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4/5 (sur 47 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Minamisôma , 1960
Biographie :

SHIGA Izumi est né en 1960 à Minamisôma, une ville proche de Fukushima. Lauréat du prix Dazai Osamu avec un premier roman, il réalise des films et publie ensuite à partir de 2011 articles et romans marqués par la catastrophe de Fukushima dont Quand le ciel pleut d’indifférence.

Source : Editions Philippe Picquier
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Welcome to the Hotel California.*
Ce n’est qu’au collège que j’ai compris le sens des paroles. Il s’agit du destin, le destin qu’on accepte. Il est toujours possible de quitter l’hôtel, mais il est impossible de partir.

*La fameuse chanson des Eagles
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Je m’étais occupé jusqu’au bout de ma mère, et en plus, j’avais sauvé la vie à un chien noir ! Il n’y avait rien à redire. La très légère fierté que j’éprouvais, oh, si légère, était le seul bien que je possédais.
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Cet été-là, je l'avais passé à ruisseler de sueur sous un soleil de plomb, écartant les herbes et les feuilles dans les rigoles des rizières ou les ruisseaux, à la recherche de grenouilles. A bout de souffle, je m'arrêtais un moment pour regarder le ciel, le vent traversait les rizières, soufflant au-dessus de ma tête dressée au milieu de la mer des épis verdoyants. Le bruit des vagues résonnait lourdement dans ma tête vide de pensées.
Si un orage me surprenait, j'allais m'abriter sous un arbre et je regardais la rizière éclairée par la lumière verdâtre des éclairs. La forêt d'un vert dense où s'enchevêtraient les feuillages bruissait sous le vent mêlé de pluie, comme un être étrange tremblant de tous ses membres verts. J'étais trempé jusqu'aux os, les grenouilles s'agitaient dans leur boîte en plastique. Je savais bien que si le tonnerre grondais, je devais m'éloigner des arbres, mais je n'avais aucun autre endroit où me réfugier. La seule chose que je pouvais faire était d'essayer de me protéger.
Les souvenirs que j'avais oubliés se bousculaient dans ma mémoire. Cependant, ils ne se recoupaient pas avec le paysage qui s'offrait à mes yeux. Ils flottaient dans le cosmos, je ne savais plus moi-même où je me trouvais. En fait de nostalgie, mon coeur se serrait jusqu'à éclater. Les larmes m'ont assailli. Il n'y avait personne pour me voir mais je me suis accroupi pour cacher mon visage en larmes, j'ai mis la main sur mes yeux. Un long moment, je suis resté à sangloter sans bruit, à cause du paysage disparu à jamais.
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Vous n’avez pas l’impression qu’une maison inhabitée, même s’il n’y a plus personne dedans, c’est comme une boîte où on peut laisser enfermés ses souvenirs ?
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Reiko a mis le chaton dans un panier qu'elle avait apporté et elle est sortie de la maison. Le soleil du crépuscule brillait sur la ville déserte avec un éclat blanc. Après avoir posé le panier sur le siège, comme elle allait s'installer au volant, je l'ai attirée contre moi sans un mot. Elle ne m'a pas repoussé.
"Je reviendrai bientôt." Le lobe de mon oreille a senti le souffle tiède de sa voix.
Quand j'ai levé les yeux tout en respirant l'odeur de ses cheveux, un paon à la cime d'un poteau électrique, enveloppé du rouge pâle des nuages, pointait un regard perçant vers le sol, puis il a gonflé ses ailes comme s'il allait fendre l'air du soir pour venir s'y poser.
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Une ville est définitivement anéantie quand les hommes l’oublient.
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Chaque endroit me rappelait des souvenirs. Chaque chose me rappelait des gens. La mémoire n'était pas dans ma tête, elle était au bord de la route, elle était au détour d'une rue. Les souvenirs affluaient à ma mémoire. De même qu'on se souvient d'une ville, de même la ville se souvient de nous. Je pense que je fais partie de la ville, tout comme la ville est une partie de moi-même.
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C’est pour ne pas se laisser étouffer par l’angoisse qu’on cède la place à l’indignation. Moi aussi, j’ai hurlé ma colère
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J’étais morte de peur, mais en regardant les étoiles briller, il m’a semblé que je comprenais quelque chose. Je ne trouve pas de mots pour expliquer ça, en tout cas, j’ai senti quelque chose. Comment dire, que j’appartenais à ce monde, que ma vie avait un sens…
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Il arrive qu’on se fasse des ennemis sans le vouloir. Après la catastrophe, les relations humaines sont devenues compliquées. Quand je pense à la profondeur de la blessure qu’on a infligée à l’homme de tout à l’heure, c’est pénible pour moi aussi. Mais le plus dur, c’est que je suis parfaitement impuissant à partager sa douleur.
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de manger de la viande
de dépenser de l'argent
du péché de chair
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