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Citations de Jacqueline Kelen (299)


Le temps manquait d'amour. Elle se pencha pour lire. C'était un début d'attente, de rêverie. Les arbres eux-mêmes penchent vers la douceur du soir.
Elle ouvre un livre d'heures, un livre qui parle d'éternité. Elle lit et les mots s'échappent des pages, ils font autour de sa tête une couronne bruissante. Les mots attendent la caresse d'une main sur la page, la tendresse d'une tête penchée, pour livrer leur secret.
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La solitude est un cadeau royal que nous repoussons parce qu'en cet état nous nous découvrons infiniment libres et que la liberté est ce à quoi nous sommes le moins prêts.
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Tamar mit au mondes des jumeaux (elle avait tant soif de vie que sa fécondité s'en était accrue), deux garçons liés comme la lune et le soleil. Elle avait dû patienter longtemps et ruser pour avoir un enfant : tous les hommes fuyaient leurs responsabilités, ils tournaient le dos à la vie, ils ne cherchaient que le plaisir. De Tamar ils ne voulaient que la beauté, mais non un enfant. Ils avaient peur, ils se gardaient. Et comme ils n'avaient pas confiance en la vie, la vie d'eux se retira... Mais pour compenser les deux maris perdus, Tamar eut deux fils, beaux comme la lumière du jour et la lumière de la nuit.
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Rien n’est jamais acquis, il faut sans cesse veiller dans le château de l’âme et demeurer sur ses gardes.
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Au combattant spirituel, Dieu ne demande pas de subir et de souffrir, mais d’œuvrer à partir de la maladie, de transfigurer les coups et les blessures qu’apporte l’existence.
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Nul n’est capable de véritable charité s’il n’a pas été lui-même transpercé, humilié.
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J’appelle fragilité la capacité à être touché. Ce n’est pas le contraire de la force mais de l’insensibilité.
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L’homme blessé, en marche, se voit exposé à toutes les rencontres, à d’autres déchirure. Il se retrouve libre et seul, immensément fragile, à l’abri de rien parce qu’en quête de tout. Avançant sur le chemin, il aimera de plus en plus sa vulnérabilité qui n’est pas faiblesse, sa sensibilité qui est chant du cœur. C’est une fragilité qui n’a pas besoin d’être protégée, c’est une blessure qui ne réclame nulle guérison. Cette fragilité est la musique de l’être, sa nudité essentielle et indestructible.
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Le propre de l’amitié est d’ouvrir des fenêtres, de bondir par-dessus les frontières, afin de rencontrer et d’accueillir l’autre dans sa singularité. Sans vouloir le changer ni le convertir. Ce dialogue n’est possible que si la liberté de chacun est respectée et même chérie et que la valeur des son expérience spirituelle est prise au sérieux au lieu d’être contestée ou minimisée.
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(...) la plupart des femmes seules inquiètent ou font peur, elles posent question ; et si elles paraissent souffrir de leur isolement, elles repoussent à coup sûr les hommes, bien loin de les attirer, de les émouvoir. En vérité, les hommes ne supportent pas les femmes tristes, malades ou en détresse.
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Nous étions dans l'éblouissement de la jeunesse lorsque nos regards se sont étreints. Dans le ravissement de l'amour. Tu n'avais pas connu cette folle émotion, ce déraisonné désir avant moi, peut-être t'étais-tu méfié des femmes. Moi, j'étais toute jeune, je n'avais pas encore enlacé un amant, mais une femme n'a pas besoin de s'allonger auprès d'un homme pour connaître l'amour : qu'elle reste vierge ou qu'elle s'offre à tous, elle est, dès sa naissance, initiée à ce mystère. Là réside certainement la souveraineté de la femme : elle naît avec la connaissance de l'amour sans en avoir eu encore l'expérience.

Viviane et Merlin
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Un parcours philosophique ou spirituel consiste à passer de l’état d’enfance à l’esprit d’enfance. À quitter l’ignorance et la naïveté sans perdre sa fraîcheur et sa gaieté. À devenir conscient et lucide sans perdre sa faculté d’émerveillement et ses élans d’amour. Très fin équilibre qui signe la maturité, faite de juvénilité et de profondeur.
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Qui désire accéder au royaume intérieur doit avant tout se tenir en silence et en solitude : ces conditions externes disposent l’individu à l’écoute et au recueillement. Dans la vie quotidienne, on se laisse happer par le tourbillon des événements, on se disperse, et on se retrouve harassé. La société actuelle est faite de gens pressés et débordés, qui n’ont pas une minute à eux. Mais lorsqu’on fait retour à soi, lorsqu’on renoue avec la vie intérieure, on perçoit que le temps s’ouvre tout autant que l’espace, et plus on va vers la profondeur, plus l’être se déploie.
« Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne », énonce Marc Aurèle. Toute démarche philosophique, toute aventure spirituelle commencent par le retrait et le silence propices au calme et à la réflexion et s’y ressourcent régulièrement. Ainsi Socrate affirme : « La vie d’un véritable philosophe est une vie de calme, de silence intérieur, de solitude et de distance avec le monde. Oublié et oublieux du monde, il trouve la paix dans la contemplation du Bien. Cela et cela seul est la vraie vie. » Jésus lui-même, ainsi que le notent les évangiles, se tient volontiers à l’écart et après avoir enseigné les foules ou accompli un miracle, recherche la solitude.
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De la connaissance de soi qui affranchit des entraves temporelles et individuelles, on est tombé dans l’amour de soi qui est enfermement, indifférence à l’autre ou utilisation d’autrui.
Toutes les flatteries d’amour-propre invitent à rester à la maison, plus exactement dans la prison. Or, comme Platon l’a admirablement décrit dans le mythe de la Caverne, au septième livre de sa République, la plupart des mortels préfèrent rester entravés et captifs mais à l’abri, plutôt que de s’arracher aux reflets, aux illusions du monde, afin de contempler la source de Lumière. Voilà pourquoi ils restent des mortels.
L’éveil est un arrachement, une coupure irréversible. Le prisonnier de l’apologue platonicien qui, seul, s’est retourné vers le Réel en refusant l’emprise de l’habitude et de l’ignorance, et qui s’est détaché du groupe des captifs, sera à jamais marqué par une déchirure qui est sa noblesse et sa singularité, qui signe aussi l’accès à l’Être. Ce retournement et cet éveil de conscience le séparent du commun des mortels, de la mortifère inconscience commune. Aussi est-il traité de fou ou de malade par ceux qui le croyaient des leurs. Non, il n’est plus leur semblable, leur congénère, il ne fait plus partie de ces gens qui se croient heureux, qui s’estiment tranquilles, il est un homme libre allant vers la Source, un esseulé allant vers le Solitaire. Il est marqué à vie car vive est la blessure de l’éveil.
[…]
Celui qui s’est évadé de la prison et qui s’est coupé de la chaude communauté des mortels n’est pas à la fin de ses épreuves puisque, au contraire, la quête commence. L’homme blessé, en marche, se voit exposé à toutes les rencontres, à d’autres déchirures. Il se retrouve libre et seul, immensément fragile, à l’abri de rien parce qu’en quête de tout. Avançant sur le chemin, il aimera de plus en plus sa vulnérabilité qui n’est pas faiblesse, sa sensibilité qui est chant du cœur. C’est une fragilité qui n’a pas besoin d’être protégée, c’est une blessure qui ne réclame nulle guérison. Cette fragilité est la musique de l’être, sa nudité essentielle et indestructible.
La blessure sauve l’homme de toutes les tentatives d’asservissement que représente le besoin compulsif d’être indemne et protégé de tout, elle le sauve de tous les remèdes qui veulent euphoriser ou tranquilliser son existence et d’abord sa pensée. Elle rappelle la précieuse précarité de l’être humain, la fragilité cristalline de l’âme immortelle qui requiert tous nos soins. Et la brisure du vase n’ensevelira jamais la pureté du chant qui en jaillit.
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On entend répéter qu’il faut « faire confiance », s’abandonner, lâcher prise. La confiance est même le maître mot de la démarche religieuse, synonyme de foi en Dieu, en sa miséricorde et sa providence.
Autant le « lâcher-prise » m’insupporte – et je lui tords le cou –, autant la confiance me questionne. À vrai dire, je ne la conçois pas sans alliance avec le discernement.
C’est toujours le même refrain : les chrétiens répètent que Dieu est Amour et ils omettent le fait que Dieu est également Justice. Ou encore on parle du chevalier médiéval comme d’un homme vaillant qui défend le pauvre, la veuve et l’orphelin, mais on oublie de dire qu’il est tout autant celui qui fait justice, qui redresse les torts et pourfend méchants et félons.
La juste attitude est bien celle d’une confiance où ne sombre pas le discernement, d’un abandon qui n’est pas faiblesse et lâcheté, d’une foi qui n’est pas facilité mais quête ardente et périlleuse de la Vérité.
L’attitude du chat est pleine d’enseignement. Même s’il vit dans la compagnie humaine et semble apprivoisé, il demeure un petit félin : toujours sur ses gardes, il ne dort que d’un œil, bondit sur ses pattes au moindre bruit inquiétant, sort ses griffes, tout en acceptant par ailleurs des caresses et s’y abandonnant. Un chat est toujours vigilant, prêt à se défendre ou se sauver. Loin de se méfier de tout, il rappelle aux hommes qui apprécient sa présence que la confiance n’est pas une abdication, une torpeur, qu’elle est toujours soumise à caution et précaution.

Au fond, ceux qui ne cessent d’invoquer la confiance – les politiciens, les gurus, les thérapeutes et autres bonnes âmes – y trouvent leur intérêt : ils encouragent une mentalité passive, une conscience endormie, une attitude obéissante, voire résignée. « Faites-moi confiance », disent-ils. À ces mots, un individu sain d’esprit devrait fuir immédiatement. Parce que c’est la porte ouverte à la tromperie et à la soumission.

Je ne suis pas sûre du tout que la confiance soit la qualité première requise par et pour le combat spirituel. La force, oui, la justice, bien sûr, et tout ce qui va de pair, le courage, la hardiesse, le défi, la persévérance…
Lorsqu’un chevalier engage un combat ou doit repousser des assaillants, il ne pense pas en premier à la confiance (confiance en soi, en ses ressources, confiance en Dieu qui mène à bien la bataille, en la Justice finale), et, bien sûr, il n’imagine nullement s’abandonner ni lâcher prise. Il se bat au nom de la justice, de la beauté, de l’amour, il se bat pour l’honneur, pour la fierté d’être une âme libre, à jamais insoumise. La valeur du combat tient en cet engagement. Entrer dans l’arène, monter au créneau, prendre les armes, se présenter face à l’adversaire… autant d’expressions qui désignent une âme héroïque.
Ces chevaliers ne triomphent pas nécessairement, ils ne viennent pas à bout de tous leurs ennemis, ils se retrouvent blessés, ils sont trahis, moqués aussi, mais ils ne renoncent pas, ils se relèvent et persistent jusqu’au trépas. Nulle trace de confiance béate ou d’abandon. Nulle vanité personnelle non plus. D’une âme libre, d’une âme noble, on peut dire seulement : en ce monde elle a bien combattu.
Parce qu’une grande âme ne peut rien faire d’autre en ce monde mensonger et factice, promis à la mort, voué aux multiples séductions démoniaques. Elle ne peut ni se taire ni adhérer. Ni se réfugier au fond d’un ermitage ni se contenter de faire du bien à autrui. Elle n’a en ce monde aucun lieu où se reposer parce qu’elle n’est pas de ce monde, parce qu’en celui-ci elle ne se fie pas, elle ne se fixe pas. Son seul destin est de combattre, de témoigner sans relâche du Royaume de lumière, de repousser ou abattre les puissances ténébreuses – et d’abord les démasquer. Elle se doit donc d’être aux aguets, sur ses gardes, tel un félin. La confiance suave ici n’est pas de mise puisque l’issue du combat métaphysique est incertaine. Ce n’est pas, comme le disent benoîtement les religieux, le Bien (alias l’amour, le pardon, la miséricorde) qui triomphera et sauvera tous les humains indistinctement. Non, l’issue finale n’est pas assurée, et peut-être que le combat continuera éternellement (quelle vision éreintante !) dans les cieux et en d’autres mondes.
Dans cette perspective, l’humour est requis ainsi qu’une légèreté certaine : ils s’avèrent bien plus précieux qu’une confiance naïve. Le guerrier spirituel n’a rien d’un Goliath, il est souple et non pas monolithique, bardé de certitudes et de technologies. Il doit aller au combat avec ardeur et finesse, de tout son être, mais sans jamais se prendre pour un héros ni pour le sauveur du monde. Au fond, c’est sa nature, il est fait pour cela : moins pour terrasser dragons et ennemis que pour rappeler à ses pleutres contemporains qu’une âme digne de ce nom n’est jamais assagie et qu’elle veille toujours.
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Vie
Je revois le visage souriant et j’entends encore les paroles de cette femme de petite taille, âgée de plus de quatre-vingts ans et demeurant très alerte. Elle avait connu bien des malheurs dans son enfance, avait perdu tôt sa mère puis son père, elle avait traversé la guerre, avait souffert du froid et de la faim et ne s’était jamais mariée. À plusieurs reprises, la tentation d’en finir s’était présentée à son esprit. Puis le temps avait passé et la vie avait persisté, apportant menues joies, chagrins, épreuves et découvertes. Parvenue à cet âge, la femme déclare d’une voie fraîche : « J’ai rudement bien fait de ne pas me suicider ! » Puis elle ajoute : « Oui, aujourd'hui, je peux dire que je suis contente de vivre… »
Être en vie, respirer tout simplement, voilà un miracle de chaque instant auquel nous nous accoutumons et que nous finissons par dédaigner. C’est un sentiment très profond, non pas primaire, d’accorder de la valeur à la vie, de l’approuver, de lui faire confiance. On rapporte que Claire d’Assise prononça ces mots avant de rendre son dernier soupir : « Je te remercie, Seigneur, de m’avoir créée. » Elle ne dit pas : de me libérer de l’existence, de cette vallée de larmes. Les plus grands mystiques s’enivrent de la beauté de la vie au point de tomber à genoux et l’amour qu’ils prodiguent à ceux qu’ils rencontrent est inséparable de leur goût de vivre.
Que disent sages, héros et saints ? Qu’il est doux, qu’il est irremplaçable d’être en vie et de marcher tout simplement sur terre. Le Qohélet rompt sa mélancolique méditation pour affirmer qu’un « chien vaut mieux qu’un lion mort ». À Ulysse qui rencontre l’ombre d’Achille aux Enfers, le fier guerrier se plaint, nostalgique de la lumière du jour : il préférerait être gardien de bœufs sur terre plutôt que de régner sur un peuple de morts… Peut-être convient-il d’entendre de la même façon le précepte de Jésus, « laisse les morts enterrer les morts », qui nous invite à devenir des vivants. Les sages taoïstes eux aussi se servent de multiples apologues pour montrer que la chose la plus importante de la vie est la vie elle-même. Or, ce pur bonheur non encombré de pensée ni d’espoir, les animaux assurément le connaissent.
Dans un livre rare, intitulé Apocalypse et publié de façon posthume en 1931, D.H. Lawrence entonne un cantique poignant alors qu’il va mourir : « Pour l’homme, la grande merveille est d’être en vie. Pour l’homme, comme pour la fleur, la bête et l’oiseau, le triomphe suprême, c’est d’être le plus parfaitement, le plus vivement vivant. Quoi que puissent savoir les morts et les non-nés, ils ne peuvent rien connaître de la beauté, du prodige d’être en vie dans la chair. Que les morts apprêtent l’après, mais qu’ils nous laissent la splendeur de l’instant présent, de la vie dans la chair qui est à nous, à nous seuls et seulement pour une fois. Nous devrions danser de bonheur d’être vivants et dans la chair, d’être une parcelle du cosmos vivant incarné. »
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Passer de « côte à côte » à « face à face », tel est le douloureux défi que lance l’amitié à la relation « siamoise », un déchirement, une distance où l’homme et la femme sont différents, distincts, étrangers plus qu’éloignés. L’amour fusionnel, qui est souvent le seul que connaissent les couples, est plus gratifiant, plus rassurant. Il dit : Tu existes par rapport à moi, et j’existe en relation avec toi, et c’est merveilleux !

L’amitié libératrice souffle de son côté : Tu existes indépendamment de moi et j’existe en dehors de toi, c’est cela qui est merveilleux ! Je n’ai pas peur de te perdre, tu ne redoutes pas que je m’échappe, car nous nous voyons, nous nous aimons en toute gratuité. Outre l’estime et le respect, la courtoisie et l’élégance, la lucidité, la générosité, la tolérance, outre le goût de construire ensemble, voici ce que, profondément, l’amitié enseigne à l’homme et à la femme qui s’aiment ou vivent ensemble : elle accroît d’autant plus leur lien qu’elle accomplit leurs solitudes respectives. Elle les libère et les engage tout à la fois. Elle leur fait faire du chemin, chacun de son côté et tous les deux ensemble. On peut appeler cela du beau mot de fraternité.
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Nul ne peut se dire philosophe, écrivain ou artiste s’il n’a pas exploré, épousé sa solitude. Beaucoup y puisent des forces, une inspiration, un silence fécond. D’autres, non contents de s’y ressourcer, choisissent pour la vie cette compagne. Mais tous, grâce à elle, renouent avec leur soif de liberté.
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Un individu ne devient intéressant qu’à partir du jour où il s’enquiert d’aimer bien plus que d’être apprécié, choyé ou courtisé.
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Je parle ici des femmes parce qu’elles me paraissent à la fois plus aptes - par un courage et un espoir rivés à leurs entrailles - a affronter la solitude et bien plus fragilisées socialement que les hommes par cet état.
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