Jean-Pierre Spilmont :
SébastienDans les locaux du Collège Franco-britannique de la Cité internationale universitaire de Paris,
Olivier BARROT reçoit
Jean-Pierre SPILMONT pour son ouvrage "
Sébastien" (édition La fosse aux
ours). le
récit évoque la Guerre d'Algérie au travers des retrouvailles entre un
adolescent et son grand-père ancien combattant. Des images d'archives de départs d'appelés, d'entraînement
militaire...
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Et vous vous demandez : qu'est-ce que la vie ?
Il vous arrive de répondre :
C'est peut-être l'éclat d'une luciole dans la nuit. Le souffle d'une bête en hiver. La petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au couchant.
C’est drôle comme ses mains me faisaient du bien. C’était rugueux. C’était rêche et presque râpeux. C’était énorme, avec de grosses veines bleues courant jusqu’aux poignets. Mais c’était chaud. Rassurant.
On est arrivés aux Etangs les premiers. Vers 9 h du matin. Le directeur n'était pas là et c'est Fremieux, l'éducateur chef, qui nous a reçu. C'était la première fois que je voyais ces yeux d'Opinel
Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu envie de pleurer. Je me suis retenu. Ça s’est passé a l’intérieur. Invisible. Les larmes à l’intérieur, ça fait toujours plus de dégâts que celles qui sortent.
Il m’a pris la main et l’a serrée dans les siennes. C’est drôle comme ses mains me faisaient du bien. C’était rugueux. C’était rêche et presque râpeux. C’était énorme, avec de grosses veines bleues courant jusqu’aux poignets. Mais c’était chaud. Rassurant. Un jour, je m’étais dit que ces mains étaient un refuge. C’était comme si, d’un coup, elles gommaient mes peurs.