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Critiques de Jirô Taniguchi (2163)
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Terre de rêves

Cela fait un petit moment que j'entends parler de Jiro Taniguchi.



Je suis allée à la bibliothèque de ma commune pour emprunter un de ses livres.



"Terre de rêves" m'a permis de faire connaissance avec cet auteur.



Et bien, je suis tombée sous le charme. Un dessin aux traits délicats et précis. L'expression des visages est très nuancée à l'inverse de certains mangas que j'ai pu lire.



Quant aux histoires, elles sont extrêmement émouvantes et sobres. La narration, tout en étant simple, va à l'essentiel.



Pas de surenchère,pas d'esbroufe.



Et ces histoires évoquant le lien des hommes avec les animaux, pour peu qu'on ait vécu avec des animaux de compagnie, ont un écho particulier. La perte d'un animal, la venue d'un autre, l'attachement, la vie en commun, les souvenirs sonnent juste et vrai. D'ailleurs, Jiro Taniguchi, en épilogue, nous raconte la genèse de ces histoires inspirées, pour les 4 premiers chapitres, de sa propre vie.



Le dernier récit, très différent,m'a moins touchée. Peut-être parce que le monde de la montagne, de l'alpinisme m'est étranger. Peut-être aussi parce que les histoires précédentes m'ont particulièrement émue.



La découverte de cet ouvrage m'a donné envie d'en lire d'autres.



Une belle entrée en matière.

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Un zoo en hiver

Un zoo en hiver, c’est là que tout a commencé en 1966, à Kyôto, pour le jeune Hamaguchi, jeune employé dans une usine de textile. Passionné de dessin, il croque sans relâche les animaux du zoo mais plusieurs rencontres vont bouleverser sa vie et le mener jusqu’à Tokyo comme assistant, puis auteur de manga.

Cette BD largement autobiographique de Jirô Taniguchi est touchante et subtile à l’image de son auteur. Le parcours initiatique de son double vers la création artistique est semé de rencontres et de doutes, c’est un long apprentissage mêlant filiation, amour et amitié.

Le graphisme en noir et blanc est soigné et plein de douceur.

Un témoignage poignant et lumineux pour tous les inconditionnels de Jirô Taniguchi dont je fais partie.

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Le sauveteur

On se doit toujours d’honorer les dernières volontés d’un homme. A fortiori quand elles ont été inscrites en lettre de sang.



C’est ce qu’a fait Sakamoto. Ce passionné de montagne avait promis à sa fiancée de ne plus courir les sommets après leur mariage. Pourtant il s’est attaqué au Dhaulagiri. Et n’est pas rentré. Ses dernières volontés, il les a adressées à son meilleur ami, Shiga qui avait refusé de le suivre dans cette ultime course : " Shiga te confie Yoriko et Megumi ".

Bien des années plus tard, ces derniers mots sonnent comme une mission : Yoriko, la mère, appelle Shiga à son aide. Mégumi, la fille, n’est pas rentrée à la maison...

Mais on ne peut être plus désarmé que lui face à cette obligation morale. Lui, le gardien de refuge de montagne s’engage dans une recherche éperdue en plein Tokyo. Shibuya, son quartier branché, lieu de défoulement de la jeunesse insouciante nippone. Une communauté avec ses codes où les jeunes lycéennes entretiennent des relations troubles avec des messieurs plus âgés. Affronter le jugement péremptoire de ces adolescentes pour y discerner le commencement d’une réponse . Affronter ce si douloureux passé qui cause tant de remords à cet homme taciturne.

Mais peu à peu, mètre après mètre, ouvrir une voie à la manière d’un alpiniste pour retrouver une jeune fille dans une sorte d’ascension, physique et morale.



Plus bavard et moins contemplatif que certaines autres œuvres de Taniguchi, plus ancré dans les réalités des dérives de la société et du modèle familial japonais, " Le Sauveteur " n’en soulève pas moins de questions morales comme toujours.

Existe-t-il un point au-delà duquel on peut dire " J’ai fait ce que j’ai pu pour remplir mon serment ". Même si son obstination semble mise à rude épreuve,, Shiga refuse de céder. Jusqu’à prendre d’assaut à mains nues les façades de verre et d’acier des buildings d’affaires de Tokyo...



Probablement l’œuvre la plus accessible de M.. Taniguchi qu’il m’ait été donné de lire. A proposer à un public jeune qui voudrait découvrir l’auteur.

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Les Gardiens du Louvre

Il y a un petit côté “bon élève appliqué” chez Jiro Taniguchi qui ne satisfait jamais vraiment. Le discours sur l'Art est juste, sur la façon de le percevoir, de l'interpréter, mais tel qu'est développé l'argumentation, j'ai eu l'impression d'une leçon bien apprise, récitée par le premier de la classe. le graphisme est méticuleux, respectueux des œuvres originales, mais aussi très sage. La poésie qui se dégage du fantastique me laissait espérer de la folie, mais même cette folie est sous contrôle. C'est une belle bande dessinée, une belle histoire, de belles idées, de belles illustrations, le fantastique se met au service de l'Art, c'est agréable à lire mais je reste sur ma faim, tout cela est bien trop sage, sans prises de risques, on dirait un travail de commande.



L'épisode sur la Seconde guerre mondiale tombe comme un cheveu sur la soupe, on va ajouter un surplus d'informations, l'Art est alors oublié un moment pour faire place au sensationnel historique, on sort du propos pour se retrouver dans ce qui n'est plus qu'un catalogue, un livre pour les touristes et du coup, la démonstration sur la relation entre l'œuvre et son admirateur tombe à plat, perturbée par ce moment d'Histoire anecdotique et inopportun.



Pas d'éclat ni d'émerveillement dans cette lecture, sur un sujet pourtant prometteur.

Encore un rendez-vous raté avec Jirô Taniguchi.
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Quartier lointain, Tome 2

C'était annoncé à la fin du premier tome, Hiroshi souhaite découvrir pourquoi son père a abandonné sa famille du jour au lendemain à la fin de l'été de ses 14 ans.

Dans ce deuxième tome, Hiroshi profite des joies de cet été avec ses nouveaux amis mais il est aussi hanté par l'approche de cette date fatidique de la disparition de son père.

Il enquête, il fait des rencontres, mais réussira-t-il à modifier le futur et la vie de sa famille ?

J'ai encore plus apprécié ce second tome, plus sensible et profond, où tous les personnages sont à présent bien installés.Hiroshi y est aussi plus réflexif et cette expérience lui permet de mieux comprendre aussi ses failles personnelles. Les thématiques sont traitées avec délicatesse, sans jugement.

Une très belle découverte, tant dans l'histoire que dans les détails graphiques avec une fin qui m'a bien plu et ce jusqu'à la toute dernière page.

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Quartier lointain, tome 1

Hiroshi, 48 ans, en déplacement professionnel devait prendre le train pour Tokyo et y retrouver sa femme et ses filles. Toutefois en ce jour d'avril 1998, sans doute encore un peu ivre suite à un repas d'affaires il prend par mégarde un train vers sa ville natale où il n'est pas allé depuis des années. Passé l'émotion de cette erreur, il se rend sur la tombe de sa mère où, pris d'un malaise, il se réveille en 1963, dans son corps de 14 ans. Il y retrouve alors ses parents, sa grand-mère depuis disparus, sa sœur, ses camarades et son corps en pleine forme d'adolescent.

Dans un esprit proche de "Retour vers le futur" de Robert Zemeckis, que va-t-il se produire pour Hiroshi? Va-t-il modifier le futur? De fait il a conservé de son expérience de vie de 48 ans et donc une certaine maturité qui change ses relations avec son entourage.

Cela faisait longtemps que je m'étais promis de découvrir une œuvre de Hiro Taniguchi et cette entrée en matière a été un bon moment. Les dessins sont bien travaillés et les personnages attachants. L'histoire se met en place et invite clairement à découvrir le second tome qui sans doute apportera les clés de compréhension des différentes thématiques abordées ou effleurées dans ce premier. Hâte de découvrir la suite!

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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Chaque repas, chaque petit restaurant, est sujet à une réflexion :



Le bonheur est là où on ne l'attend pas.

La plénitude du corps peut, à travers un rêve nostalgique, contribuer à la plénitude tout court.

La compassion, même fugace, peut conduire à donner une leçon à un arrogant.

Susciter un rêve nostalgique.



Et pour nous, lecteurs, s'imprégner d'une partie importante de la vie nippone, en s'immisçant au coeur du quotidien, loin des clichés touristiques.



J'ai l'impression que ces volumes de Jiro Taniguchi constituent de bien meilleurs guides du Japon que tous les Routards et Michelin.



Néanmoins l'ouvrage m'a laissé une impression moins forte que « le gourmet solitaire » , précédent opus de Taniguchi.

Il me semble qu'il faut avoir lu le premier volume pour apprécier celui-ci

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Un zoo en hiver

Totale découverte pour moi que cet auteur !

J'ai été séduite par ce roman graphique d'une grande sensibilité. L'écriture est sublime empreint d'une certaine mélancolie. Un récit bouleversant largement autobiographique qui trace le portrait du passage de l'adolescence à l'âge adulte, celui des rêves à la réalité parfois très difficile. Les dessins sont très bien exécutés, précis, nets... et se lisent très bien.

Un roman graphique qui se lit comme un hymne à la vie.
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Quartier lointain, tome 1

Je ne reviendrais pas sur l'histoire de ce manga tant il est connu internationalement je crois !!! C'est dans le cadre d'un challenge que je me suis décidée à le lire. Et j'ai bien fait !!!

Totalement novice sur ce type de support, je me suis régalée avec l'histoire, les personnages et je vais vite me procurer le deuxième tome !!!



Encore une fois merci Mladoria ;-)
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Le sommet des dieux, tome 3

Ce tome 3 du sommet des dieux débute par la genèse des différentes tentatives d'ascension de l'Everest et de ses 8848 mètres. Depuis 1921, année de la première mission de reconnaissance , les Anglais ont constitué des équipes d'alpinistes parmi les meilleurs de leur génération. Georges Mallory, âgé de 35 ans, se trouvait parmi les membres de l'équipe. 1922, seconde expédition. Avec des équipements rudimentaires, les alpinistes arrivèrent jusqu'à une altitude de 8326 mètres, le record de l'époque. C'est en 1924, que Mallory et Irvine disparurent sur l'arête sommitale de l'Everest laissant le doute sur la réussite de l'ascension. Il faudra attendre l'année 1953 pour qu'enfin ce sommet soit vaincu par Hillary et le sherpa Tenzing Norgay.

Toujours à la recherche de la vérité sur l'ascension de 1924, Fukamachi Makoto est sur les traces de l'appareil photo qui aurait appartenu à Mallory. Seul Habu pourra lui révéler la provenance de cet appareil qui est la clé du mystère Mallory-Irvine. Mais Habu reste invisible et la population népalaise garde le secret sur son lieu de résidence. Seul indice, Habu a changé de nom et a pris un patronyme népalais. C'est grâce à la venue de Kishi Ryôko qui a vécu une relation amoureuse avec Habu que Fukamachi va enfin retrouver sa trace.

Mené comme une enquête policière, ce tome est passionnant et relance l'histoire de façon spectaculaire. L'appareil photo intéresse beaucoup de monde et l'argent qu'il représente attire les convoitises. Habu devra quitter sa retraite afin de porter secours aux deux jeunes japonais confrontés à des bandits népalais, renouant ainsi les liens qui vont permettre à Fukamachi d'avancer considérablement dans son enquête. Le sommet des dieux, œuvre originale de Yumemakura Baku, balance habilement entre roman d'aventure et enquête journalistique avec, en toile de fond, les splendides décors népalais.
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Les années douces, tome 1

Tsukiko est une trentenaire célibataire. Alors qu'elle se rend régulièrement au troquet de Saturo, elle rencontre par hasard son ancien professeur de japonais. Elle est célibataire, lui est veuf. Malgré leur différence d'âge, une certaine complicité s'installe entre eux. Partageant le même goût pour la nourriture japonaise et le saké, Tsukiko et le Maître, comme elle le surnomme, prennent l'habitude de se retrouver chez Saturo. Puis, ces rencontres deviennent des rendez-vous. Ce sont ces rendez-vous, au fil des chapitres, que nous raconte Taniguchi. On se balade avec Tsukiko et le Maître en forêt, on assiste à la fête des cerisiers ou à la nuit des étoiles. Leur relation devient alors ambiguë et indéfinissable. Avec le temps, Tsukiko tombe amoureuse du Maître.

C'est beau, tendre, doux, mélancolique et ça fait chaud au cœur. Les dessins sont de toute beauté, le trait est fin et le noir et blanc ajoutent une touche de charme. Jirô Taniguchi est au meilleur de son art.

Un récit pudique, délicat et charmant.

Un récit rempli de petits bonheurs quotidiens.

Lumineux...
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L'orme du Caucase

D'une manière générale je ne suis pas fan des nouvelles car il me faut du temps pour m'imprégner, rentrer dans une histoire. Je n'ai pas dérogé à cette règle au départ et pourtant peu à peu, au fil des histoires, j'ai été gagné par la beauté, la sérénité qui se dégage de ces petites scènes qui n'ont rien d'extraordinaire, qui serait presque banales et pourtant porteuses de grandes leçons de vie. Encore une fois je ressors enchanté de ma lecture de Taniguchi et j'espère plus attentif et bienveillant envers mon environnement.
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Elle s'appelait Tomoji

Avez-vous des auteurs pour lesquels vous êtes certains, quelle que soit l'œuvre que vous piocherez, qu'elle sera une belle découverte ?



Pour moi, Jirô Taniguchi en fait partie. J'ai toujours autant de plaisir lors de nouvelles lectures, car cet auteur sait allier constance et permanente réinvention.



J'aime retrouver ses dessins et textes de qualité, ses thématiques récurrentes comme l'abandon d'un parent, la vie quotidienne au Japon, des réflexions sur la maladie et la mort, mais je suis toujours impatiente aussi de découvrir les nouvelles pistes qu'il a décidé d'explorer.



Elle s'appelait Tomoji a comme personnage principal une femme, ce qu'il n'avait fait que dans Les années douces et la différence avec cet autre manga est qu'on voit Tomoji grandir, de sa naissance à sa vie d'adulte. Nous ne sommes pas ici dans le Japon urbain mais rural, avec de magnifiques dessins de campagne et des montagnes environnantes. Enfin, Jirô Taniguchi change de période en abordant l'ère Taishô (1912-1926) donc une période bien antérieure à ce qu'il traite habituellement.



C'était un livre sur commande du temple bouddhiste que fréquente son épouse afin de faire connaître sa créatrice, Tomoji Uchida, mais c'est la vie antérieure à cet engagement spirituel qui est traité par Jirô Taniguchi dans Elle s'appelait Tomoji.



Pour les inconditionnels de cet auteur, une oeuvre à découvrir ! Pour ceux qui seraient tentés par une première découverte de Jirô Taniguchi, il y a de grandes chances que vous soyez conquis, mais il est sans doute préférable de commencer par Quartier lointain !



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Un zoo en hiver

Ma dernière découverte de l’auteur, peut-être pour un moment, car j’ai emprunté toutes les œuvres de Jirô Taniguchi disponibles dans ma bibliothèque municipale… J’ai vraiment eu beaucoup de chance de finir par « Un zoo en hiver » que j’ai autant aimé que « Quartier lointain », même si c’est très différent.



Le titre m’a intriguée, mais il ne correspond qu’à l’élément déclencheur de l’histoire : Hamaguchi travaille chez un fabricant de textile à Kyôto dans les années 1960. Le patron lui demande d’accompagner sa fille à différents endroits pour la surveiller, afin qu’elle ne retrouve pas son amant. Or, les retrouvailles, suivies de la fuite, auront lieu dans un zoo en hiver. La suspicion poussera alors Hamaguchi à partir vivre ses rêves : devenir assistant d’un mangaka de Tôkyô et développer en parallèle son propre projet.



C’est passionnant de découvrir l’atelier d’un mangaka qui fonctionne à travers une équipe. Il y a également l’ambiance du milieu artistique et un amour difficile qui nourrit la création.



J’admire le fait que chaque livre de Jirô Taniguchi révèle une recherche nouvelle, pour toujours se réinventer, même s’il existe une constante dans l’exploration profonde des sentiments des personnages. Un très grand auteur !

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Un zoo en hiver

Avec Un zoo l'hiver Jirô Taniguchi nous installe dans le monde des mangas. Je dirais plus, le monde du fabricant de manga. C'est vraiment de la fabrication presque à la chaîne, chacun dessine sa spécialité et jusqu'à cela soit terminé dans les délais toujours très serré. J'ai eu l'impression que personnage principal semblais autobiographique. Un grand plaisir à suivre à travers son périple pour devenir un mangaka. Jirô Taniguchi est maître mangaka par sa façon de dessiné sans fioriture inutile, tout est sa place et surtout sa façon de raconter d'une façon claire. Toujours un joie à lire et à voyager dans son dessin.
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Les Gardiens du Louvre

Comme dans Quartier Lointain, Jirô Taniguchi emporte le lecteur dans un voyage qui mêle le temps et des œuvres majeures dont le dénominateur commun est le musée du Louvre.

Entre des images dont la précision égale la sérénité et des textes courts et ciselés, on voyage avec un plaisir immense dans des tableaux de Corot, à Auvers sur Oise avec Vincent Van Gogh ou dans les couloirs du plus grand musée du monde.

Pour qui connaît ce lieu aussi magique que les œuvres qu'il abrite, c'est une visite à faire et à refaire.

Une œuvre majeure de cet auteur malheureusement disparu récemment.
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Elle s'appelait Tomoji

Jiro Taniguchi est un auteur de manga que j'aime beaucoup et je suis encore une fois conquise par "Elle s'appelait Tomoji". On plonge ici dans les années 20 et l'on fait la connaissance de Tomoji. C'est toute sa jeunesse qui est relatée au fil des pages : sa naissance, l'arrivée de sa petite sœur, la mort de son père.... jusqu’à son mariage.

Sur fond de biographie, on assiste aussi à quelques évènements historiques comme le séisme de 1923.



Les dessins sont comme toujours sublimes et apportent une touche en plus à ce manga qui brille déjà par son scénario. Le rythme est lent, et au final, il y a très peu d'action mais pourtant on ne s'ennuie pas une minute. On assiste aux évènements de la vie de Tomoji, on découvre sa vie difficile au cœur de la campagne : les décès, les longues marches pour aller à l’école, les taches ménagères a effectuer.....



Tomoji est un personnage attachant et que l'on suit avec plaisir. C'est une femme déterminée, qui malgré les épreuves, s'en sort très bien. Ce manga est une très belle découverte.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le Sommet des dieux, tome 4

C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. "Le Sommet des dieux", série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman "Kamigami no itadaki" de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuses aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !





Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…

Dans ce tome 4, pour récompenser Fukumachi qui a sauvé son fils de Mohan qui l’avait pris en otage, Habu Jôji lui révèle les secrets de l’appareil photo : il s’agit bien de celui de George Mallory, il l’a bien trouvé sur l’Everest mais il ne contient pas la pellicule qui doit encore être en compagnie de la dépouille mortelle d’Andrew Irvine quelque part sur le plus haut sommet du monde…

Mais il l’autorise aussi à l’accompagner et à le photographier dans son défi fou : grimper le sommet des dieux en hiver, en solitaire, sans oxygène et par la face sud-ouest… Après les préparatifs, l’épopée commence le 12 décembre 1993 par -22 degrés, et à chaque chapitre correspond une des étapes de l’ascension : la cascade de glace, le Warship Rock, le grand couloir central, la tour grise… Fukamachi s’accroche mais éprouve de plus en plus difficultés, et est victimes d’accidents puis d’hallucinations avant que contrairement à ce qu’il avait dit, Habu Jôji rebrousse chemin pour lui sauver la vie… Désormais proches des 8000 mètres d’altitude nos deux alpinistes sentent que plus que jamais la montagne est une bête sauvage indomptable !



Ce coup-ci Fukumachi prend des résolutions : s’il rentre vivant, il fera sa déclaration à Ryôko.
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Le sommet des dieux, tome 3

C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. "Le Sommet des dieux", série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman "Kamigami no itadaki" de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuses aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !





Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…

Dans ce tome 3, on retrace d'abord l'expédition Mallory et Irvine et cette question : ont-ils foulé le sommet du sommet du monde ?

Puis Fukumachi reprend ses investigations à Katmandou avant d'être rejoint par Ryôko qui souhaite sans doute plus que lui retrouver Habu (c'est la force de l'Amoûr !). Ce dernier joue à l'arlésienne avant que Ryôko ne se fasse kidnapper… Là, il ne se défile pas et le manga bascule vers un coolissime mélange entre "City Hunter" et "Master Keaton" : Habu et Fukumachi, accompagné du vieux sherpa Ang Tshering décoré de la médaille du tigre, et le vieux gurkha Naradar Rasendra décoré de la Victoria Cross, se lancent à la rescousse de la belle en détresse ! Et le background n'est pas en reste puisqu'on nous raconte l'Histoire du Népal et du Bhoutan entre monarchie ploutocratique, révolutionnaire communistes, contre-révolutionnaires nationalistes et réfugiés éternelles victimes des dommages collatéraux

Dans les derniers chapitres, nous revenons à l'alpinisme puisque Habu s'est lancé un défi fou (défi que comptait relever Hase Tsunéo avant sa mort tragique), et a refait sa vie dans l'Himalaya où il a fondé une famille… et Fukumachi marche dans ses pas pour être témoin de l'exploit !



C'est excellent tant sur le fond que sur la forme, mais j'ai toujours envie de baffer le narrateur qui s'englue dans les états d'âmes de sa middle life crisis…
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Ice Age chronicle of the earth, tome 2

Les graphismes sont superbes : Jirô Taniguchi, très inspiré par le perfectionnisme des bandes-dessinées franco-belges d'antan, est clairement l'un des tous meilleurs dans sa partie donc chaque planche voir chaque case est un régal pour les yeux !



Par contre niveau scénario c'est tellement copieux que cela en devient un peu confus, voire carrément bordélique. L'auteur semble s'être lancé dans un truc trop ambitieux pour lui car on se retrouve avec un mélange d'Hayao Miyazaki, de Katsuhiro Otomo et de Masamune Shirow ! Donc on a une ère glaciaire, un changement climatique cataclysmique, des baleines géantes, des végétaux intelligents, un messie empathe, une prophétie, des machines sauvages, un superordinateur fou (remember Skynet) qui veut remplacer les humains par une nouvelle race de surhommes appelée A.D.O.L.F. et un mystérieux géant bleu venu du fond des âges se déplaçant en aile volante jouant le rôle de deux ex machina (remember "Nausicaä")… Cela la part dans tous les sens, et l'inachèvement de l'oeuvre laisse en bouche un arrière-goût de bâclage.





Takéru et ses compagnons continuent leur odyssée pour que la mine tarpa obtienne des secours et après avoir traversé l'inlandsis pour rejoindre le village de Jil-Chaak, ils traversent la toundra pour parvenir au dépôt logistique Earliss II. Là-bas, ils découvrent non seulement que l'âge glaciaire se termine à vitesse grand V, mais qu'en plus la flore et la faune mutent à vitesse grand V également.

On passe du milieu polaire au milieu tropical en quelques pages à bord du transporteur militaire ZA-672 avant d'entamer un trek dans la jungle avec remontée d'un fleuve qui ressemble furieusement à l'Amazone, avec des plantes carnivores intelligentes qui trient le bon grain de l'ivraie sur la route parsemée d'embûches de l'évolution… ^^

C'est à bord d'un véhicule de prospection abandonné à son sort qu'ils continuent leur voyage avant de subir une violente attaque végétale que Takéru repousse grâce à ses pouvoir psychiques (WTF ? ^^) et l'aide du géant bleu et de son aile volante (WTF ? ^^)

Puis la fonte des glaces accélérée libère d'anciens vestiges et la team Takéru se retrouve dans les ruines de l'ancienne New York, où il font la rencontre de réfugiés d'Abysse dont l'appareil s'est crashé et qui sont tous enfants ou adolescent…



A la capitale Abyss, la population en est réduite à se battre pour sa survie, entre flore vivante, faune hostile et développement de nouvelles épidémies et résurgence d'anciennes maladies. C'est à ce moment où le superordinateur qui gère la cité accède à la conscience et décide comme naguère Skynet de jouer à Dieu version Adolf Hitler ! Donc dans le dernier acte, les machines se révoltent et on suit une opération commando pour détruire le superordinateur fou qui les commandent toutes. le héros perd ses compagnons, pète les plombs et utilise ses pouvoirs psychiques pour faire tomber la foudre avant de faire intervenir le doigt de Dieu… WTF ?



On est dans la fuite en avant, et on laisse à leur sort toutes les personne rencontrées qui ne se joigne par à la team Takéru. du coup on oublie le pourquoi du comment et les péripéties s'enchaînent sans véritable enjeu humain alors qu'on s'inspire largement mais pas forcément finement dans "Akira" et "Nausicaä". Ça et le héros aux mystérieux pouvoirs et aux mystérieuses origines qui a des visions des ères passées où tantôt l'Homme cohabite avec la Nature et où tantôt l'Homme exploite et détruit la Nature

Dessins superbes, univers et thèmes intéressant, mais scénario de moins en moins maîtrisé au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue : c'est bien dommage, car au lieu d'avant une oeuvre majeure on a juste un petit diptyque sympa…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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