plaisirs de Tokyo.
( Ça se passe fin XIX e siècle )
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Le Monde dans lequel nous vivons est un Monde d'erreurs. Les rumeurs nous brisent comme les vagues d'une rivière sans nom et nous éclaboussent de fausses accusations.*
*En référence à un poème de Mibu no Tadamine( poète de la première moitié de l'époque de Heian);
" A travers le Michinoku coule la Rivière de la Réputation acquise;
moi j'ai acquis la réputation de séducteur sans même avoir rencontré l'être aimé,
voilà ce qui m'est pénible."
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L'amour qui se cache, comme il est éphémère.
Le prochain rendez-vous sera périlleux.
La poudre blanche est salie par les larmes.
Le saké pris sans plaisir dissimule la tristesse du visage.

"Le chemin de l'amour qui se cache", chanson d' Edo [ancien nom de Tokyo]
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Aux premières gelées du dixième mois, une lune éclatante brillait sur les feuillages de l'automne. Son éclat vif, comme aiguisé, était aussi glacial que le visage maquillé d'une vieille femme. La lune illuminait tout en dessous d'elle (...). Rien n'échappait au rayonnement de la lune. Elle enveloppait tout. Sous elle, le pur étincelait dans sa pureté, tandis que le souillé demeurait dans le trouble. Scintillante comme un joyau, et désintéressée, elle suivait les choses du monde dans toutes les directions.

"Le son du koto" (1893)
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Tandis que les flocons dansent dans le ciel comme les ailes de papillons silencieux et qu'ils couvrent à perte de vue la terre d'un manteau d'argent, voilà que sur les arbres dénudés de l'hiver les cristaux rivalisent de leurs pétales avec les fleurs du printemps...
Combien j'envie ceux qui célèbrent dans leurs poésies et leurs chants la beauté de la neige, à côté de celle de la lune et des fleurs!

"Jour de neige" (1893)
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Le jeune homme venait d'entrer dans un monde où cent fleurs différentes étaient en même temps écloses.
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Tandis que les flocons dansent dans le ciel comme les ailes de papillons silencieux et qu'ils couvrent à perte de vue la terre d'un manteau d'argent, voilà que sur les arbres dénudés de l'hiver les cristaux rivalisent de leurs pétales avec les fleurs de printemps...
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Lorsqu'on tourné au coin de la rue,le saule des adieux matinaux près de la grande porte qui marque l'accès du Yoshiwara est encore très loin, mais le bruit qui sort des fenêtres des seconds étages dont les lumières se reflètent dans l'eau du canal aux Dents Noires se fait déjà tout proche.( Page 19).
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Son père qui, après lui, a cinq enfants à élever, gagne sa vie comme tireur de pousse. Il a beau avoir des clients attitrés dans la rue des cinquante maisons de thé, la roue de la fortune ne tourne pas aussi bien que les roues de sa voiture et il se trouve dans l'embarras.
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