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Citations de James A. Michener (86)


Le 12 août 1898, sur proclamation du président Mckinley, Hawaii devint membre des Etats-Unis. Dans les îles, l'événement ressembla davantage à un enterrement qu'à une naissance. Les Hawaiiens ne se montrèrent pas ce jour-là et restèrent à pleurer chez eux en secret.
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Une fois encore, la légende est au mieux fautive, au pis infâme. Les législateurs noirs ne furent pas plus mauvais que leur contemporains blancs et leurs successeurs.
P1037
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La condition des Noirs au Texas est l'un des plus grands secrets de l'histoire texane, toujours écrite comme si les noirs n'avaient jamais existé. Or en 1860, les Noirs constituaient 31% de la population et représentaient une valeur marchande totale de plus de 122 millions de dollars. Ils étaient beaucoup plus nombreux que les Indiens et les Mexicains, et l'économie de l'état, dominée par le coton, dépendait largement d'eux.
P135
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Comme l'homme de l'Iowa n'a pas d'esclave, il ne peut pas se lancer dans une monoculture comme le coton. Il doit rechercher des récoltes complémentaires, ce qui augmente ses compétences. Très vite, tout ce dont il a besoin pour vivre se trouve localement. Lui faut il un maçon, il peut en engager un. Lui faut il un mécanicien, il y en a un dans le voisinage. Très vite s'établit une société diversifiée, capable de subsister indépendamment de tout par l'échange d'argent contre des services.
P846
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Dès le départ, Reuben lui demanda :
"êtes vous abolitionniste ?
- je ne suis rien, répliqua Carmody, je regarde, j'écoute, je rends compte
- est qu'allez vous écrire sur nous ? Ici au Texas ?
- que vous êtes le dernier ilot d'esclavage profitable.
- Vous reconnaissez donc que nous faisons des bénéfices
- vous en faites, mais pas pour longtemps. Et cela coûte énormément à votre société
P846
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Les vingt-trois hommes représentaient un bel échantillons d'émigrants. Sept mariés avec leur femme ; quatre veufs authentiques désireux de refaire leur vie ; et trois célibataires qui espéraient trouver des épouses au Texas, américaines ou mexicaines. Quant aux neufs autres, des hommes de la piste comme Macnab, ils avaient quitté leur femme soit pour de bon, soit en leur faisant de vagues promesses : " si tout va bien, je te ferai venir avec les gosses." Très peu s'en souviendraient. Curieusement quatre de ces déserteurs de foyer à l'âme de fer comme Macnab, emmenaient leur fils - un homme du Kentucky en avait même deux-, mais aucune fille ne les accompagnait. Ils ne les reverraient sans doute jamais.
P459
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Il nous faudrait vraiment d'avantage d'espagnols de naissance. Ceux qui sont nés au Mexique ont souvent des qualités - ma soeur en a épousé un, mais on ne peut pas compter sur eux pour sauvegarder la vraie culture espagnole
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Mais tout le monde, au Karroo, partageait le même miracle, avec la même allégresse. Quand les pluies de printemps tombaient sur cette terre aride -en général au début de novembre- les plaines ondoyantes explosaient de fleurs par millions, en un tapis continu d'une infinité de nuances. On avait l'impression que la nature avait caché là toutes les couleurs qu'elle avait de reste, en attendant le moment opportun de les jeter à la face du monde. Au cours de l'un des ses sermons, Hilary s'écria : "Les étoiles au ciel et les fleurs du Karroo sont là pour nous rappeler que Dieu demeure auprès de nous".
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(En 1655) Des communautés entières furent effacées par le feu et la fureur. Aucun envahisseur ne s'était comporté avec un mépris aussi sauvage que les Suédois au cours du sac de la Pologne. (p.182)
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Seuls, les rochers sont éternels.
Les bisons font entendre leur tonnerre
mais je ne vois que la poussière.
Le castor bat l'eau de sa queue
mais je ne l'entends pas.
L'Homme d'en Haut continue à pousser l'eau de la rivière.
A aider le castor à gravir le pic de la montagne,
A transformer les trembles en or au début de l'hiver.
Les chefs se rassemblent
mais ils ne disent mot.
L'ennemi charge.
Et les lances scintillent.
Seuls, les rochers...
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J'aimerais vous parler du Pacifique Sud et vous décrire ce qu'était réellement la guerre là-bas dans cet océan sans fin parsemé de taches minuscules en corail que nous appelions des îles. (...) Je donnerais cher pour être capable de vous dépeindre la jungle humide et étouffante et la pleine lune qui se lève derrière les silhouettes déchiquetées des volcans et surtout l'attente - cette attente morne illimitée éternellement pareille à elle-même.
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A notre chemin, et au canal, et aux petites maisons, et au café où l'on joue au pachinko, et aux flûtes qui jouent dans la nuit, je dis : Sayonara. Et à toi, Japon, à tes îles surpeuplées, à ta terre tragique : Sayonara, terre ennemie, terre amie. Mais bien que je prononçasse ces mots, je savais qu'il me fallait le chasser de mon esprit. Il me fallait bien admettre que je vivais à une époque où le seul métier honorable est celui de soldat, et où la seule attitude convenable à l'égard des pays étrangers et des gens d'une autre couleur ne doit pas être l'amour, mais la peur.
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Les religions ont toujours des ennuis, déclara Tabari. L'adversité leur fait du bien. Elles deviennent plus honnêtes.
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"suite citation même page"
L'homme qui est venu au Texas avec ses esclaves ne peut pas suivre la même voie. Il doit appliquer toute son énergie et celle de ses esclaves à une seule culture commerciale : le coton. Certes le coton peut rapporter de gros bénéfices.....
... Mais il vous faudra acheter davantage d'esclaves et davantage de terres. Que se passera t il quand le sol se dégradera ? Vos bénéfices n'auront pas été investis dans la création d'une société polyvalente. Aujourd'hui, l'an prochain et dans les années à venir, chaque fois que vous aurez besoin de quelque chose, il vous faudra le commander à Cincinnati. Vous ne fabriquez pas les produits essentiels dont dépend toute organisation complexe, et un jour ou l'autre vous paierez très cher le prix de cette négligence.
P847
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Seuls de rares génies comme Reuben Cobb comprenaient cette interdépendance ; la grande majorité des texans n'y parviendrait jamais - et de génération en génération, les producteurs et leurs banquiers diraient successivement : le coton est roi, le bétail est roi, le pétrole est roi, l'électronique est reine. Toujours ils se fourvoieraient, car c'est la combinaison créatrice d'efforts conjoints, plus l'ingéniosité et le dur labeur des hommes et des femmes impliqués, qui demeure "reine" en toute circonstance.
P836
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Lentement, prudemment, les deux hommes se rapprochèrent. Au fond de son coeur, chacun était las de tuer. Tjaart ne voulait plus de deuil et de fleuve de sang ; Nxumalo avait fui les excès du roi Shaka et la violence mauvaise de Mzilikazi. Ils avaient pris de l'âge. Tjaart avait cinquante-quatre ans, Nxumalo un an de plus, et ils désiraient avant tout le repos, près d'un lac.....Le destin, au terme de guerres et de tribulations, les avait conduits au même endroit, et se battre pour cet endroit aurait été une folie.
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Un homme a besoin de racines. Surtout celui qui chante et que s'efforce de toucher le cœur des autres. Il lui faut savoir où son père a travaillé et pour quelle famille sa mère faisait la lessive. Quand il traîne dans une rue, il faut que ce soit sa rue. Les gars déracinés de mes chansons ne sont intéressants que parce qu'ils ont perdu un endroit et sont en quête d'une autre. Comme on dit, Paul, un homme naît du sol mais il ne bondit pas très loin. Je vis à Centennial parce que, le soir, quand j'ai fini de travailler, je peux sauter dans ma camionnette et me retrouver dans les Rocheuses en moins d'une heure. je peux dresser ma tente dans Blue Valley, loin de la crasse, à côté d'un vrai ruisseau d'eau clair et me réveiller avec les arbres dans les yeux ou sous le regard d'un élan. Et ça, Paul, c'est quelque chose... C'est vraiment quelque chose... mais ce qui me plait encore davantage, c'est de partir vers l'est au volant de ma camionnette. En un quart d'heure, je suis perdu dans la prairie, sans rien, absolument rien de visible à l'horizon, à l'exception peut-être d'un avion à réaction qui, à dix mille mètres d'altitude, relie New York à Los Angeles. Je monte ma tente à la façon dont les hommes l'ont fait dans la région depuis dix mille ans. Et, à ce moment-là, on est seul... Dieu, qu'on est seul ! Quelque chose se glisse en toi, te va jusqu'à l'âme... Quelque chose qu'on ne peut tout simplement pas trouver à Chicago ou à Dallas.
Je vis à Centennial parce que c'est peut-être le plus beau coin d'Amérique... c'est peut-être même le plus beau coin qui reste sur terre.
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Pendant les heures où la flottille se tint devant Patamoke, y semant la dévastation, Paxmore sombra dans la confusion : d'une part, il se lamentait de l'acharnement que le capitaine Gatch déployait à anéantir son chantier, d'autre part, il appréciait la possibilité qui lui était offerte d'observer le Dartmoor ; et il dut admettre que le nombre des modifications apportées par Gatch avaient renforcé la goélette : "Il a surélevé le pavois pour fournir une protection accrue à ses canonniers. Et il a déplacé ses pièces pour ajouter du poids à l'avant. Cette formule tient l'étrave basse. Elle procure aux canonniers une plate-forme plus stable." Mais son œil exercé décela le danger : "Je crois que ce surcroît de poids risque de faire enfourner la goélette. Gatch devra se montrer prudent." Finalement, il en vint à formuler une curieuse concession : "Au combat, la goélette doit être inégalable. " Hésitation. "Mais elle n'a pas été conçue pour le combat."
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Là-bas, dans l'Est, partout où on pose les yeux, on voit quelque chose. Le monde vous enserre. Je ne peux pas vous dire à quel point j'éprouvais de la nostalgie pour la prairie où on contemple un horizon à perte de vue, sans rien pour arrêter le regard... sans se sentir enfermé.
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Le souvenir des hommes du Pacifique Sud et de leurs victoires restera vivant tant que notre génération vivra. Mais ensuite ils deviendront peu à peu des étrangers. Lentement ils reculeront dans une ombre de plus en plus opaque et finalement le nom de Guadalcanal semblera à ceux qui l'entendront prononcer par quelque professeur d'histoire ou orateur officiel aussi lointain et aussi légendaire que les batailles de la guerre de Sécession nous paraissent aujourd'hui.
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