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Critiques de Jean-Marc Parisis (71)
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A côté, jamais avec

C O U P D E ❤️



Souvenirs doux-amers d'une époque révolue. Une époque où chacun tenait sa place.



L'enfant n'était pas roi, il se taisait à table et gardait bien souvent pour lui les questions existentielles qui lui traversaient parfois l'esprit.



Récit de la solitude d'un petit gars qui se sent différent, qui l'est probablement.



Ni heureux ni malheureux, parfois exalté dans ses sentiments, le narrateur regarde se dérouler sa vie et s'interroge.



Les adultes, les copains, l'école, les filles...

Qu'y a t'il derrière les façades ?



On s'émeut et on sourit à l'évocation des tatouages Malabar et montres Kelton.

Ceux qui ont connu apprécieront.



Force des propos et justesse du trait.



Une fois refermé, ce livre vous chahute encore.



Profond, tendre et douloureux à la fois, le roman de Jean-Marc-Parisis distille admirablement toutes ces petites choses qui jalonnent une existence, vous forge un caractère et finissent par vous donner une dimension.
Lien : https://abcdlivres.blog4ever..
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Avant, pendant, après

Un livre plein de sensibilite, un vrai plaisir de lecture...a recommander...
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Avant, pendant, après

(critique publiée sur mon blog dont vous trouverez le lien plus bas, histoire de voir le même texte illustré et mis en page !)



"Je m’en souviens comme si c’était hier, d’un hier qui ne serait pas séparé d’aujourd’hui par la nuit. Accoudée au balcon, elle fumait en passant une main dans ses cheveux. La première fois que je l’ai vue, je ne l’ai pas vue, je l’ai aimée de dos. Je savais que lorsqu’elle se retournerait, ce serait pire. Blonde avec des traits de brune. Ses yeux brillaient d’une lumière mystérieuse et familière qui semblait venir du fond de l’enfance. Son visage n’avait pourtant rien d’enfantin, il signalait l’enfance sans la retenir. Elle me regardait, elle regardait ailleurs. Elle portait un vague danger, avec cet air d’en savoir trop et pas assez." Voilà comment le héros de Jean-Marc Parisis -François- rencontre Gail…



Avant, pendant, après c’est l’histoire de cet homme du show-biz, la cinquantaine bien vécue, parolier de stars. En mal d’inspirations. A qui il manque des mots. Parfois. Lors d’une de ces soirées où l’on s’emmerde il rencontre Gail. De dos. Puis la suit dans l’escalier jusqu’au taxi qui l’emmènera loin de lui. Qui était cette inconnue ? Forcément il va la retrouver quelques semaines plus tard sinon y aurait pas eu d’histoire, vous vous doutez bien… Et là commence une passion entre cette (trop ?) jeune femme et François.



Je savais que ça finirait mal mais j’ignorais les modalités de la séparation, de la perte. La fin de notre histoire me paraissait toujours mystérieuse, différée. Qui lâcherait l’autre ?



François découvre la passion. S’interroge sur la vie et l’avis de ces femmes de moins de 30 ans. Flirte avec l’amour. Non. Tombe. Oui, en plein dedans. S’y prélasse. S’y détend. S’en sortira-t-il ? On ne l’a jamais quitté lui… L’histoire qu’ils vivent (ensemble ?) est de celles qui marquent. A vie. Comme chaque fois que je vous parle d’un livre, je n’en dis pas plus sinon…



Dans un interview sur un site littéraire, Jean-Marc Parisis parle de sa façon de travailler : Certaines phrases jaillissent comme des évidences, elles sont, sinon parfaites, du moins définitives. Dès le premier jet, je sais que je vais les garder. Elles ont un air de vérité, intouchable. D’autres, et ce sont les plus nombreuses, réclament une nuance, un réglage, parfois même dix réglages… J’écris donc de toutes les manières possibles, à l’instinct, à chaud, à froid, en prenant des notes et en reformulant. Ecrire, pour moi, ça signifie surtout réécrire, faire des gammes, ajouter des voix et des instruments, mixer, régler les basses et les aigus, exactement comme un musicien en studio. C’est du travail, mais le travail, c’est la moindre des choses quand on compose des livres. Et c’est surtout, dans mon cas, un plaisir, une liberté. Les poses d’artiste maudit et de créateur qui se prend la tête, c’est absurde et indécent.



C’est vrai que l’écriture de ce roman est un délice. Des phrases courtes et percutantes. Une absence de dialogue où tout est dit dans la narration. J’y ai retrouvé mes coups de coeur comme pour Djian ou Joncour. Je suis tombée amoureuse la nuit où j’ai lu ce livre… Amoureuse de l’histoire. Des mots choisis. Des personnages. Pas encore de l’auteur mais je vais de ce pas chez mon libraire me commander ses autres oeuvres comme Les aimants, La mélancolie des fasts-foods ou encore Renvoi d’ascenseur et Physique. Voilà je vais m’offrir la collection complète ! Amoureuse parce que c’est ce genre d’histoire qui donne envie. Tripante et flippante. Violente et douce. Paradoxale. C’est exactement ça…



L’ami qui m’a prêté et conseillé ce livre m’a dit qu’il aurait rêvé de l’écrire. Zut moi aussi. Nous en avions rêvé alors, Parisis l’a fait ! Avant, pendant, après, de toute façon ça fait penser à l’amour. Avant on découvre. Pendant on vibre. Après…
Lien : http://www.au4ruedepouffe.fr..
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Avant, pendant, après

François, parolier de chanteurs célèbre, vit une histoire d’amour avec Gail, rencontrée à une réception.

Et voilà de quoi faire un roman que j’ai trouvé de peu d’intérêt

Un auteur que je ne connaissais pas, sans avoir rien perdu

Une histoire contemporaine sans intrigue particulière

Une société futile et superficielle.

Le seul mérite de l’auteur est d’avoir tenté des considérations philosophiques sur le mécanisme de l’amour, mais j’y ai été peu sensible.

Heureusement que le livre était court.

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Avant, pendant, après

Cher Jean Marc,



J’ai lu un livre que je relirai ou du moins que je feuilletterai encore et encore et j’en ai la certitude, toujours avec le même plaisir invariable de la première lecture parce que ce livre est un roman d’époque : la mienne. « Avant, pendant, après » est un court roman de 114 pages qui m’a scotché de bout en bout, trois heures de lectures non stop, une histoire moderne dans une époque furieuse et contemporaine, des personnages touchant parce que fondamentalement tristes, seuls et désemparés. Jean marc, je me suis laissé prendre quand tu m’as embarqué dans la vie amoureuse et échevelé de ce quarantenaire, parolier prolifique pour un chanteur de variété célèbre dans le Paris des années deux milles, ce Paris sûr de lui-même, exubérant, souriant, incandescent, ce Paris que j’empresse d’aimer comme tes personnages. Dans une prose soignée, ciselée, caustique et parfois minimaliste : « …Seul comptait le bonheur des mots, on ne l’entendrait jamais, je beurrais de volupté ce monde de merde, je mariais les mots, et je les envoyais se faire foutre à la musique dans la fraicheur climatisée des studios …», tu dépeins un milieu, que sans doute tu dois bien connaitre même si parfois tu sombre ( heureusement pas trop) dans des clichés trop souvent entendu - celui du show business - dans un cynisme et une lucidité effrayante. Ton huitième roman parle d’amour, le vrai, celui qui fait mal, celui qui nous saigne le cœur avec douceur et excite notre curiosité de lecteur de bon roman léger. Jean Marc, tu scrutes, tu cisailles, tu dépouilles, tu arranges avec une précision d’horloger helvète les modalités exquises de la rencontre, les rituels bien sentis de la séduction, l’évidente impossibilité d’une vraie vie à deux, la brutalité de toute forme de séparation. Le roman est bien construit, rien n’est forcé, tout s’écoule dans une limpide fluidité, les articulations de l’intrigue sont d’une grande justesse, tu maitrises avec brio des thèmes à la mode chez la nouvelle génération d’écrivains contemporains comme la sournoise solitude, la certitude fragile, le désarroi subtile, la désillusion lancinante, l’effet des sentiments vertigineux, la folie amoureuse, les affres perfides de l’ennui, cette façon absurde chez certains de voir des destins nichés dans chaque rencontre bref la condition effroyable de l’homo sapiens moderne. Enfin et non des moindre tu nous sers des aphorismes bourrés de grâces avec beaucoup de générosités, ca doit sûrement être une des raisons pour laquelle j’ai aimé ton roman, les aphorismes c’est un peu comme le visage frappant d’une ravissante jeune fille que l’on essaye de chercher dans un grand casting pour top-modèles en herbe où on a l’impression qu’il n’y a que de jolies visages évidents, tu sais cette sensation inouï quand on trouve ce retrouver nez à nez face à ce visage frappant, on s’y attarde presque béatement, on la photographie mentalement, on ne veut plus la quitter des yeux, je crois que tes aphorismes produisent le même effet. Voici quelque unes de ces pépites que j’ai égrené au passage et qui m’on un arraché un sourire de délectation: « j’écrivais trois cent mots qu’un autre écrivait en trois minutes », « la première que je l’ai vue, je ne l’ai pas vue, je l’ai aimée de dos », « les blondes, on dirait toujours qu’elles pleurent des cheveux. Avec les brunes c’est plus grave, plus tragique, on est au vif du sujet, dans le noir évident de la sexualité ». Mon ami, je crois que tu as écrit un livre touchant, lucide, réfléchi, trempé dans l’argile de la grâce. Je sais pourquoi j’aime vraiment ce roman, c’est parce que j’aurai aimé l’écrire.



Ton ami.



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Avant, pendant, après

un homme tombe amoureux d'une femme, vit une liaison avec elle, puis elle le quitte, il est malheureux, et le roman finit quand il s'en remet...rien de très original si ce n'est l'écriture, plutôt poétique, assez agréable à lire (mais on ne peut pas en lire trop à la fois!!!! ça endort et ça lasse)
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

Le romancier excelle à montrer comment les souvenirs dorment, grandissent, travaillent en nous, et pourquoi ils embellissent en vieillissant.
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

La nostalgie parfume ce livre de bout en bout. Forte résonance que ces souvenirs d'une jeunesse que l'on croit abolie et qui resurgissent sans prévenir. Beau roman, émouvant de Jean-Claude Parisis.
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

"Il y a quinze ans à peine

Il y a quinze ans déjà

Ma mémoire est incertaine

Mais mon coeur lui n'oublie pas..."

Un été de porcelaine. Mort Shuman





Pierre, 14 ans( ses amis disent Sam ) a rencontré une jeune Galloise, Deirdre, 14/15 ans. " Elle portait une robe à manches court bleu ciel. Ses cheveux tombaient en lourdes mèches cuivrées sur ses épaules. La clairière baignait dans un halo bleu. Deirdre a posé a posé sa tête sur mon épaule. J'ai fermé les yeux.





J'ai plongé dans son cou, sa nuque, ses mèches de cheveux.,. la serrant si fort que je percevais les battements de son coeur... Un sanglot m'a terrassé.

- Ne pleure plus jamais. Ce n'est pas mon dernier sourire. Ecris moi. Garde moi. On se reverra. Promis? " Souffle Deirdre.

Elle a quitté mes bras, tamponné mes larmes...





"Un coeur pour la première fois

Qui chavire et se déchaîne

Et balbutie ses premiers pas"

I have never forgotten

The one summer you were mine...





- "Je repars dans 10 jours, 10 jours pour me promener et manger des gaufres avec toi!." Elle a sorti un petit papier : son adresse au Pays de Galles, "Carlywin est une île. Il faut traverser un grand pont de fer au dessus d'un fleuve de mer."





"Un coeur pour la première fois

Qui chavire et se déchaîne

Et balbutie ses premiers pas"

I have never forgotten

The one summer you were mine...





Sam partait le lendemain, en vacances, chez sa grand-mère et ne put revoir Deirdre. Il lui écrivit des lettres passionnées pour ne recevoir qu'un seul courrier banal, "sans aucune allusion à leur promenade autour des douves, nos étreintes près du bassin, notre serment dans la clairière..."

Comme si tous ces moments n'avaient jamais existés...





"Des étés de porcelaine

J'en ai connus après toi

Sans que jamais ne revienne

Le goût que tu leur donnas."





Quatre ans plus tard, le père de Sam l'informe qu'une "fille à l'accent anglais avait téléphoné et laissé le numéro de l'hôtel de Froncy."...

Le Destin est parfois cruel. Sam est avec Charlotte...

Il se souvient de Deirdre!





Et Vous ? Vous souvenez vous de votre premier amour? Pierre, Paul ou Jacques, Béatrice ou Chantal?... Où sont-ils, que deviennent-ils ou elles?

Un beau roman sur la nostalgie, le souvenir qui s'estompe mais ne s'efface jamais et la Quête perpétuelle d'amour...

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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

L'été de ses 14 ans, Sam rencontre Deirdre, une jeune galloise. Leur rencontre va le bouleverser, faire naître en lui des sentiments jusqu'ici insoupçonnés. Mais au bout de trois heures, il faut se dire au revoir avec la promesse de s'écrire et de ne pas s'oublier.

Les années passent et ce souvenir s'estompe. La vie reprend son cours. La collège, le lycée, les amis, les petites amies et puis le départ de sa petite ville direction Paris. Sam n'y pense plus mais des années plus tard, après une rupture amoureuse quelque chose se passe. Sam va comprendre que de simples sentiments d'adolescents peuvent influencer une vie.



Ce roman se lit d'une traite. Nous tournons les pages pour découvrir la vie de Sam, de ses certitudes et de sa vie qui prennent l'eau. Mais aussi de son réveil et du constat sur sa vie à cause ou grâce à sa rencontre avec Deirdre. Une lecture plaisante.
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

Un très joli roman autour des souvenirs et plus particulièrement du souvenir du premier amour. Teinté de nostalgie, ce texte mélancolique et poétique, enchaîne les pages sur le temps qui passe, sur le mystère de l’autre, sur les occasions manquées. C’est plein de charme, délicat, fragile.

Malheureusement comme c’est un peu court, possible que le souvenir de ce texte s’évapore rapidement.
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

Du titre aux premières pages, on comprend très vite que Jean-Marc PARISIS nous offre un voyage sur le souvenir, ce que la mémoire peut évoquer en nous et, surtout, ce que le simple souvenir de l’amour, le premier, celui qui prend au dépourvu, peut déclencher. C’est un voyage du passé, vers l’avenir.



Personnellement, j’ai bien accroché au début de l’ouvrage. Pour tous les lecteurs qui sont d'une nature nostalgique et qui s’émerveillent des premières émotions, c’est difficile de ne pas plonger dans celles de Sam. Mais plus le livre avance, plus il prend une tournure désagréable en bouche. Sam ne fait que des mauvais choix et, plutôt que de les questionner, il lui semble plus facile de faire l’autruche. Il est passé à côté du bonheur parce qu’il n’a pas su le saisir. On est nombreux dans ce cas et ce livre nous met le nez dans nos manquements. C’était une expérience désagréable.
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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

À la recherche de la belle Galloise

Jean-Marc Parisis nous raconte avec autant de délicatesse que de fougue l’amour fou qui unit Sam et Deirdre. Ils ont quatorze ans et l’avenir – d’une émotion – leur tend les bras. Bouleversant et magnifique.



Commençons par rappeler que Camille Laurens publiait il y a 20 ans Dans ces bras-là et que ce roman avait obtenu les Prix Femina et Renaudot des lycéens. Mais, me direz-vous, quel rapport avec le court mais beau roman de Jean-Marc Parisis? Eh bien j'y arrive. La romancière y affirmait: «Le premier amour est éternel, le temps ne passe pas, c’est le principe amoureux.» L'histoire de Sam en apporte une brillante illustration.

Nous sommes dans les années 60 à Froncy, une ville située à une heure de voiture de Paris, au moment où les grandes vacances s’annoncent. Avant de partir à Lambrac, du côté de Brive, passer l’été chez ses grands-parents, Sam rejoint ses copains pour une dernière partie de foot. Quand son ballon atterrit dans le parc voisin le fautif n'a guère envie d'aller le récupérer. Après une bagarre, c'est finalement Sam qui s'acquitte de cette tâche. Ce faisant, il scelle son destin. À quelques minutes près, il aurait manqué Deirdre. Cette fille, qui a quatorze ans comme lui, est comme une apparition: «Je n’avais jamais vu un tel visage. Pas un visage, mais cent visages. Une mutinerie de traits. Un feu blanc où brillaient deux yeux pers, du gris, du bleu, du mauve. Je me suis laissé tomber sur la pierre du bassin asséché depuis des lustres.» C’est ce que l’on nomme sans doute un coup de foudre.

En quelques minutes à peine ils conviennent de se revoir dans la soirée. Main dans la main, il fera découvrir à cette galloise les secrets de son village et tombera éperdument amoureux. Mais il aura beau supplier ses parents pour pouvoir rester encore un peu avec eux à Froncy, rien n’y fera. Il prendra la direction du sud de la France avec un petit bout de papier précieux sur lequel figure l’adresse de Deirdre, qu’il n’a plus envie de quitter.

Dès qu’il arrive, il délaisse les sorties pour se plonger dans son dictionnaire français-anglais et va écrire tous les jours à sa belle amoureuse, faisant par la même occasion de gros progrès en anglais.

Mais ses efforts ne seront pas récompensés, car le seul courrier qui lui sera adressé en retour fait preuve d'une neutralité bienveillante, loin de la flamme espérée, le remerciant de prendre de ses nouvelles depuis la «lovely Dordogne».

Le temps passe. Sam poursuit ses études, retrouve des copains et les premiers flirts lui font oublier Deirdre. Pourtant la jeune fille reviendra à Froncy quelques années plus tard et demandera de ses nouvelles. Mais il n'y aura pas de retrouvailles, car Sam s’apprête à partir en vacances avec les copains et il ne veut pas manquer cette ultime virée avant de rejoindre le lycée parisien où il va préparer les concours pour les grandes écoles. Des études brillantes qui vont faire de lui un pilote d’avion et, en parcourant la planète, lui offrir quelques liaisons, notamment avec des hôtesses de l’air. Jusqu’à ce qu’il demande Gloria en mariage du côté de Singapour. Mais cette dernière «n’est pas celle qu’il croit» et ne veut pas s’engager. Sam repart pour Froncy nostalgique. Dans sa ville natale, il retrouve les copains de classe qui fêtent leurs quarante ans.

L’occasion pour lui de faire le bilan de sa vie, de se rendre compte que le souvenir de Deirdre est resté bien vivace. Qu’il aimerait bien savoir ce qu’elle est devenue.

Lui vient alors l’idée un peu saugrenue de se rendre à Carlywin, sur les traces de sa belle galloise. Un voyage dont je me garderais bien de vous dire quoi que ce soit.

En revanche, je terminerais cette chronique comme je l’ai commencée, avec

Camille Laurens. J’imagine que Jean-Marc Parisis ne trouvera rien à redire à cette seconde citation, en pensant « aux sentiments que donnent parfois les hommes de n'avoir pas dans le monde la place qui leur revient et d'en souffrir, comme si quelqu'un, animé de désirs hostiles ou tyranniques, les maintenait depuis l'enfance dans une faiblesse malheureuse qui, au cœur des plus brillantes carrières ou des plus beaux caractères, reparaîtrait soudain sous la forme inattendue d'un ratage inexplicable.»




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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

Ce roman est un joli roman d'amour, mais pas que, il y parle aussi de souvenirs,de nostalgie et surtout la nostalgie du premier amour.

Un texte mélancolique et poétique.

L'histoire, c'est Sam, 14 ans ,il joue au foot avec ses amis quand son regard croise celui de Deirdre une jeune galloise,ils vont se revoir le soir, ils n'ont en tout que trois petites heures, il va garder ce souvenir en lui.

Sam doit partir le lendemain,mais ils se promettent de s'écrire et de rester en contact,malheursement rien ne se passe comme il le souhaitait, si au départ, ils s'écrivent,au fils des mois,cela se tasse et il se lasse.

Nous le suivons tout le long d'une partie de sa vie.

Ce roman est court et se lit d'une traitre et il nous conte

la nostalgie,l'enfance, le souvenir du premier amour, que l'on n'oublie pas.

Mais il y a aussi les regrets,les rencontre du hasard que l'on n'oublie pas non plus.

Un roman doux et poétique.

Un roman à lire entre deux lectures




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L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

« Je veux dédier ce poème

À toutes les femmes qu'on aime

Pendant quelques instants secrets

À celles qu'on connaît à peine

Qu'un destin différent entraîne

Et qu'on ne retrouve jamais ».

Georges Brassens – Les passantes



Sam, à l’âge de 14 ans joue au foot avec ses copains quand le ballon atterrit dans un parc tout près du terrain. Au moment où il va le rechercher, il tombe immédiatement sous le charme de Deirdre, une jeune galloise de son âge en séjour linguistique dans son petit village. Ils vont se revoir le soir même. Trois heures en tout mais ce souvenir de Deirdre penchant sa tête contre son épaule, il va le garder toute sa vie. Le lendemain, Sam part pour les deux mois de vacances d’été chez ses grands-parents. Nos jeunes tourtereaux se promettent de s’écrire et de se revoir… une adresse au Pays de Galles sur un bout de papier…

Ce court roman qui se lit d’une traite nous parle des émois de l’adolescence, de la nostalgie de l’enfance, de l’entrée dans l’âge adulte, du souvenir qui s’estompe mais ne s’efface pas, des chemins que l’on prend ou de ceux que l’on n’a pas pris et que l’on regrettera, des hasards de l’existence, de notre quête perpétuelle d’amour.



« Bien d'autres, sans doute,

Depuis, sont venues,

Oui, mais, entre tout's

Celles qu'on a connues,

Elle est la dernière

Que l'on oubliera,

La premièr' fill'

Qu'on a pris' dans ses bras »

Georges Brassens – La première fille qu’on a pris dans ses bras.



Challenge multi-défis 2022

Challenge riquiqui 2022



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La mélancolie des fast foods

Hugues Laroque est un jeune homme, froid, nerveux et bagarreur, qui dérive dans la ville dans une terrible descente aux enfers faite de violences en tous genres. Il est arrogant, violent, cynique et se méfie de tout ce qui l'entoure. Son racisme est à peine larvé. Et au fil de ses rencontres Hugues va de plus en plus en plus s'enfoncer dans ses torts sinistres...



...



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La mort de Jean-Marc Roberts

Jean-Marc Parisis a écrit un hommage à son éditeur et ami Jean-Marc Roberts. L'homme, également écrivain, était insaisissable et n'était pas sans défauts mais il attirait l'affection.



Au delà de l'hommage et des conventions d'usage en ces circonstances, le livre a surtout pour intérêt d'apporter au travers des anecdotes racontées par Parisis, un témoignage sur le fonctionnement d'un éditeur, sur le monde littéraire français des dernières décennies et sur les moeurs de l'univers éditorial parisien.



On y croise ainsi les chemins de Christine Angot, Marcelle Iacub au moment de la parution de son livre sur sa relation avec Strauss-Kahn, François Marie Banier, Aragon... Jean-Marc Parisis décrit avec ironie le rituel de la rentrée littéraire et le système des prix littéraires.

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La recherche de la couleur

La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, 2012



Cet écrivain a un style qui vous saisit l’esprit dès les premières lignes. Le milieu Germanopratin où se déroule le roman peut paraître restreint et sans grand intérêt. Que l’on fasse alors l’autodafé de Proust à cause de sa peinture des salons de Saint-Germain… Chez Jean-Marc Parisis, tout tient au style qui transmet un regard sur les êtres et notre temps. Comédie de caractères et pointe acérée qui dévoile l’époque. Au-delà de la transcription des torts et des travers contemporains, on y boit une simplicité pleine d’espérance, celle du héros qui sait quoi et qui aimer, et va jusqu’au bout de ses goûts.



Et puisque les citations sont des invitations à lire, en voici quelques-unes :

«(...) mort de la littérature, du politique, de l’histoire, de l’esprit, de la musique, du football, mort de tout. On spéculait aussi spécieusement sur la vogue d’un « sentiment apocalyptique ». On en bouffait, de l’Apocalypse. Beaucoup s’en gavaient en attendant le Déluge. L’épilogue du Nouveau Testament profitait aux Philistins, aux marchands d’épouvante, aux romanciers engagés. Un bon produit financier, l’Apocalypse, à valeur d’obligation à la bourse des foutaises et des tartufferies. En vérité l’Apocalypse avait déjà eu lieu. L’horreur avait déjà eu lieu. L’horreur du vingtième siècle n’était pas rachetable.», La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, pages 73-74.



A propos des Champs-Elysées, « (…) Baudelaire répétait avec violence « Je vous dis que ça sent la destruction .(…) Ni la mort, ni l’Apocalypse, la destruction. Quoi qu’il en coûtât, j’aimais vivre à cette époque de destruction. La destruction était passionnante. C’est elle qui changeait la vie.» La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, page 74



« Les sentimentaux n’avaient pas l’intelligence des sentiments. Ils compensaient par le lyrisme, le baroque, l’outrance. Ils exaltaient ou il offensaient. Gadeux m’avaient offensé en croyant que je ne verrais pas clair dans un jeu où il se défaussait de son incurie. Il m’avait fait un drame, et c’était le sien. Enfermé dans un rapport pictural à la langue, il la contemplait mieux qu’il ne la comprenait, la reproduisait plus qu’il ne l’écrivait, l’autopsiait au lieu de l’animer. Soumis à la langue, il l’imitait, l’idolâtrait. Gadeux réclamait des maîtres, des autorités. D’où son culte des Classiques et le mimétisme à l’œuvre dans ses catalogues. » La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, page 84



« Qu’avait fait Gadeux de toutes ces années ? Il avait écrit sans doute, à sa façon toute judiciaire, minutant comme un huissier, montant des dossiers, archivant les pages comme les photos qui lui servaient à barbouiller son impuissance. Ecrit en indic, en voyeur, contre la vie et pour la mort, la postérité. En planque dans le posthume, comme le modèle Saint-Simon, mais sans avoir vu le roi, ni fréquenté la cour.

L’extraordinaire chroniqueur de la cour de Louis XIV retrouvait d’ailleurs la cote dans les cénacles conservatoires de la mélancolie française. Symptôme du refoulé courtisan national, Saint-Simon fascinait d’avoir côtoyé les puissantes et clinquants, les people du Grand siècle. Toute cette vie d’étiquettes, de grenouillages, de reptations, revanchée, rédimée par le pouvoir absolutoire de la langue dédouanait, rassurait, faisait rêver – de Saint-Simon à Céline, l’axe d’un certain génie français passait par manifestement par une forme d’allégeance, de collaboration, de dénonciation sociale ou raciale, comme si les révolutions langagières devaient toujours se payer d’un tribut de veulerie. Au dix-septième siècle, on trouvait pourtant plus fort que le petit duc. Dans le même registre de langue, mais en plus nuancé, plus riche, plus profond, plus inquiétant. De l’homme libre, sachant rire de lui comme des autres, du frondeur définitif qui avait projeté d’assassiner Richelieu et connu les prisons de Mazarin, du cardinal de Retz, on parlait moins, évidemment. »La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, page 85-86



« Et toutes les femmes décisives, impératives, catégoriques étaient gentilles. La gentillesse n’était pas toujours la douceur, et jamais la faiblesse. C’était un alliage rare de sensibilité, de distinction et d’intelligence, qui pouvait se révéler dangereux, fatal, comme dan le cas de Marilyn Monroe. Antonio Tabucchi l’avait bien compris : ‘Les personnes trop sensibles et trop intelligentes ont tendance à se faire du mal à elles-mêmes. Parce que ceux qui sont trop sensibles et intelligents connaissent les risques que comporte la complexité de ce que la vie choisit pour nous ou nous permet de choisir, il sont conscients de la pluralité dont nous sommes faits non seulement selon une nature double , mais triple, quadruple, avec les mille hypothèses de l’existence. Voilà le problème de ceux qui sentent trop et qui comprennent trop : que nous pourrions être tant de choses, mais qu’il n’y a qu’une vie et elle nous oblige à être une seule chose : cela que les autres pensent que nous sommes.’ La conclusion de Tabucchi me paraissait trop dramatique, contredire son subtil développement. Si les personnes trop sensibles et intelligentes étaient plus que les autres conscientes de la pluralité de leur nature et des mille hypothèses de l’existence, en quoi ce savoir devait-il forcément plier devant l’unicité de la vie et les enfermer dans l’opinion des autres ? Ce savoir permettait au contraire de se libérer des autres, de s’en échapper, en volant sur les ailes d’un moi multiple sur les mille figures sans y obliger. Ce savoir étant une donnée, l’espérance était à prendre ou à laisser. » La recherche de la couleur , Jean-Marc Parisis, Stock, 184 pages, page 138-139



Patricia JARNIER -Tous droits réservés - 2012

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La recherche de la couleur

Critique réalisée dans le cadre du Challenge de la rentrée littéraire 2012



La lecture de ce roman d’un auteur inconnu pour moi m’a laissée circonspecte.

Ma première impression a été plutôt favorable devant un style visiblement travaillé, original, inattendu, surprenant, qui laissait augurer de grands moments de plaisir.

Pourtant, au fil des pages, mon enthousiasme s’est émoussé. Toujours charmée par des formules percutantes, une écriture ironique et féroce, j’ai ressenti un malaise occasionné par ce qui m’est apparu très vite comme un défaut qui allait ternir ma lecture : au fil des pages, l’écrivain prend toute la place, je veux dire en cela que l’histoire qu’il raconte n’a pas l’épaisseur suffisante pour nous embarquer.

Par ailleurs, lisant rarement ce que l’on pourrait appeler un peu hâtivement « les auteurs français en vogue », j’ai été frappée de retrouver le même contexte géographique et social que dans le livre « Les désaxés » de C. Angot que j’ai lu en suivant. Les personnages sont des « créatifs » bobos, vivant à Saint-Germain-des-Prés, faussement dans le besoin, côtoyant une faune de parasites du monde médiatico-journalistique, et, ce qui m’agace encore davantage, j’ai retrouvé nombre de petites remarques condescendantes à l’égard de ce que les parisiens appellent « la province ». (On peut me rétorquer que c’est le personnage qui s’exprime, mais, pardon pour cette digression, il se trouve qu’à la faveur d’un zapping sur Le Grand Journal de la chaîne « branchée » Canal +, j’ai retrouvé ce même ton condescendant, et qu’il me semble tout à fait représentatif de ce qu’on appelle la fracture sociale… fin de la digression).

Les personnages que décrit Jean-Marc Parisis ne manquent pas de pittoresque, il a réellement le sens de la formule qui fait mouche et qui fait rire, mais l’histoire ne décolle pas. J’ai eu le sentiment de scènes accolées les unes aux autres un peu artificiellement, bien écrites, mais au détriment de tout ressort dramatique et avancée de l’action, ce qui me paraît tout de même dommageable en fin de compte. L’auteur insère également de longs paragraphes de commentaires culturels (David Bowie, Marylin Monroe…) tout à fait intéressants mais qui n’apportent rien et pourraient être bien mieux mis en valeur dans un autre livre. Ici, ils ne sont pas à leur place, même indéniablement pertinents et originaux.

Pour dire les choses un peu durement, j’ai eu le sentiment que l’auteur se regardait écrire, et que ce manque d’humilité tue les personnages, que l’on oublie très vite. Qu’ai-je retenu de l’intrigue ? Un quinquagénaire journaliste culturel en crise après la mort de la seule femme qu’il ait aimée, sa « renaissance » dans les bras d’une jeune femme de vingt ans. Peu d’épaisseur psychologique, on a l’impression que l’auteur n’avait aucune motivation à développer les manifestations de la vie concrète pour privilégier une joute verbale avec lui-même, intelligente, brillante, mais au bout du compte un peu stérile. Je suis peut-être réactionnaire, mais j’aime que l’on me raconte des histoires, visualiser les personnages, vibrer avec eux. Pour les conversations brillantes, j’ai des amis qui me donnent entière satisfaction.

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La recherche de la couleur

Ce livre m'a tour à tour emballée, ennuyée, étonnée, parfois secouée. je l'ai cependant lu du début à la fin sans vraiment en retenir grand chose. L'écriture est facile et agréable, mais sans plus.
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