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Citations de Jean-Luc Bizien (253)


Patrick Lockman ne connaissait qu'une personne jouant aux échecs de cette façon [...]. Un nom s'était imposé. Jailli du fond de sa mémoire.
- Mais nul ne revient jamais du pays des morts, murmura Lockman.
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Les trois hommes étaient agités de tremblements qui secouaient leurs carcasses sanguinolentes en un simulacre de danse macabre.
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Sheelba avait l'impression de vivre un cauchemar éveillé. Autour d'elle s'étendait une véritable cour des miracles, avec sa cohorte de monstres et de créatures difformes.
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Quand on se sent l’âme d’un poète, on ne fait pas dans la Légion., on fait dans la région. Les sérial killers fans de jolies histoires ET de terroir vous le confirmeront : c’est nettement plus consensuel (73) chez Signol (74) que chez Signal (75).
73 – En un seul mot. C’est décevant, mais c’est ainsi. La littérature de terroir, ça n’est pas de la new romance.
74 – Christian, de son petit nom. Représentant émérite de la célèbre « Ecole de Brive ». je sais : ça vend du rêve. On se dit soudain qu’on a raté sa vie d’écrivain.
75 – Le journal de propagande nazie, pas le dentifrice. Restez concentrez sinon on ne va pas y arriver.
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Qui n’a pas fait la Légion en Guyane ne peut pas comprendre. Avec certains de nos frères d’armes, on a creusé des routes à travers la forêt. C’était il y a longtemps. Disons, pour aire court, à la fin du siècle dernier. Tailler une voie à travers la forêt guyanaise, c’est aussi dingue que de tenter de vider la mer à la cuillère. L’océan vert se referme à une vitesse folle. Il peut emprisonner et faire disparaître à jamais les inconscients qui s’y aventurent.
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Notez qu’il est rarissime que les voyageurs rechignent à la dépense quand il s’agit d’enterrer leurs défunts. S’ils sont prompts à nous proposer de manger nos morts, ils soignent les leurs avec une minutie maladive. Rien n’est jamais ni trop beau ni trop cher pour un disparu.
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J’attendais donc le fameux François-Xavier de pied ferme, je m’étais préparé à tout. Je ne suis pas déçu en découvrant le phénomène. L’homme a l’aspect d’un épouvantail capable de repousser des vautours, il est aussi riant qu’une blennorragie J’attendais donc le fameux François-Xavier de pied ferme, je m’étais préparé à tout. Je ne suis pas déçu en découvrant le phénomène. L’homme a l’aspect d’un épouvantail capable de repousser des vautours, il est aussi riant qu’une blennorragie en phase d’expansion. Ça fleure la fin de race, le bourgeois déshérité qui n’a trouvé que cet emploi pour caser sa face blême et y promener son dégoût de l’existence. La vie est parfois si injuste avec les nantis bien nés !
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Entendre la voix de mon pote Doha m’a d’abord comblé de joie, mais je me suis vite rembruni. Il avait perdu un ami, disait avoir besoin de mon aide pour la préparation du corps comme pour l’obtention d’une concession, il savait que j’étais un peu de la partie et que, au pire des cas, j’aurais les contacts chez les gars des pompes funèbres. Nul besoin de réécouter le message pour deviner entre les mots qu’il y avait du boulot, que le mort avait pris cher et qu’Étienne espérait que je puisse rendre supportable le terrible spectacle à ses proches.
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Vous devez le savoir, si vous avez un peu vécu, les vrais amis sont ainsi faits : on peut se perdre de vue pendant des mois et, au moment de se retrouver, avoir la sensation réconfortante de reprendre sans effort une conversation mise sur « pause », la fois précédente.
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Rapidement, j’ai sympathisé avec Étienne. C’est un type comme je les aime : le regard clair, la voix affirmée, la poignée de main solide. Un soldat qui, quand nous nous sommes retrouvés sous le feu de l’ennemi, n’a pas hésité à se mettre en danger pour nous sauver les miches. Un mec à qui je dois beaucoup, qui n’a jamais rien réclamé en échange et que j’ai toujours eu plaisir à côtoyer, même s’il s’est écoulé une poignée d’années entre nos divers rendez-vous.
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Mon boulot, du moins l’un de ses aspects les plus stupéfiants pour les non-initiés, c’est de redonner vie à des cadavres.
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Quand je m’enferme avec un patient dans l’une de ces salles anonymes aux murs carrelés de faïence et à l’éclairage blafard, digne d’une geôle d’interrogatoire de Guantanamo ou de la salle de torture du dentiste de Marathon Man, ça n’est pas pour lui démolir le portrait. C’est même tout le contraire : je suis là pour lui refaire une beauté. Son endurance est sans égale et il supporte tous les traitements sans broncher.
Quoi de plus naturel, pour un défunt ?
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Le soleil est déjà haut dans le ciel. Du moins le supposé-je, car je suis enfermé dans une pièce aveugle où j’œuvre avec la plus grande application depuis quelques heures. Seuls ma respiration et le bruit des outils reposés sur le plateau d’inox troublent le calme des lieux. Je suis à la fois concentré et détendu. Je travaille souvent en silence, perdu dans mes pensées tandis que mes mains prennent le pouvoir et activent le pilotage automatique. Je ne suis pas toujours mutique en travaillant, il m’arrive parfois d’échanger quelques mots avec le patient, mais l’ingrat ne répond jamais – contrairement à ce que nous affirment à longueur de programmes les séries TV à succès, on n’a pas l’occasion de croiser un zombie tous les jour
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Il connaissait ce bruit, il ne le connaissait que trop bien : c'était celui de l'incendie, de la nature qui gémit et se tord de douleur sous le souffle de forge d'un brasier allumé chimiquement, pour causer un maximum de dégâts.
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Dans le monde, reprit William, 15,8 millions d'hectares de forêt tropicale disparaissent chaque année. Soit quarante terrains de football de forêt détruits par minute.
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Les tambours sonnaient dans un fracas épouvantable, un roulement de tonnerre digne de la fin du monde. Les battements agissaient comme une pulsation régulière, enflant, grondant jusque dans les profondeurs de la terre.
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Une niche, forée dans la roche, dans laquelle les souverains entassaient leurs trésors...elle avait même donné un nom à ce mystérieux repaire : la chambre mortuaire.
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Comme vous I'avez sans doute noté, Patron, c'est pas du materiel de rapin, mais de rupin, plutôt.
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Mais les gens n'ont pas de réelle conscience écologique. Ils oublient vite la forêt ou ses habitants, quand ils ouvrent un pot de pâte à tartiner. Les vies d'étrangers vivant à des milliers de kilomètres ne pèsent rien face à une dose d'huile sucrée...
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Nous sommes des monstres, c'est indéniable. Mais ce sont les humains qui nous offrent nos plus beaux terrains de jeu et nos meilleurs alibis. Parce qu'ils ne croient plus en nous. En fait, nous avons copié le diable. La plus belle des manœuvres, la plus habile, c'était de persuader les hommes que nous n'existions pas !
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