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Critiques de Jacqueline de Romilly (133)
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Dans le jardin des mots

A travers une série de chroniques publiées dans Santé Magazine, Jacqueline de Romilly nous fait partager son amour et sa passion pour la langue française. Le rédacteur en chef de ce magazine avait créé une rubrique spéciale « Santé de la langue française » avec l'idée que la justesse du mot garantit la santé de l'esprit. Pour Jacqueline de Romilly, les hommes sont malades d'une certaine forme de peste, celle qui touche les mots. Les gens n'arrivent plus à s'exprimer correctement, c'est ce que les Grecs appelaient le « barbare », ce qu'on n'arrive pas à comprendre. Recherchant non seulement l'origine, l'étymologie et le sens exact des mots, elle s'intéresse également à leur évolution dans le temps et, avec humour, elle rappelle la nécessité de précision et d'exactitude dans l'utilisation des mots pour les échanges entre les personnes.



La précision du langage évite quelques écueils, un de ses amis anglais prétendait, avec humour, que les mariages entre personnes de nationalités différentes s'expliquaient souvent par la pauvreté du vocabulaire, le garçon veut dire un mot aimable et sans portée, mais, connaissant mal les nuances, se retrouve marié.

Avec beaucoup de simplicité, d'esprit et d'humour elle réhabilite les nuances et dénonce les exagérations : on trouve le chocolat formidable, alors que formidable signifie être terrifié par quelque chose.

Elle a des chapitres drôles et en consacre un sur la féminisation. Elle veut rester professeur et non qu'on lui impose de devenir professeure, et fait un très pertinent plaidoyer en faveur du neutre. Elle rappelle avec humour que quand elle était jeune elle trouvait dans son dictionnaire : « homme : terme générique qui embrasse la femme. »

Elle s'arrête sur quelques beaux mots, par exemple, autour de la couleur rouge : vermeil, vermillon, garance, amarante (rouge foncé), pourpre, écarlate, cramoisi, grenat, rubicond…



Un ouvrage savoureux et utile à une époque où on parle de plus en plus mal, alors qu'il y a un rapport évident entre la langue et la pensée ; on ne peut pas penser une chose clairement si on ne peut l'exprimer clairement. La correction de la grammaire et le respect des nuances de sens entre les mots permettent d'éviter des malentendus. Un ouvrage dont je conseille évidemment vivement la lecture.

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Alcibiade

Alcibiade, fils de Clinias est un homme d'État, orateur et général athénien né en 450 av. J.-C. et mort en 404 av. le même J.-C. Il fut adopté par le principal stratège d'Athènes, Périclès.

Sa vie d'adulte s'étend tout au long de la guerre du Péloponnèse, un conflit de 30 ans, (de 431 à 404) qui opposera Athènes et ses alliés de la Ligue de Délos à Sparte à celle de la Ligue du Péloponnèse ; démocrates les uns et prônant l'oligarchie les autres.

Nous entendrons tour à tour les témoignages de Thucydide, Xénophon, Diodore de Sicile, Plutarque, Cornélius Népos, et c'est sans oublier de plus illustres, Platon et Socrate.

Puis, nous découvrirons combien Alcibiade est beau, riche et intelligent, issu de la haute noblesse, nous saurons comment il séduit, aussi bien les hommes que les femmes et de parfaire à ce rôle, lui aussi, de stratège. Tant et si bien pourvu que jamais Athènes ne lui permettra aucune défaite ; le rejetant pour cause d'intrigues et d'affaires (de celles qui ne manqueront pas de nous projeter dans notre siècle), Athènes le consacre à nouveau, puis elle décide une dernière fois de s'en priver, toute affairée qu'elle était de courir à sa perte. Ce qui laisserait à penser que toute politique menée par l'ambition personnelle et tout régime confondu ne profite jamais à la destinée d'un Pays.

Mais parlons du livre de Jacqueline de Romilly. Académicienne et helléniste de renom, elle n'écrit pas dit-elle un livre « de grec » pour les lecteurs avertis. Non ! Elle s'applique à le faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas, où mal et construit de manière tout à fait abordable un récit qui reste cependant passionné. Ainsi nous entrons dans une lecture qui après le passage de la présentation d'Alcibiade reste accessible et non affectée des multiples noms propres et technicités tout en sauvegardant les spécificités d'usages, comme par exemple, la réflexion sur le principe de l'ostracisme et autres données importantes qui nous situent dans le temps, le régime politique et les institutions. C'est pourquoi j'ai beaucoup aimé cette lecture dont le dynamisme se prête à merveille au personnage d'Alcibiade, qui, quoi qu'il fasse, nous reste extrêmement attachant et éternellement séduisant.

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Les roses de la solitude

Toute sa vie, Jacqueline de Romilly s’est consacrée à la littérature grecque ancienne, écrivant et enseignant soit sur les auteurs de l’époque classique, soit sur l’histoire et l’analyse des idées dans la pensée grecque. Sur la fin de sa vie elle va écrire des textes plus intimes et aussi plus accessibles, dont « Les roses de la solitude », qui, à sa demande, seront édités après son décès.



Dans cette ultime quête, c’est sa mère, elle même écrivain, qui l’inspire. Dans Les Roses de la Solitude, six courts récits brodés autour de l’idée du souvenir, elle confie : « Ecrire ces souvenirs, c’est aussi les revivre » et évoque des objets familiers (une statuette, un cadre…) dont chacun porte la trace de ce qui fut sa vie.



Un doux et lumineux regard de cette femme âgée, plus de 90 ans, qui a été un modèle d’engagement pour servir la cause du grec et de la langue française.

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Sur les chemins de Sainte-Victoire

Quel plaisir de cheminer avec Jacqueline de Romilly ! Avec elle la montagne Sainte-Victoire est celle peinte par Cézanne à toutes les heures du jour, un lieu magique éveillant chez cette femme singulière des sensations et des réflexions profondes qu’elle nous révèle.
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Jeanne

Tout comme « Rien ne s'oppose à la nuit », « Jeanne » trace le portrait d'une mère à travers les yeux de sa fille. le rapprochement s'arrête là. Jacqueline de Romilly était d'une autre génération que Delphine de Vigan, son écriture délicieusement surannée en atteste. Sa pudeur également, puisqu'elle a souhaité que ce témoignage, rédigé en 1977, ne soit publié qu'après sa propre mort.



D'expériences personnelles en événements historiques, du début du XXème siècle à la fin des années 70, Jeanne se dessine comme un personnage de roman. A la fois tendre et passionnée, fragile et déterminée, fine, intuitive, cette femme attachante et d'une grande élégance aura construit la majeure partie de son existence autour de sa fille unique avec laquelle elle entretiendra toujours une complicité d'exception. Jacqueline de Romilly rend ainsi à Jeanne un hommage émouvant et nostalgique et nous offre, au passage, un bien doux moment de lecture.




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Dans le jardin des mots

Ce recueil de chroniques est composé d'articles parus sous la rubrique "Santé de la langue" dans Santé Magazine de 1998 à 2006.

Jacqueline de Romilly décortique mots et expressions en allant chercher aux origines, en nous en racontant l'histoire et aussi en déplorant certains usages qui appauvrissent la langue.

C'est un livre que l'on peut lire en picorant, chaque chronique est ciselée et j'ai beaucoup appris en le lisant. On a souvent le sentiment de se faire gronder (je me suis parfois reconnu dans les travers qu'elle dénonce), mais cela fait du bien et il n'y a rien de passéiste dans les plaidoiries exigeantes de l'auteur.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Sur les chemins de Sainte-Victoire

Des tableaux peints avec des mots. Des promenades parmi la végétation, la beauté, l'émotion du contact de la nature, la vibration qui s'en dégage et la résonnance de l'auteur avec celle-ci. Se fondre dans l'élément avec simplicité, comprendre le cheminement et s'imprégner : des odeurs, des lumières, des couleurs de la force qui émane d'Elle. Chacun à son coin de communion, du moins je l'espère, pour que le temps soit suspendu, s'asseoir et contempler, s'asseoir et ne rien faire, s'asseoir et s'immerger. Méditer sur le sens profond.

C'est toujours le même endroit mais chaque jour, chaque heure le tableau est différent. La nature lui dicte quel chemin prendre pour profiter pleinement … pour partager ses réflexions, son émotion …

Un livre tout en poésie, plein d'amour, d'émerveillement, d'observations, de compréhension … J'suis trop fan.

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Laisse flotter les rubans

« Laisse flotter les rubans »… quel merveilleux titre, quel merveilleux livre ! qui n’est pas pour moi sans rapprochement avec « le trésor des savoirs oubliés » autre recueil magnifique de Jacqueline de Romilly, car notre mémoire aussi est riche de trésors près à s’offrir pour peu qu’on « laisse flotter les rubans du souvenir ».

Cette grande érudite, Jacqueline de Romilly dont on ne va pas énumérer ici tous les honneurs qui lui ont été décernés et qui du début à la fin de sa vie s’est consacrée à la littérature grecque ancienne, se révèle ici une magnifique conteuse pour notre plus grand régal, du moins pour celui de ceux et celles qui aiment à comprendre le sens et la portée des insignifiantes petites choses, paroles ou événements de nos vies pour leur donner sens ou poésie.

Jacqueline de Romilly nous offre dans ce recueil 14 nouvelles brèves qui chacune nous enseigne que, pourvu qu’on lève le voile qui souvent opacifie notre vue ou notre cœur, nous pouvons accéder à l’élargissement, à l’ouverture de notre cœur mais aussi accéder à la compréhension de nos faiblesses, au travers de celles que nous tolérons si mal chez les autres.



Je ne saurais dire si l’auteure, sous le couvert de son imagination subtile, nous livre ici quelques-uns de ses souvenirs, mais j’ai été frappée par le fait que sur ces 14 nouvelles pas une d’elles n’a manqué de trouver un écho dans ma vie…..(humaine exception où es-tu ?)



Inutile aussi de vous dire que l’écriture est d’une grande simplicité, lumineuse et toute en subtilité.

La dernière page tournée de ce livre qui sans aucun doute comptera parmi mes lectures de cette année, j’ai été animée d’un grand sentiment de gratitude pour la générosité de cette auteure.

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Les roses de la solitude

Ce livre a été écrit ou dicté par l'auteure qui avait alors plus de quatre vingt dix ans et était très sourde et devenue aveugle.



Dans sa pièce préférée, une grande bibliothèque - salon où elle passe la majeure partie de son temps elle se met à penser à tous les objets qui l'entourent depuis des années et les souvenirs refont surface.



Beaucoup de questions toutes simples que l'on commence à se poser en vieillissant jalonnent ces pages toutes simples où la mélancolie tient une large part.



C'est doux, c'est tendre ; ce sont des souvenirs et des rêveries qui vous effleurent l'esprit et vous font encore et toujours apprécier la vie.



Il faudra que je pense à le relire dans 10 ou 20 ans si j'ai le bonheur encore de pouvoir le faire et de vivre assez longtemps pour cela.



Parce que la vieillesse n'est pas pour les mauviettes (j'ai lu cela quelque part, je ne me souviens plus où).
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La Grèce antique contre la violence

Toutes les époques ont connu la guerre et la violence, certaines périodes étaient plus meurtrières que d'autres. Je n'en dresserai pas la liste tout le monde sait le faire. La violence se déchaîne, s'est déchaînée et se déchaînera encore un peu partout dans le monde et elle existait bien évidemment au temps des Grecs.

Le Vème siècle avant J.C était une époque violente mais bien différente de la nôtre en ce sens que l'antiquité était polythéiste, les guerres pour la religion étaient inexistantes. Alors que depuis des siècles et encore aujourd'hui, par exemple avec les minorités d'Orient, les guerres de religion sont omniprésentes.

Tout l'intérêt de ce livre est que J. de Romilly analyse la Tragédie et se pose la question de savoir pourquoi il y eut tant de violences dans ces œuvres alors que les grecs et en particulier les Athéniens avaient des idéaux de pardon et de pitié.

Les Dieux dans l'antiquité sont présents et ont une grande influence sur les hommes.

J'avais du mal à croire à l'indulgence et à la douceur des grecs !! J. de Romilly s'est interrogée sur le rapport qu'il peut y avoir entre la violence divine et l'aspiration humaine à la douceur et maintenant grâce à elle je comprends mieux leur tolérance.

Je me suis laissée guider par J. de Romilly à travers la Tragédie pour mieux comprendre pourquoi la grèce antique ne voulait pas de la violence.

La Tragédie nous montre la caractère odieux de la violence sans nier son existence, elle l'analyse, la dénonce et la condamne.

La Tragédie inspire des sentiments de crainte et de pitié elle est donc par nature liée à la violence.

Les auteurs grecs bien connus comme Eschyle, Sophocle et Euripide ont analysé la violence pour protester contre elle.

Dans l'Orestie, Eschyle montre un déchaînement de violence pour être par la suite condamnée car les Erynies sont au début de sombres déesses qui deviennent par la suite avec l'avènement de la justice d'Athéna des Euménides ou des déesses bienveillantes. Dans les œuvres théâtrales il y a toujours un "Deus ex Machina" qui surgit et incite les personnages à apaiser leurs passions.

Un grand nombre de tragédies ont condamné aussi la tyrannie avec force ex. : Prométhée.

La civilisation grecque a inséré des lois pour qu'il y ait une justice et a établi des jugements pour éviter toute vengeance. C'est grâce à leur esprit de justice que les grecs ont pu bâtir des cités.

Puis d'autres valeurs surpassent la justice chez les grecs c'est la douceur, l'indulgence, la pitié, le pardon. Avec l'Iliade nous sommes projetés vers ces sentiments. Lorsque Priam demande le corps de son fils Hector à Achille celui-ci est touché par la pitié.

Lorsque Hippolyte est blessé puis tué par son père, la déesse recommande à Hippolyte de lui pardonner son geste car il ne savait pas ce qu'il faisait. Le pardon se mêle à la justice.

Autres exemples de la violence lors des batailles avec les Perses. Eschyle qui y participait décrira cette bataille du côté des Perses cela devient alors un plaidoyer contre la violence et dans les 7 contre Thèbes toujours d'Eschyle il nous décrit la terreur des femmes qui craignent d'être emmenées en servitude.

La violence divine est toujours présente elle aussi et elle apparaît nettement ave Médée. Médée est une mère cruelle, elle est décrite comme telle par les grecs car c'est une étrangère et en plus c'est une magicienne elle échappe donc à la condition humaine et se rattache à une puissance divine éprise de vengeance.

Mais quelle a été la réponse des hommes face à la violence des Dieux ?

L'humanisme car l'homme est devenu fragile.

La fragilité mène à l'humanité,

l'humanité mène à l'indulgence et l'indulgence mène à la bonté, à la douceur, à la tolérance !

Je voudrais dire aussi que les œuvres grecques ne sont pas manichéennes, elles montrent par exemple la violence d'Achille et d'Hector. Achille et Hector sont des héros magnifiques, valeureux, braves, héroïques, souvent plaisants et violents, nous les admirons pour leur courage et leur ardeur au combat. Et bien la littérature grecque analyse les actes de ces héros, les rendent blâmables et condamnables.

Nous avons donc beaucoup à apprendre des grecs pour analyser et condamner la violence. La lecture de ces tragédies nous apportent et apporteront aux générations futures que des bienfaits pour comprendre le cœur des hommes.

Et c'est grâce à cette grande helléniste que fut J. de Romilly que j'ai pu saisir un peu mieux le sens de toutes ces tragédies et surtout la grande découverte que fut pour moi la non violence des âmes grecques face à la violence divine.

Je vous conseille la lecture de ce très beau livre d'une part pour découvrir ou redécouvrir cette grande civilisation qu'était le Grèce antique et d'autre part pour mieux se représenter l'état d'esprit des grecs de l'antiquité.

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Les roses de la solitude

Jacqueline de Romilly part de l'histoire d'objets familiers, pour raconter des bribes de sa vie.

L'idée me plait de laisser à sa postérité une anecdote sur ses petits biens les plus précieux ou les plus simples.

Ainsi n'échoueraient-ils pas, trop vite, dans un vide-grenier.

Mais surtout elle fait la démonstration de tout ce que l'on peut faire dire à nos souvenirs matériels. Mais qu'est-ce qu'aurait été ce livre si elle avait décidé de conter l'histoire de sa bibliothèque, dont une partie lui a été donnée.



C'est peut-être ça que nous pourrions ajouter à Babelio. Une petite case où l'on raconterait la généalogie du livre en lui-même. On y noterait, comment il nous est parvenu et pourquoi, son état, ses anciens propriétaires, les traces qu'ils y ont laissé, inscriptions, papier... etc...
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Dans le jardin des mots

Voici un joli titre pour inciter le lecteur à faire une promenade "dans le jardin des mots".

Ce livre est une compilations de remarques faites par Jacqueline de Romilly sur l'étymologie, la beauté, la symbolique des mots dans leurs associations, sur les nuances de la langue et l'importance de la ponctuation.

S'il est normal qu'une langue évolue et qu'elle s'enrichisse d'apports nouveaux, l'auteure, qui était une "puriste", souligne les dangers qui la menacent et elle fait à cet égard une distinction subtile entre les "bonnes" et les mauvaises" évolutions et blâme les pratiques spécieuses qui apparaissent ici et là.

Le dernier chapitre de l'ouvrage est consacré à un petit mot tout simple, composé seulement de trois lettres, dont la signification est connue de tous, le mot "fil". Et, un peu comme, en achevant sa promenade, le spectateur d'un jardin porterait son regard sur une plante plus particulière, le lecteur est invité à remarquer que ce mot, au-delà de son sens premier, est souvent utilisé pour des évocations plus profondes, ainsi "le fil d'un raisonnement", ou encore plus poétiques ou plus mélancoliques, ainsi "le fil de l'eau" ou "le fil du temps.

Merci, Mme de Romilly, pour ces observations, car, si on savait tout cela, c'est encore mieux de le dire ou de l'écrire.

Un petit ouvrage destiné à tous les amoureux des mots.

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Précis de littérature grecque

Un formidable panorama de tout ce qui s'est écrit (et surtout conservé) depuis la période dite "archaïque" de la Grèce (Homère et Hésiode) jusqu'aux époques dites "hellénistique" et "romaine" (avec Plutarque et Lucien).



Concernant la seule période dite "archaïque, elle commence bien sûr par un long arrêt sur les deux épopées ("L'Iliade" : 15.000 vers ; "L'Odyssée" : 12.000 vers) du "petit père" Homère [pages 13 à 37] : deux épopées qui résonneront éternellement aux oreilles de tous les humains de par le monde, et dont les vers -- souvent chantés et même accompagnés d'un intrument de musique -- faisaient partie du cursus éducatif de tout jeune Citoyen grec...



Vient ensuite un tout aussi long éclairage sur les deux oeuvres "survivantes" d'Hésiode ("Théogonie"," Les travaux et les jours"), puis sur les ouvrages lyriques des maîtres de ce que l'on a nommé la "poésie iambique" (Archiloque, Sémonide, Hipponax) et la "poésie élégiaque" (Théognis, Solon), du " lyrisme individuel" (Sapho, Alcée, Anacréon) et encore du "lyrisme choral" (Terpandre, Stésichore, Ibycos), avant d'arriver aux oeuvres plus connues de Pindare (oeuvres de lyrisme choral) et de son rival Bacchylide (ayant composé des odes de victoire, éloges, péans, dithyrambes).



La philosophie dite "présocratique" vit s'exprimer Orphée (né en Thrace) puis Pythagore (né à Samos et se fixant en Italie du sud, à Crotone), ainsi que Phérécyde (de Syros) , Epiménide (de Crète), puis ceux qu'on nomma "les philosophes de Milet" (Thalès, Anaximandre, Anaximène) puis viendront quatre maîtres : Xénophane (de Colophon), Héraclite (d'Ephèse), Parménide (d'Elée) et Empédocle (d'Agrigente).



La partie concernant le Vème siècle avant J.C. est peut-être la plus passionnante car nous y faisons connaissance avec les oeuvres (et les parcours existentiels) d'Eschyle -- qui est le premier auteur tragique dont les oeuvres nous sont parvenues (Il y eut avant lui des auteurs illustres tels Thespis, Pratinas et Phrynichos, dont malheureusement aucune des oeuvres n'a été conservée...).



Eschyle (né en 525, disparu en 456) composa ainsi entre 70 et 90 tragédies ! Il ne nous en en est -- malheureusment -- parvenu que 7 : "Les Perses", "Les Sept contre Thèbes", "Les suppliantes", "Prométhée enchaîné" et la trilogie "L'Orestie" comprenant "Agamemnon", "Les Choéphores", "Les Euménides".



De l'oeuvre d'Hérodote, surnommé par la postérité "le père de l'Histoire", nous sont parvenus neuf livres (portant chacun le nom d'une Muse) dont le premier traite évidemment des "guerres médiques" (quand les cités de l'Attique s'unirent pour vaincre les Perses).



Sophocle (né vers 495, disparu en 405) composa, lui, ... 123 tragédies ! Il ne nous est -- malheureusement -- parvenu que 7 : "Ajax", "Antigone", "Philoctète", "Oedipe à Colone", "Les Trachiniennes", "Oedipe roi" et "Electre", ainsi qu'un seul drame satyrique ("Les limiers")...



Puis viendront les tragédies d'Euripide, les comédies d'Aristophane, etc. ... Socrate (qui ne nous a rien laissé d'écrit), puis Platon son disciple & "philosophe éclairé"... enfin ce bon et génial -- immortel -- Aristote (élève du précédent)... Sa "Poétique" qui nous élève et nous éclaire toujours !



Plotin d'Alexandrie en ses "Ennéades" (à la mystique et l'empathie universelles), ses si nombreux disciples oubliés...



Bon sang, quel vertige nous prend !!!



Ce traité si dense tient en 284 pages (avec index et tableaux en annexes), franchement magnifique sous sa couverture rouge, imprimé en beaux petits caractères aux Presses Universitaires de France (dans la collection "Quadrige : Grands textes") et se vend un prix dérisoire (12 euros) : infiniment moins cher que le dernier Foenkinos, Houllebecq, Nothomb, Angot, Machine ou Machin... et tellement plus passionnant et indispensable !



Sortant de l'exposé si vivant et brillant de Jacqueline de Romilly (dont la première édition date de 1980 : ouvrage didactique absolument indépassable, et régulièrement réédité), on a envie de TOUT découvrir de cette littérature-là, croyez-moi ! L'exposé est clair, la langue y est belle. Grâce à elle, demeurons des lecteurs-archéologues, tout semeurs d'avenir... [Ceci dit pour conclure sur une note guillerette ! ;-)]
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Jeanne

Tout en retenue et en pudeur, ce livre en dit-il encore trop pour que celle qui l'a écrit ait souhaité qu'il ne soit publié qu'après sa mort? Il me semble que la raison de ce choix est ailleurs. Voir publier, et donc voir lire un livre sur sa mère n'aurat-il pas constitué l'ultime et dangereuse séparation? Ce qui est frappant dans cet ouvrage, c'est l'ambivalence, l'énoncé d' une reconnaissance éperdue conjoint avec l'aveu du désir d'ignorer le caractère démesuré de sa dette filiale. Les seules séparations qui semblent faire sens pour Jacqueline, solitaire à la fin de sa vie, sont celles qui surgirent entre elle et sa mère. Jacqueline semble avoir réalisé le voeu de Jeanne, être reconnue et célèbre , au prix peut-être d'une vie de famille voire d'une vie de couple.Sa qualité même de spécialiste de Thucydide découle d'un cadeau que lui fit sa mère ,une édition ancienne des oeuvres de ce dernier. C'est à peine si elle s'arrête à ce détail, qui cependant fera son destin.

Mais revenons au personnage-phare du livre.

Il s'agit d'un très beau portrait de femme. Privée tôt de l'appui de sa propre mère, qu'elle perdit à 12 ans, à jamais défiante à l'égard d'un père volage et adultère, Jeanne fut tôt à elle-même sa propre mère et son propre père.

Mariée en 1909 à un intellectuel normalien et agrégé, elle sera veuve dès la première année de la "Grande Guerre", et élèvera seule Jacqueline, à une époque où les femmes sont encore d'éternelles mineures.

Ce malheur fut en un sens sa chance, car pourvue d'un caractère fort et entier, être seule à s'assumer ainsi que son enfant la libéra des chaînes que les femmes portaient quel que soit leur milieu. A travers les vicissitudes,Jeanne hissa Jacqueline vers les honneurs académiques qu'elle même n'atteignit jamais, bien qu'un début littéraire remarqué lui eût permis d'acquérir le statut de Femme de Lettres.

. Après la séparation entraînée par le prestigieux mariage de sa fille, la deuxième guerre mondiale la plaça de nouveau aux commandes de la destinée de Jacqueline, qu'elle sauva des persécutions antisémites grâce à ses amitiés et à son ingéniosité, car Jacqueline était de père juif et avait épousé un juif.Cela s'appelle sauver un destin. Mais avant même cela, elle avait posé une empreinte ineffaçable sur Jacqueline.

Dotée d'un tempérament artistique et douée de ses mains, elle construisit autour de sa fille dans l' enfance et l' adolescence un décor charmant et personnel dont le charme inimitable fut aussi peut-être intimidant : en tout cas Jacqueline ne transmit pas à son tour quelque chose de cette créativité bohème dans laquelle elle avait baigné En revanche elle semble avoir porté toute sa vie en elle l'image de cette mère solaire et esseulée.

Un livre qui approche avec une grande prudence et beaucoup de délicatesse les questions qui se posent sur la force des liens unissant une mère et sa fille, leurs conséquences sur la vie de chacune. Jacqueline de Romilly n'aurait-elle pas aimé que ces questions puissent être abordées du vivant de sa mère? il est permis de le penser. Mais Jacqueline elle-même ne se le serait pas permis, comme en témoigne l'elliptique douceur de celles qu'elle écrivit, en son oeuvre posthume.
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Précis de littérature grecque



Je lis ce manuel en parallèle avec des livres plus facile à digérer. Mais pour autant je ne suis pas sûre d’en retirer beaucoup. En fait je crois qu’il faudrait lire ce manuel après avoir lu les oeuvres et non pas en préambule. N’ayant pas d'éléments où raccrocher ce que Jacqueline de Romilly présente, ses explications ne font que traverser mon cerveau.

Toutefois je reconnais que l’ouvrage est bien fait, tout d’abord elle donne les éléments connus de la vie des auteurs, présente l'œuvre et commente ces œuvres.

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Homère

Il s'agit là d'une étude plutôt complète et exhaustive de l’Iliade et l'Odyssée, et non d'Homère puisque on ne sait presque rien sur lui.

Dans ces lignes, on ressent tout l'amour que l'auteure a pour le poète, et sa grande érudition.

A réserver aux amoureux d'Homère.
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Jeanne

C’est moi qui ait proposé ce titre pour Le Club des Lectrices, parce que je vais désormais travailler dans une bibliothèque qui portera le nom de Jacqueline de Romilly et que je n’avais pas encore eu le courage de m’y atteler (et comme ça je me sentais moins seule !). Comme celle-ci est spécialiste de la Grèce antique, la plupart de ses ouvrages sont des essais (universitaires) sur ce thème. Seuls quelques-uns de ses textes sont des romans. Et puis il y a Jeanne. Une biographie (presque une hagiographie) de sa mère, qu’elle a écrit à la mort de celle-ci dans les années 70 mais dont elle ne souhaitait la publication qu’à sa propre mort, qui a eu lieu en 2010 (à 97 ans) : elle y retrace la vie de Jeanne Malvoisin, sa mère qui l’a élevée seule et a fondé tous ses espoirs sur sa fille unique.



Orpheline d’un père emporté lors de la Première Guerre mondiale, Jacqueline de Romilly a en effet connu une enfance exclusivement centrée sur une très forte relation mère-fille. L’un des leitmotiv du texte est d’ailleurs le regret, presque la culpabilité, de ne pas avoir eu conscience que sa mère avait tout sacrifié pour elle, et de ne pas s’être intéressée à ses combats. Pourtant Jeanne n’a pas complètement renoncé à son individualité : elle a toujours écrit, elle a été publiée. Et même si après la Seconde guerre mondiale elle fut considérée comme un auteur dépassé, elle a même eu un peu de succès. Des livres que sa fille n’a jamais lu. « Moi, j’aurais dû l’interroger, lui donner le sentiment que son passé était le mien ! J’aurais dû vouloir savoir, par amour pour elle ! Mon amour pour elle est resté sans curiosité : j’ai reçu tout comme tout m’était donné, sans demander plus. »



Une fille unique qui semble lui vouer une adoration totale : sa mère était parfaite, fine, altruiste, etc, etc. Au point d’en lasser le lecteur qui en vient à être un peu écœuré par cette tendresse, cet amour, un peu excessive, et certainement pas objective. Exemple, quand Jeanne se met à écrire des romans policiers : « Je ne crois pas qu’elle était faite pour ce genre. Que ses romans policiers aient été meilleurs que beaucoup, cela ne souffre pas le doute. Mais ils ne me satisfaisaient pas ; je le luis disait, et cela l’irritait. Elle était bien trop fine pour le genre. »



Mais Jacqueline a t-elle réellement voulu être objective ? Son texte peut être lu comme un vibrant hommage à cette femme courageuse, dont, avec le recul des âges, les défauts ont été gommés, pour en offrir un tableau plus lisse, plus apaisé. Mais aussi plus lassant pour le lecteur … Porté par un style classique sans grande originalité (et sans étincelles), le récit prend la forme en réalité d’une longue conversation avec sa mémoire : elle n’est plus sûre des faits, des dates. Elle ne sait plus si certaines scènes se sont vraiment déroulées ainsi ou pas. Bref c’est un ouvrage humain, avec ses trous, ses imprécisions, mais aussi ses beautés. « Quand je repense à ces années, je les confonds entre elles ; mais l’image globale est celle d’une magnifique gerbe de réussites et de joies, d’amitiés folles et sages, de petits plaisirs et de grands espoirs. »



Une belle image qui s’estompe peu à peu au fur et à mesure où Jacqueline grandit, se fait des amis, se marie, et d’un coup, n’a plus besoin d’elle. Jeanne, qui a alors renoncé à tout le reste, peine à se trouver une utilité et semble entrer dans un voile d’ombre, où l’on sent que sa fille avait tendance à l’y oublier. Elle n’apparaît plus alors qu’en périphérie de sa vie. Une sensation qui est désagréable, et qui a peut-être poussé Jacqueline de Romilly à entreprendre ce texte …



Une lecture en demi-teinte, qui m’a cependant permis de découvrir cet auteur.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Sous des dehors si calmes

Sous des dehors si calmes se cachent bien souvent des émotions qui n'attendent qu'un simple déclencheur pour déraper vers l'inconnu. Neuf nouvelles de Jacqueline de Romilly (historienne, agrégée de philosophie,hélleniste, auteur de moult essais,nouvelles et romans, membre de l'Académie française) et huit dérapages, toujours empreints de sérénité, à des époques différentes de la vie d'Anne au sein de sa propriété familiale du Lubéron.

Une Anne "an, any", anonyme, qui pourrait être n'importe qui et même Jacqueline de Romilly, mais ne l'est pas nous précise l'auteur.

Un chuchotis d'eau réveille l'âme de l'ancienne propriétaire d'un "jardin du bout du monde" et les souvenirs d'un deuil maternel plus récent.

Une moustiquaire jaune installée jadis par son mari, aujourd'hui décédé,enclenche les pleurs puis favorise l'émergence du bonheur.

Un bébé écureuil recueilli par son fils puis assailli par des plus forts que lui soulève à ses jeunes yeux l'hypothétique existence du mal.

Des coups de fil affectueux passés un soir de Noël par trois solitaires entrainent des réactions différentes chez leurs interlocuteurs, transforment leurs propres ressentis avant qu' "une étoile des Rois mages" au sein des braises ne les apaise.

Des lettres d'amour retrouvées et ramenées par un Georges désagréable relatent un doux secret bien gardé source de surprise.

Un accident de métro signalé aux informations, on craint le pire et le mari jalouse le fils source d'inquiétude.

Une écharpe rose dans laquelle se love une petite orpheline invitée par pitié, alors qu'elle semblait mutique, et la rancune devient pitié.

Une simple appellation à l'évocation de jonquilles ouvre la porte nostalgique des connivences d'antan puis de souvenirs plus agréables.

Une cassette de La petite Fadette pour belle-mère non voyante s'avère parfois contenir des visons merveilleuses que les pauvres voyants ne voient pas: l'antipathie glisse alors vers l'étonnement le plus complet.

Sous des dehors si calmes interrogent le lecteur sur la vie,le deuil,le bonheur,les facettes de l'autre cet inconnu.

Neuf nouvelles un brin nostalgiques, dans lesquelles la tristesse et l'inquiétude laissent place aux lumineux souvenirs ou à l'espoir comme un arc en ciel après l'orage.

Glissements conviendraient sans doute mieux que dérapages et (pour moi) ce sport de glisse manque de pente.
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Ouverture à coeur

Ouverture du coeur de Jacqueline de Romilly ( Editions de Fallois - 291 Pages )



Je me souviens de Jacqueline de Romilly lors d'une dédicace et surtout de son sourire quand elle m'a tendu son livre qui devenait mon livre où elle venait d'écrire quelques gentilles phrases.

J'ai réveillé grâce à un challenge de Babelio une magnifique et douce histoire écrite avec un immense talent.

Ce livre attendait ma lecture depuis des années. Eh oui ma maison déborde de bouquins ...

Lise, la mère de Thérèse raconte sa rencontre avec son futur gendre, Carl.

Carl est tchèque, meurtri par la vie va rentrer dans cette famille bourgeoise.

Evidemment il y aura des conflits car il y a un monde entre Carl et l'univers feutré de Thérèse et Lise.

Il faudra du temps et de la compréhension.

Mais Carl est exceptionnel malgré sa jeunesse malheureuse. La vie ne lui a guère fait de cadeau.

Orphelin de ses parents qu'il n'a pas connus, élevé par Ana une pauvre paysanne tchèque, il arrivera à traverser le rideau de fer.

On ne connait pas grand chose sa jeunesse .

Il a réussi à arriver à Paris et ouvrir un atelier de restauration de tableaux.

J'ai dégusté ce roman.

Je vous conseille d'écouter Lise raconter l'ouverture de son coeur.

Mireine









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Le trésor des savoirs oubliés

Je suis tombée sur ce petit ouvrage dans ma bibliothèque locale où il était rangé dans un petit recoin dédiée aux livres qui ne sont quasiment jamais empruntés, et lorsque je l'ai aperçu je dois dire que la belle couverture mais surtout le titre original m'ont tapé dans l'oeil ! Alors je l'ai pris simplement pour le feuilleter...puis je ne l'ai plus lâché avant de l'avoir terminé le lendemain !



Ce petit essai écrit par Jacqueline de Romilly, célèbre femme de lettres et professeur que je ne connaissais jusqu'ici que de nom, est en soi un trésor à l'instar du titre.

Dans son introduction elle nous explique que depuis qu'elle a perdu la vue il y a quelques années, ses autres sens et surtout sa "vie intérieure" ont pris le pas sur ses yeux. C'est après ce constat qu'elle a décidé d'écrire un livre où elle tenterai d'expliquer et de démontrer, à ceux qui ont encore la vue, combien les souvenirs et la mémoire des choses oubliés jouent un rôle essentiel dans notre vie de tous les jours.

Agrémenté de nombreux exemples très concrets tirés de son expérience dans l'enseignement ainsi qu'auprès de son entourage, et avec un style fluide et limpide, Jacqueline de Romilly nous expose les mécanismes liés à l'apprentissage scolaire, à la littérature et à la culture de façon générale. Elle nous montre que même lorsqu'on les croit oubliés ils sommeillent toujours quelque part en nous et jalonnent notre vie, façonnent notre jugement et nous aide dans la perception d'autrui et du monde autour.

Je n'aurais jamais pensé que l'oubli en tant que sujet puisse être si intéressant et surtout qu'il y aurait tant de chose à en dire ! C'est une approche certes originale mais qui lorsqu'on a lu le livre, fait vraiment sens.

L'autrice à divisé son ouvrage en chapitres et sous chapitres qui rendent la compréhension et la navigation claire et précise, le tout sans jamais tomber dans la démagogie et avec beaucoup de recul et de bienveillance. Et les multiples exemples qu'elle utilise apportent une dimension très concrète et "pratique" au livre qui nous permettent de visualiser aisément les mécanismes auxquels elle fait référence.



J'ai trouvé cet essai absolument formidable, c'est une véritable pépite, un plaidoyer pour l'apprentissage de quelque sorte qu'il soit et un éloge des bienfaits de la culture à tous qui qu'on soit et quel que soit notre niveau.



Bref, un must à lire. Je le conseille vraiment très vivement à tous les amoureux de la culture et de la littérature, qui j'en suis sure le trouveront, comme moi, fascinant et fort de vérité !
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