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Critiques de Jean-Marie Pelt (152)
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Le tour du monde d'un écologiste

Notre planète est une oasis dans l'univers. Elle recèle un trésor inestimable : la vie.

On la retrouve sous une diversité étonnante. Chacun s'adapte à son milieu, s'invente des stratégies pour s'harmoniser, s'adapter aux changements.

L'homme est l'un de ces organismes. Il a évolué. Il a colonisé l'ensemble de la planète. Il fabrique, il modèle la nature selon ses envies, selon ses besoins. Son appétit n'a cessé de grandir au fil du temps. Le savant devient apprenti sorcier, « un Dr Faust des champs ». L'exploitant devient exploiteur.

Il presse le fruit en homme pressé qu'il est.



Mais, pressé pour aller où finalement ? Il croule sous les jouets qu'il a produits. Il mange à s'en rendre malade, pendant que d'autres meurent de faim. Il n'a plus le temps de contempler ce qui l'entoure. Il ne sait plus qui il est. Stress, drogue, alcoolisme, solitude, violence, égoïsme, sont le lot de la société industrielle dans laquelle on vit. L'homme vit en pleine misère psychologique, envahi de biens matériels pour combler le manque de biens immatériels vitaux : pureté de l'air et de l'eau, verdure, silence, beauté des paysages, convivialité. Mais ça ne marche pas, car l'homme n'est pas une machine, il est sensible.



Gaïa crie ; elle est vivante. Elle nous le fait savoir en débordant, en craquant, en crachant, en se desséchant, en s'inondant, en s'asphyxiant. Elle le fait car c'est sa nature, car le monde est en marche, il ne cesse de se modifier. Mais aussi en réaction aux agissements nocifs de l'homme. Accidents nucléaires, pluies acides, marées noires, déboisement, bétonnage des littoraux, construction de mégapoles… À force de se secouer ainsi, sa fièvre augmente, elle risque d'éjecter le parasite qui lui suce le sang, ce virus qui l'empoisonne, de ne plus reconnaître en l'homme l'un des siens. Et le remède sera terrible pour nous.



L'homme est comme les produits qu'il fabrique : plus ils se perfectionnent, plus ils sont fragilisés, condamnés à tomber en panne et à être remplacés. Comme toutes les civilisations du passé (Maya, Khmer…), dont il n'a pas su tirer les leçons, l'homme de la civilisation hautement industrialisée ; homme « fric et frime », homme en sous-développement humain, est condamné à disparaitre s'il ne réagit pas à temps. Ces civilisations sont mortes d'avoir voulu en faire trop, de ne pas s'être donné de limites, de ne pas avoir écouté et compris Dame Nature, de ne pas avoir fait corps avec elle.



Il faut faire confiance aux savants de toutes disciplines, aux explorateurs de la nature, aux paysans qui connaissent leur terre, aux rares détenteurs des savoirs ancestraux, s'il en reste. Les écouter et appliquer leurs recettes, leurs remèdes.



Laissons tomber les politiques et les grands de ce monde qui ne pensent qu'à leurs intérêts personnels, à leurs carrières. Leurs idéologies sont dépassées. Le progrès est nécessaire et vital, mais il doit être raisonnable, en harmonie avec la nature. Troquons ces idéologies pour une éthique écologique. Devenons des hommes sensibles. Partageons nos ressources et notre savoir pour recouvrir la Terre d'une belle couverture verte, partout où cela est possible.



« L'éthique écologique montre la voie : qu'elle soit le phare qui éclaire notre route ! »



Ce livre date d'il y a 25 ans. Les faits sont toujours hélas d'actualité. L'écologie ne peut pas évoluer au même rythme que l'économie. Il faut du temps pour que les mentalités changent, pour que l'homme lâche ses anciennes certitudes, pour qu'il fasse peau neuve. « La vraie richesse ne peut naître que de lentes maturations. »



Même pendant ses congés, l'homme continue à se ruer vers des destinations du littoral bétonné, suffocant dans les embouteillages vers la route du soleil, faisant vrombir les scooters des mers, alors qu'il y a tant à découvrir ailleurs… L'Europe ne s'en sort pas... la violence est partout…



Malgré les sonnettes d'alarme qui tintent partout dans le monde, ce Tour du monde d'un écologiste a été pour moi merveilleux. Il y a tant d'endroits où la nature est fantastique, où la nature est l'héroïne, qu'il ne faut pas désespérer de l'homme. Il fait partie de cette nature, il va se réveiller et se rendre compte de sa vraie place : simple grain de sable sur une oasis perdue dans l'univers. Il n'est rien de plus.



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La Plus Belle Histoire des plantes

La plus belle histoire des plantes est aussi la nôtre, c’est l’histoire de notre arbre généalogique, de nos racines.



« Le tronc de l’arbre de vie s’est scindé en deux branches principales : celle des animaux … dont nous sommes la dernière pousse. Et celle des plantes… »



Jean-Marie Pelt , botaniste, interrogé par le journaliste Jacques Girardon, nous raconte cette odyssée.



De catastrophes en catastrophes, notre terre a subi des modifications, la vie s’est adaptée, s’est améliorée, a opéré des sélections, des essais. L’homme est la dernière de ces catastrophes pour le monde animal et végétal. Il vit dans ce jardin qu’est la vie sur terre, il est l’un de ses enfants. Il s’en nourrit. Il a su le domestiquer, s’en servir à sa guise, le manipuler.



De cueilleur, chasseur, nomade, il est devenu agriculteur, sédentaire, comme nous le raconte Marcel Mayozer, ingénieur agronome. Au début il ne prend que ce dont il a besoin, il est l’acteur de la diversité et de la propagation des plantes sur toute la planète. Les plantes et les hommes vivent en harmonie.

Puis, l’homme devient un dangereux manipulateur de la nature. Il ne la respecte plus. Il pense égoïstement, profit, production, au lieu de penser bien-être, environnement, solidarité et partage. Nous pourrions nourrir la planète entière si nous le décidions.



Enfin, Théodore Monod, scientifique naturaliste, nous raconte les dangers de la déforestation, de la désertification. Les plantes ont des ressources insoupçonnées, elles savent s’adapter et survivre.

Mais jusqu’à quand ? Si l’homme, ce primate violent et arrogant ne réagit pas assez vite et ne se met pas activement à penser en homme qu’il devrait être, en "roseau pensant", à utiliser son savoir, ses atouts, avec sagesse, il risque de saccager le jardin, la Terre, l'oasis de l’univers et… lui-même. Les plantes et les hommes sont « UN ».



Le jardin est unique et exceptionnel, il est le fruit d'une longue évolution. Il serait temps de se rendre compte de sa valeur, de le préserver, de le respecter, de le partager. Pour l’instant, et avant longtemps, nous n’avons pas d’autre oasis dans l’univers…



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Des jardins et des hommes

Une petite merveille d'optimisme et de lumière .... que la lecture des ces quatre contributions sur les jardins et les rapports que les hommes entretiennent avec eux ...



Quatre textes des plus éclectiques autour des jardins , entre celui

de Gilles Clément, paysagiste et enseignant (dont j'ai très envie de lire les ouvrages pluridisciplinaires), Celui du comédien-peintre, Michael Lonsdale, qui nous parle de nature et de spiritualité, Jean- Marie Pelt, pharmacien agrégé, botaniste et pionnier de l' écologie, nous relate son enfance, ses père et grand-père horticulteurs, son attrait, tout jeune pour "la nature et le bon Dieu"...et pour finir un musicien, Patrick Scheyder, qui a eu la belle idée de créer avec son épouse et complice, Monique Scheyder, "Musiques aux jardins", proposant des spectacles associant Littérature et art des jardins.



Ces écrits sont prolongés par un texte d'une étonnante actualité de George Sand accompagnant une pétition pour la forêt de Fontainebleau (1872), induite par les peintres de l'Ecole de Barbizon qui protestaient contre un abattage massif des arbres de la forêt de Fontainebleau. Il s'agissait de préserver le patrimoine naturel à l'instar des monuments historiques.





Un vrai coup de cœur pour cette lecture des plus réconfortantes, qui

ouvre les horizons et les cœurs !



Je transcris deux extraits de "L'éloge des jardiniers" par Patrick Scheyder,



"L'artiste du jardin comprend aussi pour lui-même les leçons qui émanent du végétal, la société des plantes étant un microcosme qui parle sans complexes à la société des hommes.

Le végétal instruit l'homme dans une forme de sagesse à son égard,sans forcer, sans certitudes mais avec beaucoup d'amour et de probabilités" (p. 117)



"La belle diversité de la nature nourrit, inspire, donne des forces, rend meilleur et différent et voici bien l'instant où le parc et l'art s'unissent: modifier et relier l'homme dans le partage. Il en va de même dans la qualité de l'échange humain et l'harmonie sociale qu'apportent les jardins familiaux et partagés, emblèmes d'une micro société où la terre associe les êtres. (...)

Le jardin fait retrouver notre humanité au-delà des symboles sociaux. (...)

On parle souvent de l'école de la vie, mais l'école de la nature est la toute première." (p. 127)



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Le monde a-t-il un sens ?

Toutes les cultures se sont intéressées à la question du sens, sens de la vie, sens de notre place dans notre Univers.

L'évolution conduit des éléments simples à s'associer, c'est ce que l'un des deux auteurs du livre, Jean-Marie Pelt, pharmacien et botaniste réputé, appelle "le principe d'associativité".

Jean-Marie Pelt montre que la vie doit davantage à l'alliance qu'à la rivalité, ce qui nous fait réfléchir, avec Pierre Rabhi, dans la deuxième partie du livre, aux questions sociales actuelles.

Les deux auteurs, Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi, sont des amis de longue date. M.Pelt est plus convaincant pour tout ce qui touche à l'Environnement, rappelons qu'il a fondé l'Institut Européen d'Ecologie.

Toute l'histoire du monde est retracée ici, depuis le big bang, le bal des particules, la vie des étoiles, le monde interstellaire, les origines de la vie, de la sexualité, le développement du cerveau, des sociétés humaines..

Le langage est adapté pour tous les publics.

Un ouvrage court mais c'est un concentré d'informations...
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Robert Schuman , père de l'Europe

Une découverte complète avec cet ouvrage, que l'on m'a prêté...





Homme politique atypique. ...Sous la plume de l'ami de toujours, Jean-Marie Pelt...

on découvre les étapes de la vie et la carrière de Robert Schuman, de sa jeunesse dans un faubourg du Luxembourg à la Présidence du Parlement européen, en passant par ses multiples responsabilités ministérielles..



Bel album , abondamment illustré de clichés en noir et couleurs , complété d'une courte bibliographie...!



Franco-Luxembourgeois, il fût très tôt, à son insu un homme de deux cultures. Il ouvrit à Metz un cabinet d'avocat. Il fut élu en novembre 1919, à 33 ans, député de la Moselle, pour défendre et sauvegarder "l'âme lorraine"...



Je me contenterai de vous livrer les dates les plus significatives de sa carrière dense et multiple...pour ne pas vous lasser par une énumération trop aride !!...



Le gouvernement tombe le 21 novembre 1947, et c'est à Robert Schuman que le président de la République, Vincent Auriol, confie la mission de former le nouveau gouvernement. Il a 61 ans. le pays est dans une situation quasi insurrectionnelle...





Court passage au Ministère de la Justice. le 8 février 1955, il est nommé Garde des Sceaux et s'emploie immédiatement à oeuvrer pour l'Indépendance de l'institution judiciaire vis à vis du pouvoir...



De juillet 1948 à janvier 1953, Robert Schuman entre au quai d'Orsay en tant que ministre des Affaires étrangères...



" Face à la menace totalitaire venue de l'Est et à la guerre froide, la création du Conseil de l'Europe et l'adoption de la Convention européenne des Droits de l'Homme constituent, selon lui, "deux éléments essentiels d'un futur ensemble européen cohérent" .. le troisième élément est l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN, créé le 4 avril 1949. le traité est signé par Robert Schuman, au nom de la France, à Washington...



En 1950, avec Jean Monnet, commissaire au Plan, Robert Schuman propose la mise en oeuvre d'une Haute autorité gérant la production du marché du charbon et de l'acier. Cette proposition est offerte aux pays européens qui désirent s'y associer, sous le nom de Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier [CECA], la dynamique qui depuis plus de 60 ans vise à l'édification de l'Union européenne....



Un ouvrage clair et agréablement illustré, qui m'a fait faire connaissance avec une grande figure politique, réservée, modeste mais déterminée, et d'une grande envergure... à qui l'on doit , encore aujourd'hui, ... beaucoup !



Personnalité , hors du paraître et de la gloriole...qui avait une haute idée de ses obligations, envers son pays.. de quoi, remettre en avant ce politique,

atypique, et sans compromissions...Un phénomène.. dans la sphère des gouvernants qui trop souvent

s'apparente à une "jungle obscure" !!







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Des légumes

Pas de techniques ou d'astuces culturales ou maraîchères ici. Que nenni. JM Pelt nous rappelle, légumes par légumes,d'où ils viennent, leur histoire, les bruits qui courent sur leur compte (aphrodisiaque ou poison ? ou aucun des deux souvent). Des légumes, qui fait la paire avec un autre livre : Des fruits, pour une prochaine lecture. Il rappelle a quel point les légumes c'est la santé, la prévention de la bonne santé quand ils sont diversifiés dans l'alimentation et ne résultent pas de l'intervention de la chimie à outrance.
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Carnets de voyage d'un botaniste

Les carnets de voyage d’un botaniste sont aussi celui d’un « savanturier ».



Jean- Marie Pelt nous emmène en Afghanistan où, avec ses amis, arpentant les steppes, gravissant les montagnes, sillonnant routes et pistes, ils récoltèrent les plantes pour constituer un herbier, permettant ainsi la publication d’un répertoire des drogues et plantes médicinales de l’Afghanistan.



L’Afghanistan, « grand carrefour de la géographie et de l’histoire, où les flux humains circulent en tous sens et où s’opposent les intérêts les plus divergents, pourrait devenir une nation libre installée dans l’une des plus belles régions du monde », est une révélation pour J-M Pelt. C’est à l’issue de ce voyage que son cœur s’ouvre à la splendide diversité du monde.



La diversité est partout parmi les plantes qui recouvrent la planète ; beauté, originalité, ingéniosité. Tout comme elle l’est parmi les hommes et sa diversité de cultures et de connaissances. Parfois ils se rencontrent, d’où cet héritage commun de la médecine grecque, qui constitue le socle de notre médecine occidentale.



Un autre endroit merveilleux où il nous invite, est El Hierro. Île des Canaries, la plus occidentale de l’archipel qui a été inscrite par l’UNESCO, en l’an 2000, sur la liste des « réserves de biosphère » précieux label attribué à des espaces alliant protection de la biodiversité et développement durable. »



La fin de ce voyage nous ramène au Pays des Trois Frontières qui est aussi un carrefour ; point de rencontre entre La France, l’Allemagne et du Luxembourg. Lieu qui dispose d’un patrimoine naturel et culturel riche.

La « réserve naturelle du Hettangien », une des douze réserves géologiques de France.

La réserve de Montenach ou « Réserve des sept collines », où on y découvre de nombreuses espèces d’orchidées et jouissant d'une biodiversité remarquable.

Patrimoine culturel avec le château fort de Rodemack et sa « petite Carcassonne », figurant sur la liste des plus beaux villages de France.

On comprend alors l’attachement de l’auteur à sa région. Il me donne envie de la découvrir.



Les Pays des Trois Frontières est devenu une aire de paix entre les ennemis d’hier et d’aujourd’hui réconciliés, pourvu qu’elle s’étende au-delà, vers le Moyen Orient, l’ Afrique et l’Afghanistan.



Jean-Marie Pelt est un homme exceptionnel. Sous le charme de la diversité des plantes, il l’est aussi de la diversité des hommes. Il prône la paix, le respect des valeurs ancestrales. Notre société qui tend vers la mondialisation est souvent privée de ses traditions, de ses racines et de ses valeurs, qu’elle remplace par les valeurs de l’argent.

C’est donc un livre qui parle avec douceur des plantes et aussi des hommes, puisque finalement ils partagent la même histoire.

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Des légumes

Tous les legumes

Au clair de lune

Etaient en train de s'amuser

Ils s'amusaient

Tant qu'ils pouvaient

Et les passants les regardaient



Livre à posséder à côté des livres de recettes. car oui,

Les légumes sont nos amis

Il faut les aimer aussi

Comme nous ils ont une âme..etc.



ils ont une histoire, européenne ou mondiale, avant d'arriver dans nos assiettes.Erudit autant qu'anecdotique, cet ouvrage est la fois savant et plaisant, écrit sous forme de courts récits documentés consacré à l'origine géographique et l'acclimatation historique de chaque légume , avec des repères botaniques, médicinaux ainsi que les des croyances ou superstitions anciennes, il peut se complêter de Des fruits, du même auteur.

De quoi briller à table, et peut être faire apprécier les légumes aux enfants!
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La raison du plus faible

J M Pelt qu'on ne présente plus, nous livre ici une analyse intéressante sur l'évolution des espèces sous différente forme. il en vient à la conclusion que les espèces qui ont évolués vers le "gigantisme" ont finit par disparaître, soit à cause d'éléments extérieurs dont elles ont été victimes, soit du fait de leur inadaptabilités, infirmités qui seraient venues justement de leurs tailles et poids. Il est un fait, a chaque fois que la terre a connu de grands bouleversements, ces derniers ont été suivis par une éradication des espèces, et notamment des plus imposantes. Le petit serait donc plus à même de survivre dans un monde connaissant de grandes modifications, sa forme sa capacité d'adaptation serait plus adaptée. J M Pelt précise bien également qu'il n'est pas question de tirer un jugement moral des exemples qu'il prend, et de poursuivre :" le fort ou celui qui se croit tel peut s'affaiblir, le faible se renforcer. aucun statut n'est jamais définitivement acquis, c'est ce que les Bouddhistes appellent judicieusement, l'impermanence des choses." Sortons du cadre biologique..

Si le grand, le gigantisme finit par se scléroser, en tout cas se révèle incapable de s'adapter à un changement brutal ou durable, ne peut on pas transposer ce "défaut" à notre propre société et à son obsession de vouloir des structures toujours plus grandes pour former des blocs économiques soit disant de plus en plus puissants, mais dépendant tellement des uns des autres, qu'ils en deviennent ingouvernables....Ne serions nous pas de futurs Dinosaures?
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Le tour du monde d'un écologiste

Jean-Marie Pelt est un universitaire brillant, professeur de biologie végétale et de pharmacognosie, c'est aussi un homme de lettres talentueux.

Il s'est, pour cet ouvrage, inspiré du "tour du monde d'un naturaliste" de Darwin et du "tour du monde en quatre-vingt jours" de Jules Verne.

Mais pour le principe seulement, car il a su donner à son ouvrage une vraie originalité, dans le ton, dans la forme et aussi dans le propos.

Partant de l'est de la France, il entame un périple autour de la planète, entrecoupé de quarante étapes, pour nous faire toucher du doigt les ravages causés par l'homme à son environnement.

Il dresse au final un constat général sur l'état de notre écosystème planétaire mis en danger par la pollution des fleuves, la déforestation, les pluies acides, l'érosion des sols, la destruction de la couche d'ozone, le réchauffement de l'atmosphère, l'explosion des mégapoles et des grands travaux destructeurs, les accidents nucléaires et la prolifération inquiétante des déchets toxiques.

Mais l'auteur, dont le ton reste "désespérément" optimiste, met en en lumière, lorsqu'elles existent, les initiatives prises pour protéger ou restaurer la bonne santé de notre environnement.

Paru en 1990, l'actualité écologique et les grandes catastrophes tragiques survenues ont appuyé et parfois dépassé le propos, mais l'auteur nous a offert un deuxième opus, aussi brillant que le premier, sous le titre "nouveau tour du monde d'un écologiste".
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Les Langages secrets de la nature

Toujours aussi captivant, où comment les plantes et les animaux, s'aident parfois à survivre, à se développer...Des liens existent que nous croisons tous les jours mais dont nous n'avons aucune idée...à lire!!
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Les dons précieux de la nature

Une réédition en poche.

Jean-Marie Pelt (1933- 2015) , pharmacien, botaniste, écologue est un guide émérite pour nous faire découvrir avec plus d’acuité les dons infiniment précieux que nous offre la nature, elle nourrit, guérit, embellit, poétise nos vies. Mais l’homme n’est pas toujours bienveillant à son égard, les ressources se raréfient, les sols deviennent stériles . Alors Jean-Marie Pelt, envers notre « Terre-patrie »nous incite à plus de vigilance, plaide avec sagesse et humanisme pour une « alliance nouvelle entre l’Homme et la nature.
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Le monde a-t-il un sens ?

Quelle excellente question pose ce titre! Et d'abord quel sens donner à "sens"? La direction? La signification? Dans cet essai à quatre mains, Messieurs Pelt et Rabhi s'efforcent d'éclairer nos lumières.



Jean-Marie Pelt consacre une dense première partie à explorer les origines de notre univers. Il prend donc le terme dans sa définition directionnelle, laissant le sens signification aux religions et philosophies. Même en terme de direction, le monde suit-il un cheminement spécifique?

La lecture de la genèse et de l'histoire de notre univers, du big bang jusqu'à l'apparition de l'humanité est vraiment passionnante à lire. L'auteur rend son texte facilement compréhensible, même en ayant de faibles connaissances scientifiques (ce qui est mon cas). Il procède par la démonstration d'associations au cours des derniers milliards d'années écoulées. Associations dans lesquels le tout est plus que la somme de ses parties. Et de m'émerveiller à chaque page devant les prodiges de l'univers et de la vie.



Pierre Rabhi, dans une seconde partie, s'attelle à la dimension sociétale de la question. Et pose les enjeux du poids humain, enjeux environnementaux bien sûr mais aussi économiques, etc.



Une chose est certaine, une fois ce livre lu, c'est qu'il y a du sens à protéger au mieux de nos petites capacités ce monde qui est le seul à notre disposition.
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La Solidarité : Chez les plantes, les animaux..

La face cachée de la nature racontée par Pelt.

Un ensemble “d’anecdotes” sur les fonctionnements symbiotiques dans la nature. Comme le titre le résume, on commence par les symbioses entre plantes, entre végétal et animal, puis entre animaux. On révise ou on découvre des éléments de bio et on voit comment tout ça peut marcher fort bien !

Parti du fonctionnement d’une cellule végétale, de la symbiose entre champignons et plantes, on arrive a la symbiose entre l’homme et les animaux. On se met a rêvasser sur cette idée que la planète ne serait peut-être pas si belle dans la danse des abeilles qui joue un rôle majeur dans la pollinisation et au bout de la chaine sur la survie de l’homme et de nombreux animaux.

La fin du livre est plus “politique”. Une politique simple et naïve ou les idée(alismes) de l’auteur ressortent avec plus de conviction. Beaucoup de bon sens aussi ! 

Soit l’homme, ce dernier maillon de la chaine évolutive, aura l’intelligence d’arriver a changer un peu les choses en changeant ses habitudes et sa position vis a vis de la nature qu’il croit féodee, soit la planète subira une grande crise et nous imposera ces grands changements.

De prétendus seigneurs nous deviendrons esclaves. Il aurait peut-être été plus simple d’être amis …  
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La raison du plus faible

Troisième volet d’une étude sur le comportement social des animaux mais aussi des plantes, des champignons et des bactéries, il s’intéresse au couple force faiblesse. Les deux premiers portaient l’un sur l’agressivité et l’autre sur la solidarité.

Jean-Marie Pelt est un botaniste et un croyant bien connu, il a écrit de nombreux livres sur la faune et surtout la flore.

Partant des tout premiers êtres vivants sur terre, les bactéries il montre que la nature n’est pas toujours le lieu de la loi du plus fort. Par exemple des végétaux s’entraident et échangent la nourriture grâce aux champignons.

S’appuyant sur l’histoire et sur divers textes y compris la Bible il démontre que c’est parfois le faible qui remporte la victoire. Et finit par s’interroger sur le devenir des sociétés humaines si elles continuent d’appliquer la loi du plus fort.

Se réfère aussi à des textes du paléontologue Stephen Jay Gould.

Ouvrage à la fois instructif et divertissant. Point de départ pour des réflexions personnelles.



Lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015

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C'est vert et ça marche !

Certains on beau prétendre le contraire , la terre ne va pas bien .

Nombre d'activités humaines sont préjudiciables à l'environnement et cela ne va pas en s'arrangeant .

Il est plus que temps de trouver des solutions pour faire que l'homme et la nature vivent ensemble , pour que l'activité humaine ne soit plus forcément un facteur de destruction pour la nature .

Cet ouvrage présente quelques exemples concrets qui sont à l'oeuvre pour préserver et diminuer la destruction de la nature .

L'on peut parler d'agriculture partagée et non productiviste , d'usines propres , de technologies nouvelles , mais aussi de reboisement , de préservations des sites naturels encore vivants , cet.

Ce livre très pédagogique et intelligent se découvre avec plaisir en famille , pour donner le bon réflexe aux enfants , carc'c'est leur avenir qui est en jeu .
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Des légumes

Alors que j’avais un potager divisé en trois parcelles allant de neuf à seize mètres carré pour pratiquer l’assolement, j’avais acheté ce livre. Pour avoir des informations sur la pratique du maraichage, ce n’est pas le bon livre, passez votre chemin. Il n’en reste pas moins intéressant. On peut beaucoup y apprendre ;



J’ai personnellement divisé ce livre en trois parties, la première : L’historique de l’origine géographique des légumes en version sauvages jusqu’à leurs l’implantation transnationale et continentale pour être cultivés. Leurs propriétés sont également abordées. L’auteur nous dit en quoi l’une ou l’autre variété est bénéfique pour la santé. Dans cette partie, les légumes sont classés de la façon suivante : Les légumes racines, les racines condiments, les légumes tiges, les légumes feuilles, les légumes fleurs, les légumes fruits, les légumes secs. Cette partie de cent-cinq pages et la plus intéressantes à mon avis. Une seconde partie de treize pages que juge également intéressante traite des légumes à travers l’histoire. La troisième partie qui rassemble le reste, parle des méthodes de sélection par croisement pour avoir des légumes plus gros, plus gustatif, plus résistant aux maladies, reste intéressante mais d’un niveau à la limite de la compréhension pour les lecteurs que nous sommes, partie qui doit donc plus intéresser les enseignants, les pharmaciens, les biologistes, les botanistes et les ethnobotanistes.



Savez-vous que les choux, le cresson de fontaine, les radis, les navets, la moutarde font partie de la même famille, les brassicacées ?



J’ai suivi une année de cours d’ethnobotanique. La relecture de ce livre m’a rappelé certains éléments abordés au cours.



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Les Langages secrets de la nature

C'est le magnifique livre de Didier van Cauwelaert (Les émotions cachées des plantes) qui m'a menée à cette lecture. Quel mal m'en a prise ? Cela fait des jours et des jours que je savoure goulûment (non ce n'est pas antagoniste ici) cet ouvrage et que je ne peux m'en extraire, comment en sortir ? Ce n'est pas une lecture, c'est comme si je m'étais inscrite à un cours de biologie végétale pour deux ans, avec qui plus est un professeur merveilleux, d'une immense générosité, et que la prétention me viendrait d'en faire une synthèse à la fin de la première semaine.



Je capitule, et, pour en finir, lâchement, je vais me résoudre à me contenter à en dire ceci : que cet ouvrage renferme toutes les beautés, toutes les merveilles mais aussi toutes les cruautés de la nature ; et à en résumer le coeur, et surtout l'enseignement que j'en dire personnellement, à cet extrait, qui clôture le chapitre 10 «Où chacun est mis au parfum» :



« Dans la vision globale qu'elle propose et l'éthique nouvelle qui la sous-tend, l'écologie tente aujourd'hui de redonner un sens à la vie et au monde. Cette démarche passe par la redécouverte des « sens oubliés » que le monde mécanisé et technicisé a négligés au profit de la machine et du robot, certes plus performants, mais étrangers à notre corps, et de l'audiovisuel, qui encombre l'oeil et l'oreille jusqu'à plus soif, mais néglige totalement l'odorat. Car le malaise des âmes est l'expression confuse d'un certain malaise des corps, et l'on ne réconciliera l'homme avec la nature que dans la mesure où l'on saura aussi le réconcilier avec lui-même et ses semblables.

Les déséquilibres sexuels, si fréquemment observés aujourd'hui dans nos univers de métal, de verre et de béton, ne sont peut-être, après tout, qu'une maladroite tentative de revanche des corps marqués par cette profonde rupture qui s'est consommée en moins d'une génération entre l'homme et la nature, et brusquement amputés de leur environnement naturel et culturel. Cas si l'homme se crée des environnements nouveaux entièrement artificiels, ceux-ci le marquent à leur tour. L'environnement n'est pas neutre : support de notre existence, il doit rester le cordon ombilical qui nous lie à cette nature dont nous sommes et qui nous porte ?. L'oublier serait s'exposer aux plus graves périls. Entre l'ordinateur et le marronnier, s'il fallait choisir, c'est le marronnier qu'il faudrait garder. »



« J'ai descendu dans mon jardin, pour y cueillir du romarin … » mais rien n'y sera jamais pareil désormais.

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La Solidarité : Chez les plantes, les animaux..



J’aime lire de temps en temps un ouvrage de ce professeur de biologie végétale et de pharmacologie et fondateur de l'institut européen d’écologie en 1971.



Le livre a un peu vieilli cependant l’essentiel est là. Les auteurs (Jean-Marie Pelt et Franck Steffan ont collaboré sur plusieurs livres) reviennent sur la mauvaise interprétation qui a été faite du darwinisme et de la lutte pour la survie du plus fort. Ils montrent, exemples à l’appui dans les règnes végétal et animal, que la coopération est aussi une stratégie de survie. Cela s’appelle des liens symbiotiques.

Pour la troisième partie sur les humains, le discours est plus politique.



A lire

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La terre en héritage

Bon livre, instructif.

L'auteur J.Marie Pelt nous livre ses recherches et réflexions sur le thème de l'environnement. Il fait parti de ses esprits qui ont cherché à alerter l'opinion et à chercher des solutions avant même les dégradations qui se sont accentuées aujourd'hui (l'ouvrage date de 15 ans). Parmi les exemples qu'il cite, 2 ont particulièrement retenu mon attention : Curitiba et Kalundborg, le premier étant une ville du Paraná (Amérique du sud) quand l'autre vient du Danemark. A Curitiba, on a fait plusieurs efforts (sur les initiatives du maire) pour traiter les déchets dans les bidonvilles, aménager les transports publics, désengorger la population du centre ville, reboiser. Pour moins dépenser, on a choisi un mode de transport à mi chemin entre le métro et le bus. A Kalundborg, on a fait l'expérience de pratiques industrielles qui visent à recycler les déchets pour éviter la pollution et le gaspillage : les industries se les "échangent" si on peut dire et c'est ce que l'on nomme "la co-génération". Bien vu, même si par rapport à l'industrie, il y a une contrainte environnementale de sélection dans l'implantation des usines et des partenariats qui me paraît bien difficile à mettre en place et maintenir.

Mais c'est surtout bel et bien l'agriculture intensive qui par ses pratiques nuisibles reparaît de pages en pages. Non seulement il y a un chapitre qui lui est consacré mais aussi, on évoque ses méfaits à travers les chapitres de la guerre de l'eau, les effets pervers de la chimie et du génétique. Pesticides, engrais, OGM ont provoqué des phénomènes dont on rapporte ici l'observation. Comme le BCP, un composant chimique qui, crée vers 1930, a été largement utilisé dans le bâtiment et l'agriculture : il serait à l'origine de nombreux décès d'animaux marins (phoques, dauphins) qui ont échoué sur les côtes européennes et américaines à la fin des années 80 mais surtout il serait responsable de l'augmentation des cancers du sein, de la prostate et des testicules chez l'homme. D'où le fait que l'auteur ne se prive pas pour dénoncer et critiquer Mosanto, déjà impliqué dans des scandales mais qui n'a jamais pourtant cessé de s'étendre. Une firme qui affiche son optimisme dans sa politique en dépit de plaintes et de dégâts sur le terrain...Sans compter les questions qu'elle soulève sur les effets de ses futures innovations. Car les productions chimiques inondent le marché : en 2000, date de parution de ce livre, c'était pas moins de 100000 produits différents avec 1000 substances nouvelles chaque année. Rythme effréné d'une innovation qui réduit l'activité de contrôle...sous la pression du commerce. Du coup quels peuvent être dans le temps les effets secondaires sur l'environnement (végétaux, animaux, hommes) de tels produits ?

Voilà, ce qui, pour ma part, a retenu mon attention même si bien d'autres thèmes sont abordés et développés, notamment sur le bouddhisme dont les valeurs spirituelles sont bien opposées, selon l'auteur, à celles qui dominent dans la logique capitaliste, celles de l'ère du profit : le détachement contre l'emportement, le renoncement contre la possession, le recentrage (sur soi et le monde) contre la dispersion, le retour à l'essentiel contre l'attention vers l'inutile.
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