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Citations de Jean-Jacques Rousseau (1370)


Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.
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Quand le soir approchait je descendais des cimes de l'île et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac sur la grève dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignaient en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image : mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m'attacher au point qu'appelé par l'heure et par le signal convenu je ne pouvais m'arracher de là sans efforts.
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Jean-Jacques Rousseau
Entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère.
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Jean-Jacques Rousseau
L'homme est né libre et partout il est dans les fers.
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N'allons donc pas chercher dans les livres des principes et des règles que nous trouverons plus sûrement au dedans de nous. Laissons là toutes ces vaines disputes des philosophes sur le bonheur et la vertu ; employons à nous rendre bons et heureux le temps qu'ils perdent à chercher comment on doit l'être, et proposons-nous de grands exemples à imiter, plutôt que de vains systèmes à suivre.
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Je raffole de la botanique : cela ne fait qu'empirer tous les jours. Je n'ai plus que du foin dans la tête, je vais devenir plante moi-même un de ces matins, et je prends déjà racine à Môtiers.
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L'homme n'est pas fait pour le célibat, et il est bien difficile qu'un état si contraire à la nature n'amène pas quelque désordre public ou caché. Le moyen d'échapper toujours à l'ennemi qu'on porte sans cesse avec soi ? Voyez en d'autres pays ces téméraires qui font vœux de n'être pas hommes. Pour les punir d'avoir tenté Dieu, Dieu les abandonne ; ils se disent saints et sont déshonnêtes ; leur feinte continence n'est que souillure, et pour avoir dédaigné l'humanité ils s'abaissent au-dessous d'elle. Je comprends qu'il en coûte peu de se rendre difficile sur les lois qu'on observe qu'avec apparence * ; mais celui qui veut être sincèrement vertueux se sent assez chargé des devoirs de l'homme sans s'en imposer de nouveaux.
* Quelques hommes sont continents sans mérite, d'autres le sont par vertu, et je ne doute point que plusieurs Prêtres Catholiques ne soient dans ce dernier cas : mais imposer le célibat à un corps aussi nombreux que le Clergé de l'Eglise Romaine, ce n'est pas tant lui défendre de n'avoir point de femmes, que de lui ordonner de se contenter de celles d'autrui. Je suis surpris que dans tout pays où les bonnes mœurs sont encore en estime, les lois et les magistrats tolèrent un vœux si scandaleux.
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Jean-Jacques Rousseau
(...) ceux qui parviennent dans les monarchies ne sont le plus souvent que de petits brouillons, de petits fripons, de petits intrigants, à qui les petits talents, qui font dans les cours parvenir aux grandes places, ne servent qu’à montrer au public leur ineptie aussitôt qu’ils y sont parvenus.
(Le Contrat social)
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Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins.
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Solitude chérie où je passe encore avec plaisir les restes d'une vie livrée aux souffrances, forêts sans bois, marais sans eaux, genêts, roseaux, tristes bruyères, objets inanimés qui ne pouvez ni me parler ni m'entendre, quel charme secret me ramène sans cesse au milieu de vous.
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"Il ne faut pas faire des enfants quand on ne peut pas les nourrir." Pardonnez-moi madame, la nature veut qu'on en fasse puisque la terre produit de quoi nourrir tout le monde; mais c'est l'état des riches, c'est votre état qui vole au mien le pain de mes enfants.
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Le souverain lui-même n'a droit de faire grâce qu'après que le coupable a été jugé et condamné dans toutes les formes. Autrement ce serait lui imprimer la tache du crime sans l'en avoir convaincu, ce qui serait la plus criante des iniquités.
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Ils prétendent que c'est par vanité qu'on parle de soi. Hé bien, si ce sentiment est en moi, pourquoi le cacherais-je? Est-ce par vanité qu'on montre sa vanité ? Peut-être trouverais-je grâce devant des gens modestes, mais c'est la vanité des lecteurs qui va subtilisant sur la mienne.
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Les petites privations s'endurent sans peine quand le coeur est mieux traité que le corps.
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(... ), sitôt qu'on ne veut apprendre que pour instruire, qu'on herborise que pour devenir auteur ou professeur, tout ce doux charme s'évanouit, on ne voit plus dans les plantes que des instruments de nos passions, on ne trouve plus aucun vrai plaisir dans leur étude, on ne veut plus savoir mais montrer qu'on sait, ...
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Tous les vieillards tiennent plus à la vie que les enfants et en sortent de plus mauvaise grâce que les jeunes gens. C'est que tous leurs travaux ayant été pour cette même vie, ils voient à sa fin qu'ils ont perdus leurs peines.
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La même honte qui me retint m'a souvent empêché de faire de bonnes actions qui m'auraient comblé de joie et dont je ne me suis abstenu qu'en déplorant mon imbécillité.
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La société n’offre plus aux yeux du sage, qu’un assemblage d’hommes artificiels et de passions factices, qui sont l’ouvrage de toutes ces nouvelles relations, et n’ont aucun vrai fondement dans la Nature.
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Au mot d' humanité qu'ont appris à bourdonner autour de lui des essaims de guêpes, elles prétendent le cribler de leurs aiguillons
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La méditation dans la retraite, l’étude de la nature, la contemplation de l'univers, forcent un solitaire à s'élancer incessamment vers l'auteur des choses et a chercher avec une douce inquiétude la fin de tout ce qu'il voit et la cause de tout ce qu'il sent. Lorsque ma destinée me rejeta dans le torrent du monde je n'y retrouvai plus rien qui pût flatter un moment mon cœur. Le regret de mes doux loisirs me suivit partout et jeta l'indifférence et le dégoût sur tout ce qui pouvait se trouver à ma portée, propre à mener à la fortune et aux honneurs.
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