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Critiques de Jean-Laurent Del Socorro (608)
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Peines de mots perdus

Mais si vous êtes amateurs de romans nerveux, avec des personnages multiples, sincères et la gouaille certaine (on sent ici l’influence du théâtre), et de décors historiques pleinement maitrisés, ce roman vous plaira sans aucun doute. Et pour ceux que le message féministe rebute, la lecture du manifeste de Jane Anger, traduit par l’auteur et disponible à la fin du roman, est vivement conseillée !
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Morgane Pendragon

Morgane Pendragon, du bien-aimé JLolo, dont j'avais eu des échos très contrastés...

Eh bien à la surprise générale (et la mienne en premier), j'ai plutôt bien aimé !

Le style, un peu aride et factuel, à la première personne et au présent, ne m'a pas dérangé car j'ai trouvé que ça convenait bien au contexte, un peu "chronique historique" ; et j'ai plutôt accroché à l'histoire - et, contrairement au ressenti de la plupart des gens apparemment, j'ai préféré le début-milieu que la fin, qu'on voit venir de loin et qui ne m'intéressait pas :p

Au final, et malgré la fin :p , j'ai trouvé la réécriture plutôt intéressante, sans qu'elle ne s'éloigne trop des schémas établis ; en particulier, la "liberté féministe" celte n'est jamais traitée avec de trop gros sabots (et ne va pas sans ses propres challenges), et c'est toujours ça de réussi 🙂
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Vainqueuse

Ah, la question, c'est qu'à la base, je suis quand même plus team Clytemnestre. Déjà, parce que, quel nom ! Mais il faut dire ce qui est, ce petit livre est bien sympa. Sans prétention, et sans faux rythme, parfois un peu facile dans les enchaînements, mais ça va. Contrairement à Cynisca, on passe un très bon moment tout du long. La lecture est agréable et le portrait plutôt bien brossé.
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Peines de mots perdus

Ce roman s'inscrit dans un univers plus vaste composé par d'autres textes de l'auteur comme Royaume de vent et de colère, la guerre des trois rois ou encore du roi je serai l'assassin. Il s'agit d'exploiter le 16e / 17e siècle européen avec une nouvelle variable : la présence de l'Artbon, une pierre permettant de pratiquer la magie. L'auteur se réapproprie ainsi l'Histoire en modifiant quelques éléments, en justifiant d'autres par l'utilisation de ce pouvoir, etc. tout en étant que ça reste rare et subtil. Pour quelqu'un qui aime l'Histoire et cette période en particulier, il est très amusant de chercher les références et les points de divergences par rapport à notre monde. Jean Laurent del Socorro est pointu dans ses recherches et minutieux, la mise en place de son univers et de son concept font toujours mouche chez moi.



J'ai aussi apprécié retrouver des personnages que j'ai aimé par le passé dans un roman finalement construit comme une pièce de théâtre : trois actes, un lieu par chapitre, beaucoup de dialogues et d'action, pour une texte de cape et d'épées résolument féministe.



Mais... Parce qu'il y a un mais, la sauce a eu du mal à prendre au niveau du personnage principal. À l'instar de d'autres textes plus récents de l'auteur, la narration à la première personne me semblait froide. Les émotions sont écrites plutôt que montrées, j'ai lu sans réussir à plonger dedans ou à me sentir embarquée par les aventures d'Axelle et j'en suis la première dépitée. Je pense qu'un narrateur externe aurait été plus adapté pour un personnage de ce genre, surtout pour rester cohérent avec le format théâtral qui semblait ici recherché quoi que moins revendiqué par rapport à un autre roman (Une pour toutes).



Il n'empêche que c'est un sentiment tout personnel et que le travail de l'auteur mérite d'être découvert, ne fut ce que pour son boulot mêlant fiction et histoire mais aussi pour son engagement dans la représentation des femmes en littérature. Jean Laurent del Socorro est très clairement un allié bienveillant du combat des femmes et ça fait du bien d'en croiser.
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Vainqueuse

Ce n'est pas la première fois que Jean-Laurent del Socorro donne vie dans un de ses romans de fantasy à un personnage historique ou légendaire féminin (Morgane de la légende arthurienne, l'actrice et duelliste de XVIIe siècle Julie Maupin, la reine celte Boudicca).



Dans Vainqueuse, il nous emmène dans l'antiquité grecque, à Sparte, pour rencontrer Cynisca, fille de roi ayant vécu au ve siècle av. J.-C., femme totalement oubliée de l'Histoire, qui, par ses exploits, va pourtant ouvrir la voie à d'autres (ne lisez surtout pas la 4ème de couverture et n'allez pas sur Wikipédia pour ne pas vous faire spoiler). C'est un double tour de force : la Grèce Antique n'est pas réputée pour avoir laissé de la place aux femmes et, dans l'imaginaire, s'il y a bien une cité qui incarne cet esprit, c'est bien Sparte avec sa culture tournée vers la guerre. Cela fait donc du bien de découvrir un autre visage de cette époque à travers le portrait de cette femme qui a cherché à bousculer l'ordre établi et qui ne s'est pas contentée d'une vie dans l'ombre d'un homme.



Pour un adulte, le texte paraîtra peut-être un peu court et un poil didactique mais c'est un livre parfait pour un public adolescent. Et pas que pour le discours féministe. Il y a aussi cette immersion dans l'Antiquité grâce aux descriptions des lieux (l'auteur s'est beaucoup documenté), grâce à l'utilisation de termes en grec ancien (le glossaire à la fin est le bienvenu) et grâce à la présence de fantasy. Oui, je sais, la magie n'existe pas mais les Grecs y croyaient tellement fort que, justement, la fantasy permet, selon moi, de rendre compte d'un état d'esprit de l'époque.
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Peines de mots perdus

Jean-Laurent del Socorro est connu pour ses romans ancrés dans les guerres de religion en France et dans les romans Royaume de vent et de colères, du roi je serai l'assassin ou La Guerre des trois rois. Je n'en ai lu aucun. En fait, je ne connais la plume de cet auteur qu'à travers Morgane Pendragon, sa réécriture du mythe de la Table ronde. Cela ne m'a pas empêché de profiter pleinement des aventures d'Axelle, une jeune femme pétillante et pleine de ressources, agile aussi bien par l'esprit que par l'épée.



Et pourtant, Peines de mots perdus s'inscrit directement dans cette série. La personnage principale, Axelle, est déjà apparue dans au moins un autre livre (La Guerre des trois rois, d'après les résumés que j'ai compulsés, mais vous, lecteurices de Jean-Laurent del Socorro, vous pourrez me le confirmer et me dire si on la retrouve dans d'autres textes) et d'ailleurs, il est souvent fait référence, de façon détournée à ce qui s'est déroulé dans d'autres pages. Mais l'auteur se débrouille bien et cela ne m'a aucunement gêné pour l'immersion dans les histoires ni la bonne compréhension des intrigues.



J'ai écrit « histoires » et « intrigues » au pluriel, car ce roman n'en est pas tout à fait un. Il s'agit plutôt du regroupement de trois nouvelles, trois récits qui se suivent, séparés par des entractes qui résument les évènements se déroulant dans les années qui se sont écoulées entre deux histoires. Car, si le premier texte, « Noir est le sceau de l'enfer » (qui se trouve être un développement d'une novella portant ce titre parue 2022 chez Didaskalie, puis proposée gratuitement par Albin Michel imaginaire à l'occasion de la sortie de Morgane Pendragon) a pour base l'année 1593, le suivant, « La Couleur des donjons », n'intervient que dix ans plus tard, en 1603. le dernier, « Et l'École de la nuit » est encore plus éloigné : il se déroule en 1621. Cette division est une force et une faiblesse. La force tout d'abord : puisque ce sont des nouvelles, le rythme est vif, voire endiablé. On passe de ville en ville, de péripéties en péripétie. Pas le temps de s'ennuyer, on est directement plongé dans le bain. La faiblesse ensuite : sur la fin, j'ai ressenti comme un goût de trop peu. J'aurais bien aimé me poser davantage avec certains personnages, d'autant que l'auteur en lance dans l'aventure en pagaille. Et parmi eux nombre de célébrités.



J'avais déjà rencontré, il y a peu, John Dee et son miroir magique dans le Silex et le miroir de John Crowley. Mais si le personnage et son aura magique et inquiétante restent les mêmes, l'ambiance de ces deux oeuvres est totalement différente. Celle de l'Américain m'a semblé hermétique, empreinte de mystères et tributaire de la bonne connaissance de cette période historique par ses lecteurices. Au contraire, celle du Français est virevoltante, aisée d'accès et claire dans son contenu historique (même quand elle s'en écarte volontairement). Car l'auteur n'hésite pas à prendre quelques libertés avec ses personnages, que ce soit, donc, John Dee, mais aussi Shakespeare ou Marlowe. Il a cependant l'honnêteté de nous en prévenir en fin d'ouvrage et de donner des précisions quant aux changements opérés. Ce procédé de faire intervenir des invités connus n'est pas nouveau. Je pense par exemple à Johan Heliot qui est un spécialiste de l'exercice (par exemple dans La Fureur des siècles ou Guerre & Peur). Et c'est un procédé qui me plait bien quand il est bien utilisé. Ce qui est le cas ici. Les personnages « réels » s'intègrent parfaitement dans le récit.



Ensuite, quelques mots sur le ton. Je sais qu'il est facile et sans doute réducteur de penser, à chaque fois que je lis un roman de style cape et épées à Alexandre Dumas, mais Jean-Laurent del Socorro veut distraire son lecteurice. Et il y parvient tout à fait. Sans rien lâcher sur le plan historique (les repère sont précis et permettent de s'y retrouver sans lourdeur), il fait évoluer ses personnages dans des intrigues rythmées, qui les promènent d'une ville à une autre, d'un pays à un autre. Pas de longues digressions sur les paysages ou le décor. Ce dernier est planté en quelques mots, marquants, qui permettent de bien distinguer les différentes étapes. Et enfin, l'auteur revendique lui-même cette paternité, puisqu'il cite le créateur des Trois mousquetaires à la fin de son ouvrage.



Est-ce pour s'adresser davantage à un public féminin ou parce que le contexte actuel tente de réparer un peu les si nombreuses années où les femmes ont été écartées du pouvoir et de l'action par des hommes méprisants, en tout cas Jean-Laurent del Socorro s'est permis quelques libertés avec l'histoire. Déjà dans Morgane Pendragon, il féminisait considérablement une société essentiellement masculine. Ici, je dois avouer que cela m'a laissé un peu dubitatif. le contour historique en a pâti, au moins au début. Par exemple, la compagnie que dirige Agnès de Loignac, les Quarante-Cinq, était de une compagnie composée exclusivement d'hommes. Ici, seules des femmes en font partie. Mais je peux comprendre ce parti pris. Et une fois l'histoire lancée, je n'ai plus fait attention à ce qui est alors juste un détail. Et cela a donné lieu à quelques scènes bien vivantes, avec langage fleuri et réparties bien méritées. Cela m'a fait sourire, et c'est bien là l'essentiel.



Bon moment de lecture que ces plus de trois cents pages. Enfin un peu moins pour les aventures d'Axelle, car les dernières sont réservées à la traduction d'une oeuvre pour le moins savoureuse d'une femme en colère contre une certaine partie de la population masculine : je vous laisse découvrir le pamphlet, il vaut son pesant de cacahuètes et méritait largement cette exposition. Pour en revenir aux récits de Jean-Laurent del Socorro, ils m'ont séduit et je sens que je vais rattraper mon retard et me plonger dans les affres de cette période terrible en lisant les romans précédents. Et ainsi, découvrir d'autres moments de la vie de la si attachante Axelle.
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Boudicca

Jean-Laurent Del Socorro retrace ici la vie de Boadicée. Reine des Icènes, guerrière, elle a tenu tête aux romains en Angleterre. C'est comme toujours une écriture poétique, un récit puissant où chaque mot est pesé. Je me suis délectée de cette lecture, d'autant que le sujet était passionnant. La fin arrive peut-être un peu vite mais on connait l'issue de la révolte et si ce n'est pas la cas, on est bien sûr tenté de lire la biographie de cette reine atypique en commençant cette lecture. Je ne peux que conseiller les romans de cet auteur, aucun n'est décevant.

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Peines de mots perdus

Quelle belle surprise de voir un roman avec autant de femmes combattantes surtout à l’époque choisie. Vive la fiction. Dans la vraie vie, il y en a eu quelques unes. Après le roman Jean-Laurent del Socorro a fait quelques précisions sur les faits réels et les licences littéraires qu’il a pris pour servir son roman. J’ai aussi découvert qu’un autre roman mets en scène Axelle, super maintenant je vais pouvoir retrouver cette époque dans « Royaume de vent et de colères ». Voir aussi l’article sur Argyll



J’ai aimé la composition de ce roman en trois parties qui correspondent à trois missions, et à trois périodes de la vie d’Axelle et trois âges. Les trois missions sont liées entre elles et vont s’étaler entre 1593 et 1621 vont la mener à Londres. Entre chaque parties sous l’appellation « Entracte » on a un bref résumé chronologique sur les événements importants qui on eu lieu entre les missions, on rafraîchit ou on complète nos connaissances historiques. Puis lorsque la deuxième et troisième mission démarrent, Axelle par ses discussions ou se pensées nous résume aussi son parcours.



C’est un roman à la première personne, c’est Axelle qui nous fait vivre ses aventures et mésaventures, on a aussi des questionnements. La dernière page un autre « je » apparaît et je me demande s’il y aura d’autres aventures avec ce nouveau personnage principal.



J’ai adoré comment l’auteur introduit les personnages historiques, au début j’ai fait des petites recherches pour vérifier certaines informations. Puis, j’ai décidé de me laisser porter par l’imaginaire de Jean-Laurent del Socorro. [blog...]

Les variations de rythmes dans la narration garde le lecteur en éveil et on est littéralement emporté par les combats et les scènes d’action. Petite j’adorais les films de cape et d’épée et j’ai adoré retrouver ces scènes de duels et autres combats. Il y a même une scène de poursuite en voiture, oups en charrette, super détaillée avec braquage et contre braquage pendant qu’on se tire dessus à coup de feu. La magie et le surnaturel aussi sont importants dans les scènes d’actions.



Vous l’aurez compris j’ai adoré ce roman.



Je vous laisse découvrir ce roman d’espionnage de cap et d’épée.
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Peines de mots perdus

Dans Peines de Mots Perdus, on retrouve une figure emblématique du Royaume de Vent et de Colères. Il s'agit d'Axelle de Thorenc que l'on va suivre à différents moments de sa vie. Ainsi, de capitaine de la compagnie de mercenaires du Chariot, elle devient chevalière de Saint-Germain. D'ailleurs, la voici à nouveau missionnée par le roi de France qui la charge de prendre la direction de l'Angleterre pour investiguer du côté d'une société secrète qui agit à l'ombre du pouvoir et s'intéresse d'un peu trop près à l'Artbon. Or, cela déplaît et inquiète en France, surtout de voir tomber entre les mains de la souveraine anglaise un puissant artefact venu du Nouveau Monde. Une enquête qui s'annonce déjà à haut risque pour Axelle alors la question qui fleurit sur toutes les lèvres est de savoir si elle va y survivre ?



Comme dans ses trois précédents romans, Royaume de Vent et de Colères, La Guerre des Trois Rois et Du Roi Je Serai L'Assassin, Jean-Laurent Del Socorro insère son récit dans une période historique troublée, propice à la conspiration et à la trahison.



Il jette cette fois-ci son dévolu sur la scène politique anglaise de la fin du XVIe et début du XVIIe siècle. On est en plein règne d'Elisabeth Ire où le royaume d'Angleterre manque de peu d'être envahi par l'Armada espagnole et où la reine elle-même échappe à plusieurs complots. Mais l'ère élisabéthaine inaugure aussi l'épanouissement du théâtre anglais sous l'égide d'un certain William Shakespeare ou de Christopher Marlowe et on assiste aussi à l'essor des colonies anglaises au Nouveau Monde rendu possible par des aventuriers de la trempe de Francis Drake et de Walter Raleigh.



Or, Jean-Laurent Del Socorro va s'appuyer sur tous ces éléments qui vont lui servir de décor pour insérer les aventures d'Axelle de Thorenc. Ainsi, elle va d'abord intervenir pour le compte de l'Ecole de la Nuit. C'est une société secrète avec laquelle l'auteur a pris quelques libertés en lui prêtant un intérêt pour l'occulte et notamment tout ce qui touche à l'Artbon. Il y fait évoluer d'éminentes personnalités comme Walter Raleigh. Il est l'interlocuteur privilégié de la chevalière et intrigue beaucoup à l'ombre du pouvoir. En outre, de nombreux espions gravitent au sein de cette organisation et servent d'indices à Axelle pour mener à bien sa première mission de monte en l'air. Par la suite, elle est chargée d'élucider des meurtres en démasquant l'assassin, ce qui l'amène un virevolter dans les couloirs du pouvoir, notamment du côté du conseil privé de la reine, présidé par le très machiavélique sir Thomas Walsingham. Ainsi, Jean-Laurent Del Socorro joue avec une galerie de personnages historiques très riche qu'il manipule habilement pour servir son intrigue.



Mieux encore, il se sert du contexte hégémonique de l'Angleterre pour réintroduire la note merveilleuse qui donne tout le sel à ses romans. L'Artbon repointe donc le bout de son nez à travers la découverte de gisements dans la colonie de Roanoke et l'usage qui en est fait par les Natifs du Nouveau Monde. L'auteur en fait un enjeu de conquête en mêlant des ajouts fictionnels à des faits avérés. Jean-Laurent Del Socorro se montre très ingénieux dans ses choix et nous livre une uchronie extrêmement bien réussie.



Avec Peines de Mots Perdus, Jean-Laurent Del Socorro nous propose un récit de cape et d'épée au féminin que je trouve personnellement très réussi car fort bien mené. On y retrouve d'abord un protagoniste récurrent de ses précédents romans, Axelle de Thorenc. Comme on la suit à plusieurs années d'écart, on la voit évoluer. Elle occupe différents statuts en passant de capitaine d'une compagnie de mercenaires à chevalière de Saint-Germain en passant par aubergiste. Axelle est une fine lame au caractère bien trempé qui a su s'imposer aux hommes de son entourage. Pour autant, rien de fatal chez elle mais juste un équilibre entre force brute et bonté. Tout au long du récit, elle va être pétrie de doutes sur sa légitimité en tant que soldate, meneuse d'hommes, épouse et mère de famille. Cela la rend finalement très humaine et instaure une vraie proximité avec les lecteurs. Entre ces lignes, elle va se lier d'amitié avec des femmes exceptionnelles qui ont marqué leur époque. Il y a déjà Jane Anger, auteure de la fin du XVIe siècle, surtout connue pour son pamphlet : Protection pour les femmes. Sous la plume de Jean-Laurent Del Socorro, elle prend les traits d'une féministe acharnée pleine d'impétuosité et de fougue. elle tient la dragée haute aux hommes même de haute naissance et réussit à s'imposer là où les femmes ne sont pas tolérées afin d'accéder au même savoir que les membres du sexe opposé. Elle va être une alliée de choix pour Axelle même si elle a tendance à l'agacer. Ensuite, il y a Mary Triph, dit Mary la tire-laine, une pickpocket célèbre du crime organisé. On est de suite charmé par l'impertinence de cette femme qui s'affiche toujours en habits masculins, une pipe au bec. Elle s'impose sans mal comme la compagnonne idéale des coups d'éclat d'Axelle dans ce Londres inconnue de la Française. D'autres viennent lui prêter mains fortes mais autant vous laisser le loisir de les découvrir par vous-mêmes.



Décidément, Jean-Laurent Del Socorro est très bon dans sa casquette d'écrivain. Il nous continue de nous émerveiller avec cet univers dont il pousse l'exploration un peu plus loin à chaque livre.



Peines de Mots Perdus, c'est le juste dosage entre action et émotions pour un moment d'intense lecture. Lisez-le !



Plus sur Fantasy à la Carte




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Morgane Pendragon

Connaissez-vous les légendes arthuriennes ? Si oui alors vous savez de quoi parle le roman... ou presque. Ici nous avons une inversion des rôles entre Morgane et Arthur, et oui ce n'est pas Arthur le roi de Camelot mais Morgane qui est la seule à réussir à retirer l'épée du rocher. L'idée de base était plutôt originale mais je n'y ai pas trouvé grand intérêt pendant ma lecture. Dans ce roman, les femmes sont toutes puissantes mais n'ont pas une psychologie si développée et je trouve que c'est ce qui manque pour s'attacher à ces héroïnes en armure. Alors, oui, je sais que le but est de donner un côté féministe au roman mais cela se limite à inverser les rôles homme/femme : les femmes font comme les hommes mais en mieux.

C'est vraiment dommage d'avoir limité le personnage de Morgane à la reine de Camelot quand on sait qu'elle est une puissante sorcière dans les légendes arthuriennes, mélanger ces deux aspects de Morgane aurait suffi à lui donner plus d’impact dans ce roman.

J’ai bien aimé l’alternance entre les points de vue de Morgane et d’Arthur car cela donnait un peu de rythme au roman.

Si les personnages étaient plus approfondis j’aurai sûrement adoré ce roman mais ses trop nombreux défauts m’ont laissé sur ma faim. C’est donc une grande déception pour moi.

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Boudicca

Dans un style fluide et très agréable à lire, Jean-Laurent Del Socorro nous conte l’histoire de Boudicca, cette reine celte qui, en 60 après J.C., s’insurgea contre le joug de l’Empire romain sur l’île de Britannia.



J’ai beaucoup aimé découvrir le personnage de Boudicca. Les sources historiques étant lacunaires à son propos, l’auteur puise alors dans son inspiration pour dresser son portrait : celui d’une femme insoumise, qui ne cesse de chercher son identité parmi ses rôles de fille, d’épouse, de mère, de reine et de guerrière, et qui, exerçant sa pugnacité et son courage, parvient à soulever son peuple face à l’oppression.



Un bon roman, mais qui comporte un point négatif à mes yeux : si les pensées et réflexions de Boudicca sont abondantes (et j’aime intensément les écrits introspectifs), le roman ne comporte que très (très) peu de descriptions physiques et spatiales. Il en résulte des personnages vaporeux, qui se meuvent dans un environnement flou, et le récit en perd en substance.



Je le recommande néanmoins, pour découvrir la reine Boudicca et pour la plume exaltante de l’auteur.
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Morgane Pendragon

Excalibur, la table ronde, Arthur et ses légendes... Tout le monde en a déjà entendu parlé au moins une fois dans sa vie… Mais en ouvrant ce livre de Jean-Laurent Del Socorro attendez vous à avoir "un choc", acceptez que l'histoire connue soit un peu bouleversée.

Morgane est la fille cachée d'Uther Pendragon et c'est elle qui va retirer l'épée du gisant de son père. En faisant ce geste, elle accepte le lors poids du la gouvernance du royaume de Logres. Pour se faire, elle s'entoure des meilleurs épées du royaume et chevalières et chevaliers lui prêtent presque tous allégeance.

Quand on ajoute a ca les guerres de territoires et la montée du christianisme en Angleterre ainsi qu'une touche de magie avec Merlin et la fée Viviane, on obtient un roman très addictif et pour réussi! Sans oublier bien sur une petite touche de féminisme qui ne gâche rien

Moi qui ne suis pas "Fantasy", je me suis faite happée par ce roman!



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Vainqueuse

Une découverte, Cynisca, princesse de Sparte, 1ère femme à remporter une épreuve de course de chars aux Jeux Olympiques en -396 (puis -392). Enfin, en tant que riche propriétaire de chevaux et non en tant qu'aurige car les femmes étaient interdites de dromos (de stade quoi) malgré ce que présente le roman. Et c'est là que le bât blesse la vie de Cynisca est décrite de manière complètement anachronique et dans un esprit marqué un peu trop woke : elle n'est pas mariée et vit avec une Thrace qui n'est pas citoyenne spartiate (rappelons que Cynisca est une princesse de Sparte), elle libère tous ses esclaves et change des règles ancestrales en une conversation... L'ambiance de la Grèce antique est bien reconstituée mais Cynisca ne rencontre pas la résistance qu'elle aurait dû rencontrer si elle avait fait ces choix là.
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Peines de mots perdus

Un nouveau roman de Jean-Laurent Del Socorro est toujours une bonne nouvelle, promesse de beaux moments de lecture, d’émotion, d’actions, de rebondissements, de thématiques engagées et intéressantes. Aussi, j’attendais impatiemment Peines de mots perdus, publié par Argyll, et qui se déroule dans le même univers que Royaume de Vent et de Colères. Autant dire de suite que ce livre répond aux mêmes critères que ceux énoncés précédemment, et a su combler mes attentes.



Le monde dans lequel se déroule le roman ressemble au notre, il y a très peu de différences avec notre Histoire. Le seul élément qui le distingue est la présence d’éléments surnaturels créés par l’artbon, un élément ayant des propriétés particulières mais pouvant être très dangereux. Jean-Laurent Del Socorro est revenu à plusieurs reprises dans cet univers avec Du roi je serai l’assassin, La Guerre des trois rois et Noir est le sceau de l’enfer, une nouvelle. Peines de mots perdus reprend d’ailleurs cette nouvelle en l’étoffant par rapport à sa première publication.



Peines de mots perdus est constituée de 3 novellas qui se déroulent à des époques différentes, mais ayant pour personnage principale Axelle de Thorenc. Ces trois histoires sont liées par différents éléments et forment un roman. On y retrouve tous les ingrédients qui faisaient de cet univers une réussite, mais cette fois l’action se déroule principalement en Angleterre, essentiellement à Londres. Ce pays offre un décor plus neutre que la France, mais aussi la possibilité de faire intervenir de nombreux personnages historiques hauts en couleur, comme William Shakespeare ou encore Francis Drake.



Au début de la première histoire, en 1593, Axelle est capitaine de la Compagnie du chariot. Malheureusement, suite à une mission qui a mal tourné, la compagnie est en prison. Axelle se voit contrainte, pour obtenir leur libération, d’accepter une mission en Angleterre pour retrouver le sceau de l’enfer, un artefact alchimique aux immenses pouvoirs. Une fois arrivée dans ce pays, elle fait équipe avec sir Francis Drake, au service de la reine Élisabeth. Ce n’est que le début des aventures d’Axelle en Angleterre, aventures qui vont la mener à en apprendre plus sur l’artbon et l’endroit d’où il provient. Après cette première mission, Axelle sera amenée à retourner en Angleterre pour une autre mission, où elle sera mêlée à une société secrète.



Rebondissements, manigances et aventures sont au programme des aventures d’Axelle. Celle-ci est un personnage très bien construit, qui est tiraillée entre son devoir et sa vie personnelle. Son destin offre des moments d’émotion intense. Les 3 histoires sont racontées selon le même modèle, et on devine un peu certains éléments. Cependant, on prend toujours autant de plaisir grâce à la plume de l’auteur et aux personnages secondaires présents, comme Gabin qui laisse présager d’autres récits dans ce monde.



Avec Peines de mots perdus Jean-Laurent Del Socorro revient avec bonheur dans l’univers de son premier roman, en l’étoffant et en continuant l’histoire de la capitaine de la compagnie du Chariot. Ces aventures mêlent manigances et complots, permettent de croiser des personnages haut en couleur tout en gardant une part d’émotion bienvenue.
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Morgane Pendragon

Dans un premier temps j’ai eu des très mauvais retours par mes collègues donc je l’ai lu un peu à reculons il faut avouer mais il est important de se faire son propre avis (je dois le lire dans le cadre du prix Imaginales des bibliothécaires).



L’entrée en matière / les 20 premières pages : très complexe ! Il y avait beaucoup trop d’insistance sur le fait que Morgane est une femme et qu’elle est entourée d’hommes. Dès la première fois on a compris ; ce n’est pas nécessaire de le répéter une dizaine de fois. On le vit dans la vraie vie en plus donc on sait ce que c’est ;) Heureusement après cette situation n’est qu’un arrière-plan et n’est plus évoquée autant de fois !



Après une centaine de pages : c’est long… Il ne se passe clairement rien, il n’y a pas d’action. Il commence seulement à y avoir une première guerre. L’auteur n’a même pas profité de ces pages pour qu’on s’attache aux personnages…



Avis après avoir lu le livre en environ 2 jours : j’ai l’impression de n’avoir rien lu finalement. L’écriture est vide. On ne s’attache à aucun personnage, il ne se passe toujours rien (même lors des passages de guerre). Il y a parfois trop d’informations d’un seul coup (certainement dû au fait que l’auteur a fait pas mal de recherches pour écrire comme les sources à la fin peuvent en témoigner). Je n’ai dons ressenti aucune émotion lors de cette lecture ; le livre peut-être raccourci en une cinquantaine de pages.



C’est dommage car l’idée originale il y avait du potentiel.



Par contre les avantages de ce livre sont les petits chapitres et l’alternance de point de vue entre Morgane et Arthur. Heureusement que l’auteur a fait ça…



Je déteste mettre une mauvaise note car je suis consciente qu’il y a du travail mais là je n’arrive pas à enjoliver les choses :/

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Vainqueuse

Un immense merci à l’École des Loisirs pour m’avoir proposé de découvrir ce roman jeunesse ! Antiquité grecque, féminisme et Jean-Laurent Del Socorro ? Il n’en fallait pas plus pour me convaincre, et c’est mon premier coup de cœur de l’année !



Cynisca, princesse de Sparte et troisième enfant du roi, a l’honneur de débuter à sept ans l’éducation réservée aux garçons de la cité, selon la volonté de son père. La nuit de son initiation, la déesse de la nature Orthia apparaît devant la fillette sous la forme d’un cheval sauvage et la défie : la future spartiate doit lui dédier une grande victoire. À elle de trouver par quel moyen répondre à l’énigmatique demande de la déesse…



Nous suivons donc la destinée de Cynisca, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, en quête de gloire par tous les moyens possibles. Le récit nous immerge dans l’antique Sparte, avec une foule de détails sur l’histoire de la Cité et ses règles si particulières. J’ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas, mes (lointains) souvenirs de cours d’histoire sur l’antiquité grecque se concentrant uniquement sur la démocratie athénienne. On sent qu’un soin tout particulier a été apporté à l’aspect historique du roman, qui a été élaboré en étroite collaboration avec des universitaires spécialistes de cette période. De plus, l’auteur a parsemé son texte de nombreux phonèmes en grec, expliqués dans un lexique à la fin de l’ouvrage, ainsi que des traductions d’écrits de poétesses grecques servant particulièrement le propos du roman : des petits détails qui m’ont énormément plu !



La quête de gloire de la jeune Cynisca débute en tant que guerrière, alors qu’elle décide de mettre ses talents de cavalière au service du légendaire stratège Brasidas, aux prises avec les troupes athéniennes menées par Cléon au Nord de la péninsule. Cette première partie nous plonge en pleine guerre du Péloponnèse, un conflit majeur ayant opposé Sparte et Athènes pendant presque trente ans. Cette guerre meurtrière, qui se conclura par la victoire de Sparte et ses alliés, peu avant la fin du IVe siècle avant J.C., marque d’ailleurs la fin de l’âge d’or de la Grèce Antique. Je salue à nouveau le travail documentaire de Jean-Laurent Del Socorro pour la reconstitution des batailles et des stratégies militaires de l’époque, expliquées avec beaucoup de clarté et de réalisme. L’auteur n’en oublie pas pour autant ses personnages, qui développent leurs relations et révèlent leur fragilité et leurs doutes en-dehors du champ de bataille dans des moments plus intimistes. J’ai vraiment adoré cette première partie, dans laquelle l’héroïne gagne en maturité auprès des autres, et non toute seule comme elle le pensait. Cynisca refuse même l’union qui lui était assignée avec un général d’une noble lignée pour vivre une idylle avec la mercenaire Thrace Stratonice, au mépris de son rang et des conventions. Leur relation, faite de soutien, de confiance mutuelle et de tendresse, est pour moi une des plus grandes réussites du roman.



La suite du récit se concentrera justement sur l’importance des relations humaines et de la communauté. Je ne m’attendais pas à ce que l’on suive l’héroïne après sa quarantaine, cela change de la majorité des romans jeunesse et j’ai trouvé cela très appréciable ! Devenue une adulte respectée par les uns pour son esprit libre et méprisée par d’autres pour ses choix de vie atypiques et indignes en tant que sœur cadette du roi, Cynisca adopte à présent un regard plus réaliste sur les problèmes de la société spartiate, épaulée par sa compagne de toujours. Après plusieurs prises de conscience et des rencontres intéressantes, son combat va devenir petit à petit celui de toutes les femmes de Sparte pour revendiquer une place dans cette société qui les invisibilise, et une véritable sororité va se constituer autour d’elle. Le destin (ou la déesse Orthia) va pousser Cynisca à chercher la gloire aux jeux olympiques, en tant que première femme participant à l’emblématique course de chars. Mais pour y parvenir, elle devra braver des obstacles d’ordre politique, mais également des tragédies personnelles, comme autant d’épreuves pour tester sa détermination…



J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman historique, très bien documenté et empreint de messages forts. Le combat féministe et égalitaire de Cynisca résonne fortement avec l’actualité, nous rappelant que, malgré des avancées certaines, des inégalités sont encore aujourd’hui bien ancrées dans la société. À l’aube des jeux de Paris 2024, il est important de remettre tout cela en question, non ?
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Vainqueuse

Ce roman de Jean-Laurent del SOCORRO met en scène les aventures et les combats de la princesse Cynisca, dont la famille règne sur Sparte. Deux époques distinctes permettent de découvrir sa vie, de son enfance à l'âge adulte. le récit comporte de nombreuses références à la mythologie grecque, à la fois du point de vue historique et culturel. L'important glossaire de plusieurs pages en fin de volume est vraiment indispensable pour les jeunes lecteurs auquel il est destiné.

Au-delà de la performance de l'athlète, cavalière émérite aux premiers jeux de l'Antiquité, mais dont l'aventure est spoliée dès la quatrième de couverture, l'histoire de cette princesse est intéressante à découvrir.

L'héroïne s'affirme en tant que femme dans un monde patriarcal et violent mais parvient à bousculer les règles de la cité de Sparte et plus largement du monde grec antique.

Cependant, le texte s'apparente à une compilation d'événements et de combats au service du message féministe. Elle subit les moqueries et la volonté farouche des hommes et des dieux à la modeler pour la guerre, elle s'affirme en tant que femme en étant homosexuelle, elle prône les banquets et les défis entre femmes et s'impose par sa réussite et son courage.

La forme un peu trop insistante me paraît contre-productive par rapport aux valeurs à porter.

Ce roman très richement documenté aborde la condition de la femme de manière originale.
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La Guerre des trois rois

Le livre est vraiment superbe : façon vieux parchemin avec de très beaux dessins ou esquisses, j'ai pris plus de plaisir à regarder les dessins qu'à suivre l'histoire. La compagnie du chariot (où chaque membre a un nom plus drôle que l'autre) menée par une femme Axelle doit assurer la protection d'Henri III qui tente d'envahir Paris.
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Morgane Pendragon

J'aime les récits sur la légende arthurienne, ce n'est pas nouveau.

Et si cette fois, on s'intéresserait à l'histoire, mais d'un tout autre point de vue?



Imaginez... Et si ce n'était pas Arthur qui libérait l'épée de la roche, mais Morgane? Et si, pour une fois, les femmes se tenaient sur le devant de la scène?



Ici, les femmes tiennent donc la dragée haute aux hommes, elles sont chevalières, reines, épouses, bardes, mais surtout les héroïnes de leur histoire.



L'auteur prend les moments forts du mythe et nous les présente sous un nouveau jour: la création de la Table Ronde, Camelot, la quête du Graal...

Les personnages que nous connaissons bien nous montrent une nouvelle facette, notamment Arthur, avec qui j'avoue avoir eu un peu de mal.



Ce récit est dur par moments, tensions et batailles sont au rendez-vous, Morgane connaîtra son lot de trahisons et devra faire face à certains choix déterminants.



On assiste à la renaissance de la Faërie, aux balbutiements du Christianisme, et bien que chacun soit libre de choisir sa religion on voit bien que ce choix a souvent des influences insoupçonnées.



L'auteur n'hésite pas à mêler d'autres légendes à celle de Morgane, ce qui était très agréable.



En bref, cette réécriture de la légende morganienne (eh oui!) a été très agreable.

J'y ai retrouvé tout ce que j'aime dans ce récit, mais avec une nouvelle vision et, si au début c'est un peu déstabilisant, au final pour ma part c'est un grand oui!!
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Noir est le sceau de l'enfer

Une novella de jean-laurent del Socorro récupérée lors d'une belle rencontre aux imaginales...

Le récit est un peu particulier dans le sens où sa création est issue d'un financement participatif dans le but de créer un scénario de jeu de rôle.

D'ailleurs l'ouvrage, en plus de la nouvelle, contient les informations nécessaires pour le jouer.

C'est sans doute ce qui a contribué a légèrement atténuer le plaisir de la lecture, puisque le récit semble être influencé par sa destinée. Une quête assez linéaire pour un objet magique.

Néanmoins les personnages sont travaillés avec soin, l'auteur laissant, comme à son habitude, laissant une place importante aux femmes, ce qui n'est pas si fréquent dans cet univers de la fin du XVIe siècle.



Dans tous les cas, cette lecture m'a surtout donné envie de replonger dans un livre plus conséquent de cet auteur.
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