AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de J.-H. Rosny aîné (227)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Guerre du feu

Ado, j’avais beaucoup aimé ce livre. Mais le relire plus de 50 ans après apporte un suspense : allais-je encore aimer ou le trouver vieilli et peut-être un peu enfantin ? Résultat plutôt favorable.



Je suis encore conquis par l’action permanente dans cette conquête du feu, ses péripéties, le danger toujours proche, les grands fauves, les mammouths, les autres peuples souvent hostiles. C’est simple mais efficace, on ne s’ennuie pas.



Les dialogues de Naoh, Nam et Gaw, de la tribu des Oulhamrs (où l’auteur a-t-il été chercher un nom si imprononçable ?), sont évidemment critiquables mais il était vraiment très difficile de trouver le bon compromis entre deux écueils : d’une part une expression verbale trop élaborée et d’un niveau trop soutenu, ce qui aurait été peu crédible pour l’époque paléolithique et d’autre part, l’écueil inverse, une expression d’une bestialité excessive se limitant à des grognements et quelques mots-outils, ce qui aurait été encore pire en empêchant l’auteur de rendre les personnages principaux intéressants et proches de nous. Donc pour ce qui est des dialogues, compte tenu de la difficulté à faire parler des hommes préhistoriques sans sombrer dans le ridicule, c’est plutôt positif encore.



Mais le style des descriptions m’a paru assez lourd et parfois bien ennuyeux. L’auteur s’applique à décrire un paysage, ce n’est pas une ou deux espèces de plantes qu’il va citer mais cinq ou six et ainsi de suite pour chaque détail dont on se moque éperdument : cinq ou six noms de champignons différents, cinq ou six sortes de tout ce qui constitue la nature… J’ai cru relire du Jules Verne où je lis fréquemment des pages entières en diagonale, m’intéressant plus aux actions qu’aux descriptions minutieuses qui n’en finissent pas. Pas trop grave, on peut sauter et guetter la suite…



Commenter  J’apprécie          30
Recits de science-fiction

La mort de la terre m'avait bouleversé a 15 ans. Les xypeus m'avaient enthousiasmé a 18.

J'adore cet auteur même si certaines nouvelles ont vieilli. Mais au moins est ce bien écrit.

Rosny aîné est plus connu pour ses romans préhistoriques mais il avait une belle imagination.



Commenter  J’apprécie          10
La Guerre du feu

C’est un drame terrible qui vient de s’abattre sur la tribu des Oulhamr, non seulement elle a été attaquée et plusieurs de ses membres sont morts, mais l’ennemi leur a volé leur bien le plus précieux : le feu.

C’est donc à nouveau la nuit et le froid qui s’abat sur la tribu qui devient également la proie des grands fauves de ces temps préhistoriques qui n’hésitaient à pas chasser la bête qui se tient à la verticale.

Car oui les Oulhamr ne sont plus tout à fait des animaux mais pas encore tout à fait des hommes.

C’est donc Naoh et ainsi que Nam et Gaw deux jeunes guerriers qu’il a choisi pour leur grande aptitude notamment à la course qui partent dans des contrées aussi sauvages qu’inhospitalières pour reconquérir le feu.

Les trois compagnons auront tout à redouter aussi bien la flore que les animaux, et surtout le pire des prédateurs : les autres hordes d’«humains».

Il faudra tout leur courage pour réussir à braver tous les dangers et ramener le feu pour faire revivre l’espoir à leur tribu.

Un livre que j’avais lu lors de mon enfance qui m’avait alors rebuté par ses longues descriptions mais que j’ai retrouvé avec plaisir.

Commenter  J’apprécie          191
La Guerre du feu

Voici un roman qui m’aura été un peu pénible à lire mais qui m’a passionné.



J.-H. Rosny aîné transmet subtilement la fusion totale de nos ancêtres avec leur environnement, ce qui fait de ce « roman des âges farouches », de 1951, un texte plutôt moderne.



Il maîtrise l'art de suggérer la pensée fruste des "hommes des cavernes" et des animaux, leurs sens éveillés les guidant sûrement ; Cette façon de comprendre sans analyser.

L'instinct animal, l'instinct humain, aujourd'hui étouffés chez l’Homme.

Il nous fait comprendre le peu de différence existant entre pensée animale et pensée humaine et même cette inadaptation de l’Homme, être fragile, à certains environnements que seule sa capacité d’analyse et son adaptabilité « sauveront ».

Il a également ce talent de faire comprendre la peur de la proie face à son prédateur, sa résignation lorsqu'aucune fuite n'est plus possible. La peur de l'homme aussi en tant que proie.



J'étais à deux doigts de trembler en m'imaginant à leur place.



Et de réaliser cette immense chance que nous avons de vivre sereinement sans peur d'être tué et dévoré, sans devoir dissimuler nos traces ou notre odeur et sans les tortures de la faim nous poussant à traquer ou à rivaliser avec nos concurrents.

Et surtout sans ce feu allié, difficile à domestiquer, que l’on oublie.



Mais je disais que cette lecture m’avait été pénible car, là où on pourrait s'attendre à lire une langue au moins simple, essayant d'évoquer la pensée ou les échanges entre ces hommes primitifs, étonnamment, c'est une écriture trop sophistiquée, utilisant des tournures et des sens marginaux des mots qui, elle, m'a frustré.

De plus, le roman est riche en belles descriptions presque contemplatives, en tous cas poétiques des paysages parcourus, de la faune et de la flore les peuplant.

Mais ces descriptions deviennent rapidement un tantinet trop longues migrant vers le confus, avec un vocabulaire et une syntaxe étrange prolongeant la migration jusqu'à l'abscons.

C'est dommage car ce roman est vraiment original et finalement passionnant.





L’édition rouge et or de 1959 que je possède est riche de belles illustrations fortes et typées de Jean Chièze



Commenter  J’apprécie          3512
Vamireh

Le premier vrai roman sur la préhistoire. J.-H. Rosny aîné l’a écrit en 1892.

Nous sommes vingt mille ans av. J.-C. on affronte l’urus, le lion des cavernes, le mammouth.

Vamireh, jeune guerrier, part en pirogue explorer le monde. Il rencontre des tribus inconnues, les hommes des arbres, les mangeurs de vers. Dans une de ces tribus, il enlève Elem, une belle jeune femme.

Poursuivi, il doit fuir, puis combattre des hommes-chiens dans une lutte mortelle.

De merveilleuses descriptions de faune et de flore, d’orages, d’incendies.

Une vraie découverte, même si le style est un peu désuet.

Commenter  J’apprécie          10
La mort de la terre

J'ai beaucoup aimé cette histoire des derniers survivants humains dans un lointain futur, peu à peu condamnés à mort par la disparition de l'eau dans les entrailles de la terre. Il n'y a ici aucun antagoniste principal sinon la nature elle-même, ou peut-être serait-ce plus juste de dire que les vrais antagonistes de cette histoire ne sont autres que les lointains ancêtres des personnages que l'ont suit, ancêtres qui n'ont pas su préserver les nombreuses beautés et richesses de notre planète, à savoir nous. C'est donc un roman écolo avant l'heure (il date de 1910), oeuvre visionnaire (surtout en cette période de sècheresse) d'un auteur trop peu connu, oeuvre qui m'a aussi beaucoup fait penser à certains films de Miyazaki, dont de nombreux thèmes sont en commun. Ce n'est pas une histoire qui va faire rire ou bien mettre du baume au coeur, c'est au contraire très mélancolique, tragique, peut-être même un peu lyrique, mais sans doute sont-ce les sentiments qui correspondent le mieux à notre avenir. Je découvre Rosny avec cette histoire, et j'ai très envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur dont je me suis déjà procuré une compilation de plusieurs de ses romans chez Robert Laffont, dont le plus célèbre est sans doute ''La guerre du feu''.
Commenter  J’apprécie          70
La jeune vampire

Surprenante, cette jeune vampire! Morte? pas morte? vampire? pas vampire?

Dans ce court roman, Evelyn meurt et revient plusieurs fois à la vie, avec à chaque renaissance la sensation d'héberger en elle une inconnue.. jusqu'à l'inconnu ultime, l'enfant qu'elle met au monde, lui-même vampire... ou pas.

Racontée à travers le regard de son jeune époux, l'aventure fantastique d'Evelyn est doublée ici d'un voile prédominant de romance et plus encore de sensualité suggérée, qui rend d'autant plus troublant l'appât du sang et la langueur de la jeune femme. Il donne l'impression que le mythe du vampire est ici revisité à l'aune d'une sexualité que la prude jeune Anglaise (l'histoire se déroule dans le Londres du début du dernier siècle) découvre avec autant de ferveur que d'horreur.

Très freudien, tout ça!
Commenter  J’apprécie          261
La Guerre du feu

Une écriture un peu rude, avec des archaïsmes pour cette évocations des temps préhistoriques. J.H. Rosny est un précurseur dans la matière. Le livre se base surtout sur le descriptions avec peu de dialogues. Comme l'annonce le titre, il s'agit d'une quête pour le feu, matériel vital pour les humains face aux mille dangers d'une nature sauvage et hostile
Commenter  J’apprécie          20
Les navigateurs de l'infini

Quelques semaines après ma balade avec Arnauld Pontier, me revoilà une nouvelle fois sur Mars, avec J.-H. Rosny Aîné comme guide cette fois.



C'est donc un texte plus ancien, mais plus récent d'une vingtaine d'années que la fameuse Guerre des mondes de H. G. Wells, dont les envahisseurs sont martiens. Au niveau contact, on ne peut pas faire plus différent. le trio – quasiment interchangeable – de Terriens qui débarquent sur la planète rouge agissent avec toute la prudence et la méthode des scientifiques confirmés qu'ils sont. Ils en paraissent froids au début. Mais rapidement, ils montrent beaucoup d'émotion à la vue de la beauté qu'ils découvrent.



Et c'est dans les descriptions des formes de vie que l'auteur impressionne. Il tente le défi de montrer des formes qui ne se limitent pas à des agencements singuliers de poils, d'écailles et d'yeux insectoïdes, bref de ne pas se limiter à ce à quoi le lecteur peut se raccrocher pour visualiser. Du coup, cette visualisation est difficile mais absolument originale et exotique. Trois Règnes de vie peu compatibles se partagent Mars : une minérale et électrique aux magnifiques effets visuels, une Zoomorphe à la symétrie ternaire, effrayante, et une qui se rapproche assez de la terrienne du point de vue biologique. Ce dernier Règne est construit sur une base de cinq appendices : les animaux volants ont cinq « ailes » et les êtres intelligents ont trois « jambes » et deux « bras » (d'où leur nom de Tripèdes qui se rapproche des Tripodes de Wells).



Au-delà de l'aspect découverte, le récit s'oriente vers de l'action car les trois hommes vont prendre partie dans le conflit qui oppose Zoomorphes et Tripèdes. Rosny Aîné a pourvu les Terriens d'une technologie qui n'existe pas de nos jours, tels que des champs de gravitation individuels réglables, des vaisseaux transparents et une forme d'ondes létales inconnue.



Nonobstant le style parfois un peu « sec » de l'auteur, ce récit déploie beaucoup de beauté exotique. Il vaut le détour.

Commenter  J’apprécie          536
La jeune vampire

La jeune vampire est un roman court ou novella fantastique, avec un fond de romantisme, une étrange romance avec une chute de nouvelle. J.-H. Rosny-Aîné présente l'idée de vampire comme une sorte d'envoûtement, d'être parasite qui est en vous, une idée originale qui dénote du vampire tel qu'il est décrit en général, et qui donne à ce récit son attrait. C'est bien écrit, dans un style classique, dommage que ça soit si court, ça aurait mérité un développement plus long, ça manque d'envergure, ça finit par une chute, à la façon des nouvelles, assez attendue, mais dans l'ensemble, cette lecture n'est pas déplaisante et vaut bien le coup d'oeil.

La novella est suivie d'une nouvelle, La Silencieuse. On retrouve le personnage féminin discret et mutique telle la jeune vampire, mais sans notion fantastique. le style est très soigné, dans l'esprit romantique, mais l'histoire n'est pas d'un grand intérêt.
Commenter  J’apprécie          250
La Guerre du feu

Relu avec délectation même si le style peut paraître un peu désuet et le récit comporter des longueurs. Le roman crée une relation intimiste avec ces hommes d'un autre temps avec lesquels on partage des sentiments d'humanité face à l'adversité du quotidien. Et on en vient à penser qu au-delà du temps nous avons beaucoup de choses en commun...
Commenter  J’apprécie          60
La Guerre du feu

Le Récit se veut descriptif de la vie au Paléolithique. Raison de mon intérêt pour ce livre.

Il y a de nombreuses descriptions des animaux peuplant cet univers si loin du nôtre : Mammouths en particulier (roi des animaux de l'époque), Lion-Tigre, Loup, Chiens non domestiqués, Aurochs etc.

L'âme humaine est encore jeune et ce livre est rempli de cette jeunesse, de cette force de vie qui pousse à réaliser des exploits car il est question de cela dans ce livre : reconquérir le Feu par lequel la vie de l'homme est amélioré.

Il a été écrit avant 14/18 et je dirai que cela se sent : on sent une insouciance face au danger, un certain mépris de la vie. L'Europe n'a pas encore été marquée dans sa chaire par le sceaux de la Guerre Totale.

Inconscience ou jeunesse d'âme que l'on retrouve peu à peu maintenant que l'on perd la notion du passé…

Commenter  J’apprécie          30
La guerre des règnes - Intégrale

Comme vous l'avez remarqué, nous sommes repassés au rythme « deux articles par semaine » : la fin de l'année s'annonce musclée niveau articles à terminer. Au premier rang, la critique de cet énorme pavé de quasi-800 pages A5 : La guerre des règnes, de J.-H. Rosny aîné.

Mais, me dites-vous tout émoustillés en vaillants fripons que vous êtes, qui donc est diable J.-H. Rosny aîné ? Un écrivain de SF français… non, ne partez pas, s'il vous plaît… contemporain de Jules Verne et que d'aucun jugent son égal. Il a contribué à cet âge d'or du « merveilleux scientifique » ayant rempli la France d'auteurs originaux des années 1880 à 1920 ; c'est également lui qui a écrit La guerre du feu qui m'a l'air d'avoir été un calvaire pour pas mal de lecteurs obligés par leur prof. Toujours est-il que l'ambition du bonhomme est vaste : raconter, par des récits plus ou moins liés thématiquement ou chronologiquement, l'histoire du passé aussi bien que du futur, dans un cycle informel allant de la Préhistoire à la conquête spatiale, voire encore plus loin avec le déclin de l'Humanité, et ce bien avant le fameux Évolution de Stephen Baxter. Serge Lehman a rassemblé dans un seul volume intitulé La guerre des règnes les oeuvres qu'il jugeait les plus pertinentes.

Alors moi vous me connaissez, un gros bouquin avec des hommes préhistoriques, des extraterrestres, des classiques méconnus, des OVNIs de l'avant-garde littéraire, et tout ça à 10€, je fonce tête baissée. Et j'entame donc une lecture mêlant allègrement roman préhistorique, roman d'aventures et science-fiction…



Impression globale



C'est une impression positive mais contrastée qui se dégage de cet ouvrage : malgré un vocabulaire très riche et souvent lyrique, Rosny aîné parvient à créer un style encore fluide pour les lecteurs d'aujourd'hui, malgré quelques très longues descriptions. Peu de subjonctif, de passé simple à la première personne (en-dehors des textes où le narrateur est le héros de l'histoire), pas de temps perdu à expliquer les néologismes ou le jargon scientifique non indispensable, des chapitres courts et un recours (un peu trop) fréquent au présent de narration, en font un auteur alerte et abordant avec simplicité des notions complexes. La modernité se fait aussi sentir dans les thèmes abordés, les hommes dits primitifs ou les étrangers étant mis à égalité avec les européens, et un optimisme baigne assez fréquemment le recueil en imaginant des ententes entre peuples très différents.

Il faut pourtant garder à l'esprit que Rosny reste prisonnier des idées de son époque : le terme « race » est utilisé à toutes les sauces, tant pour signifier « peuple » ou « espèce » que « couleur de peau », voire « lignée », et l'étranger est souvent idéalisé en bon sauvage fort, noble mais guère enclin à une psychologie complexe. de même, les femmes sont presque systématiquement de simples objets de désir, incapables d'une action téméraire ou audacieuse ; bon, rien de comparable cela dit à Villiers De l'Isle-Adam.

De manière plus générale, les personnages sont souvent interchangeables ou peu travaillés : le décor est censé fasciner davantage le lecteur, un biais qui là encore touchait de nombreux écrivains de l'époque, et précipitera le déclin de la SF française. Ce n'est pas illisible, mais ce n'est pas là qu'il faudra chercher des protagonistes attachants dont on suit les évolutions — un défaut qui donne d'ailleurs un gros manque d'enjeux à certaines histoires.



Les récits



La guerre du feu



Le grand classique français de la littérature préhistorique : le clan des Oulhamr a perdu le feu et, ne sachant pas en créer un nouveau, il charge quelques-uns de ses membres d'aller le voler à une tribu voisine. Naoh part donc à l'aventure, porté par une plume virtuose.

Disons-le : c'est une épopée qui vaut à elle seule l'achat de ce recueil, tant la description nostalgique et enthousiasmée, pourtant loin d'être naïve, d'une terre ancienne mais plus belle et plus libre donne l'impression de lire du Tolkien puissance 1000. On ne coupe pas à quelques défauts, cela dit : une bonne partie du récit consiste à de simples affrontements entre animaux sans autre enjeu que de montrer le gigantisme de l'époque, et Naoh est systématiquement un héros extraordinaire sauvant ses fidèles compagnons. Mais je le répète une fois de plus, en replaçant l'oeuvre dans son contexte historique (au début du XXe siècle, soit avant l'apparition des pulps qui pousseront tout aussi loin ce dernier défaut), Rosny aîné s'en tire avec les honneurs. À noter cela dit que quelques incohérences mineures se font sentir : les guerriers comptent à partir de leurs mains et utilisent donc un système quinaire… or le nombre six apparaît, et les personnages parlent d'eux à la troisième personne « pour faire plus vrai », sauf vers la fin.



Les Xipéhuz



Une des plus fameuses réponses au paradoxe de Fermi est la suivante : les extraterrestres sont déjà venus sur Terre… mais c'était il y a trop longtemps pour que nous puissions nous en souvenir ; c'est la théorie des anciens astronautes. Un des tout premiers textes sur le sujet (sinon le tout premier) est Les Xipéhuz : des aliens colonisant la Terre alors que les premières civilisations sont sur le point d'apparaître. Mais comme si l'originalité ne suffisait pas, il s'agit également d'un récit d'invasion de la Terre par des extraterrestres non-anthropomorphes onze ans avant La guerre des mondes de H. G. Wells. Et quand je dis non-anthropomorphes, ils ne ressemblent pas à des poulets ou à des mantes religieuses : ce sont carrément des formes de vie minérale !

Découlent de ces deux postulats un troisième : comment vaincre une invasion d'outre-monde avec une technologie pré-sumérienne ? Par la ruse, bien entendu ! Autant de choses qui en font un très bon récit, bien qu'une fois de plus assez linéaire et sans véritable twist qu'on aurait pu espérer.



Le Trésor dans la neige



Alglave, un aventurier, découvre une portion du monde préhistorique ayant miraculeusement échappé au passage du temps au milieu d'un enfer glacé. Comment un tel micro-climat a-t-il pu se maintenir dans l'Arctique ? Pourquoi n'y a-t-il plus eu d'évolution ? Autant de questions auxquelles le récit ne répond pas. Les hommes préhistoriques rencontrés ont des moeurs brutales (bien plus que dans La guerre du feu) qui ne sont jamais remises en question par le héros, et les péripéties s'enchaînent sans véritable montée de tension ni climax, la dernière semblant purement gratuite puisque n'ayant aucune conséquence. Ce qui en fait un texte très moyen, bien loin de la qualité de la Guerre pourtant sortie onze ans plus tôt.



Le Voyage



Un groupe d'explorateurs découvre dans l'Afrique une contrée où des animaux préhistoriques ont survécu. Quelques idées intéressantes de worldbuilding sont émises, mais il s'agit là aussi d'une histoire assez mineure (quoique loin d'être désagréable).



Nymphée



Nouveau récit d'exploration, où cette fois un jeune médecin découvre une utopie aquatique où des cousins d'Homo sapiens ont pu survivre quelque part dans l'Asie. La société décrite est surprenante et dépaysante, bien que le récit soit assez fréquemment noyé dans une romance cucul-la-praline !



Les profondeurs de Kyamo



Premier texte paru à montrer les aventures d'Alglave, celui-ci va cette fois tenter de s'approcher d'un peuple d'hommes-gorilles dans la forêt africaine de Kyamo. Intéressant, sans plus : peu d'intrigue et d'interactions avec les personnages en font une novelette vite oubliée.



La Contrée prodigieuse des cavernes



Alglave découvre cette fois une forêt souterraine remplie par des chauve-souris vampires ayant atteint le stade d'intelligence de l'homme. Autant vous dire que j'ai très vite été séduit, l'idée d'une vie intraterrestre me fascinant depuis l'enfance ; et que dire de l'hypothèse toujours passionnante envisageant que l'évolution ait pu prendre d'autres chemins que le genre Homo !



La Jeune Vampire



Une femme morte se réveille, mais n'est plus vraiment elle-même : elle est habitée par une créature de l'au-delà, et ne survit qu'en se nourrissant du sang de ses proches. L'archétype du vampire est ici défait de son côté maléfique, et apparaît comme victime bien plus que bourreau ; mais la fin finit par tout faire rentrer dans l'ordre quand elle aurait pu être un moyen de réfléchir plus en profondeur sur le fait que les femmes de l'époque ne possédaient guère d'emprise sur leur destinée ; enfin, l'insertion d'un texte de fantastique au milieu de la science-fiction vient briser une certaine unité.



Un autre monde



Un homme naît avec de nombreuses anomalies génétiques qui lui permettent entre autres de voir des couleurs que les autres gens ne perçoivent pas… et donc des êtres invisibles au commun des mortels. Moqué et délaissé de tous, il va, malgré son handicap, partir à la découverte d'un monde superposé au nôtre… Un très beau texte qui rappelle que nos différences cachent avant tout des capacités insoupçonnées.



Le Cataclysme



Une mystérieuse force, la Roge Aigue, se déchaîne sur un village perdu dans la campagne. L'ancêtre de toutes nos histoires de vaches enlevées par des soucoupes volantes ? Une nouvelle fois, un bon texte avec un alien différent du tout au tout de l'humain et des images spectaculaires.



La Force mystérieuse



Une partie de la lumière du soleil disparaît, entraînant une panique de la part de la population. La fin de l'Humanité aurait-elle sonné ? Un texte qui ne m'a guère passionné, entre les héros qui ne semblent guère affectés de la démence qui touche pourtant tout le monde, des explications scientifiques assez complexes et un anticommunisme assez balourd à un endroit.



Les Navigateurs de l'infini



Avant que l'on ne découvre qu'elle est déserte, Mars a été la planète à laquelle on a imaginé le plus de vies extraterrestres différentes : la palme de la bizarrerie revient sans doute à Rosny aîné avec cette exploration de la planète remplie d'être plus étonnants les uns que les autres. Une aventure fabuleuse dans un monde onirique et mourant, je n'en demande pas plus ; d'ailleurs, des auteurs de l'époque en ont fait une BD qui m'a l'air de toute beauté.



Les Astronautes



Un texte posthume faisant suite au précédent, mais qui a tendance à faire redite avec malgré différentes trouvailles (une communication pacifique (« à la Star Trek« ) avec des êtres sentients résolument non-humanoïdes… ou encore le titre en lui-même qui est à l'époque un néologisme) ; sans doute aurait-il mieux valu ne faire qu'un seul roman plutôt que deux novellas…



La Mort de la Terre



L'Homme est allé trop loin : la Terre, à bout de souffle, a vu ses ressources disparaître, ainsi que le plus gros du vivant. Les derniers êtres humains vivent reclus dans des cités au milieu du désert, et c'est sans compter une activité tectonique déréglée et l'apparition de nouvelles créatures minérales, cette fois à base de déchets radioactifs. L'originalité est toujours là, visionnaire au point d'être encore pertinente maintenant (ne croyez jamais ceux qui vous disent que l'écologie est un concept hippie datant seulement des années 70) ; à noter toutefois un ton extrêmement fataliste tranchant avec le reste du recueil, mais compensé par un superbe final élégiaque ; le cycle commencé avec La guerre du feu finit dignement avec l'autre texte de l'auteur passé à postérité.



Postface : Une littérature plus complexe et plus haute, par Serge Lehman



Ce grand spécialiste de la SF française revient sur la vie de Rosny aîné, ses analyses, ainsi que ses relations avec les autres écrivains de son époque. Un texte très utile pour éclaircir nombre de points.



Râlons un coup



Comme on pouvait s'y attendre, un aussi gros bouquin à bas prix possède de nombreuses coquilles. Il n'y en a pas un nombre pharaonique, mais on reste sur du peut-mieux-faire :

- p 21 : « Mais Faouhm, s'appuyant avec impatience : » => « Mais Faouhm, s'appuyant avec impatience, dit : »

- p 72 : « Ainsi sentait Naoh » => « Ainsi se sentait Naoh »

- pp 82, 692 : virgule en trop

- p 95 : « la présence des Kzamms devint plus insupportable » => « devint insupportable » OU « devint plus qu'insupportable »

- pp 98, 173 (2x), 175 : oubli de virgule

- p 173 : « Et le grand-prêtre : » => « Et le grand-prêtre dit : »

- p 193 : « Ce jour a été livrée la seconde bataille » => « En ce jour a été livrée la seconde bataille »

- p 205 : « Comment surtout la maintenait-il depuis des millénaires (…). » => « Comment surtout la maintenait-il depuis des millénaires (…) ? »

- pp 216, 737 : oubli de point

- p 220 : « Elle était à l'âge divin ou presque toutes les filles » => « où presque toutes les filles »

- p 231 : « ils reviendront une horde » => « ils redeviendront une horde »

- p 240 : « C'était à l'heure du sommeil nous nous réveillâmes en sursaut » => « C'était à l'heure du sommeil. Nous nous réveillâmes en sursaut » OU « C'était à l'heure du sommeil ; nous nous réveillâmes en sursaut »

- p 246 : oubli de point ET de majuscule

- p 268 : « N'était-ce pas (…). » => « N'était-ce pas (…) ? »

- p 272 : virgule à la place d'un point

- p 334 : « le rêve baignait cette scène de rêve » => ?!?!?!

- p 357 : « Dans la leur incertaine (…), à peine s'il voyait à deux cents pas » => « c'était à peine s'il voyait à deux cents pas » OU « à peine voyait-il à deux cents pas »

- pp 390, 440 : « de une heure » => « d'une heure » (d'autant plus curieux que Rosny aîné dit « l'hyène »)

- p 392 : « plusieurs mille » => « plusieurs milliers »

- p 394 : deux-points suivi d'une entrée et d'une majuscule

- pp 429, 557 : point à la place d'une virgule

- p 430 : « pour qu'il ne fit » => « pour qu'il ne fît »

- p 448 : point-virgule à la place d'une virgule

- p 470 : « au près desquelles » => « auprès desquelles »

- p 475 : oubli de point-virgule

- p 512 : « le baby » (passe encore quand c'était pour désigner les bébés anglais, mais dans une histoire entre parisiens, cet anglicisme n'a aucune raison d'être)

- p 590 : oubli d'italiques

- p 613 : point au milieu d'une phrase

- p 688 : « une colonne soufre » => « une colonne de soufre »

- p 689 : « à mesure que développait » => « à mesure que se développait »

À noter enfin une autre bizarrerie n'ayant rien de logique : les belles-pages sont insérées après les pages de garde. Bragelonne doit faire de la pagination expérimentale...



Conclusion



La guerre des règnes est un ouvrage passionnant. Certes, toutes les histoires ne se valent pas, la construction des personnages reste souvent proche de zéro (notamment du côté des minorités), mais ces 750 pages de littérature avant-gardiste fourmillent d'idées de SF ou bien passées à postérité, ou bien restées inédites. Une épopée sur des dizaines de milliers d'années, un indispensable de la SF française si vous vous y intéressez ; quant à moi, il faudrait que je me penche un peu plus souvent sur elle, bien qu'on la dise parfois décevante : Stéphane Wul, René Barjavel, Pierre Bordage (encore que je n'aie pas beaucoup aimé ses productions récentes)… Ça ne peut que faire du bien à ma culture, pas vrai ?
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          44
Le cataclysme

Sur le plateau des Tornadres se produisent des phénomènes étranges qui commencent par la fuite des animaux sauvages, mais il ne s’agit ni d’un séisme ni d’éruption volcanique. Les phénomènes sont de plus en plus surnaturels. La description progressive du cataclysme est remarquable, pleines de détails sur la façon dont la pesanteur se modifie ainsi que sur les perceptions de couleurs étranges. Le dernier couple qui n’a pas fui est composé d’un vieux paysan qui cherche des explications rationnelles alors que son épouse est plus portée sur le surnaturel. Une vieille prophétie lui revient en mémoire. Ils seront les derniers à quitter le plateau et le lecteur suit jusqu’au bout leurs perceptions et les sentiments qu’ils éprouvent. Dans ce récit extrêmement court on est à la limite du fantastique en permanence, jusqu’à la chute. Dommage que le style soit assez pesant avec un vocabulaire assez désuet et des expressions vieillies.
Commenter  J’apprécie          80
Les Xipéhuz

Ce court récit sensé se passer en des temps préhistoriques décrit la première rencontre dans un texte littéraire de l’homme avec une créature de type inconnu. Cette créature n’est pas qualifiée d’extra-terrestre et la question de ses origines n’est pas l’objet du récit, mais elle est clairement décrite comme une forme de vie intelligente et non organique. Publié en 1887, il s’agit donc du premier texte de science-fiction francophone. Le texte rapporte comment, après de premiers contacts peu engageants, un sage étudie ces créatures, comprend une part de leur fonctionnement, mesure le danger qu’elles représentent pour l’humanité, découvre leur point faible puis invente en tâtonnant le moyen d’en venir à bout. C’est bien construit, pas manichéen mais malgré la brièveté, je l’ai trouvé difficile à lire car si le récit est factuel, le ton est épique et a plutôt mal vieilli, donnant un petit côté suranné à l’ensemble. A découvrir par curiosité à plus d’un titre !
Commenter  J’apprécie          60
Recits de science-fiction

Ces trois récits de science-fiction, publiés entre 1888 et 1910, passés au rang de classique, gardent une surprenante fraicheur. Le premier montre un peuple en lutte contre une forme de vie inconnue. L'étude de cette population par un scientifique permettra-t-elle aux hommes de survivre aux prochaines attaques ? Le second suit l'expédition périlleuse d'un capitaine, coureur d'univers et découvreur, de sa fille et d'un médecin, qui doivent lutter contre les éléments déchainés et l'envie de révolte du reste du groupe. Le troisième fait état de l'inexorable déclin de l’espèce humaine, au profit d'un nouvel organisme plus opportuniste encore... Ces trois romans de "merveilleux scientifique" sont riches d'enseignement et toujours fort à propos, puisqu'ils nous mettent en garde contre la frénésie humaine et sa nature nuisible.
Commenter  J’apprécie          20
Recits de science-fiction

De Joseph-Henri Boex, dit Joseph-Henri Rosny Aîné, je ne connaissais que la Guerre du Feu, parue en 1909.

Je remercie Masse Critique de Babelio, et les éditions Okno de m'avoir fait découvrir trois de ses récits de science-fiction : Les Xipéhuz (1888), Nymphée(1893), et la Mort de la Terre(1910), qui ont été Il réunis en un recueil. Il faut préciser que Nymphée a été écrit en collaboration avec son frère cadet Justin-François, (dit Rosny Jeune).



Ces trois récits sont très différents : les Xipéhuz, traite de la rencontre humaine avec une espèce concurrente et de son extermination. Nymphée nous parle d'une autre rencontre, celle d'un groupe d'explorateurs avec des races humaines amphibies, dans un pays mystérieux - sorte de "monde perdu". le dernier récit, La Mort de la Terre, nous dépeint une planète presque complètement asséchée, et la disparition annoncée de ses derniers habitants, les Targ.



"L'homme capta jusqu'à la force mystérieuse qui a assemblé les atomes.

Cette frénésie annonçait la mort de la terre"....



Une lecture intense, des textes d'une grande richesse - qui m'ont donné envie de partir à la recherche d'autres romans et nouvelles, et bien sûr de relire rapidement la Guerre du Feu.



Cette critique est dédiée à mon père, avec qui j'aurais bien aimé partager cette lecture.
Commenter  J’apprécie          240
La mort de la terre

Le titre du roman annonce bien le programme, il s’agit de la mort de la Terre ou du moins de toute vie reposant sur les bases biologiques connues. Ecrit en 1912, il est surprenant à plus d’un titre, d’abord parce qu’il entre particulièrement en résonance avec des problématiques actuelles. Même si ce n’est que secondaire dans cette histoire, la perception de la radioactivité comme quelque chose de néfaste est très étonnante pour l’époque. Le changement du climat de la Terre avec la disparition des océans, des fleuves et des rivières est total dès le début du roman. Il ne reste alors que quelques milliers de Terriens répartis dans une poignée d’oasis perdues dans un désert minéral. Des espèces animales il ne reste plus que quelques oiseaux. Les catastrophes naturelles (séismes) se multiplient, raréfient et assèchent les sources. La fin est celle qui était annoncée dans le titre, à peine retardée par quelques péripéties. La responsabilité de l’Homme dans cette tragédie est pointée même si tout n’est pas clairement explicité. L’auteur, contrairement à Jules Verne, pense que la technologie (qui d’ailleurs n’a pas disparu, malgré toutes ces catastrophes) ne pourra pas sauver l’humanité de son destin en tant qu’espèce. Il y a de la tristesse, mais pas un pessimisme total; pour lui, d’autres formes de vie (les ferromagnétaux) vont prendre le relai, quelque chose d’autre apparaîtra quand l’Humain aura fait son temps. Certains éléments sont peu crédibles et datés, mais dans l’ensemble le postulat de départ ne peut que nous intéresser ainsi que la description de la société qui en découle : apathie et résignation de la majorité de la population, euthanasie en fonction des ressources, limitation des naissances, organisation de l’accueil des réfugiés climatiques. Cela paraît logique et fait froid dans le dos : il y a une grand solidarité entre les oasis mais dans le même temps les réfugiés climatiques sauvés sont condamnés au célibat.

Ce qui est très daté par contre et qui m’a empêchée d’adhérer au roman et d’éprouver de l’empathie pour les personnages, c’est le style suranné avec toutes ces envolées lyriques, ou plutôt dramatiques, auxquelles ne manquait plus que la voix de Malraux pour parfaire le tableau.

En tout cas une dystopie qui remet l’Homme humblement à sa place et engage à réfléchir.
Commenter  J’apprécie          110
La Guerre du feu

Roman très célèbre sur la Préhistoire et je comprends pourquoi. L'auteur a su rendre une ambiance qui semble très réelle.

Naoh, Nam et Gaw partent à la recherche du feu perdu par leur tribu. Sur leur route, ils croiseront de nombreux dangers: ours, luons mais surtout hommes d'autres tribus.

Même si l'auteur part d'un postulat qu'on sait sans doute faux aujourd'hui (l'homme utilise le feu qu'il trouve dans la nature), ce roman pourtant ancien nous entraîne dans une époque encore méconnue. Et je me suis laissée emporter avec beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          152
Recits de science-fiction

Dieu, au septième jour, contrairement à ce que l'on a pu entendre ici ou là, Dieu ne se reposa pas.

Non, Dieu créa encore, et encore.

Il créa le livre, l'écrivain, l'éditeur et l'imprimeur.

Ça a été du boulot, un sacré boulot.

D'autant que dans la foulée, il créa la préface ... enfin non, il créa Francis Lacassin qui, lui, créa la préface.

Parti sur sa lancée, Dieu en profita pour innover un peu, il créa la postface, l'avertissement de l'auteur, la biographie, la bibliographie et quelques autres petites choses littéraires et pratiques.

En fin de journée, avisant le foutoir qu'il avait mis, il créa la bibliothèque.

Malheureusement dans le même temps, le serpent, dont on sait comme il est retord et fourbe, le serpent vint siffler là-haut sur la colline.

Il y trouva quelques compères, des textes libres de droit et une vieille mallette de typo 2000 ...

Bref ! Que Dieu me savonne !

Et, qu'Amélie et la Pleïade me pardonnent !

Tout ça pour dire que, d'abord, moi aussi, je peux faire de la parabole jusqu'à plus "soif".

Et qu'il y a loin de l'imprimante à l'édition ...

Ici, dans le livre qui nous occupe, une couverture marketée et teintée de rouge, une impression aérée pour une lecture facilitée et agréable mais rien, ou presque rien, ni sur l'auteur, ni sur le contexte de ce vieux manuscrit signé J.-H. Rosny aîné.

Dommage, mais n'est pas Marabout qui veut !

Et finalement, l'on découvre, ici, pourtant trois assez longues nouvelles : "les xipéhuz" (1888), "Nymphée" (1893) et "la mort de la terre" (1910).

C'est au livre de Bakhoûn que l'on doit de connaître mieux les circonstance de la première guerre des mondes où la race humaine a été au bord du néant ...

Le capitaine Devreuse, Sabine sa fille et le narrateur du deuxième texte ont traversé de formidables marais pour découvrir le continent étrange des hommes des eaux ...

Targ, le dernier homme voit l'humanité disparaître en même temps que l'eau, si précieuse à la vie ...

Ces trois nouvelles sont des classiques du genre, à redécouvrir.

Pour ma part, le dernier, très beau et quelque peu onirique, a ma préférence.

Que Dieu me savonne !

Et, que les éditions OKNO me pardonnent !

Je les remercie de m'avoir donné l'occasion de relire du Rosny Aîné, et d'avoir mis dans leur catalogue quelques autres petites "bricoles" que je compte bien relire très prochainement ...

Commenter  J’apprécie          614




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de J.-H. Rosny aîné (1201)Voir plus

Quiz Voir plus

Le mot "Vie" dans les titres de roman

Dans son premier roman, Tom Crewe rêve pour ses personnages d’une vie :

Heureuse
Nouvelle
Amoureuse

12 questions
23 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}