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Critiques de Jean-Michel Besnier (25)
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La grâce de solitude

Un petit receuil sur la solitude, de belles réflexions sur la diffrénece entre solitude et abandon et rejet. la solitude voulu acceptée demande une certaine préparation elle est le lieu de tous les possibles. la vue intellectualisée de la solitude est ici mise en avant, portée en grâce et en volonté, volonté luxueuse même...La réalité est hélas tout autre, car la solitude contemporaine n'est pas vécue comme cette extase dans laquelle l'intellectuel se plonge sachant qu'il a les moyens de la rompre à tout moment. La solitude de nos villes de nos campagnes reculées, ce n'est pas seulement le rejet où l'abandon, c'est aussi l'idifférence de son voisin, du regard que l'on croise et qui porte peut être une détresse qu'un seul mot pourrait soulager...dommage que cet aspect là, ne soit pas plus développé...Un livre qui reste très intéressant et bien écrit.
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L'humain augmenté : Cyborgs, fictions et métavers

Si vous êtes un admirateur d’Elon Musk alors il faut absolument que vous lisiez L’humain augmenté, ouvrage essentiel tant il donne de clés de décryptages des mirages du transhumanisme.

Quatre auteurs se succèdent pour aborder des questions fondamentales que le débat public oublie pourtant trop souvent, aveuglé par les paillettes de la vie éternelle ou de la supra intelligence.

L’humain augmenté est d’autant plus intéressant qu’il est à la frontière entre l’essai philosophique et l’œuvre science-fictionnelle – bien qu'il ne s'agisse pas de nouvelles et que les quatre contributions soient très différentes les unes des autres et abordent la question par des angles finalement très divers.

J’ai beaucoup apprécié ce recueil, dont on pourra reprocher par moment le ton encore un peu trop savant pour permettre une diffusion dans un très large public (que le sujet mériterait).

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Tocqueville et la démocratie, égalite et libert..

Curieux des idées de Tocqueville sur la démocratie, mais peu féru de philosophie et réticent à me lancer de suite dans les deux volumes de la démocratie en Amérique, j'ai préféré ce petit livre, et je m'en félicite. La première partie, la plus importante, est un essai, écrit de façon simple et pédagogique, qui résume, explique et commente les idées de Tocqueville. Bien écrit, cet essai donne incontestablement envie de lire, non seulement l'extrait de l'oeuvre figurant en deuxième partie du livre, mais aussi l'ouvrage en entier, tant les idées développées par Tocqueville restent très actuelles, bien que du 19ème siècle. Une bonne initiation donc.
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La grâce de solitude

Une réflexion sur ce qu'est la solitude sous formes d'entretiens avec différentes personnalités. La solitude vue par un écrivain, un religieux, un philosophe, un scientifique, à travers leurs propres experiences, personnelles et professionnelles.

Réflexions très intéressantes, mais qui manquent peut-être de profondeur. Difficile de traiter ce sujet en aussi peu de pages. Çà reste malgré tout une bonne introduction.
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Demain les Posthumains

Honnête introduction aux thèmes et problèmes philosophiques soulevés par le posthumanisme. Jean-Michel Besnier y critique à la fois les partisans euphoriques du posthumanisme et ses détracteurs farouches prompts à faire de la Nature un ordre fixe à préserver. Il présente le posthumanisme comme une continuité des conséquences du savoir humain, du désir de transgresser les limites et de la prise de conscience de la plasticité de l'homme. Copernic avait arraché l'homme du centre de l'univers, Darwin l'avait replacé comme un produit parmi d'autres de l'évolution tandis que Freud mettait la raison en péril en révélant un homme en proie à des pulsions. A leur manière, les NBIC ( sciences Nanotechnologiques, Biotechnologiques, Informatiques et Cognitives ) continuent ce travail de sape et grignotent les fondements sur lesquels l'homme avait fondé sa spécificité.

Jean-Michel Besnier voit dans ces nouvelles idées une occasion inédite de repenser la réflexion éthique, enfin détachée des dualismes anthropocentriques (homme/animal, naturel/artificiel, naître/être fabriqué etc. ) et de concevoir une cosmopolitique qui réconcilie l'humain et le non-humain, qu'il soit animal, robotique ou purement virtuel.

On regrettera toutefois que les raisonnements exposés dans le livre soient illustrés par des références parfois trop convenues même pour une introduction. Et comme nombre d'autres livres sur le sujet, l'ouvrage souffre aussi d'une difficulté finalement à concevoir les possibilités exactes de ces nouvelles techniques et l'attitude des hommes face à leur émergence, la réflexion philosophique donne ainsi l'impression de se tisser sur des prédictions parfois hasardeuses.
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La grâce de solitude

Marie de Solemne (philosophe et écrivain) convoque quatre personnalités et les interroge sur le concept de solitude. De paroles denses en réflexions agissantes, ils évoquent leur rapport à la solitude. Pour tous, c'est une réalité inséparable de l'être humain analogue à l'amour ; l'amour de soi , l'amour des autres.

Dans notre société communicante, la solitude n'est pas conforme au standard ambiant. Elle est une marginalité subversive. Elle culpabilise.

Vivre profondément sa solitude , c'est affirme son autonomie, son indépendance, sa liberté.

La solitude a toujours existé. Dans l'Antiquité, elle était synonyme de sagesse. Le Christianisme est né dans la solitude du désert.

Par certains côtés, la solitude est une géographie, une donnée génétique.

Elle peut être aussi douloureuse, non consentie.

Ces quatre personnalités sont : Christian Bobin, Jean-Michel Besnier, Jean-Yves Leloup et Théodore Monod.
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L'humain augmenté : Cyborgs, fictions et métavers

Un court recueil de quatre mini-essais, incisif et efficace, sur les métavers et les transhumanismes, entre fictions et réalités.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/08/24/note-de-lecture-lhumain-augmente-cyborgs-fictions-et-metavers-collectif/



Pour inaugurer la série Les petits cahiers de tendances, co-construite par les éditions de l’Aube et la Fondation Jean Jaurès, nous avons eu le plaisir de voir arriver en juin 2022 un petit ouvrage passionnant, « L’humain augmenté », composé de quatre contributions d’une vingtaine de pages chacune, autour d’une problématique à la fois civilisationnelle et science-fictive, problématique qui se ramifie rapidement comme en témoigne d’emblée le sous-titre choisi ici : « Cyborgs, fictions et métavers ».



Le philosophe Jean-Michel Besnier, avec son « Portrait du transhumaniste », use d’un ton joliment ironique et pamphlétaire pour brocarder l’étroitesse d’esprit (éventuellement paradoxale pour ces capitaines conquérants de nos futurs) des milliardaires de la Silicon Valley adeptes de l’immortalité « augmentée », de moins en moins métaphorique (jetez donc un oeil par exemple à l’excellent « Agora zéro » d’Éric Arlix et Frédéric Moulin), et plus encore de leurs gourous et adeptes, en insistant sur leur myopie, leur manque de profondeur de champ, et leur astucieux mélange, volontaire ou involontaire, de naïveté et de rouerie cynique. Ce qui n’empêche pas hélas la conjonction de ces intérêts faussement philosophiques avec les priorités beaucoup plus terre-à-terre du néo-libéralisme, on l’aura bien compris.



Ariel Kyrou, que l’on n’a normalement plus guère besoin de présenter sur ce blog, en tant que l’un des plus fins analystes contemporains de la charnière imaginaire, propose dans son « Et si « l’homme-plus » était un « humain-moins » ? une somptueuse lecture-éclair du thème du métavers et du transhumain dans la science-fiction, avec cette prodigieuse culture qu’on lui connaît (vous devez lire dès que possible son remarquable « Dans les imaginaires du futur » si ce n’est déjà fait !), qu’il condense avec brio autour de motifs-clé issus du « Snow Crash » de Neal Stephenson, de la Culture de Iain M. Banks, du « Dernier de son espèce » d’Andreas Eschbach et du « Tè Mawon » de Michael Roch.



Diana Filippova, romancière, essayiste, et politiquement active, avec son « Dystopies vs. autofiction : auteur augmenté, roman diminué », a su jouer finement avec les mots du sujet pour nous entraîner sur le terrain du statut des genres littéraires en France, et notamment du côté sulfureux et passionnant des boucles de rétroaction, particulièrement défaillantes chez nous, entre l’aiguillon science-fictif et la littérature dite générale pour parvenir à mieux penser le réel, et donc inventer le futur. Tout en soulignant au passage le mauvais service que nous rend en permanence l’ego surdimensionné, à l’ombre des technopouvoirs qu’elle connaît bien.



Fanny Parise, docteure en socio-anthropologie, concluant le recueil avec son « Anthropologie de l’humain augmenté en terres virtuelles », affiche en apparence une prudente neutralité, comme celle des outils mis en avant (un habile carré sémiotique de Greimas, notamment), vis-à-vis du double potentiel du rêve éveillé que constitue le « métavers marchand » par rapport au « métavers hacker », mais discrètement, effleurant certaines des conclusions salutaires de McKenzie Wark, elle montre néanmoins l’optimisme déraisonnable de la vision technocapitaliste, bien décidée à toujours ignorer les écueils qui feraient baisser sa valeur.



Quatre voix et quatre approches radicalement différentes pour mettre toutefois simultanément en évidence les composantes d’illusionnisme et de détournement d’espérance que contiennent si manifestement certains des rêves technocapitalistes les plus emblématiques.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Les robots font-ils l'amour ?

Ce titre racoleur (le choix de l’éditeur, disent les auteurs) recouvre un essai percutant sur le transhumanisme, repéré grâce à l’émission de vulgarisation scientifique « La tête au carré » sur France Inter.

Le transhumanisme, pour ceux d’entre vous qui l’ignoreraient, c’est un « projet inédit, prométhéen, sans précédent […] : modifier l’homme, l’améliorer, l’augmenter. Le dépasser. » Il est rendu possible « par la convergence de quatre disciplines qui évoluaient jusque-là séparément : les nanotechnologies, qui manipulent la matière à l’échelle de l’atome ; les biotechnologies, qui modèlent le vivant ; l’informatique, en particulier dans ses aspects les plus fondamentaux ; et enfin les sciences cognitives, qui se penchent sur le fonctionnement du cerveau humain. » On appelle cet ensemble les NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Cognitique).

Du domaine de la science-fiction (où il m’était déjà familier), le transhumanisme est passé à celui de préoccupation de nos sociétés modernes. Enfin, disons qu’il devrait l’être ! Au cours de l’émission à laquelle je faisais allusion ci-dessus, les auteurs déploraient en effet (ils y reviennent dans l’ouvrage) que le pouvoir politique, dénué de vision prospective, ne s’empare pas de ce qui constitue un des principaux enjeux de notre avenir.

Pour porter ce débat hautement sensible dans la sphère publique, ils ont publié ce petit livre en forme d’entretiens entre eux deux, autour de 12 questions clés, qui vont de « Faut-il améliorer l’espèce humaine ? » à « Doit-on craindre un « meilleur des mondes » ? », en passant par « Le transhumanisme est-il un eugénisme ? » et « L’intelligence artificielle va-t-elle tuer l’homme », pour ne citer qu’elles. Leurs positions divergent ou convergent, c’est selon, en tout cas elles sont argumentées et abordent les problèmes sous leurs différents angles. Il faut dire que Laurent Alexandre et Jean-Michel Besnier ont des profils complémentaires : le premier est chirurgien et spécialiste des biotechnologies et le second philosophe spécialiste des nouvelles technologies.

A la lecture de leur essai, on prend conscience de ce que les progrès récents laissent entrevoir de notre proche futur. Dans le domaine médical, l’ingénierie joue un rôle de plus en plus important, au point qu’on peut s’interroger sur la place qui sera dévolue au médecin, exécutant au service de la machine, incapable sans son aide de trier les innombrables données que celle-ci lui fournira. Quant au patient, son corps est pris en charge, mais « l’humain n’est pas simplement un vivant dont il faut assurer la survie » et cette approche mécanique, qui ne le considère pas dans toutes ses dimensions, ne correspond pas à ce qu’il attend lorsqu’il est soigné.

Pour rester dans le domaine de la santé, la diminution spectaculaire du coût du séquençage ADN va le rendre de plus en plus accessible. De là à vouloir sélectionner en amont le bébé idéal, ce que la fécondation in vitro (qui d’après les auteurs, s’universalisera) permet déjà de manière discrète, puisqu’il s’agit de trier des embryons en éprouvette, il n’y a qu’un pas. Vous avez dit eugénisme ? Revers de la médaille (si médaille il y a), « notre patrimoine génétique a vocation à se dégrader continûment sans sélection darwinienne. Cela veut-il dire que nos descendants vont tous devenir débiles en quelques siècles ? Evidemment pas ! Les bio-technologies vont compenser ces évolutions délétères. » On le voit, une question en entraîne une autre et d’aucuns sont déjà prêts à y répondre à notre place, sans craindre de nous embarquer malgré nous dans un cercle vicieux, voire de nous transformer en cyborgs, ces mélanges composites homme-machine qui nous permettraient de prolonger sans cesse notre vie. Nombre de têtes pensantes de la Silicon Valley, dont certains dirigeants de Google, sont en effet des transhumanistes convaincus, passionnés par l’essor des NBIC auquel ils contribuent. Ils soutiennent notamment le développement exponentiel de l’intelligence artificielle (IA), qui n’est pas sans danger :

« A cours terme, l’arrivée de cerveaux faits de silicium est un immense challenge pour la plupart des professions : comment exister dans un monde où l’intelligence ne sera plus contingentée ? Jusqu’à présent, chaque révolution technologique s’est traduite par un transfert d’emplois d’un secteur vers un autre – de l’agriculture vers l’industrie, par exemple. Avec l’IA, le risque est grand que beaucoup d’emplois soient détruits, et non transférés. Même les emplois très qualifiés ! » Bref, « il faut mener une réflexion mondiale sur l’encadrement des cerveaux faits de silicium ».

On le voit, cet essai tonique, dont je ne vous ai donné qu’un aperçu, fourmille de données et d’interrogations. Nul doute qu’en éclairant le lecteur et en alimentant sa réflexion personnelle, il lui permette de devenir partie prenante de ce qui se joue, c’est la moindre des choses pour des problématiques qui nous concernent tous à plus ou moins brève échéance.
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La grâce de solitude

La solitude est-elle une grâce ou une malédiction ? Le livre tente de répondre à cette question, à travers les dialogues et réflexions de différentes personnalités.



Ce petit livre m'a beaucoup plu. On y fait un tour d'horizon des différentes façon de vivre la solitude, du lien qu'elle entretient avec la création ou la croissance personnelle. Mais aussi de ses paradoxes. Et, inévitablement, on s'interroge sur son propre rapport à la solitude, a sa façon de l'éviter ou de la rechercher, de la peupler.
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La grâce de solitude

Un tout petit livre, mais un moment intense de lecture et de réflexion durant lequel la solitude ne s’est pas invitée.
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Les théories de la connaissance

En 125 pages, ce livre de la collection "Que sais-je ?" tente de dresser un tableau synthétique des différentes théories de la connaissance depuis Aristote et Platon jusqu'aux sciences cognitives en passant par Descartes, Hume, Kant, Leibniz, Mill, Husserl, Schopenhauer, Popper, Piaget, Le Cercle de Vienne, Einstein et quelques autres. Bien sûr, du fait de la concision nécessaire de ce type d'ouvrage, certaines théories ne sont qu'à peine évoquées (le constructivisme, le structuralisme...) mais l'auteur réussit ce pari de balayer plus de 2000 ans de théories de la connaissance en situant ces théories les unes par rapport aux autres (le chapitre "Anatomie des théories" est à cet égard très éclairant), tout en restant accessible au plus grand nombre possible de lecteurs intéressés par la question. L'auteur choisit de s'attarder assez longuement (proportionnellement, s'entend) sur les nouvelles approches ayant émergées dans la 2eme partie du XXe siècle, celles de Jerry Fodor, de John von Neumann, Daniel Dennett, Changeux, Varela et Maturana, qui prennent appui pour les uns sur les modèles de la computation ou des "réseaux neuronaux" et pour les autres sur les avancées en biologie. Il fait une distinction entre réductionnisme méthodologique (qui lui semble souhaitable) et un réductionnisme ontologique (auquel il rattache la sociobiologie par exemple) qui est pour lui "le résultat du passage à la limité d'une science qui prétend que toute chose émane d'une entité ultime dont elle possède la vérité". La question du sens et de la "religiosité" n'est pas évacuée et occupe le dernier chapitre qui, s'il est moins neutre que le reste de l'ouvrage, a le mérite d'ouvrir des pistes de réflexion. Au final, c'est un petit ouvrage bien utile pour éclairer le chemin ardu et plein de pièges de la connaissance ...
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L'homme simplifié

Je n’ai pas encore terminé de lire ce livre. Mais… je ‘PENSE’ que …

Chaque être humain qui pense « penser » et souhaite pouvoir continuer à le faire. Chaque être qui ‘pense’ qu’il possède, ce qu’on pourrait appeler une ‘âme’, cette chose immatérielle qui ne se manifeste que par lui. Unique et singulière parmi les autres et qui désire la garder.

Cet humain là, devrait à mon sens prendre connaissance de ce qui est dit dans cet ouvrage.

C’est un tour d’horizon instructif, du monde dans lequel nous vivons.

Un essai qui tente de donner un aperçu du ici et maintenant. Du Comment vivons-nous ? Et du QUE sommes-nous ?

L’ensemble est accessible, bien qu’il y ait par-ci, par-là quelques toutes petites choses que j’ai trouvées difficiles et que j’ai du relire pour me les approprier.



Et puis... cela fait du bien de savoir qu'on n'est pas le seul à être un anachronisme vivant et un subversif.

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Le post-humanisme - Qui serons-nous demain ?

Réflexions sur les utopies transhumanistes qui imaginent les modifications physiques et mentales de l’humain dûes au développement à venir des biotechnologies, des technologies de l’information et de la communication, des nanotechnologies, etc….
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La grâce de solitude

Moi qui n'éprouve aucun plaisir à faire la fête, à "m'afficher" aux grands rassemblements de personnes en quelque occasion que ce soit, ce livre est une caresse, un baume au coeur quant à une tendance intestine à la solitude souvent mal comprise. J'aime le son du silence...
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Demain les Posthumains

Critique de Lauren Malka pour le Magazine Littéraire



Le propre de l'homme est-il de mesurer ses limites ou au contraire de s'en affranchir, de transgresser sa nature pour accomplir toutes sortes de miracles - le clonage, la robotisation, ou encore, peut-être un jour, le téléchargement virtuel et illimité de notre propre mémoire ? Le « dernier homme », tel que le décrivait Nietzsche - un être hédoniste et méprisable, obnubilé par la distraction et effrayé par tous les dangers -, ne nous deviendrait-il pas de plus en plus familier ? Ce sont de vastes et brûlantes interrogations que soulève ici le philosophe Jean-Michel Besnier en explorant les « posthumains » en puissance de notre société et en annonçant l'« imminence d'un monde dans lequel nous serions débordés et contestés par des créatures issues de nos technologies ». Inspiré aussi bien par les écrits de Baudelaire, de Hegel, de Habermas que par les théories de biologistes comme Francisco Varela ou par des films comme Matrix, Jean-Michel Besnier pose un regard métaphysique sur nos contemporains, sur les fantasmes futuristes qui animent nos projets et appauvrissent notre humanité « fatigué[e] d'être aux commande ou bien effrayé[e] par les désordres que notre maîtrise a produits ». Et si la vertu du philosophe consistait précisément à penser les utopies et les angoisses d'une société, à être à l'écoute de ses figures de « surhomme » et de « dernier homme » afin de porter une éthique qui ne devienne jamais « posthumaine » ? Besnier nous entraîne, en mêlant la gravité et l'humour, à la rencontre de notre propre science-fiction et suggère l'idée originale selon laquelle cette rencontre serait salutaire.
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Les robots font-ils l'amour ?

Un livre qui à la fois nous livre des extraits de notre vie future et nous fait réfléchir sur ces progrès technologiques qui constitueront notre quotidien
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La grâce de solitude

Au cœur du silence intérieur, le flou de la vie bouillonne. Marie ici nous y mène tel une lad sa bourrique, et de fort belle manière, en ce tourbillon vital! Si jamais vous n'avez cru entrevoir de vivre ensemble, parcourez donc cet ouvrage à la recherche du seul qui vous est chair : vous-même en votre solitude, éternellement. Entre lignes et verbes, l’orthographe malmenée de ces derniers jours y est joufflue, gorgée de sens. Un excellent livre de chevet, qui se parcoure par miettes afin d'ensevelir celles-ci au creux de vos fervents rêves nocturnes!
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Comment les systèmes pondent. Une introductio..

La première partie du livre est vraiment très interessante car elle fait l’historique d’une intuition prospère : depuis l’hypothese de Dawkins, jusqu’a l’état de l’art en 2005 (année de publication du livre). L’auteur fait preuve ici de talent de pédagogue en mêlant explication, illustration, anecdote et un soupçon d’humour.





La seconde partie est à l’image de l’état actuelle du paradigme : soit une impasse, soit un enlisement. D’ailleurs en consultant les pages Wikipedia consacrées à la mémétique, notamment les notes fournissant les sources (ce que l’on pourrait appeler d’une certaine manière les métadonnées), on constate que les derniers grand livres ou articles de vulgarisation date de 2009, et les papiers scientifiques cités portent plus sujets anecdotiques (par exemple la mémétique autour du phénomène Trump) que sur des percées fondamentales.





Dans cette seconde partie Jouxtel fait avec méthode et rigueur le point sur les différentes approches de la mémétique. Et on constate bien qu’il y a plusieurs (théories) mémétiques qui souvent « enfoncent » des portes ouvertes. L’auteur tente d’y croire, mais (peut être à cause de plus de 20 ans de recul) il a du mal à faire adhérer le lecteur. Car finalement toutes ces explications ces théories’ n’expliquent pas grand chose.





La situation est peut être similaire à l’époque où l’idée d’hérédités était féconde, Darwin et Mendel en démontrèrent la réalité scientifique, mais on n’avait pas encore découvert les gènes, puis la la génétique et l’epigenetiques. Des sciences désormais dures (réfutable) encore en cours de construction.





Est ce à dire que la mémétique est un mème mort-né. Il est évident que non, car si on ne connaît pas ses fondations, c’est un outils que l’on use et abuse : marketing, publicité, reseaux-sociologie, story-telling pour le côté sombre, mais aussi parfois quelques usages positifs, comme les nudges. En 2005 l’auteur assistait à l’explosion d’internet, avant les réseaux socios, il voyait s’ouvrir l’age d’or de la mémétique, dans le sens d’une compréhension plus profonde de la Culture (le mème étant le gène de l’évolution culturelle), on a plutôt vue l’émergence d’une arme contre les individus et les collectifs.





Il est assez étrange que la mémétique soit (presque) exclusivement abordé sous l’angle de « quelles sont les idées/mèmes les plus efficaces ? » un peu de la manière du touriste qui faisant un safari (photo) veut voir les lions, les éléphants, etc. (les big five), sans voir la savane. Il serait plus intéressant, de mon point de vue, que la mémétique s’intéresse à un écosystème complet (les gnous mémétiques, vautours, phacochère, baobab, herbes, microbiopes mémétiques, etc.), leur relations, leurs équilibres statiques et dynamiques. Car de grande idée persistante comme par exemple la démocratie, est certainement très dépendantes de petits mèmes comme par exemple payer ses impôts.





Sinon la mémétique attend son Harry Seldon…
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La grâce de solitude

Instructif. A relire plus tard.
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Les robots font-ils l'amour ?

Conçu comme un dialogue entre les deux auteurs, « Les robots font-ils l’amour » nous interpelle sur des questions de développement technologique d’un avenir sans doute plus proche que notre vieille Europe ne semble le penser. Douze questions sur le transhumanisme débattues avec verve (chose pas si fréquente) et intelligence (encore moins répandu) par deux protagonistes qui ne partagent pas la même vision de l’avenir.
Lien : https://branchesculture.com/..
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