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Critiques de Isabelle Aupy (129)
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Je vous préviens, je viens d’avoir un gros coup de coeur pour ce livre et pour la maison d’édition du Panseur d’ailleurs en général, car je vous parlerai d’un autre titre qui va sortir très bientôt !! Il est en effet très rare de tomber sur des récits d’une telle qualité, et j’en ai été agréablement surprise… Avec celui-ci, comme précisé en quatrième de couverture, nous sommes dans la lignée de dystopies telles que 1984 et ce roman m’a effectivement fait penser à Matin brun. Mais il ne s’agit pas que de cela, il s’agit aussi de nous raconter une île, ses habitants et l’impensable qui arrive un beau matin quand soudain tous les chats ont disparu. L’instituteur est dépêché sur le continent pour trouver le fin mot de l’histoire et il revient quelques temps plus tard, en compagnie d’une fonctionnaire bien décidée à faire prendre aux îliens des vessies pour des lanternes. Une manipulation à grande échelle se met alors en place, devant les yeux ébahis du narrateur qui assiste, sidéré, au phénomène. Il faut une force de conviction et beaucoup de courage pour contrer la manipulation quand elle se met en place et quand les mots, le langage, sont utilisés pour brouiller les esprits et changer les idées. Un petit livre, d’une grande force, à s’offrir, offrir et partager largement.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Les chiens ne font pas chats !

Imaginez une île, tous les habitants se connaissent....nous en rencontrons quelques-uns, le poète, le curé, le gardien de phare... Sur cette île chacun a un chat, tous vivent en liberté...Mais un jour, mystérieusement ces chats disparaissent... Que leur est-il arrivé ?

Alors l'administration du continent leur apporte des chiens....et veut à tout prix leur dire et leur faire admettre que ce sont des chats.

Absurde !

Nous avons une expression qui résume bien la situation : "faire prendre des vessies pour des lanternes"....

Un vieux monsieur nous conte l'histoire, l'histoire de ces personnes qui vivaient heureuses avec leurs chats, et qui devront intégrer l'idée que ce sont des chats. Ou au moins dire, même s'ils n'en sont pas intimement convaincus, que ce sont des chats.

Toute la vie de l'île en est bousculée. Ces gens doivent maintenant penser différemment. Penser et parler selon le discours officiel.

Et bien non !

J'ai lu ce conte, cette dystopie, quelques jours avant le confinement Covid 19.

Ce petit livre manie l'incohérence et l'irrationnel, voire le loufoque sans jamais oublier une petite pointe d'absurde, qui m'a rappelé parfois Raymond Devos. Les plus anciens s'en souviennent certainement.

Cette allégorie prend toute son sel avec ce confinement, avec les discours officiels incompris, contestés et rejetés par les opinions, avec ces théories du complot dénoncées sur les réseaux sociaux, avec l'actualité, avec les manifestations réprimées sous toutes les latitudes, ces libertés contenues, ces gens qui perdaient leur liberté d'être".

Tout est fait pour améliorer votre qualité de vie...puisqu'on vous le dit !

Même la couverture est trompeuse...verte ou bleutée selon son inclinaison ou selon les personnes, banale presque en apparence, elle sait, sous un nouveau jour, faire apparaître des mots..

Le titre du livre sur un présentoir, a attiré mon regard et ma main...je ne suis pas trop fan des chats et du mien en particulier, depuis qu'il a pris la fâcheuse habitude de lacérer les papiers peints...

Un petit bonheur....il faut appeler un chat un chat !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

« Les chiens ne font pas des chats », voici le message que nous livre Isabelle Aupy.



Sur une île au large du continent, entre sel et embruns, les hommes vivent avec des chats. Des chats qui depuis toujours mènent leur vie, à leur rythme, vont et viennent. Mais voilà qu’ils disparaissent, tous. Plus un chat sur l’île !



Face aux désarrois des habitants de l’île, l’administration du continent leur envoie de nouveaux chats, avec une laisse pour les promener. Grâce à ces nouveaux chats, l’administration prévient les îliens qu’ils ne se sentiront plus jamais seuls, ne seront plus inquiets, pourront faire des rencontres et auront quelqu’un pour veiller sur leur logis. Ces chats, ce sont en réalité des chiens, que l’administration appelle des chats!



A travers ce roman aux allures de dystopie et de 1984, Isabelle Aupy nous met en garde contre la manipulation, et la force du langage. Grâce à l’absurde et à sa métaphore avec les chats, elle invite le lecteur à se questionner sur la notion de liberté et sur ce qu’il désire vraiment. Ne cédons pas aux chant des sirènes, la vraie liberté c’est pouvoir conserver son autonomie, son libre-arbitre et suivre son propre chemin.



Un roman au style incisif, agréable à libre, une fable philosophique à découvrir cet été et à faire découvrir ! En bonus : une magnifique couverture et la genèse de ce roman, peu banale !

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L'homme qui n'aimait plus les chats

« Imagine une île avec des chats » Voici la première phrase du roman d’Isabelle Aupy.



C’est l’histoire d’un vieil homme, du curé, de la maîtresse d’école, du gardien de phare, du pêcheur et des autres habitants de l’île. Ils vont connaître un changement dans leur vie paisible et sans embûche. Ils habitent sur une île où les chats vont et viennent comme ils le souhaitent, des chats indépendants et libres... des chats! Un jour, les chats disparaissent. Arrivent sur l’île des agents, ils répartissent des chiens aux habitants, des chiens qui ne sont pas des chiens mais des chats, du moins... c’est ce que veulent faire croire les agents.



C’est une histoire courte qui engendre une grande réflexion pour le lecteur. Ce roman est un écho et une métaphore de notre société, il pose des questionnements intéressants, comme celui des croyances, de la liberté et de la manipulation par le langage. Le roman commence d’ailleurs par des citations de ces classiques que nous connaissons « 1984 » et « Fahrenheit 451 ». Cela en dit long ! C’est une histoire que j’ai dévoré en un rien de temps et que j’ai adoré ! C’est un récit original, agréable à lire, bien écrit, avec un sujet complètement actuel et abordé avec subtilité ! N’hésitez pas à vous le procurer !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Pour le premier avis, nous allons parler de L'Homme qui n'aimait plus les chats.

Dans ce roman, Isabelle Aupy nous emmène sur une île peuplée de chats. Certains sont totalement libres de leurs allées et venues, tandis que d'autres préfèrent rester dans une maison, bien au chaud. Nous rencontrons par ailleurs notre protagoniste, qui ne sera pour nous qu'un simple "je" et grâce auquel nous entrons dans le quotidien de cette petite île peuplée de chats.



"Puis, ils ont disparu, sans qu'on le voie vraiment d'ailleurs... C'est le problème avec les chats, ils sont tellement libres qu'on a mis du temps à remarquer leur absence, ou que leur nombre diminuait doucement."



Le roman tourne autour de cette fameuse disparition. Petit à petit, les chats disparaissent, sans que personne ne sache comment, ni pourquoi. C'est une île, alors comment peuvent-ils s'en aller ? Une habitude est rompue, un mode de vie est brisé. Jusqu'à ce que les habitants du continent débarquent, leur offrant quelque chose d'inédit : des chiens. Oui, mais attention ! Des chiens, qu'ils surnomment "chats", afin que les habitants retrouvent leurs habitudes, sans se poser trop de question...



Et c'est là que ce roman devient brillant. Notre protagoniste, comme nous, n'est pas dupe. Un chien n'est pas un chat. Pourtant, aux fils des pages, l'auteure nous donne des arguments, montrant que les deux ne sont pas si différents... Tant et si bien que l'on finit par y croire ! Cette articulation philosophique des habitudes finit par nous convaincre nous aussi. Ce qui montre à quel point le langage est puissant. Il peut créer des habitudes, les défaire, les changer, ou bien créer des barrières, même sur une petite île.



Un roman brillant donc, qui fait réfléchir sur notre société et notre façon de penser.

"Ce mot était sorti. Des "non-chiens". Je ne l'oublierai pas ce mot."
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L'homme qui n'aimait plus les chats

🐱 « Ça faisait drôle de ne pas voir leur petite silhouette traverser la rue devant soi, les pattes légèrement fléchies et la queue au ras du sol. Ou leurs yeux briller comme des billes quand ils se tournaient d’un coup. Ça faisait vide. Un peu mort aussi, faut le dire. »

(P.19)



🐱 Une petite île isolée. Une petite île sur laquelle tout le monde se connaît, ou chacun a son rôle. C’est une île et inévitablement, il y a son phare, vue sur mer et sur l’horizon, sur tout ce qui donne son caractère unique à cette l’île et qui offre au regard tout ce qu’elle n’a pas. Tout le monde se connaît, la vie s’écoule paisiblement, comme réglée sur du papier à musique : les chats ne sont pas étrangers à cette douce mélodie, ils sont le symbole même de la liberté, de la singularité de la vie sur l’île, de son indépendance vis-à-vis du continent. Un jour pourtant, tous les félins disparaissent, et avec eux toute l’identité d’un peuple. Désemparé, interloqué, il cherche à comprendre … jusqu’au jour où une délégation débarque sur l’île avec une armée de chiens pour les remplacer …



🐱 « Ce sont des chats ». Voilà comment cette délégation présente les chiens. Si les chats sont des animaux à quatre pattes et qui accompagnent la vie des habitants, alors les nouveaux animaux de l’île ne sont pas des chiens, mais bel et bien des chats. Alors que le roman commence telle une histoire contée, très vite il prend la forme d’une dystopie, image d’une société perdue entre désirs et besoins qu’elle mélange, au point de ne plus savoir les dissocier. Amputée de ses droits à disposer de ce qu’elle veut, liberté fondamentale que la présence des chats représente, cette communauté se trouve confrontée au désarroi, à l’incompréhension, à la pression de tiers qui troquent le droit au bonheur contre le désir perpétuel de générer des besoins futiles.



🐱Court texte, L’homme qui n’aimait pas les chats pose la question fondamentale du concept de Bonheur, ses travers et ses déviances, les moyens d’y parvenir ou de ne jamais l’atteindre. Le bonheur oui, pourvu que ce soit une île.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Voici un petit livre atypique. Je l'ai pris par hasard à cause de son titre, de sa couverture et de la qualité du papier. J'avais un bon pressentiment. Je n'ai pas été deçu :)



L'histoire est simple: les habitants d'une petite île calme et isolée vivent depuis toujours en harmonie parmi des centaines de chats en liberté.

Un matin, les chats ont disparu. Désespérés, les habitants vont demander de l'aide à l'administration sur le continent. Et elle a une solution: elle va leur proposer des chiens mais en les apellant des chats. Comment vont réagir les habitants ?



Bien que le récit soit court,  beaucoup de sujets sont abordés  :

La liberté et l'aliénation 

Le sens et le pouvoir des mots.

L'art de manipuler les foules et de leur faire croire n'importe quoi avec des éléments de langage bien choisis.

Les besoins que nos sociétés modernes créent de toutes pièces et transforment en désirs irrésistibles.

Il parle aussi de l'influence de la modernité sur la cohésion sociale, des amitiés à l'épreuve des changements, et de bien d'autres choses encore.



Mais pour moi, il nous incite surtout à garder notre esprit critique, à prendre garde à la manipulation, à rester vigilent et à défendre nos convictions quand c'est nécessaire.



Un excellent petit conte, plein de fraîcheur, d'air marin et de personnages attachants. Une excellente surprise que je vous recommande sans hésiter.



++
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Comment ne pas avoir envie de se plonger dans cette histoire avec un si bel objet, j'ai vraiment eu un coup de cœur pour ce livre et sa couverture! J'ai ensuite tourné les pages et découvert l'histoire de cette île racontée par un des habitants, un vieux monsieur qui nous raconte sa vie entourée de ses amis Thomas le gardien de phare, Gwen jeune veuve, Sergei le musicien et tant d'autres car ceux qui habitent là l'ont choisi, ils se connaissent tous, une véritable communauté avec une vie rythmée d'habitudes et entourée de chats, ces animaux libres d'aller et venir puis un jour les iliens vont se rendre compte qu'ils ont tous disparus! Le mystère est entier et ils vont avoir à cœur de le résoudre, le professeur tout juste nommé va alors se rendre sur le continent pour en connaitre la cause mais les réponses qu'il va leur ramener ne les convainquent pas en tout pas au début… 



Voici un court roman tel une fable, un conte philosophique qui nous interroge sur notre rapport au monde, à la consommation et aux besoins que la société nous crée en transformant nos désirs. Qu'est-ce que la liberté finalement? Pouvoir choisir ses propres désirs et accepter de faire différemment des autres comme on l'entend! Certains iliens vont finalement accepter dès le départ, d'autres se résigner au fil du temps et pour les derniers irréductibles le choix ne leur sera pas laisser! En peu de pages, l'autrice arrive à nous amener sur le chemin de la réflexion quant à notre manière de vivre et nos choix tout cela grâce à une plume fluide et subtile. 



Une très jolie découverte tant sur le fond que sur la forme. J'ai vraiment était séduite par ce court roman qui se lit d'une traite, touchée par notre narrateur et son île, à découvrir! 
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Je découvre les éditions du Panseur avec cette lecture et je suis charmée par l'objet livre dont la couverture est très travaillée, très belle, toute en discrétion.

C'est une belle édition, autant pour le contenant que pour le contenu, qui est juste, drôle, glaçant et qui donne incontestablement à réfléchir.

Il est difficile de parler de cette histoire sans trop en dire. Sachez juste que sur cette île où chacun vit librement, un beau jour, les chats disparaissent.

Ces chats, on les voyait sans réellement les voir, ils étaient là, ils faisaient partie d'un tout, ils n'appartenaient à personne et à tout le monde en même temps.. Et quand ils disparaissent, la tranquillité des iliens s'en trouve bouleversée... Ou sont-ils? Se sont-ils sauvés? Les a-t-on enlevés?

La suite, il faut la découvrir en lisant ce court roman, sorte de conte philosophique, me rappelant "1984" et "La ferme des animaux" de George Orwell.

On y parle de liberté, de manipulation par les mots, de résistance, de Soi face aux Autres, de solitude aussi, d'espoir et de regrets.

J'ai adoré tous ces personnages au caractère bien affirmé, j'ai adoré l'absurdité de certaines situations qui m'ont parfois fait éclater de rire, j'ai adoré ces dialogues simples remplis de vérités. C'est drôle, intelligent et profond.

Cette lecture m'a beaucoup touchée, un récit d'une très grande qualité, un petit roman brillant, que je relirai avec grand plaisir et que je conseillerai sans hésiter!

C'est un gros coup de coeur!


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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un vieil homme, le narrateur, nous conte l’histoire de son île. Une île, où habitants et animaux vivent ensemble, librement. Les hommes ont créé une entraide et une solidarité. Ils se retrouvent quand ils en ont envie pour se partager une partie de carte, écouter « l’artiste » raconter sa poésie en musique ou encore pour un déjeuner au bistrot de l’île. Les chats n’ont pas de maîtres, ils vont et viennent au gré de leurs humeurs. Hommes et animaux se sont habitués à la présence de l’autre. Mais un jour, les chats disparaissent et les employés de l’administration débarquent.

L’histoire m’a emporté et j'ai aimé la découvrir au fil des pages alors je ne dévoilerai pas ce qui arrive ensuite. Je vous laisse partir à la rencontre de cette île et de ses habitants.

Un roman poétique qui met en avant l’entraide, la bienveillance et la solidarité. Un livre philosophique qui tourne en dérision certains aspects de nos sociétés de consommation et qui invite à la réflexion sur les notions de liberté et de bonheur.

Une histoire qui parle de liberté, de différences et du vivre ensemble.

Ce livre est une très belle découverte.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un peu difficile pour moi de trouver les bons mots pour écrire cette critique, surtour après avoir fraîchement fini de lire ce court récit. Un récit bref mais tellement percutant. Une histoire qui m'a enfin redonné le goût de la lecture, un plaisir qui m'avait quelque peu quitté ces dernières semaines..



Je ne résumerai pas cet œuvre, cela n'a pas d'importance. Sachez simplement que vous trouverez à travers ses pages un temps qui est déjà le nôtre. Le vôtre et le mien. Qu'on s'en rende compte ou non.

L'homme qui n'aimait plus les chats c'est un peu l'histoire de vous, de moi ou des personnes qu'on croise dans la rue. Isabelle Aupy nous raconte simplement une dystopie, étrangement actuelle, avec une magnifique plume, une belle maîtrise de la langue française et des répliques subtilement humoristiques et une sincérité à la fois touchante et déconcertante.

On y retrouve l'actualité, la croyance, le savoir, la manipulation, les regards qui se perdent mais surtout l'Humain dans sa pluralité mais également dans sa singularité. Une singularité qui n'a pas besoin de se sentir seule, qu'elle n'a pas besoin de cha ger pour ressembler aux Autres, mais juste une diversité qui ne forme qu'Un.



Compliqué ? Non, pas tant que ça. Lisez ce magnifique bouquin, vous comprendrez et vous ressentirez bien plus encore qu'une simple compréhension.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Une ile, avec des hommes et des femmes qui se connaissent tous, qui s’apprécient plus ou moins, et vivent en bonne intelligence ; amoureux, solitaires, retraité, pêcheur, institutrice, chacun vit sa vie. Et quelques chats, jusqu’au jour où tous réalisent que justement, les chats, on ne les voit plus. Discrets, indépendants, ils ne faisaient pas d’ennui et on vivait avec, mais leur disparition surprend la population. Que s’est-il passé ? Où sont-ils passés ?

Pour pallier au manque, des hommes et femmes étranges venus du continent apportent sur l’ile des chats qu’ils offrent, de force, aux iliens. Des chats qui ressemblent étrangement à des chiens, tenus en laisse, qui dorment dans leur niche et protègent les maisons des intrus. Mais sur l’ile, il n’y a pas d’intrus, puisque tout le monde se connait et chacun tolère, ignore, protège ou respecte l’autre.



Les réactions de chacun vont être très différentes, montrant aussi les différentes façons de réagir à ce qui nous arrive, au niveau de l’individu, de l’ile, d’un pays pourquoi pas ? Avec ce récit largement dystopique, l’auteur nous offre une fable sur l’homme, les dérives du langage, si faciles à installer, mais aussi les règles de société qui nous étouffent et que l’on accepte sans les vouloir au fond, sans se rebeller.



lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/01/20/lhomme-qui-naimait-plus-les-chats-isabelle-audy/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Il faut appeler un chat un chat, dit l'adage. Parce qu'un chat, ce n'est pas un chien : cela a beau avoir quatre pattes, des poils et une queue, les premiers n'ont rien à voir avec les deuxièmes, et inversement. C'est pourtant ce que l'on veut faire croire aux habitants d'une petite île qui vivent pacifiquement, se disputent avec courtoisie et nourrissent une population de chats plus ou moins domestiqués selon les individus, des chats qui réchauffent le lit, d'autres qui préfèrent la vie sauvage, mais en tout cas des animaux appréciés des îliens. Las, un beau jour, ils disparaissent. Et puis l'administration propose aux habitants de remplacer les félins disparus par des chiens. Qu'ils appellent des chats et offrent, avec en prime une belle laisse.



La laisse : voilà bien ce qui différencie un chat d'un chien, se dit le narrateur. Qui va tenter de résister contre le lavage de cerveau progressif qui touche petit à petit toute la population, à l'exception de quelques-uns qui tentent de résister. Cette fable joliment contée n'est pas sans rappeler Matin brun de Franck Pavloff, ou Rhinocéros de Ionesco. Elle illustre à merveille comment il est difficile de refuser de se fondre dans la masse, et de penser par soi-même. Combien il est confortable de se laisser à la pensée unique et de faire comme les autres : promener son chien à heures fixes, et le tenir en laisse. Quitte à ne plus réellement se parler, se regarder. Et magiquement, ce seront les livres qui vont ouvrir les yeux du narrateur. Un conte à lire absolument, à l'heure du politiquement correct, de la bien pensance et du conformisme.



Roman lu dans le cadre des 68 premières fois


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un petit livre qui nous conte une étrange histoire. Il y est question de chiens que certains nomment des chats. Mais commençons par le début: "Imagine une île avec des chats", de toutes sortes, de toutes natures, et tellement libres que les habitants mirent du temps à s'apercevoir de leur disparition. Les habitants aussi étaient libres dans cette île. Ils l'avaient choisie comme refuge, pour fuir un continent devenu oppressant. Et tout ce petit monde cohabitait en parfaite harmonie, jusqu'au jour où leur liberté fut mise à mal.

Isabelle Aupy nous conte cette histoire originale, à travers les propos truculents et pleins de bon sens du vieux gardien de phare de l'île, qui a succédé à un autre vieux gardien de phare plein "d'évidences" lui aussi. Comme si le fait de veiller à la lumière du phare éclairait les pensées, surtout quand les étagères de ce phare sont pleines de livres qui vous révèlent à vous-même.

Peu d'habitants dans cette île, mais qu'ils sont attachants ! Tous différents mais unis. Que vient faire alors une administration continentale qui veut tout chambouler et imposer ses idées préconçues ? Sans doute est-ce une mise à l'épreuve pour mieux comprendre qui l'on est et ce que à quoi on tient vraiment.

Un premier roman prometteur que l'on prend réellement plaisir à lire.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

J'ai adoré ce roman.

Même si la quatrième de couverture ne m'attirait pas trop, le titre m'a envouté car il y a le mot "chats" et j'adore les chats.

Je veux aller vivre sur cette île où l'on peut vivre de ce que l'on est et de ne pas dépendre de l'autre.

Un roman simple avec une écriture fluide, un vocabulaire accessible mais qui nous transmet les notions de liberté, d'appartenance, de choix, de besoin.

J'ai été conquise par ce petit roman.

Je me vois bien sur une île avec un petit cottage et pleins de petits chats.... Et bien sûr un thé et une pile de livres à lire....
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L'homme qui n'aimait plus les chats

J’ai lu ce livre sans conviction parce que je trouvais la couverture un peu moche mais c’est une excellente surprise ! Il parle de l’insidieuse façon dont l’absurde s’insinue dans nos vies jusqu’à faire passer des chiens pour des chats. Ou comment quelqu’un qui ne vous connait pas, qui ne sait rien de votre vie, vient un jour vous dire qu’il vous a compris, qu’il va prendre soin de vous, qu’il sait ce dont vous avez besoin, qu’il va vous le fournir et que votre vie va être transformée. Mais vous devez suivre les règles et vous conformer. Car on vous promet le bonheur et c’est bien ce que vous voulez aussi, non ?



Sur une île qu’on imagine bien en Bretagne, battue par la mer, le sel et le vent, vit une petite communauté qui va bien. Chacun est venu et est resté pour des raisons personnelles et y a trouvé une place bien à lui. Ici, on se connait, on se parle, on s’engueule tout en se respectant. Mais la vie est un jour chamboulée par presque rien : les chats disparaissent. C’est bizarre mais on s’habitue. Et puis débarquent des gens avec des chiens et qui disent que ce sont des chats. Bien évidemment…



J’ai tout aimé dans ce court roman. Les personnages sont bien ancrés et décrits en quelques mots qui sonnent clair et juste. Il y a une vraie voix, une tonalité particulière qui fait que j’ai été en immersion dans la vie du narrateur qui nous montre à quel point il est facile de céder sans s’en rendre compte au pouvoir qu’autrui veut exercer. Car, derrière cette histoire de chats, c’est un texte sur la fragilité de la liberté. Il nous rappelle qu’on ne peut pas s’endormir sur nos libertés sans risquer d’en être un jour déposséder par un grignotage progressif et en apparence inoffensif. J’ai beaucoup apprécié dans ce texte la belle attention qui est portée au langage et à toutes ses subtilités qui peuvent être libératrices ou oppressives. Et puis il y a toujours ette possibilité éclatante de trouver de l’espace dans la coercition, d’entrevoir des marges de manœuvre pour continuer à vivre sa singularité.



C’est un roman touchant jusqu’à la toute dernière ligne, très agréable à lire et original. Simple, puissant et plein d’espoir.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Très court mais très intense, riche de questionnements !



A quel point sommes-nous influençables et donc contrôlables ? Nos gouts nous sont-ils véritablement propres ou les façonnons nous par facilité pour ressembler à la majorité ? Arrivons-nous parfois à nous convaincre que nos choix sont vraiment les nôtres ? Qui est à l’origine de l’autre : le plaisir ou le besoin ? Comment se crée le besoin ?

Finalement, quelles sont les méthodes sournoises pour coloniser/envahir/asservir des gens sans faire de guerre armée et sans aucune contrainte directe ?



Ce court récit, c’est un vieux monsieur qui raconte l’histoire qu’il a vécu sur son île refuge. Il la raconte au petit-enfant d’un des habitants de l’ile car il n’est plus là plus pour le faire. Il raconte comment, lui, en a pu arriver à ne plus vraiment savoir si il aimait les chats. Il raconte comment au contraire son grand-père, lui, n’a jamais douté de ce qu’il pensait des chats, des chiens et surtout du droit à tous de choisir d’aimer ou pas les chats.



Je suis sûre que, comme moi, cela vous est parfois arrivé : vous êtes convaincu de votre originalité, vous avez une envie bien précise, quelque chose dont vous êtes sure vous êtes seul à le vouloir maintenant, rien ne vous a influencé et surtout pas la mode, oh non. Et là, catastrophe, vous constatez que loin de là vous n’êtes pas seul mais faites partie de la grande majorité et même pire que votre soi-disant originalité vous a été soufflée si subtilement cette fois que vous l’avez faite votre ! Je ne sais pas vous, mais moi, les fois où je l’ai constaté je n’ai pu que déprimer et remettre en question la véracité de toutes mes autres envies que je pensais miennes.



Alors vite, faites-vous votre propre avis sur ce livre, il mérite le détour !

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Lecture choc ;

Voilà un petit livre par la taille, mais qui a tout d’un grand tant sa portée est forte et tant il recèle de sujets et de thèmes.

Nous sommes sur une petite île où vivent sereinement une poignée d’habitants qui ont fait le choix de vivre ici isolés du monde. Une vie tranquille, presque immuable avec çà et là des chats. Ils n’appartiennent à personne, mais ils se sont attribués des maisons d’accueil et paisiblement ils accompagnent le quotidien des îliens. Alors  quand, subitement, ils disparaissent, leur manque devient criant, presque dérangeant, voire angoissant. L’Administration s’empresse alors de résoudre le problème en introduisant de nouveaux chats. Mais voilà, ces chats sont pour le moins singuliers, puisque ce sont des chiens !

De quoi semer la zizanie dans la petite communauté et faire souffler un vent de révolte.

.

Ce roman est une parabole, une fable philosophique, à la lecture simple et abordable qui regorge de matière à réflexion. Utilisant le registre de l’absurde, il aborde brillamment le sujet du libre arbitre et de la liberté de choix et il pose la question de l’endoctrinement et de l’endormissement des consciences. Il met aussi en lumière les dérives totalitaristes dans ce qu’elles ont de plus insidieux si l’on n’y prend garde ou si on relâche sa vigilance. Autant de sujets d’une actualité brulante qui rendent cette lecture nécessaire. Il illustre enfin l’articulation entre besoin et désir bien mieux que le meilleur des cours de philo. A noter aussi la réflexion très fine sur le langage, sur le pouvoir des mots, sur leur force et leurs dérives. Sans oublier une touche d’humour et de fantaisie qui rend le propos encore plus percutant.

Gros coup de cœur, vous l’aurez compris. Sur la quatrième il est comparé à 1984. Pour ma part, c’est plutôt à « Matin brun » que je l’apparente pour l’universalité de son message.

A mettre entre toutes les mains et à distribuer dans tous les collèges et lycées.

Merci Valérie @librairienouvellepage pour la découverte
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Enorme coup de cœur pour ce roman , à la vue de ce petit livre bleu tout « «mignon », je m’attendais à un roman léger « sans prétention » mais j’ai l’impression d’avoir pris un ouragan en pleine figure , ce livre m’a boulversé , je n’avais pas ressenti ça depuis le roman de Georges Orwell 1984. C’est une lecture dont on ne sort pas indemne (dystopie). Je ne connaissais pas cette auteure ni la maison d’éditions mais je vais m’y intéresser fortement …
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Cette île, c'était avant tout une mélodie à trois sons : les vents, la mer, et les ronronnement des chats. Ils étaient toujours là, et c'était réconfortant. Puis, subitement les chats ont disparu. Et des chiens ont été amenés. Des chiens qu'on a voulu appeler des chats, mais par ici on préfère appeler un chien un chien, et un chat un chat.



Cest dans la langue orale, claire et imagée de son narrateur qu'Isabelle Aupy nous entraîne sur les ondes de ce mystère. Il faut dire que l'histoire est hors du commun et pourtant c'est à tout le reste qu'on s'attache. En premier lieu il y a ces insulaires insoumis et solidaires qui trimballent avec eux la fraîcheur des vents marins. Il y a les mots, leur apparente légèreté, leur quête de sens et toute la minutie qu'il faut pour qu'ils propulsent cette petite histoire bien au-delà de la fabulette.



Ce livre est pour tous ceux qui se sentent à part et qui n'ont pas peur de l'altérité. Pour les amoureux des chats qui savent voir dans leurs yeux que la liberté n'a pas de prix. Son petit format conviendra aisément à tous les lecteurs.



Un grand merci à Jérémy des éditions du panseur pour m'avoir offert l'opportunité de cette lecture vivifiante, apaisante et émancipatrice.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Pourquoi les chats de l’île ont-ils disparu ?

Ils ont été abattus par des agents venus du continent.
Ils ont été capturés par des agents venus du continent.

13 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : L'homme qui n'aimait plus les chats de Isabelle AupyCréer un quiz sur cet auteur

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