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4.13/5 (sur 857 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Malte , le 02/10/1960
Biographie :

Joe Sacco est un auteur de bandes dessinées et journaliste américain.

Peu après sa naissance, sa famille émigre en Australie, puis, alors qu'il a 12 ans, s'installe à Los Angeles. Il commence par des études de journalisme mais passe une maîtrise en Art à l'Université de l'Oregon en 1981. Il commence à s'intéresser à la bande dessinée et envoie quelques pages au magazine Raw. Pendant plusieurs années il porte un travail consacré à la Guerre du Viêt Nam, qui n'aboutira jamais. Dans How I Loved the War, il analyse ses sentiments de téléspectateur face à la Guerre du Golfe.

En 1992, il visite la Palestine et s'intéresse à la situation des réfugiés dont il tire une série de bandes dessinées, éditées en français en deux albums : Palestine : Une nation occupée (1993) et Palestine : Dans la bande de Gaza, regroupés ultérieurement, en deux tomes, sous le titre de Palestine. Cette œuvre étonnante fait de lui l'inventeur du journalisme d'immersion en bandes dessinées. Pour Palestine, il reçoit notamment le prestigieux American Book Award en 1996.

En 1995, Sacco part pour l'ex-Yougoslavie, notamment en Bosnie-Herzégovine à Sarajevo. De cette expérience il tirera Soba, The Fixer et Gorazde (2 tomes).

En 2010, la revue américaine Virginia Quarterly Review, le magazine français Courrier International et le journal britannique The Guardian publient une bande-dessinée inédite de Joe Sacco, Les Indésirables (The Unwanted, titre anglais)1. Joe Sacco est retourné dans son île d'origine, Malte, et a enquêté sur l'arrivée massive de migrants africains: il rencontre ces migrants, aux conditions de vie désastreuses, mais aussi des habitants de l'île, assez hostiles aux migrants, des humanitaires et des hommes politiques locaux.

"Gaza 1956. En marge de l'histoire" reçoit de nombreux prix dont le Prix Eisner du meilleur auteur (reportage), le Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage, le Prix regards sur le monde du festival d'Angoulême et le Prix Max et Moritz de la meilleure bande dessinée internationale.
En 2020, il publie "payer la terre" chez Futuropolis.
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La Petroleuse présente la bd BUT I LIKE IT (LE ROCK ET MOI) Joe Sacco (Futuropolis - 2018 - 138 p. 20 x 27 cm - Cartonné) Dispo/Available here: https://www.la-petroleuse.com/fr/bandes-dessinees/5166-livre-but-i-like-joe-sacco.html "1988, Portland, Oregon. Joe va prendre l'avion. Son vieux pote depuis le lycée, Gerry, chanteur des Miracle Workers, lui a dit qu'il pourrait être de la tournée en Europe, s'il vient vendre des T-shirt les soirs de concert. Ce qui motive Joe, c'est plutôt de faire une BD au sujet de la tournée. Ça change des affiches qu'il dessine pour eux... Quand Joe rejoint le groupe, Gerry lui dit qu'en fait, il n'y aura pas de place dans le tour bus... Ça tombe mal, Joe a tout plaqué : préavis pour son job, remise des clés d'appartement. Et voilà son bizutage, c'était une blague !!! Il embarque finalement en compagnie du reste du line-up, Robert, Matt et Hutch. Direction Amsterdam. le vol est sans encombre, les mecs se bourrent la gueule à la bière. Cependant, le look rock-star torchée, ça ne passe pas trop bien à la douane hollandaise, qui embarque Matt à deux grammes cinq. Contrôle de passeport, pas de billet retour, 31 $ en poche..." Audio: Miracle Workers (Love Has No Time) 1985

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Citations et extraits (124) Voir plus Ajouter une citation
Parler de génocide après coup est moins risqué que d'intervenir pour l'empêcher.
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« … Cet épisode a laissé dans mon coeur une plaie qui ne pourra jamais cicatriser. Le seul fait de vous raconter cette histoire me donne envie de pleurer. On n’oublie jamais des actes pareils… [ils] ont planté la haine au fond de nos coeurs. »

(Avant-propos)
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En ce temps-là, il n'y avait pas de rôle masculin ou féminin. Tu risques toujours de te retrouver dans la forêt à un moment donné. Le jour où ça t'arrive, si tu ne sais pas cuisiner ni coudre... ni faire des choses soi-disant réservées aux femmes, tu es fichu.
p 19
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J'éprouve une rancœur secrète à l'encontre de mes amis musiciens. Honnêtement, leur talent et leur célébrité me rendent malade. Bon, je suis peut-être un peu jaloux. Peut-être parce que je suis enchaîné à ma table à dessin pendant des mois, des années, tandis qu'ils sont toujours "en tournée" ou "en répète", et s'adonnent à des activités douteuses impliquant des drogues illicites et des filles mineures.
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Dans mon quartier, il y avait des gardes armés, musulmans et serbes, ensemble. Tout était possible. Quelqu'un pouvait venir du dehors, de Visegrad, ou d'une autre partie de la ville et tuer mon voisin serbe. Et l'on penserait que c'était l'oeuvre d'un voisin musulman.
Ou bien quelqu'un viendrait tuer un Musulman, et les Musulmans penseraient que c'est un voisin serbe qui l'a fait. Il valait mieux patrouiller ensemble dans le quartier toute la nuit.
(p. 39)
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L’Histoire peut se passer d’annexes. Les notes de bas de page sont au mieux superflues. Au pire, elles font trébucher le grand récit. De temps à autre, paraissent des éditions plus audacieuses, plus dépouillées, l’Histoire se débarrasse de quelques notes. On comprend pourquoi… L’Histoire a les mains pleines. elle ne peut s’empêcher de produire des pages à l’heure, à la minute. Elle s’étrangle avec les épisodes récents et digère les plus anciens. (…) Une autre page, une autre annexe. Ici, l’encre ne sèche jamais
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Des pays industrialisés, les États-Unis affichent:

-Le plus fort taux de pauvreté (générale et infantile).
-La plus forte disparité salariale.
-La plus faible part du PIB consacrée aux programmes d'aide des personnes défavorisées.
-Le nombre le plus faible de jours de congés payés annuels et de maternité.
-La plus mauvaise note des Nations-Unies concernant l'inégalité entre hommes et femmes.
-La plus faible mobilité sociale.
-La plus forte part du PIB consacrée aux dépenses (publiques et privées) en matière de soins de santé.

A cela s'ajoute:

-Le plus fort taux de mortalité infantile.
-La plus forte prévalence des problèmes de santé mentale.
-Le plus fort taux d'obésité.
-La plus forte proportion d'habitants vivant sans couverture médicale en raison de son coût.
-Le deuxième plus faible poids moyen des nouveau-nés, derrière le Japon.
-La plus forte consommation d'antidépresseurs par habitant.
-La troisième plus faible espérance de vie à la naissance, dernière le Danemark et le Portugal.
-Le plus fort taux d'émission de CO² et de consommation d'eau par habitant.
-L'avant-dernière note (devant la Belgique) attribuée par le forum économique mondial en terme de performance environnementale.
-La troisième plus forte empreinte écologique par personne, derrière la Belgique et le Danemark.
-Le nombre le plus élevé de traités internationaux non ratifiés.
-La plus faible part du PIB consacré au développement international et à l'aide humanitaire.
-La plus forte part du PIB consacrée aux dépenses militaires.
-La première place en matière de vente internationales d'armes.
-Le quatrième déficit de la balance des paiements, derrière la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Portugal.
-La troisième plus mauvaise note s'agissant des performances scolaires en mathématiques, derrière le Portugal et l'Italie; le pays se classant très loin des meilleurs en sciences et en lecture.
-Le deuxième plus fort taux de décrochage scolaire derrière l'Espagne.
-Le plus fort taux d'homicides.
-La plus forte population carcérale par habitant.

(P11)
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"Je cligne des yeux, photographie mentalement la scène en me disant : ça va me faire de sacrées pages dans la BD - une séquence étrange avec une voiture ballotée sous une pluie torrentielle, Sameh qui essaie par dessus son épaule de percer l'obscurité, triturant les vitesses pour nous dégager des allées inondées, et moi, à côté, au comble du bonheur... J'y suis tu comprends, j'ai fait des centaines de kilomètres en avion, en bus, en taxi, pour arriver précisément ici : Jabalia, l'incontournable camp de réfugiés de la bande de Gaza, le point de départ de l'Intifada, le Disneyland de l'ordure et de la misère... Et me voilà, moi le peintre des misères palestiniennes, le putain de dessinateur aventurier qui n'a pas changé de fringues depuis des jours, qui a enjambé quelques rats morts et tremblé dans le froid, qui a déconné avec les gamins et acquiésé calmement à leurs terribles récits... Dans la voiture, je me pince pour y croire, pris de vertige dans le noir, devant les flots et les vents furieux, pensant, "vas-y bébé, balance la sauce, je peux encaisser." Mais je garde la vitre bien fermée..." (p. 206)
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[témoignage d'un Musulman] :
- On a trouvé cinq corps dans trois maisons. On ne voulait pas croire que nos voisins avaient pu faire ça, incendier nos maisons, tuer des gens, les brûler.
- Tu es sûr que c'était vos voisins serbes ?
- Pour la plupart, c'est certain. Ils ont laissé un carnet dans un tas d'ordures, dans un ruisseau au-dessus de chez moi. Toute une liste de noms et de prénoms, et les armes qu'ils portaient. 59 d'entre eux étaient des voisins. Et je les connaissais tous.
(p. 91)
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Il existera toujours, lorsqu'on présente du journalisme en bande dessinée, une tension entre ce qui peut être vérifié (une citation enregistrée sur un support, par exemple) et ce qui échappe à toute vérification (un dessin qui prétend représenter un épisode en particulier). Les dessins sont des interprétations, même quand ils sont des reproductions fidèles d'un moment réél. Il n'y a rien de fidèle dans un dessin. Un dessinateur de BD assemble délibérément des éléments et les dispose à dessein sur la page. Cela n'a rien à voir avec le travail du photographe, qui a la chance de capturer une image au moment opportun. Un dessinateur de BD "capture" don dessin au moment qu'il ou elle choisit.
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