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Critiques de Jean-Claude Pirotte (88)
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Le Noël du cheval en bois

En décembre, nos médiathèques mettent en avant tout un tas de contes et légendes de Noël.

Ce livre trônait sur un présentoir et j'ai été attiré d'abord par sa couverture un peu surannée mais d'où ressortait le 'L' majuscule doré du titre. Et puis ce titre .... un noël d'un cadeau de Noël...

L'histoire qui se cache à l'intérieur est un beau conte poétique à souhait et il ne manque plus qu'un bon chocolat chaud et du pain d'épice au coin de la cheminée.

Jean-Claude Pirotte a écrit et illustré Le Noël du cheval de bois quelques jours avant le Noël 1976 pour sa fille Emmanuelle Pirotte qu'il surnomme Dodie.

Il a été imprimé 21 ans plus tard.



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Ajoie

Il y a encore peu de temps, j'ignorais l'existence de Jean-Claude Pirotte (1939-2014). Avocat en Belgique, il fut obligé de s'exiler hors de son pays natal et changea complètement de vie, avant de s'installer dans un village du Jura en Suisse; le nom de cette localité (Ajoie) donne son titre à l'un de ses recueils.

A ma surprise, le présent livre est assez volumineux. En fait, j'ai été assez peu sensible à ces poésies, simples et parfois terre-à-terre, écrites sans fioritures par un homme devenu proche de la nature et des réalités de la campagne. Je mets en citation un seul poème; je l'ai apprécié.

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Portrait craché

Il vaut mieux avoir le moral au beau fixe pour entamer ce roman (très proche d'un récit autobiographique) car il y est beaucoup question de la maladie (cancer) et de la mort qui approche. Le narrateur lutte contre sa déchéance physique, se bat au maximum pour grappiller quelques mois, quelques années peut être. Il y a l'enfance, présente encore et toujours, et la littérature comme planche de salut. Oui, ce roman pousse le lecteur dans ses retranchements sur un sujet qu'il est légitime d'éviter mais j'ai trouvé paradoxalement une sorte de joie de vivre assez présente malgré les souffrances et le corps qui lâche petit à petit... Ce texte est paru dans la collection Romans au Cherche-Midi, en 2014, année de la mort de Jean-Claude Pirotte.
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Les contes bleus du vin

Amateurs de Bourgogne, de Champagne, promeneurs de l'Aisne et autres contrées peu fréquentées, suivez Pirotte, qui vous démontrera qu'il y a toujours et partout des richesses insoupçonnées.
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Le silence

Alors nous sommes ici de mieux en mieux et fabuleusement ailleurs. (19)



C'est un livre singulier qui se goûte comme on caresse une plume. Sa saveur est délicate et volatile, Jean-Claude Pirotte s'attache à l'indicible. Il le frôle et le caresse, sans pouvoir lui-même cerner ce qu'il cherche exactement. Il dit plus le vécu que l'objet, passe d'une identité à l'autre, utilise le présent, utilise le nous, dans une confusion des temps et de l'être. Se dessinent alors comme une masse nuageuse l'ailleurs et la littérature qui habitent l'enfance, la jeunesse, perdurent silencieusement jusqu'aux derniers fils de vie. L'intimité précieuse, le paysage secret, présence familière et continue qui se joue des contingences matérielles et biographiques. Que sommes-nous ? Pétris d'histoires et d'ambitions inutiles mais stimulantes, portés à nos corps défendant par des facultés romanesques, saurons-nous ouvrir une porte sur la réalité, accueillir l'enchantement plutôt que l'ivresse ?



Je sais aujourd'hui que rien n'est absolument définissable, et que justement ce qui est indéfini forme la matière même de notre appartenance à nous-mêmes, voire à l'espèce humaine. (67)
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Le silence

On est toujours un peu méfiant face à un livre posthume d'un écrivain qu'on a follement admiré de son vivant. On craint le coup de l'éditeur peu scrupuleux, l'œuvre inachevée ou, pire encore, l'ouvrage terminé par les ayants droit. Cette suspicion cesse dès la lecture des premières pages du texte incandescent de Jean-Claude Pirotte que publient les éditions Stock vingt mois après que le poète a disparu.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Portrait craché

Il s’agit de son ultime roman posthume (l’auteur est décédé en mai 2014), ce qui rend émouvant ça lecture qui sonne comme un testament.

Il nous parle de son parcours de soins, des agressions que subit son corps (paralysie faciale…, des difficultés des gestes du quotidien mais sans se plaindre, sans vouloir apitoyer le lecteur. Il utilise l’humour noir.

Il nous dévoile l’importance des mots, des livres pour lui : « Les mots contre des maux », « les livres sont des analgésiques », « la pauvreté s’efface devant la richesses des livres »

Livre touchant, bouleversant.

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Mont Afrique

Il est difficile de s’imprégner de l’atmosphère, du récit même si ce livre se lit rapidement car il est très court. Chaque chapitre ressemble à un fragment de vie du narrateur. Ils se superposent, se croisent mais vont toujours droit vers le mont Afrique en Bourgogne. Du coup, le récit en est décousu et c’est pour cette raison qu’au final, je n’ai pas apprécié ce roman !
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Une adolescence en Gueldre

Entre rêve et réalité, entre passé et présent, l’auteur évoque la fugue qu’il a faite à douze ans, et les liens qu’il a tissés avec les Prins, la famille qui l’a recueilli.



La peinture est au centre de ce récit, par l’omniprésence du portrait de Sainte Madeleine, attribué à un peintre anonyme du 16ème siècle flamand et par l’écriture qui dépeint si bien les paysages de Gueldre et les rues d’Amsterdam.
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Fond de cale

Sorti de prison (condamné pour crime passionnel?), le narrateur se réfugie dans la presqu'île du Cotentin. Face à la mer, il tient un journal intime rétrospectif, qui constitue le roman; mais sa narration est confuse, pleine de blancs, et sans cesse interrompue par des réflexions ou des souvenirs d'enfance. Au lecteur donc de tenter la reconstitution de l'histoire. Climat de malaise. Récit d'un malade mental? Mais où se situe le seuil de l'anormalité?
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La pluie à Rethel

Ardennais d'origine, je m'intéresse à ses auteurs + ou - célébres (tels Rimbaud, Julien Gracq, André d'Hotel, JC Pirotte, Franz Bartelt...) qui ont foulé cette Terre, rude, qui a souffert et souffre encore. Tous, ils ont su décrire ce pays méconnu avec une intense profondeur.

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Cavale

Voilà un faux roman et un vrai récit éparpillé, les traces d'une déambulation qui aura vue Jean- Claude Pirotte se soustraire à une décision de justice qui le condamnait à vingt mois de prison ferme. Il cavale comme il peut. S’égare dans une France oubliée, en bord de Belgique, puis en bord de Saône. Puis se retrouve en Espagne, en Catalogne, comme par mégarde. Il y a tous ces écrivains dont il se souvient à défaut de les relire par manque de volumes disponibles sous la main : Vialatte, Dhôtel, Cingria, Joubert, Perros, Dumay, d'autres encore… Il y a surtout ces petits litrons qu'il boit dans la pénombre d'estaminets un peu douteux en la compagnie de types qui ne se nourrissent que de vin blanc, de crémants et d'alcools forts. La déréliction éthylique est là un peu partout. Lisant tout cela on est un peu ivre sans le vouloir, un peu nauséeux et sur son quant-à-soi : « il fallait que je naisse en cavale aussi, de la solitude étrangleuse et la misère éblouie. Pourvu que je me souvienne, je pressens bien des naissances, après d'étranges agonies. »
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Le promenoir magique et autres poèmes (1953-2..

Jean-Claude Pirotte n’était pas destiné à devenir poète. Au départ il était avocat en Belgique, mais il s'est trouvé radié du barreau et condamné. Il a préféré s’exiler en France. Et cette rupture l’a amené à changer de vie, à découvrir la littérature et à devenir poète. Il a fini sa vie dans le Jura suisse. "Le promenoir magique et autres poèmes", couvrant cinquante ans d'écriture, est un très gros livre. Mais il peut se lire vite car les poésies sont généralement courtes. En fait, je n’ai pas vraiment été emballé. Je mets quand même en citation deux de ces poèmes.
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Vaine pâture

Comme d'habitude j'ai choisi ce livre à la médiathèque en piochant au hasard de quelques pages. Et puis, quand revenu à la maison, j'ai commencé à le lire, j'ai été désagréablement surpris par son début. Mais, têtu j'ai quand même voulu aller plus loin (C'est quand même Pirotte, voyons!) et j'ai bien fait car ce livre mérite vraiment d'être lu et conseillé.

Le début donc. Un carnet qui évoque le journal intime d'un poète qui d'emblée dans le premier poème se fait soudain vieux. "je plonge dans le temps / comme un nageur méritant / dans les eaux de l'hiver / et les neiges d'antan." Je me dis alors encore un livre sur le temps qui passe, sur le froid de l'hiver de l'âge, etc. Et comme moi aussi j'avance dans ce même chemin de l'âge, je n'ai pas trop envie de ce type de poésie. Mais quand même, Pirotte ce n'est surement pas que cela. Il y a forcément autre chose à chercher dans ces deux-cents pages.

Le titre d'abord : vaine pâture renvoie à ces prés en bord de chemin, ces friches qui au Moyen-Âge étaient libres de tout impôt et où les pauvres pouvaient aller faire paître leur bétail "le droit d'être ici ou là / de pâturer le long de la // rivière aux mille reflets / à votre exclusif profit." Mais aussi pour souligner que plus l'âge avance plus l'on se débarrasse des choses inutiles, des paroles vaines.

Le propos pourrait être sombre dès lors que l'on évoque la nostalgie, le temps qui est passé par là et par bien des ailleurs aussi. Mais Pirotte a un autre programme : "décevoir l'ombre est mon propos / la donner à voir la trahir / lui concéder le peu d'éclat / qu'elle mérite et l'assommer." Et plus loin : "on m'accuse d'être sombre / ce que je peins dans mon ombre / je le gorge de lumière / ce que j'écris dans l'hiver // ne sont que paroles claires. "

"un gros oiseau noir passe

c'est le deuxième il fait jour clair

parmi les nuages de popeline

qui veulent imiter le printemps

l'oiseau c'est une âme perdue

une autre traverse la rue

pour aller boire au café

une toute petite gorgée d'hiver"

Alors des comptines plutôt que des larmoiements, de l'humour plus que des leçons, des souvenirs certes mais sans la nostalgie pesante des mal-écrits. Les gitans, le patinage, le plateau de l'Ajoie, les rigueurs de l'hiver du Nord, et Noël qui approche...

Le froid qui souffle dans les premières pages évoque la vieillesse. Mais il souffle un peu plus loin la bise toute aussi acérée de l'enfance ou "si j'étais l'enfant roi / que je n'ai jamais été / seul au cœur de l'été / attendant il ne savait quoi." Et avec ce corps encombrant, que Pirotte qualifie de corps de vieille armée en déroute

Ecrire c'est ruminer, mâcher ses mots, mais n'est-ce pas parfois que vaine nourriture ? Non quand l'écriture est généreuse :

"écartez de votre chemin

les oiseaux égarés les chiens

errants les dépouilles des uns

et des autres contemporains

écrasez celui qui chemine

vêtu de sa seule chemise

vous donnerez à son sourire

le coup de grâce votre rire

aura retenti sur la glace

de vos cœurs et de sa détresse"

et un autre poème sur les gitans, criant d'actualité :

"je ne suis ni tzigane ni gitan

je ne suis pas rom

je ne suis qu'un homme

qui rêve en marchant

frères de ceux qui traqués

sans cesse se retrouvent

par des chemins détournés

frères de ceux qui souffrent

et des enfants édentés

au rire miraculeux"

Et puis, Pirotte rappelle Pierre Morhange, Henri Thomas, Armen Lubin. T.S. Eliot, Max Elskamp, Claude Pélieu, André Dhotel, André Frénaud, Soupault, Tzara, Desnos, Fondane qui passent en ce livre en fantômes bienveillants.

"je citerai parmi mes contemporains si proches

un tel un tel tel autre et puis lui

et lui aussi j'en oublie j'en oublie

il faut que je leur fasse un livre

avec leurs noms éviter les reproches

et parler à chacun comme à moi-même

et parler à tous avec la voix de tous

et de l'un puis de l'autre et céder

la place à ceux que l'on ne connaît pas

afin de rassembler un peuple élu

où les absents auront toujours raison"



J'aime les poètes généreux comme Jean-Claude Pirotte.



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Un été dans la combe

Ce roman poétique qui raconte - mais le récit est semé de trous - l'errance d'un personnage étrange, déraciné, désorienté, dans une campagne qui lui offre l'asile dans une cahute au fond d'une combe. Le vagabond se parle et explore ce qui est autour de lui. Qui est-il? Et qu'est-ce que ce rire de jeune fille qui par instants lui traverse la tête? Des symboles, des signes énigmatiques, comme si une vie antérieure affleurait et qu'on cherche désespérément à y retrouver l'identité perdue, éparpillée aux quatre vents d'un mystérieux malheur. L'errance, les rencontres de hasard, la nature comme ultime asile. C'est envoûtant.
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Le silence

Le silence ou comment un tout petit livre va vous emporter dès les premières lignes ! Chaque phrase écrite par Jean-Claude Pirotte est une perle à faire tourner longuement en bouche et j'aurais pu choisir, sur ses (seulement !!) 80 pages, au moins 100 citations tant ce livre est évocateur de sensations et de souvenirs.

La préface de Philippe Claudel, douce et lumineuse, nous plonge immédiatement dans une poésie délicate que confirme cette ode de Pirotte au bon vin, à l'enfance, à l'indicible, au rêve et à la réalité si intimement mêlés.

Le vin, donc, dans toutes ses métaphores viticoles, d'un vignoble à l'autre... Pirotte évoque ses expériences d’œnologue averti (la preuve, il parle des vins du Jura, l'or jaune !!), ses souvenirs de vendange, les paysages de vignes, les balades en vélo vers le revermont, la guerre d'Algérie. L'occasion finalement d'évoquer ses rencontres, les amitiés qui marquent, les personnages qui peuplent sa vie, et les livres.



Un grand merci à Valentine des Editions STOCK pour cette très belle lecture !
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Faux haïkus

Pas vraiment un livre : quelques pages reliées avec un fil de coton, comme une autoédition, ou un livret de mariage...

Pas vraiment des haïkus, comme le titre l'indique, pas vraiment des aphorismes non plus, comme l'annonce la 4e de couverture : des tercets, 3 lignes de mots qui parfois m'ont accrochée, amené une image, une émotion, et parfois m'ont laissée dubitative.. Je trouvais plus de poésie dans les critiques de Jean-Claude Pirotte dans le magazine Lire...
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Brouillard

C'est la lecture de" Chemins" de Michele Lesbre qui m'a incité à lire Jean Claude Pirotte.

J'aimais sa page sur la poésie dans les numéros de Lire. C'était toujours ma première lecture. Sans être un passionné de poésies, ses sélections me plaisaient toujours.



Du coup j'ai essayé ce roman"Brouillard" trouvé en médiathèque.

Est ce vraiment un roman ? Il est difficile de ne pas y voir une biographie de l'auteur. En tout cas pour tout ce qui touche à la fin de sa vie. Quant à la jeunesse du héros, est elle celle de l'auteur ou est elle romancée ? Au fond je ne sais pas mais peu importe, j'ai lu ce texte avec plaisir.

J'ai été touché par ce jeune homme qui épouse une fille par devoir, n'arrive pas à l'aimer ou plus exactement n'arrive pas à exprimer totalement ses sentiments. Car au fond on se dit qu'avec peut de choses en plus ils seraient parvenus à une vie harmonieuse et peut être heureuse. Bref, je ne vais pas tout raconter.



On sent aussi la force et l'importance de la littérature pour le héros, et là comment ne pas le confondre avec l'auteur.



Du coup je viens d'en emprunter un autre et aussi un petit bouquin d'André Dhotel que Pirotte cite plusieurs fois dans son texte.
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Brouillard

Brouillard: un petit livre merveilleux écrit par l'un de nos plus grands poètes, Jean-Claude Pirotte.


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Les périls de Londres

Sylvie Doizelet s'est amusée à prendre en photo tous les panneaux de mise en garde que peuvent rencontrer les Londoniens dans les rues de la capitale. Ses photos ont inspiré Jean-Claude Pirotte qui a composé de petits textes, loufoques en prose qui modifient le message du panneau. Ils nous parlent du passé et des sages conseils que l'homme n'a pas su entendre dans le monde en souffrance.

Une promenade poétique insolite sur les traces de Dickens
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