Citations de Jacques Salomé (1511)
quand il y a le silence des mots, se réveille la violence des maux
Il y a plusieurs raisons à cette perte de solidarité familiale. Comme vous le rappelez, il y a eu ce passage de ce qu’on appelait autrefois « la famille élargie », donc solidaire parce que vivant dans une implantation géographique commune de quelques centaines de mètres, à la « famille nucléaire » réduite à un homme, une femme, un ou deux enfants, isolés ; parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres du reste de la famille d’origine. Dès lors, on ne peut compter que sur soi, et de moins en moins sur ses parents. Il y a un repliement sur ses propres ressources.
Puis, à mon sens, il y a une autre raison plus complexe, moins avouable. Autrefois, les enfants étaient une richesse, un don du ciel. On faisait des enfants pour avoir des bras, et ces enfants allaient contribuer sinon à la fortune familiale, du moins à la survie familiale. Aujourd’hui, au contraire, un enfant coûte cher ! Nous sommes donc passés de l’enfant richesse, à l’enfant coûteux, et maintenant à l’enfant risque, à l’enfant panique (drogue, violence, suicide…). Actuellement, un couple qui a des enfants s’appauvrit. Peu de personnes osent se l’avouer, mais on l’énonce distraitement dans une conversation : « Ah, il me coûte cher ! ». L’enfant, s’il est à l’origine d’un certain nombre de gratifications narcissiques, est à l’origine aussi d’un certain nombre de privations matérielles et de beaucoup d’angoisses.
"Il y a des je t'aime uniques qui traversent notre existence et nous aident à vivre le meilleur de nous-même"..
Dans notre culture, où les sentiments se disent peu, "Je t'aime" apparaît comme une expression magique qui ouvre les portes de l'imaginaire. Elle peut aussi les clore.
Tout au long de notre vie, nous quittons et nous sommes quittés. Nous avons à renoncer à une grande part de ce que nous aimons. La perte semble être le prix de l'agrandissement de la vie. C'est aussi la source de la plupart de nos progrès. p.100 et 111
Certains attendent que le bonheur viennent frapper à leur porte, moi je laisse la porte ouverte.
Le donner excessif permet non seulement de maintenir l'autre à distance, mais de garder la position haute dans une relation. Cette posture relationnelle place l'autre implicitement dans la dette. Et en refusant de recevoir en retour, le « donnant » maintient un rapport de force à son profit.
Le donner oblatif, celui qui est offert sans contrepartie, sans s'imposer ni se valoriser, est plus rare qu'on ne l'imagine. Aussi, n'hésitez jamais à l'accueillir et à le recevoir comme l'équivalent d'un miracle : cela s'appelle aussi un cadeau.
Quand ce qui me manque devient plus important que ce qui est, la vie devient un immense gouffre de frustrations que l’on ne comblera jamais, et que l’on agrandira avec chaque nouveau manque.
Le besoin irrépressible de parler, de jeter des mots pour remplir un vide intérieur, pour envahir l’espace entre l’autre et soi et l’empêcher peut être d’approcher le besoin affamé de déposer sur l’autre des mots, de le noyer avec des brides de notre histoire, avec le chaos de nos pensées, avec le bouillonnement de nos ressentis ou de nos sentiments avec la plus infime de nos sensation. Ce besoin, quand il s’impose avec volubilité lors d’un échange (à sens unique), est épuisant, sinon étouffant pour celui qui le subit.
Nous avons à nous construire, à nous agrandir, à nous élargir, non seulement avec ce qui est autour de nous, mais aussi avec ce qui est en dedans de nous.
Ce n’est pas l’amour qui maintient ensemble deux êtres dans la durée, c’est la qualité de la relation qu’ils peuvent se proposer l’un à l’autre.
Se transformer en victime est pour certain une activité à temps plein, qui ne laisse aucune place au respect de soi.
Avant de rassurer, peut être faut-il comprendre
Avant de comprendre peut être faut-il entendre
Avant d’entendre peut être faut-il écouter
Et avant d’écouter …… se décentrer
Entre crever et créer il n’y a qu’une lettre de différence.
Nous portons les cicatrices de nos blessures. A nous de les honorer car elles disent aussi que nous avons survécu et que peut-être cela nous a rendu plus fort, plus lucide.
L'apparence ne peut égaler ce que l'on possède de l'intérieur ou ce qui nous traverse ,on est toutefois mère de nos pensées et père de nos actes cependant l'apparence dépend souvent de ces électrons internes qui nous propulsent à agir soit en tant responsable ,soit en tant que passif .... Il nous faut Aimer pour percer les mystères incontournables de l'aventure quotidienne,Aimer c'est d'offrir sans s'anéantir....
S affirmer-c 'est à dire se positionner, clarifier sa place ,son rôle ,sa participation ,ses moyens, ses possibles ou des limites dans une situation d 'échanges face à quelqu'un -m 'a toujours paru un des actes les plus necessaires ,les plus salutaires et les plus essentiels, mais aussi les plus difficiles et les plus angoissants car soumis à de multiples interrogations pernicieuses dont la plus courante est certainement "ai je le droit de dire cela ?N a t il pas raison ?
II y aura un jour dans le monde Une éducation à la beauté. Un enseignement pour permettre au regard de voir, À la parole de fleurir
À la peau de sentir, au toucher d'éprouver, Au goût de s'épanouir
Et à l'oreille d'entendre. Non seulement les murmures de l’imprévisible ou les balbutiements de l'inattendu Mais la gestation permanente du beau dans la créativité de la vie.
Si nous arrivons à échanger autour de ces trois points : attente, apports et zones de tolérance, peut-être sera-t-il plus facile de définir la relation que l’un et l’autre est prêt à vivre, pour laquelle il peut s’engager avec ce qu’il est.
Si nous sommes en accord sur la nature de notre relation, nous pouvons la vivre harmonieusement et l’inventer au présent.
"Papa, je voudrais tellement que tu sois un vrai papa ! un vrai papa qui m'aime..."
Il arrive parfois aux parents de faire des
enfants, mais ce sont toujours les enfants
qui font les parents.