AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacques Saussey (1286)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'enfant aux yeux d'émeraude

Saussey, sey, sey, sey, tout bon... encore.



Quel plaisir de retrouver Daniel Magne (nom prédestiné dans la résolution d'une enquête) et Lisa Heslin, sèchement sollicités par des supérieurs un rien tendus du képi, pour intercepter fissa David Courty, promu nouvel ennemi numéro uno.

Quid de ce quidam qui, du jour au lendemain et sans l'ombre d'un recommandé avec AR, fait désormais montre d'une propension pour le meurtre en série alors que, pas plus tard que la veille au soir, il affichait encore un charisme aussi affolant qu'une bi-boules vanille/vanille se la coulant douce sur un banc blanc en pleine canicule.



C'est à une traque que Jacques Saussey nous convie.

De celles parsemées de cadavres appelés à n'être que de furtifs figurants pour le seul plaisir de notre machine à tuer, et pas que le temps, David Courty, hyper motivé pour entrer bille en tête dans le petit club un brin convoité et élitiste, au diable les appétences de façade, des serial killer.



Comme d'hab', Jacques déroule un scénario habile et captivant tout en faisant évoluer la relation Magne/Heslin au fil de l'enquête.



Petit bémol sur une fin au faux airs de puzzle dont on aurait forcé les toutes dernières pièces pour expliciter une vue d'ensemble qui méritait, peut-être, un peu plus de subtilité.

Nonobstant cette légère nuance, Jacques Saussey fait une nouvelle fois le job en terme de plaisir brut et c'est bien tout ce que je lui demande.



Suivant !
Commenter  J’apprécie          500
L'égorgeur

Un égorgeur de jeunes femmes sévit dans la ville. Il vient de repérer sa prochaine victime et la suit dans le train jusque chez elle, préparant une prochaine agression.



Résumé ainsi, tout parait simple. Mais Jacques Saussey a brouillé les pistes pour nous conduire jusqu'à une fin étonnante.



C'est concis, percutant et très bien écrit. Une très belle nouvelle noire.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
Commenter  J’apprécie          500
Du poison dans la tête

Les Thugs chantaient Poison Head et c'était bon !

Jacques Saussey écrit du Poison Dans la Tête et c'est bon !



Huitième opus mettant en scène la paire Magne/Heslin (ce qui me laisse augurer quelques belles heures de lecture), ce dernier fait la part belle aux céphaloclastophiles adorant se triturer le ciboulot sur plusieurs tableaux.

Et moi, les puzzles deux pièces, je les torche tranquillou, les deux mimines dans le dos !



Où il est question de migrants, de vendetta d'outre-tombe, d'intégration impubère et de chasse au malfrat 2.0.

Le menu s'avère copieux, la digestion plutôt sereine.

Faut dire que le cuistot n'a pas son pareil pour vous faciliter le transit à grand renfort de récits divers et variés idéalement servis et parfaitement équilibrés.

Certains argueront qu'à trop Saussey, l'on se sente boudiné.

Que nenni.

Le bonhomme se veut généreux sans jamais faire dans la démonstration outrancière et le m'as-tu vu ostentatoire.



Un fil rouge qui s'inscrit pleinement dans l'air du temps, la violence faite aux femmes. Et là, p'tite pensée émue à Marlène S., saint patronne cathodique des actes manqués...



Une contrainte qui, contrairement aux schémas habituels, ne dit pas son nom. Un emprisonnement psychologique jouant sur des ressorts bien plus pervers puisqu'il s'appuie sur un lavage de cerveau en règle tout en donnant le sentiment paradoxal à la victime désignée que son bourreau et son ultime protecteur ne font qu'un.

Les rouages sont malsains, la chute finale souvent sans rappel.



Merci à Babelio et aux éditions French Pulp pour ce Saussey, Sey, Sey, Sey...tout bon !
Commenter  J’apprécie          480
Principes mortels

Une histoire dans la Creuse, qui ne l'est pas.

Hu, hu, hu.

Tiens, un fou rire...



Quatre années se sont écoulées depuis le décès de Paul, son cousin.

De retour chez tonton (pas Mitterrand) et tatie (pas le magasin), Franck espère échapper au chaos familial tout en bachotant son rattrapage.

Accueil réservé, ambiance pesante.

Hey, y aurait pas comme une douce fragrance d'été inoubliable ?

Et il le fut...



Typique du bouquin d'ambiance qui ferait passer la Toussaint pour la fête à Neu-Neu, Principes Mortels vous drape de son noir manteau en vous plombant le moral tout de go et l'assumant gaillardement tout du long.

Rancoeur, non-dits, subtile vengeance ourdie, le festin est royal, la digestion délicate.



La plume acide de Saussey distille savamment son mortel poison, poussant le lecteur à moult conjectures forcément saugrenues, déductions s'appuyant régulièrement sur celles, nombreuses, de notre Sherlock de passage, j'ai nommé Francky Holmes.

Le seul truc qui m'a durablement titillé ici, c'est la maturité affichée par ce gamin de 19 piges.

Son laïus, un problème, une solution.

Véritable couteau-suisse de la débrouille, Francky dépannage assure H24.



Nonobstant ce léger désagrément, l'auteur délivre une copie magistrale. Véritable petit bijou de noirceur familiale dans son écrin de trahison au grand air, Principes Mortels revisite la citation de Jules Renard affirmant que la campagne se prête à toutes les divagations du rêve. Encore un qui n'a pas lu Jacques Saussey...
Commenter  J’apprécie          483
Principes mortels

Franck vient réviser son bac dans la ferme de Victor et Hélène, son oncle et sa tante, dans un village de la Creuse. Il n'y était plus venu depuis le décès accidentel de son cousin Paul, à qui il ressemble comme un frère jumeau.

Mais l'ambiance sereine qui devait être propice au travail s'alourdit peu à peu : Victor souffre d'un mystérieux mal mais refuse les soins ; Franck s'interroge sur les circonstances de l'accident de Paul...



L'intrigue se déroule avec lenteur, dans une ambiance qui s'alourdit progressivement jusqu'à devenir insupportable. Le dénouement est bien amené, et surprend.

L'environnement est celui d'un petit village du terroir. Les personnages principaux sont des paysans taiseux. Ils agissent, subissent, mais s'expriment peu. Franck, un citadin, se pose beaucoup de questions. Il est accueilli à bras ouvert dans la ferme, mais son ancienne proximité avec Paul le fait rejeter par les jeunes du village à qui il rappelle un passé douloureux.

Le récit, par la bouche ou la main de Franck, plus de trente ans après les faits, est dynamisé par les aller-retours dans le passé. Il y a peu de rebondissements, sauf au dénouement, mais l'histoire se construit progressivement, découverte après découverte.

J'ai trouvé que l'écriture de l'auteur s'était parfaitement adaptée à l'environnement rural. Elle m'a rappelé celle de Franck Bouysse, dans "Glaise" ou "Grossir le ciel", ou celle de Jacques Guilbaud dans "La montée verte" un vieux polar rural de 1964 lu il y a fort longtemps...



En résumé : un bon thriller rural qui procure un très agréable moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
Commenter  J’apprécie          463
Ce qu'il faut de haine

Bonjour,

Voici « Ce qu'il faut de haine » de Jacques Saussey. Gros coup de cœur pour ce thriller psychologique machiavélique. L’auteur nous emmène dans le Morvan où une jeune étudiante découvre en faisant son jogging le corps d’une femme. Celle-ci a subi des tortures barbares d’une violence extrême. Les enquêteurs et l’étudiante vont devoir creuser dans la vie de la victime, une femme détestée, pour trouver son meurtrier qui doit être habité d’une haine viscérale pour avoir commis un tel crime. L’intrigue se révèle terrifiante, glaçante et même traumatisante. Le tout est parfaitement maîtrisé, les rebondissements caressent l’inimaginable et le twist final est explosif. Les personnages sont parfaitement décrits, on entre dans le cerveau de l’assassin que l’on suit dans sa quête de vengeance. Vous ressentirez rapidement l’ambiance anxiogène et étouffante qui imprègne le récit au fil des pages. L’ensemble est mené d’une main de maître par la plume brillante d’un auteur que j’adore, plume percutante, incisive et visuelle. Un thriller magistral comme je les aime !
Commenter  J’apprécie          461
Le loup peint

"Le Loup Peint » - Jacques Saussey - La chronique qui hurle à la lune !



Jacques, oh Jacques ! Mais dans quel état tu me mets ? On n'a pas idée de créer une beauté aussi vénéneuse et de la lâcher entre les mains de ses lecteurs fragiles. Oui Jacques, c'est fragile un lecteur. Ça a un petit cœur et il n'en faudrait pas beaucoup pour le faire imploser.



Car frère Jacques, tu extirpes et révèles au monde entier le loup qui est en nous, le loup peint. Qui s'exprimera chez le lecteur de la même manière qu'il s'exprime dans ton casting masculin. Et hop, à chaque apparition de Sophie ta mante religieuse, le loup de Tex Avery surgit de nos entrailles et remplace nos façades respectables. Et alors à nous les yeux exorbités et la mâchoire pendante sur la table oubliant toute idée de retenue et hululant à la lune à chaque exhibition de la femme fatale. C'est toi qui es fatal Jacques…



Et ça commence dès la superbe couverture dont la louve aux lèvres peintes te promet mille supplices… Du coup, j'ai failli oublier de vous parler du reste du livre, le roman ne se résumant pas à Sophie. "C'est trop dommage", pleureront des cohortes d'hommes au cœur brisé...



Bon revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos loups et déclarons que ce bouquin est piégé et recouvert d'une glue dont on ne se décolle pas les mains. En les arrachant, on risque de garder des morceaux de papier plein les doigts. Ça sent le bon page-turner ! Et effectivement l’intrigue est tendue et haletante, l’auteur connaît son métier.



Jacques nous construit une intrigue touffue, mélangeant les dangers comme on mélange les couleurs d'une gouache, pour donner plus d'épaisseur au trait de son pinceau, ajouter du pigment et créer une œuvre multi-dimensionnelle qui à couper le souffle.



De plus, l’auteur nous fait perdre pied avec ses phrases de velours et ses mots de soie. Vous l’avez compris, l’écriture est belle, habile, lyrique.



Une des grandes forces de ce livre, ce sont indubitablement ses personnages. Ils sont à triple épaisseur et l'auteur les pèle comme une orange pour nous en faire découvrir une nouvelle couche au fur et à mesure qu'ils se dévoilent dans le livre. Impressionnant. D'ailleurs, on ne peut pas parler de personnage principal tant l'auteur change de point de vue de chapitre en chapitre. Terriblement excitant et cela offre une richesse et une perspective rarement vues dans le thriller. Un véritable jeu de piste pour savoir qui mène la danse ici.



D’ailleurs, vous ai-je parlé de Sophie, la Némésis de tout le casting masculin, la fossoyeuse du mâle dominant… ?



Une fois en main, ce livre sera donc dévoré à grandes dents. Bouchée après bouchée. Dommage que la tentation de céder à quelques facilités scénaristiques ne fasse redescendre la tension d’un cran mais ça ne pollue en rien le moment. Jacques Saussey est pétri de talent et rassasie notre vorace faim de loup !

Ahwouuuuuhhh !!! (si, si, c'est bien le cri du loup...)


Lien : http://cestcontagieux.com/20..
Commenter  J’apprécie          463
Le loup peint

Dans la série Jacques Saussey, ssey, ssey, ssey tout bon, je demande Le Loup Peint.



Vincent Galtier est véto.

Bon, jusque là, pas de quoi crier au thriller du siècle.

Couple à la dérive suite au décès accidentel de leur gamin, le Vincent se console dans les bras de Marion.

De dérive, Vince allait passer la surmultipliée en plongeant corps et âme dans l'horreur la plus absolue en l'espace d'une seule nuit.

Son nouveau statut peu enviable, celui de cible à abattre radicalement.

Le nouveau statut de ses proches, dommages collatéraux à l'insu de leur plein gré.



Saussey, en plus de savoir tenir en haleine, aime à mélanger les genres histoire de démultiplier et les pistes, et le plaisir.

De plus, il le fait admirablement bien, alors.



C'est pourquoi chasse à l'homme parsemée de moult cadavres horrifiquement massacrés et virus aussi contagieux que mortel font ici bon ménage.

L'on suit, le palpitant au bord de l'implosion, les mésaventures léthales d'un pékin moyen pourchassé par une veuve noire qui fait rien que vouloir lui faire la misère définitivement.

Petit bémol sur cette araignée séductrice présentée encore et encore comme l'alpha et l'oméga de tout homme cogitant avec sa teub, une fois aurait amplement suffi.



Nonobstant ce très léger agacement, Le Loup Peint dépeint, forcément, admirablement la chute d'un homme qui, dévalant un gigantesque building, se dirait en passant devant chaque étage « jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici... ».

La dégringolade est vertigineuse.

Les twists nombreux et idéalement amenés.

Le final crédible sans être sorti d'un énième tour de passe-passe issu d'un presdi, presqui, magicien de seconde zone.

Non, vraiment, Saussey est et reste ici une valeur sûre.



Haut les mains, le loup peint!
Commenter  J’apprécie          456
Cinq doigts sous la neige

La Boum, 3 - avec Safi(lle) Morceaux.

♪♫ Nightmares are my reality...

There was something merdic in the air... ♪♫

En vrac, pour ne rien dévoiler de l'intrigue : viol (premières pages), groupes d'ados et caïds, hormones en ébullition, première surprise-party ♪♫, légionnaire connard, maris volages, mensonges & quiproquos, morts à gogo (autant que de doigts dans la neige ? je ne sais plus, j'ai arrêté de compter).

.

Depuis son terrible 'Enfermé.e' (2018), j'étais restée sur l'équation :

Saussey = valeur sûre

J'aurais dû relire mon billet sur 'Du poison dans la tête' avant de me jeter sur ce dernier thriller de l'auteur. Et me souvenir qu'il était de la même famille d'écriture que Claire Favan.

Pour la nuance et la crédibilité, on repassera.

Pour une adaptation en téléfilm sur TF1 (en 2 parties), c'est jouable ; ça semble même écrit pour.

.

Je n'aime pas les machos crétins, ni les ambiances anxiogènes avec marche interminable dans la neige & la nuit jusqu'à en crever.

Je me suis maudite de ce choix (dernière Masse critique Mauvais genre), j'ai perdu un WE de lecture, ça en dit long sur mon humeur, en ce dimanche soir.

Point positif : je me méfierai désormais de cet auteur et de ses intrigues too much.

Je n'ose même pas le faire tourner dans mon circuit habituel, ce polar formaté & relou.

.

Merci à Babelio et à Cosmopolis.
Commenter  J’apprécie          457
Quatre racines blanches

J'ai découvert Saussey, il y a peu, j'ai méchamment accroché.

J'ai replongé dans l'univers Saussey, il y a encore plus peu, toujours pas décroché !



Daniel Magne est un poissard chanceux.

Officier de police parisien en déplacement professionnel au Québec, il est pris dans une échauffourée et en réchappe miraculeusement contrairement à son comparse Canadien laissé sur le carreau ainsi qu'une ravissante inconnue enlevée sous ses yeux ébaubis.

Un tantinet rancunier, c'est fort logiquement qu'il allait faire montre d'une louable pugnacité à traquer la vile racaille assassine une fois la cerise refaite à minima.



Frais, instructif et immersif, ce Quatre Racines Blanches dépayse magnifiquement en cette contrée glacée qu'est la Belle Province tout en faisant la part belle au peuple Mohawk et à ses traditions ancestrales.



Une délocalisation de l'intrigue bienfaitrice tant sur le plan environnemental que celui du vocable local des plus charmants à l'oreille.





Ce polar est un petit bijou d'équilibre entre twists savamment torchés et introspection perplexe induite par moult rebondissements aussi surprenants que déstabilisants.

À noter l'omniprésence d'un Cupidon qui aura eu la brillante idée de se la jouer sobre tout du long et c'est avec un réel plaisir que l'on goûte à ces petites douceurs québecoises, véritables respirations bienfaitrices, avant de replonger en plein chaos.



L'écriture est percutante, la construction habile, le scénario plausible.

Ce Quatre racines blanches enracine un peu plus un auteur adorant faire feu de tout bois.

Pan, pan.

M'ouui, imitation à revoir, on est bien d'accord...
Commenter  J’apprécie          450
Le loup peint

Depuis le décès accidentel de son fils, Vincent Galtier survit tant bien que mal et son couple bat de l’aile. Ses seuls moments de paix, il les trouve dans les bras de Marion, sa maîtresse. C’est d’ailleurs chez elle qu’il va chercher un peu de tendresse après une mauvaise soirée passée au centre équestre où la mise bas d’une jument s’est terminée par la mort de son poulain. Mais le vétérinaire n’est pas au bout de ses peines. Lorsqu’il rentre chez lui au milieu de la nuit, il assiste à un meurtre. Repéré par les tueurs, il est lui aussi pris pour cible et s’en tire de justesse en précipitant leur voiture dans un ravin. Le chauffeur et son passager ne survivent pas à l’accident et, si Vincent pensait en avoir fini avec les ennuis, il se trompe. Ils ne font que commencer ! Il y avait une troisième personne dans le véhicule. Une jeune femme qui s’en est sortie indemne et n’a plus qu’une idée en tête : se venger !



Le début est vraiment prometteur. Certes l’action se passe à Auxerre, on repassera pour le glamour, mais, la nuit, la forêt, des coups de feu, des tueurs aux trousses, cela augure un polar palpitant. La suite confirme la première impression : le pauvre véto en voit de toutes les couleurs. Il marche dans la nuit, atteint enfin sa maison mais c’est pour y découvrir sa femme sauvagement assassinée. Bien sûr il est le principal suspect.

La suite aurait pu être la cavale du vétérinaire pour échapper à la fois à la police et à la folle qui veut sa peau mais l’auteur en a décidé autrement. Et qu’a-t-il décidé en fait ? Rien ! Si ce n’est d’écrire un livre fourre-tout qui ne trouve pas son genre, un polar où tout part en vrille. Entre une femme fatale d’une très très grande beauté, sexy en diable, qui fait tourner la tête de tous les hommes d’un simple regard et une bande de militaires qui traquent un animal venu d’Afrique, on trouve aussi un trafic de chiens, des bioterroristes et des flics dignes de Police Academy, (oui, oui, le monument du 7è art).

Bref, ce qui avait bien commencé finit très mal et on se perd un peu dans toutes les directions qu’a voulu prendre l’auteur.

Beaucoup de clichés sur les femmes, forcément vénales, les policiers bas de plafond, les hommes qui réfléchissent tous avec un organe situé bien plus bas que leur cerveau, une grosse hésitation entre polar noir et pastiche burlesque…il y a de quoi rendre perplexe le plus motivé des lecteurs.

Commenter  J’apprécie          4411
Le loup peint

Jacques Saussey nous sert un scénario angoissant qui attise les braises de l'imagination.



Il y a un petit quelque chose de Robin Cook dans le suspense et le spectre de la menace bactériologique, le trafic de chiens et l'ambiance dans le milieu hospitalier.



Un bon moment de lecture amoindri par un seul bémol : des coïncidences un peu trop grosses qui finissent par décrédibiliser l'intrigue.





Commenter  J’apprécie          440
Le loup peint

Vincent Galtier et sa femme ont perdu leur fils unique neuf mois plus tôt ; le couple est au bord de l'implosion. Après ses journées de travail de vétérinaire, Vincent va se consoler et se détendre chez sa maîtresse.

Cette nuit-là, il aurait mieux fait de rentrer directement chez lui. Il échappe de peu à un accident en traversant une forêt, et lorsqu'il arrive miraculeusement vivant dans son 'home sweet home', le cauchemar éveillé continue.



La mise en place est un peu lente pour qui n'apprécie guère l'action virile, les courses poursuites, les presque-morts qui galopent encore comme des lapins.

Après une centaine de pages, la trame de l'histoire se dessine enfin, avec des thèmes que l'auteur semble affectionner (mais je n'ai lu pour l'instant que 'Enfermé.e') : sujets de société (dont le viol), et séduction comme arme de vengeance.



L'intrigue est ensuite captivante, addictive, et la dernière question en suspens poursuit longtemps le lecteur. Car comment dirait Marc L, « Et si c'était vrai ? » - ou aussi facilement réalisable…



Je vais continuer à découvrir Jacques Saussey, dont j'aime les idées, le style, les personnages blessés et les clins d'oeil touchants aux gens qu'il aime (parsemés dans l'histoire comme Norek et Colize, et/ou cités dans les remerciements).

____



*** (re)lire l'enthousiasme gourmand, débordant & amusant de SMadJ ***

https://www.babelio.com/livres/Saussey-Le-loup-peint/798728/critiques/1009319
Commenter  J’apprécie          430
Enfermé.e

ATTENTION, pour lecteur averti...

Enfermé.e, c'est l'histoire d'un... euh ! d'une..., enfin, c'est l'histoire de quelqu'un.

Virginie assume sa différence, elle assume l'inconfort de sa situation.

Virginie assume le regard des autres.

Virginie subit. Les vexations, les coups, les viols.

Virginie veut être libre.

Mais un jour, dans cette vie déjà bien chaotique, tout bascule.

Virginie, déjà enfermée dans son corps se retrouve derrière les barreaux.

D'une prison à l'autre, Virginie va connaître la violence.

Dans des scènes parfois insupportables, Jacques Saussey va nous entrainer dans l'enfer de la vie de son personnage.

Le lecteur va l'accompagner de son plus jeune âge jusqu'à demain, en 2019.

Vous allez la suivre dans son parcours de combattant, pour se faire admettre, par les siens qui l'ont renié, par une société qui la condamne ou la rejette.

Derrière ce déchaînement de haine et de violence, il y a un message.

Saussey vous interpelle.

Il vous pointe du doigt.

Alors, serez-vous bourreau ?

Aurez-vous de la compassion ?

Vous révolterez-vous ?

Combattrez-vous pour la cause ?

En tout cas, je pense que vous ne resterez pas indifférent.

Un roman qui nous parle de notre monde.

D'êtres humains que nous croisons, avec mépris ou interrogation.

Des personnes que notre société a trop longtemps considérées comme des malades.

Il en a fallu des combats et des injustices pour arriver à les accepter comme nôtres.

Vous allez avoir le ventre noué, n'en doutez pas.

Comme moi, vous aurez envie d'abandonner cette lecture.

Mais au final, tout au bout, quand vous aurez tourné la dernière page, que vous aurez consulté les notes de l'auteur, alors viendra le temps de l'analyse et des questions.. Et si ce livre changeait votre regard ?
Commenter  J’apprécie          431
Principes mortels

*****



Pauvre Franck... A 18 ans, il doit passer 6 semaines au milieu de la Creuse, dans la ferme isolée de son oncle et sa tante pour réviser son bac et passer la session de septembre. Mais le plus dur n'est pas là... Cette maison était aussi celle de son cousin, Paul, décédé 4 ans plus tôt dans un accident. Paul et lui était très proches, comme des frères, et la douleur et l'incompréhension de ce drame le hante encore. Mais il ne sait pas qu'il va découvrir que cette tragédie n'est que la partie émergée de l'iceberg...



Ce livre est une agréable surprise : de l'auteur je ne connaissais rien et du polar noir je ne suis pas lectrice habituelle... Et j'ai dévoré ce roman de Jacques Saussey en 2 jours !!! Il est fort bien écrit, les personnages sont travaillés et attachants et l'intrigue est menée avec rythme et intelligence. Un drame familial au milieu des forêts, des bêtes et des petits villages silencieux... Ne cherchez plus votre prochaine lecture, partez pour cette exaltante aventure !!!



Merci à NetGalley et aux éditions Bragelonne pour leur confiance...
Commenter  J’apprécie          431
Ce qu'il faut de haine

Que de l’air pur en campagne ? Hum.

Que diriez-vous d'aller, comme d’habitude, le weekend dans votre petit village natal, chez vos parents et en faisant votre jogging, vous tombez sur un corps putréfié pourrissant au bord de la rivière ? C’est ce cauchemar que vit Alice Purnelle. Alice, jeune étudiante à Paris qui profite des fins de semaine pour se ressourcer et profiter de la nature.

Et disons que pour décrire la victime, Jacques Saussey ne fait pas dans la dentelle. Une description crue, détaillée (trop) qui fait son effet. Ça frappe et ça rend mal à l’aise ! Était-ce nécessaire ? Je vous laisserai juger.

L’enquête est confiée à la lieutenante Ferrand à Paris et au commandant Montboissier dans le village de Pierre-Perthuis qui découvriront que Valérie Freysse, la victime, n’était pas une femme des plus appréciées. Au contraire. Tous les témoignages iront dans le sens que cette Valérie était impitoyable, bête et méchante. Insatiable professionnellement, ne ressentant aucune empathie et laissant dans son sillage des gens au chômage, des familles dévastées et jusqu’à des morts.

Mais quand même, qui ressentirait autant de haine pour s’acharner ainsi sur quelqu’un ? Qui peut échafauder une telle vengeance? On fouillera la vie professionnelle de la victime et on remontera le temps pour comprendre.

L’auteur a bien su maintenir mon attention de lectrice : de courts chapitres, une écriture nette, un récit déroutant, des rebondissements imprévus et importants bref, un rythme cadencé qui se maintient tout au long de la lecture.

Un récit où la vengeance et la folie se côtoient. Machiavélique.

Commenter  J’apprécie          411
Cinq doigts sous la neige

Le mot neige dans le titre m’a attirée et un polar de temps en temps ça fait du bien. Bon démarrage avec cet écrivain qui vit en autarcie avec son fils qui lui demande d’inviter une quinzaine de jeunes pour ses dix-huit ans. On se doute que ça va vite mal tourner quand l’auteur de science-fiction découvre la fille la plus jolie de la bande amorphe dans son garage. Il pense que c’est son fils qui a fait le coup et décide de faire disparaître Mathilde. Nuit de tempête de neige où se trouvera aussi autour du col un militaire et un trousseur de jupons. Tous les personnages sont liés d’une façon ou d’une autre donnant l’impression que cette bourgade, qui semble pourtant grande, n’a que quelques habitants. La suite semble improbable ou alors on est tous des assassins en puissance ! Seul point positif : ça a fait tomber la neige en vrai !
Commenter  J’apprécie          413
Cinq doigts sous la neige

Une vallée, source d’inspiration qui dernièrement aura inspiré Franck Thilliez avec « Il était deux fois », Franck Bouysse avec « Buveurs de vent », Bernard Minier et « La vallée », sert cette fois de décor au nouveau roman de Jacques Saussey « Cinq doigts sous la neige » un one-shot. Jacques place donc son angoissante intrigue au cœur des Vosges. Des lacs, des routes non praticables, des maisons isolées, le passé d’un des personnages, raconté en prologue, des adolescents subissant les effets de leurs hormones, et une galerie de personnage sont les ingrédients que le Jacques Saussey tel un chef étoilé incorpore pile au bon moment et juste dans la quantité qu’il faut pour nous régaler.

Ouvrir ce roman, à l’image ses protagonistes, vous coupera du monde. Acheté le vendredi aux alentours de 15 heures, je l’ai terminé dans la nuit. Une nuit blanche (en partie) de nouveau causée par un thriller de l’excellente maison d’édition Cosmopolis, chez qui je l’espère de tout cœur, Jacques aura toute la reconnaissance qu’il mérite pour son talent et sa gentillesse, surtout après le triste épisode FP.

L’auteur nous prouve également ici une nouvelle fois qu’il s’éclate en sortant de la très bonne série Magne-Heslin et que sa plume ne le limite pas à être l’un des meilleurs romanciers polars en France. Le thriller à suspense lui va à ravir.

Nous y retrouvons d’ailleurs sa patte dans les relations entre ses personnages, ici, l’amour d’un père pour son fils, qui le pousse à faire des choses irrationnelles, est le moteur principal de cette histoire.

Cette histoire, justement, revenons y. Marc Torres, écrivain à succès vit avec son fils avec lequel la relation est difficile depuis le décès des suites d’une longue maladie de Véronique, leur épouse et mère. Voulant tout faire pour faire plaisir à Alexandre, Marc accepte pour son dix-huitième anniversaire qu’il invite une quinzaine de copains et copines dans leur maison engoncée dans la vallée. Seulement la nuit, la neige et un accident de camion les coupes de tout contact avec l’extérieur. Nous sommes dans les années 70, où il n’y a pas les moyens de communications actuels. Alexandre est fragile, Marc est inquiet. Il devra le protéger des autres, mais surtout de lui-même.

Non pas un, mais plusieurs des personnages seront aspirés dans une tornade dévastatrice.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
Commenter  J’apprécie          411
L'Aigle noir

L'Aigle noir de Jacques Saussey à paraitre chez Fleuve éditions début octobre ne peut que plaire aux amateurs .

Un roman tout à la fois polar , roman noir, thriller dont l'action se déroule sur l'île de la Réunion, une île qui fait rêver même les plus blasés, Paul Kessler, un flic retraité, chargé par Hubert Bourdonnais d'élucider la mort "accidentelle" de son fils Pierre dans un crash d'hélicoptère, un sorcier vaudou togolais en cavale à la Réunion pour le meilleur et surtout le pire, des enfants, des prédateurs? de la drogue.... Ai-je oublié quelque chose?

Je m'arrête là, j'ai dévoré ce roman, ravie une fois encore de retrouver la patte de Jacques Saussey, ravie de voir que cette fois-ci il a signé chez Fleuve éditions, certaine qu'enfin son talent va être reconnu et salué haut et fort.

Merci à Fleuve éditions pour ce partage via netgalley

#LAiglenoir #NetGalleyFrance !







Commenter  J’apprécie          390
Toucher le noir

« Toucher le noir » est un recueil de nouvelles. Elles sont au nombre de 10 et écrites par des grands noms de la littérature noire francophone. Il s’agit du troisième tome d’une série consacrée aux 5 sens. Je n’ai pas encore lu les deux premiers mais ce troisième m’a enthousiasmée et je ne manquerai donc pas de corriger ce petit impair.



Les nouvelles ne sont pas un genre littéraire que je connais beaucoup. Il suffit de parcourir mon blog pour constater que je lis que rarement des recueils. Pourtant, lorsque je me laisse tenter, j’en ressors ravie et jamais déçue.



Il est courant de penser que parce qu’il s’agit de nouvelles, on risque de ne pas accrocher ou de ne pas s’immerger complètement dans l’histoire. Or, c’est faux, car dans ce recueil précisément, je n’en ai pas trouvé de moins « bonnes » ou pour lesquelles j’aurais eu l’impression d’un sentiment d’inachevé.



Chacune est l’exemple parfait de l’univers singulier de chacun des auteurs. Afin de ne pas faire de jaloux parmi les auteurs, je ne dirai pas laquelle j’ai préféré. Non, en fait, c’est faux, c’est tout simplement parce que je les ai toutes aimées.



J’ai trouvé que le thème du « toucher le noir » est parfaitement respecté et c’est hyper intéressant de constater comment chacun des 10 auteurs se l’accapare et le développe.



Si vous ne connaissez pas l’un ou l’autre des écrivains qui sont présents dans ce recueil, cela pourrait vous offrir un très bon avant-goût de ce qu’ils produisent et vous donnerait très certainement l’envie de découvrir leurs bouquins personnels.



Voilà plusieurs raisons qui, j’espère, vous feront envie de découvrir le noir, sous toutes ses formes.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          390




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Saussey Voir plus

Quiz Voir plus

Enfermé.e - Jacques Saussey

[Juillet 2006] Qui a participé au cambriolage avec Virginie et la Fouine ?

Le Cinglé
Beau Gosse
Le Curé
Le Jardinier

13 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Enfermé.e de Jacques SausseyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}