Le botaniste

Fresque tonitruante sur fond d'espionnage écologique, qui appuie là où ça fait mal : le poumon vert de la planète, l'Amazonie est la proie d'investisseurs qui se fichent totalement des conséquences de leurs actions, tant que le profit est à la clé. Pourquoi se soucier de la destinée d'une humanité dont on ne fera plus partie dans quelques décennies ?

L'action se situe en 2023, alors qu'un réquisitoire accuse le cupide Mackenzie de crimes écologiques. Mais le procès n'aura pas lieu : quatre membres du jury sont enlevés juste avant les débats. Quatre plus une : une jeune fille venue accompagner sa mère pour une tout autre raison..

Le commando a été terriblement efficace et a déjoué tous les plans de protection mis en place.

Pendant ce temps un véhicule désuet surplombe la canopée, avec à ses commandes un être mi-homme mi-monstre, vénéré par les Indiens.

Les kidnappés se réveilleront au sein de la jungle : toute la gamme d'émotions de la colère à l'émerveillement animeront le petit groupe.

A la lecture, on éprouve le sentiment d'assister à une projection d'un film d'action mouvementé, agité, rocambolesque. Tout aurait été limpide si j'avais pris le temps de lire en détail la couverture. Il ne s'agit pas d'une oeuvre princeps mais d'un roman écrit à partir du scénario du film Poumon vert et tapis rouge !

La cause est juste, mais ça ne fonctionne pas sur le plan littéraire. Trop de scènes de combat, trop de retournement de situations ! Trop aussi de ressuscités d'entre les morts…et trop de paragraphes Wikipédia.

464 pages Fayard 16 mars 2022
#LeBotaniste #NetGalleyFrance
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Grâce aux éditions Fayard, que je remercie, j'ai lu le botaniste de Jean-Luc Bizien.
Petite précision : le Botaniste est basé sur le scénario écrit par le documentariste Luc Marescot et le réalisateur Guillaume Maidatchevsky afin d'alerter le grand public sur la situation des forêts primaires.
William Icard, scientifique idéaliste et passionné, vit en harmonie avec la nature dans un village autochtone au coeur de la forêt amazonienne. Jusqu'à ce matin fatidique où sa famille est sauvagement agressée par un commando qui brûle tout sur son passage.
Dix ans plus tard, le procès intenté par une ONG écologiste contre un consortium spécialisé dans l'huile de palme est subitement interrompu après l'enlèvement de quatre membres du jury.
Le lendemain, ces mêmes jurés réapparaissent sur les réseaux sociaux, seuls au milieu de la forêt primaire.
Une TV-réalité d'un genre nouveau est née.
Passionnés par le sort des otages, les spectateurs découvrent la beauté stupéfiante de cette nature vierge et se rallient, peu à peu, aux idées du mystérieux Botaniste qui dirige les opérations.
C'est le début d'une course contre la montre : le Botaniste pourra-t-il rallier la population mondiale à sa cause avant qu'il soit capturé par la police ou tué par les agents du consortium ?
Le botaniste est un mélange de roman d'aventure et thriller écologique avec un soupçon d'espionnage.
Ce mélange des genres est intéressant même si j'ai parfois trouvé le texte un peu pauvre par moment d'un point de vue littéraire.
C'est conçu comme un scénario, et pour cause, c'en était un au départ et ça se sent.
L'idée de faire une sorte de télé réalité avec des otages est originale. Et malheureusement vu la folie de certains l'idée est assez crédible, il faut bien l'avouer !
Le botaniste a de l'imagination pour rappeler au monde entier que l'Amazonie est le poumon vert de notre planète et que sans elle, celle ci risque bien de mourir.
Cela pète de partout, il y a des combats, de nombreux rebondissements et retournements de situation.
Certes, on ne s'ennuie jamais.
Mais cela m'a un peu lassé par moment car j'ai parfois eu l'impression d'être devant un film plutôt que de lire un roman.
Le botaniste reste, malgré quelques défauts, un bon thriller qu'il ne faut pas hésiter à découvrir car je pense qu'il peut trouver son public.
Ma note : trois étoiles et demie.

Un thriller sur fond vert : thriller car il y est question d'enlèvement et de massacre, fond vert car l'essentiel de l'intrigue se déroule au fin fond de la forêt amazonienne, le « Poumon Vert » de notre Terre.
Ce livre est présenté comme l'adaptation d'un scénario de documentaire (« Poumon vert et tapis rouge ») et le résultat en est bluffant !
Avec « le botaniste », Jean Luc Bizien nous embarque au ciné sans attendre… alors installez-vous bien confortablement dans votre fauteuil, la séance va commencer 😊
Les premières images sont terribles… un village est détruit sans état d'âme par un commando qui larguent des bombes incendiaires avant de se poser et d'achever méthodiquement le moindre survivant… homme, femme, enfant, nul n'est épargné… tout cela sous les yeux horrifiés de William Icard, scientifique, chercheur qui s'était éloigné pour trouver LA plante rare et qui se précipite aux premières explosions pour tenter de sauver sa famille… en vain… La douleur lui fait commettre l'irréparable…
10 ans plus tard, un procès retentissant fait la Une des médias : le président d'un grand groupe est attaqué par une ONG écologiste (Greenspace), accusé de détruire la forêt amazonienne. de surcroit, l'audience est ajournée lorsque l'avocat de la partie adverse accuse certains jurés d'avoir été achetés pour ne pas voter contre ce groupe… Cloîtré dans un hôtel, le jury se retrouve victime de l'enlèvement de plusieurs membres.
Le monde entier va être spectateur de leur captivité au coeur d'une forêt primaire qui est filmée et diffusée partout après piratage des réseaux ! Leur ravisseur, rapidement surnommé « le botaniste », va adresser ses messages à la population mondiale pour sensibiliser à cette destruction imminente et tenter de rallier les spectateurs à sa cause.
Voilà, le décor est planté… et je ne vous en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue 😊
J'ai été immédiatement embarquée dans cette histoire et captivée (sans jeu de mot 😉 ) par les événements qui l'intensité monte en puissance jusqu'au final dantesque !
Une plume fluide, de très belles descriptions de la jungle et de sa faune, un scénario bien léché… que demander de plus … un très bon moment de lecture avec ce thriller qui attendait depuis (beaucoup trop) longtemps sur mes étagères !
Merci M. Bizien pour cette immersion dépaysante au coeur de l'Amazonie 😊

Pour commencer, je remercie netgalley et les éditions Fayard de m'avoir fait confiance pour la lecture et le commentaire de ce livre. Je ne connaissais pas du tout l'auteur (même si j'ai l'un ou l'autre de ses livres dans ma PAL), ni le film documentaire, « Poumon vert et tapis rouge » de Luc Marescot, qui a inspiré ce thriller ; je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre, mais en tout cas ça a été une très bonne lecture !

Je ne vais pas prendre le temps de réécrire une espèce de synopsis ici – d'autres l'ont fait mieux que moi, et surtout, c'est bien compliqué de résumer un livre avec autant de rebondissements et autres retournements de situation sans risque de divulgâcher ! C'est un livre qui va crescendo, avec un rythme presque tranquille au début mais qui ne cessera ensuite d'accélérer. On prend le temps de bien présenter les personnages – à travers une première scène extrêmement poignante, le ton est donné d'emblée ! -, de cerner le méchant vraiment très méchant accompagné de quelques sbires tout aussi douteux, et de faire connaissance avec les (assez nombreux) autres personnages importants. À vrai dire, on peut facilement les catégoriser d'une façon clairement manichéenne – les bons d'un côté, les méchants de l'autre, et les deux camps ne cessent de s'affronter, indirectement d'abord, en avançant leurs pions chacun de leur côté, puis en véritable face à face. Toutefois, ils présentent tous des nuances plus ou moins importantes : on comprend très vite que Radford, par exemple, est capable de scrupules (mais jusqu'à quel point ? l'auteur jouera réellement avec les nerfs du lecteur à ce sujet, et jusqu'au bout !) ; ou bien, on ne peut s'empêcher de se poser des questions sur le bien-fondé de la collaboration du Botaniste avec son « bailleur de fonds » (si on peut l'appeler ainsi, mais je ne peux en dire davantage sous peine de spoiler complètement), et de rester dubitatif quand il s'en expliquera…

Ainsi, même si on note une évolution chez la plupart des personnages, ils ne sont pas toujours ultra-fouillés, parfois à la limite du stéréotype, et certains prendront des chemins assez peu cohérents… Je pense notamment à Florence / Flora, que l'on comprend assez vite être la fille du Botaniste : on nous la présente comme étudiante en arts… mais pas une seule fois il ne sera fait allusion à ses créations / productions ou que sais-je d'artiste ; en revanche, elle va tout à coup se mettre à aider son père de façon très efficace de par sa connaissance des réseaux sociaux – comme tous les jeunes, un autre cliché, sans doute fondé cela dit, mon petit de 9 ans est plus débrouillard que moi sur Internet !… mais de là à reprendre son « oeuvre », elle qui n'a théoriquement aucune connaissance scientifique ?? son père était quand même chercheur de formation et de profession, pour ce que j'ai compris ; or, on ne devient pas spécialiste en botanique d'un claquement de doigts juste par l'hérédité ? Ce revirement de vie choisi par Flora m'a semblé détaché de toute cohérence !

Mais surtout, à travers ce livre, l'auteur, à l'image de son personnage principal et rôle-titre, attire l'attention du lecteur sur la beauté, la diversité, la nécessité de préserver et même de chérir cette incroyable forêt amazonienne (et toute autre forêt primaire d'ailleurs, des allusions à ces quelques autres forêts tout autant en danger sont glissées ici ou là) – il ne manque que les images, on sait qu'on les trouvera en regardant le documentaire, c'est juste dommage que la version « thriller » ne contienne pas quelques photos au centre du livre par exemple, en en fin de volume pour l'ebook… ou même tout au long de la lecture, pourquoi pas après tout ?
Pour ce faire, l'auteur utilise non seulement la narration principale (très largement dominante), qui est un véritable voyage à travers la canopée, vue par les différents protagonistes à tour de rôle, tout en jouant très largement sur le pouvoir de l'image, grâce à une diffusion de type téléréalité ; mais il appuie son propos par des flashes back, toujours en italique, souvent assez dramatiques car ils disent comme cette forêt et ses populations originales sont détruites à grand feu ; et aussi, ce qui m'a beaucoup plu, des « notes personnelles » du Botaniste, présentées alors dans une autre police de caractère, qui nous présentent à chaque fois les particularités exceptionnelles de l'une ou l'autre plante ou arbre : c'est réellement fascinant !

Toute cette histoire de plus en plus prenante est portée par une écriture très agréable à lire et très visuelle, cinématographique même (par la force des choses me direz-vous ? pas forcément ! mais en l'occurrence, la plume de l'auteur a su rejoindre l'émotion que peuvent créer des images filmées).
À coups de chapitres ni trop longs, ni trop courts, alternant le point de vue des différents protagonistes comme je disais plus haut, rythmés grâce à de fréquents rebondissements ou autres retournements de situation (dont certains sont vraiment inattendus), et ponctués de nombreux dialogues qui rendent ces personnages encore plus proches du lecteur, Jean-Luc Bizien maintient l'attention sans faillir, pour notre plus grand plaisir !

J'ai reçu ce thriller dans le cadre de la dernière masse critique et je remercie Babelio et les éditions Fayard.
Je connaissais Jean-Luc Bizien comme auteur de romans pour ados, surtout de la fantasy et j'ai été un peu étonnée de trouver son nom ici. Il s'agit de l'adaptation d'un scénario de film (documentaire ?) et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles je n'ai pas trouvé l'écriture extraordinaire.
En revanche j'ai beaucoup aimé l'histoire, l'intrigue et les protagonistes et j'ai tourné les pages pour savoir comment ça allait finir.
En préambule, le lecteur assiste à une démonstration de force armée d'un groupe d'exploitation forestière qui rase et flambe sur son passage tout ce qui l'empêcherait d'agir : hommes, femmes, enfants, village, dispensaire, nature... Un chercheur en médecine et botanique, militant, se trouvait au coeur de cet enfer dans lequel ses enfants et sa femme ont péri, le poussant à se donner la mort à son tour.
Le chapitre suivant se passe une dizaine d'années plus tard et met en scène Joan Peabody, entomologiste réputée, et sa fille Florence dans un hôtel new-yorkais qui accueille le colloque dans lequel la conférencière doit intervenir... mais aussi les jurés d'un gros procès opposant l'entreprise d'exploitation forestière McKenzie-Huang à Greenpeace.
Lorsque 4 de ces jurés et Florence sont enlevés, la course commence pour essayer de clarifier la situation... mettant en lumière des conflits d'intérêt, des manipulations et tous les moyens de pression imaginables pour permettre au chef d'entreprise de continuer à déforester en toute impunité. Et si cela donnait du poids au message d'alerte que les écologistes essayent depuis des années de faire passer par tous les médias ?
C'est une très bonne démonstration des moyens que sont capables de déployer des lobbies pour faire du profit au détriment de tout le reste... et du pouvoir des médias et des réseaux sociaux sur l'opinion publique.
Tout ce qu'on apprend sur les merveilles de la canopée est fascinant.