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Citations de Imbolo Mbue (158)



Quand je suis entré à Standford, j'avais l'intention de faire de la physique pour devenir professeur, comme mon père. Et puis j'ai vu ce que pouvait gagner un prof pendant sa carrière et ce qu'on pouvait gagner dans une banque d'investissement, et j'ai choisi cette voie-là. Loin de moi l'idée de jouer les moralisateurs hypocrites ; je reconnais que je n'ai pas choisi ce métier pour de nobles raisons. Bien sûr que je rêvais de voitures de sport et de jets privés. m
Mais ce n'est plus pareil maintenant. Maintenant, ce qui compte le plus pour moi, c'est de m'occuper de ma famille. J'aurais beau passer une journée atroce au boulot, je sais que je pourrais rentrer chez moi et envoyer mes parents en vacances, payer toutes leurs factures d'hôpital, que ma sœur n'ait pas de difficultés financières, elle qui a perdu son mari, que ma femme et mes fils aient plus que ce dont ils ont besoin. C'est ça que Vince ne comprends pas : qu'on ne fait pas que ce qui nous rend heureux dans la vie. Il faut penser aux autres, aussi.
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Dans tous les camps, les morts étaient trop nombreux, dans le camp des vaincus, dans le camp des vainqueurs, dans le camp de ceux qui n'avaient jamais choisi de camp, à quoi servaient les camps ? Qui pouvait se prétendre victorieux de son vivant ?
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« Si tu veux savoir ce que vaut l’amour de quelqu’un, le sermona-t-il encore, regarde plutôt ce qu’il fait pour toi avec ses mains, ce qu’il dit pour toi avec sa bouche et ce qu’il pense de toi avec son cœur »
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De quelle utilité sont les larmes d’une mère à son enfant?
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Les gens restaient avec leurs semblables. Même à New York, même dans cette ville de mélanges, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres composaient leur petit cercle de gens comme eux. Et quel mal y avait-il à cela ? Il était bien plus simple de faire ainsi que de dépenser son énergie à tenter de se fondre dans un monde auquel on n'était pas censé appartenir. Voilà ce qui rendait New York si merveilleux : il y avait là un monde pour chacun.
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Il se demandait souvent si cela valait la peine de quitter son pays pour partir en quête d’une chose aussi futile que l’argent.
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Imbolo Mbue
Une maison jamais ne s'en va
à chaque retour, une maison est là
Que tu partes pour trouver fortune
Que tu partes pour fuir l'infortune
Que tu partes pour partir
à chaque retour
Ton retour que nous espérons
Ta maison toujours sera là.


page:168
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Neni sourit à ces souvenirs tandis qu'elle prenait place dans le train. Elle était adolescente à l'époque mais en tant que cadette de la fratrie, elle n'était pas autorisée à toucher au poste de télé - l'allumage et l'extinction du poste étaient un droit réservé à son père et à son frère aîné.
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"Le mieux pour avoir des papiers et rester, c’est l’asile. Ça, ou épouser une vieille Blanche édentée du Mississippi. »
C’est ce que Winston avait dit à Jende qui, tout juste remis du décalage horaire, venait de passer une demi-journée à arpenter Times Square, émerveillé.
"Que Dieu nous préserve des malheurs, lui avait répondu Jende. Je préférerais avaler une bouteille de kérosène et mourir sur-le-champ."
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Toutes ces conneries que la masse ne voit pas... cette bêtise ambiante. Ces gens scotchés sur leur canapé à regarder des émissions à la con, interrompues par des pubs à la con destinées à leur donner envie d’acheter des produits à la con. Scotchés devant leur ordinateur pour acheter des trucs vendus par des entreprises pourries qui prennent pour des esclaves d’autres êtres humains et anéantissent les chances pour leurs enfants de grandir dans un monde où ils seront réellement libres. Mais tu vois, tant qu’on a notre petit confort, qu’on fait des économies et que les entreprises créent des postes à soixante heures par semaine avec congé maladie, qu’est-ce que ça peut faire si on se rend complice de tout ça ? Autant continuer notre petit bonhomme de chemin pendant que notre pays continue quant à lui de perpétrer des atrocités dans le monde entier.
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Tu sais de quoi je m'aperçois ? lui demanda-t-il.
_ De quoi ? dit-elle en le regardant avec adoration.
_ Que nous sommes assis au centre du monde."
Elle se mit à rire.
"Toi, tu es drôle, répondit-elle.
_Non, regarde. Colombus Circle est le centre de Manhattan. Manhattan est le centre de New York. New York est le centre de l'Amérique, et l'Amérique est le centre du monde. Donc, nous sommes assis au centre du monde, eh ?
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"Elle ne pouvait pas aller au lit avant son retour - elle devait tout entendre, tout de son premier jour. Lorsqu'elle l'avait appelé sur le coup de midi pour prendre de ses nouvelles, Jende lui avait rapidement répondu que tout se passait bien, il ne pouvait pas parler, mais tout allait bien."
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Nous avions besoin d'un chef de gouvernement qui donne la priorité aux citoyens, qui nationnalise toutes les entreprises. Nous avions besoin que les fruits de l'exportation tombent dans les caisses de la nation. Nous avions besoin de ne plus être les valets d'étrangers.
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Comment pouvions-nous être assez imprudents pour rêver?
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Elle ne pensait pas que l'Amérique était un pays où les difficultés n'existaient pas - elle avait vu un nombre suffisant d'épisodes de Dallas et de Dynasty pour savoir que ce pays-là avait aussi son lot de crapules. Neni pensait plutôt, d'après ce qu'elle avait vu dans Le Prince de Bel-Air ou le Cosby Show, que l'Amérique était un endroit où les Noirs connaissaient les mêmes chances de réussite que les Blancs.
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« La police sert à protéger les Blancs, mon frère. Peut-être aussi les femmes noires et les enfants noirs, mais pas les hommes noirs. Jamais les hommes noirs. Les hommes noirs et la police sont comme l’huile de palme et l’eau. Tu comprends ça, eh ? »
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La seule différence entre les Egyptiens d'autrefois et les Américains de maintenant, songea Jende, était que les Egyptiens avaient été maudits à cause de leur méchanceté. Ils avaient semé l'horreur sur leur propre terre en vénérant des Idoles et en asservissant leur prochain, tout cela pour vivre dans la grandeur. Ils avaient choisi le riche au détriment du juste, la rapacité au détriment de la justice. Les Américains n'avaient rien fait de tel.
Et pourtant, partout sur leur terre, les saules allaient continuer de pleurer la fin de bien des rêves.
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Je me rappelle son conseil de ne jamais oublier à quoi ça ressemble d'être un enfant, une fois adulte.
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Papa me rappelait de ne jamais oublier ce que ça faisait d'être enfant, une fois grande, de ne jamais oublier ce que ça faisait d'être petite et d'avoir besoin d' être protégée, la plupart des souffrances de par le monde étaient le fait de gens qui avaient oublié qu'eux aussi jadis avaient été enfants.
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"Vous êtes bien marrant, Vince dit-il. J'aime votre volonté de me faire voir les choses autrement, mais peut-être que la manière dont je vois l'Amérique est bonne pour moi.

- C'est tout le problème! Les gens refusent d'ouvrir les yeux et de voir le vérité parce qu'il préfèrent rester dans l'illusion. Du moment qu'on les abreuvent des mensonges qu'ils veulent entendre, ils sont contents. La vérité ne leur importe pas.
..."

page 119
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