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Critiques de Johanna Marines (175)
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Encens

Immersion dans une Nouvelle-Orléans automatisée...





Nous sommes en 1919 en compagnie du Tueur à la hache, qui n'en est pas à son premier essai. Il terrorise les habitants en leur demandant d'allumer leur gramophone et d'écouter du jazz pour éviter qu'il ne les tuent. L'inspecteur William Perkins est en charge de cette enquête et fais parfois appel à sa fille Grâce, qui officie comme cartomancienne dans un cabaret où les automates sont les reines des soirées de débauches. Sauf que le Tueur à la plume vient se mêler des affaire de notre tueur en série. Entre les deux affaires, William ne sais pas trop où donner de la tête et surtout pourquoi Grâce se retrouve mêlée à cette histoire. Car en parallèle celle-ci découvre que la vie qu'elle être la sienne n'est finalement pas être celle qu'elle croit, pourquoi cet homme mystérieux rencontré lors d'un tirage de carte se révèle faire partie de son enfance.

Entre sa recherche d'identité et les enquêtes de son père, jusqu'où elle est capable d'aller?





J'ai adoré ce roman, il s'agissait de mon premier Johanna Marines et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Du début à la fin, elle m'a tenue en haleine avec sa plume qui m'a transportée jusque dans les bayous de la Nouvelle-Orléans.

J'espère retrouver cette plume dans ses autres romans car ce ne sera pas mon dernier. Elle est fluide, entraînante et poétique, sans passages mous qui auraient pu me lasser. Le côté poétique de la plume m'a transportée dès les premières pages et un sentiment apaisement ne m'a pas quittée.

Ici les longueurs ne m'ont pas paru durer une éternité, bien au contraire elles m'ont permise de plonger pleinement dans ma lecture. Les événements s'enchaînent avec facilité, et à la fin je me suis demandé pourquoi déjà la fin. J'en voulais plus et je dois dire que celle-ci m'a laissée sur les fesses, car au final cela ne pouvais pas en être autrement.

Une fois tout les éléments mis les uns après les autres, tout concorde. J'ai adoré tout les personnages, même les plus mauvais.

Je dois dire que l'auteure à fais en sorte qu'on ne les déteste pas bien au contraire. On s'y attache et fortement, comme si au final les victimes c'étaient eux. Les personnages principaux sont tous torturés, on tous une histoire à nous raconter et on voit bien que quelque chose les relie mais j'aurai aimé que l'on creuse un peu plus leur passé commun. Grâce est une jeune femme qui sais ce qu'elle veut, elle a un caractère à faire fuir les hommes. Elle veut casser les codes qui régissent la société, à savoir les femmes en robe, mariée et mère au foyer à l'âge de 25 ans . Or elle se balade en pantalon, est célibataire à presque 30 ans au désespoir de son père. Seul point d'interrogation à été le personnage de Molly. Je me suis demandé quel rôle elle avait au final dans ce roman, à par celui d'être une amie de Grâce.

J'ai adoré me retrouver au milieu des automates, et j'ai mis en parallèle les destins des migrants avec ceux des automates qui sont des pestiférés dans cette ville qui a l'air d'être en avance sur leur temps. En clair, ici l'auteure nous transpose les sujets d'actualités dans son roman et j'ai trouvé cette façon de faire très bien travaillée. Car au-delà des soucis, nous savons que la lumière viendra de ceux qui se battent pour la bonne cause.





En bref, un roman qui m'aura conquise des les premières pages. Je ne peux que vous le conseiller au vu de la plume poétique, des événements qui s'enchaînent et de la fin surprenante.
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Encens

Un tueur à la hache rôdant dans les rues d'une Nouvelle Orléans terrorisée, une situation sociale compliquée d'après-guerre, une revisite de l'Histoire grâce à une robotique plus poussée que ce nous avons connu en 1919, il y a un peu de tout ça dans Encens, et l'ambiance est délectable.

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En même temps, poser son histoire à la Nouvelle Orléans, c'est déjà un choix assumé et on est presque obligé d'y incruster certains codes : les bayous, le jazz, la danse, les rires, la fête, la ville qui ne dort jamais.

Alors quand un mystérieux tueur obéissant à des voix venues de l'Enfer rôde dans les parages, la fête devient un poil plus inquiétante...

On ajoute une pointe de steampunk avec des automates, des capteurs de foudre, une électricité omniprésente, des bars volants : sorte de montgolfières géantes qui décollent la nuit venue afin de vous promettre une nuit de folie ! Ca nous emmène bien loin !

J'ai bien aimé ce côté mécanique qui apporte son lot de réflexions philosophiques : l'Homme a créé l'automate pour que celui-ci le remplace dans des tâches ingrates, comme le travail dans les mines, et a poussé le vice jusqu'à lui donner l'apparence humaine, et les sentiments... Bien entendu, arrive le moment où les automates demandent autant de droits que les hommes. Certains sont d'accord avec ça, d'autres non... De quoi alimenter un climat tendu en... climat maxi tendu !

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Et au milieu de tout ça, notre héroïne au passé mystérieux, refoulé, se retrouve malgré elle à mener l'enquête. Après tout, elle a le pouvoir de vision...

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Un roman envoutant et accrocheur.
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Encens

Je vais pas y aller par 4 chemins, j’ai ADORÉ cette lecture ! Tout comme avec Cendres, j’ai englouti ce roman de 500 pages en 48h tellement c’était addictif ! Et j’ai tellement aimé retrouver la plume et l’univers de Johanna 🥰



On se retrouve en 1919 en Nouvelle-Orléans et j’ai beaucoup aimé l’ambiance de cette époque.

L’intrigue est vraiment bien ficelée et pleine de rebondissements. On a qu’une seule envie; savoir le fin mot de l’histoire !Et pour le coup, j’ai été surprise parce que je ne m’attendais pas aux révélations de la fin ! 😱



En ce qui concerne les personnages, ils sont complexes, mystérieux et très bien développés.

Je beaucoup apprécié suivre Grâce, Ian et William 🤗



Bref, si vous recherchez un page-turner, je ne peux que vous le conseiller ! Et Cendres aussi ! Et oxygen (je l’ai pas encore lu mais je suis certaine qu’il est génial aussi) 😃
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Encens

Si vous écoutez du Jazz vous prenez le risque d’être tué, si vous n’en écoutez pas, aussi ... que choisissez-vous?

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RÉSUMÉ MAISON : Dans la Nouvelle Orléans de 1919, la population est en proie à la terreur. Un mystérieux tueur à la hache sévit et il ne fait pas dans la dentelle. Il se trouve par ailleurs qu’il est amateur de jazz. Cette musique, Grâce n’en manque pas, entre son appartement dans le quartier français et son travail dans un aéronef musical. Sauf que Grâce ne semble pas étrangère à tous ces événements...mais elle ne le sait pas encore !

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AVIS : Un début qui m’a subjugué! Quel délice cette immersion dans la Nouvelle Orléans de l’époque débordant de jazz à chaque coin de rue. On s’y croirait à un détail près... les automates. Voilà une bien étrange plongée historique où le steampunk s’invite pour mon plus grand plaisir. Ici l’automate est plein de symboles. Il représente les minorités, les opprimés. Il permet d’aborder les thèmes du racisme, de l’immigration, de l’esclavage, du droit de vote... J’ai vraiment adoré tous ces éléments si bien exprimés dans ce livre à la couverture sublime. J’ai seulement regretté que cette ambiance tellement bien décrite dans la première partie de l’ouvrage, ne le soit pas plus dans la seconde. En effet, l’enquête bat ensuite son plein et on en oublie un peu l’univers de la Nouvelle Orléans.

Le récit, immersif, est porté par une belle plume. Il s’agit d’un roman choral qui rassemble pas mal de personnages. Il est entrecoupé de coupures de journaux qui nous en apprennent plus sur les troubles de l’époque ou nous font passer des messages. Cette forme m’a beaucoup plu. Les chapitres courts créent un récit rythmé et permettent une lecture étonnamment rapide au vu du nombre de pages. Je ne les ai pas vu défiler.

Ce roman dévoile au fil de l’eau le passé sombre de ses protagonistes que l’on découvre avec délectation, ainsi que leurs lourds secrets. L’univers, avec ses aéronefs dans la ville, ses automates bien plus humains qu’on ne le pense et ses étranges objets du quotidien, est parfaitement crédible. J’aimerais en voir une adaptation en images! J’ai également ressenti de vives émotions à certains moments.

Il s’agit d’un thriller jeunesse steampunk. Je trouve que le côté jeunesse apparaît sur la fin avec les réactions d’un personnage qui m’ont étonnées et le fait que certaines questions importantes ne soient pas posées plus rapidement. L’autrice maîtrise les clés du suspense! Tout au long du livre j’ai ressenti une addiction, des surprises et adoré les révélations sombres et saisissantes. Mais sur la fin quelques éléments m’ont paru plus simples à deviner et d’autres un petit peu moins crédibles. Bien sûr je ne m’attendais pas à la révélation finale qui est très bien pensée.

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Dans l’ensemble j’ai trouvé ce roman génial et j’ai beaucoup apprécié ma lecture, malgré une petite réserve sur la fin.

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Encens

J’étais très intriguée par ce roman mêlant à la fois thriller, steampunk et uchronie. Sans parler de cette magnifique couverture. Je me suis donc lancée dans ce roman, et j’ai adoré !



L’auteure nous embarque en Nouvelle-Orleans en 1919, où le Tueur à la hache sévit. Mais pas que… l’enquête avance, les éléments s’enchaînent, et petit à petit nous comprenons ce qu’il en est réellement.



Il s’agit d’un roman choral, mêlant plusieurs personnages, mais l’héroïne m’a particulièrement plu. Chacun a son rôle dans cette histoire, et j’ai adoré suivre leurs différents points de vue.



J’ai beaucoup aimé la dimension sociale que prenait ce roman. Il fait écho à notre société actuelle, d’une certaine manière, et j’ai trouvé que c’était très bien fait.



La musique est très présente, tout comme l’électricité, et elles prennent tout leur sens au fur et à mesure.



Je découvre à la fois l’auteure et la maison d’édition avec ce roman, et je réitérerai l’expérience car j’ai vraiment beaucoup aimé ! Fluide et addictif, ce récit m’a complètement embarquée.
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Cendres

Entre meurtres et pauvreté, les vies de ces personnages nous entraînent dans un monde bien sombre ! Découvrez Cendres, un polard historique de Johanna Marines



Au final

Les mots pour : sociopathe ; ambiance des premiers chapitres ; rapidité de lecture ;



Les mots contre : manque de crédibilité ; manque d’attachement aux personnages ;





En bref : un polard historique avec quelques rares touches de steampunk, de très bonnes idées, mais un gros manque de crédibilité et d’approfondissement.
Lien : https://www.lesmotsdenanet.c..
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Encens

Encens est un très bon polar steampunk qui propose une intrigue pleine de rebondissements dans un univers imaginaire et historique fascinant. J’ai regretté une ambiance pas assez immersive ainsi que quelques petits défauts mais j’ai trouvé l’ensemble vraiment bon et j’ai dévoré ces 500 pages avec beaucoup de plaisir, entre rebondissements et tension, entre personnages touchants et mystères.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Oxygen

On se retrouve aujourd’hui avec le nouveau roman de Johanna Marines, Oxygen, paru chez Snag le mois dernier. C’est ma seconde excursion dans l’univers de cette jeune autrice, mais je n’avais pas été tout à fait convaincue par Cendres, ses petites incohérences et ses clichés. Pas de quoi me décourager, cela dit, d’autant que le quatrième de couverture d’Oxygen m’a tout de suite intriguée. Alors d’emblée, merci à Babelio et aux éditions Snag pour cette découverte !



L’histoire se déroule dans le futur, notre futur. Après plusieurs cataclysmes, l’air n’est plus respirable sur la Terre alors ce qui reste de l’humanité s’est rassemblé dans une enclave autour de la ville Toronto. Dès la naissance, on implante dans le dos des nourrissons, sous la peau, des genres de bouteilles de plongée rechargeables censées grandir avec eux et leur permettre de respirer normalement. Une vraie prouesse technologique et médicale sauf que, bien sûr, la capacité de ces réserves d’air est fonction de la position sociale. Un point de départ qui m’a beaucoup plu par son originalité.



On suit les pas de Maïa, jeune étudiante en médecine, qui appartient à la classe moyenne et vit avec sa mère et une petite sœur malentendante. Son père, médecin lui aussi, est décédé quelques années plus tôt dans des conditions mystérieuses. Accident ou suicide ? Elle aimerait en avoir le cœur net mais elle sent bien que sa mère lui cache un certain nombre de choses. Alors que la révolte gronde en ville face aux inégalités d’accès à une ressource aussi vitale que l’air, Maïa et son ami Naos vont mener l’enquête et découvrir un complot à l’envergure inattendue.



J’ai beaucoup aimé ce roman, vraiment ! Johanna Marines évoque un futur effrayant où le simple fait de pouvoir respirer est conditionné par l’argent. Les questions environnementales mais aussi sociales sont très bien mises en valeur, créant un univers tout à fait passionnant. Je me suis très vite attachée à Maïa. C’est une jeune femme consciente de ses responsabilités envers sa famille, sa petite sœur en particulier, mais aussi ses patients et ses concitoyens en tant que futur médecin. Traumatisée par la disparition de son père, elle est en quête de vérité et elle est prête à tout pour l’obtenir, quitte à se mettre en danger.



Elle a une façon de se jeter dans la bataille avec les meilleures intentions qui m’a beaucoup touchée. On lui reprochera sans doute de prendre toute la misère du monde sur ses frêles épaules et c’est un peu vrai, mais j’ai trouvé que c’était très cohérent avec son caractère et cela ne m’a pas gênée. J’ai aimé ses failles, la manière dont elle se trompe, encore et encore, jusqu’à ce que ça lui pète vraiment au nez. Les personnages secondaires m’ont beaucoup plu aussi, de Sélène à Naos en passant par Jade, la proscrite.



En somme, c’est un roman truffé de bonnes idées que Johanna Marines nous propose là. Un univers riche et bien construit, une intrigue complexe et bien menée, des personnages attachants et une plume parfaitement fluide. De quoi passer un excellent moment de lecture !
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Cendres

La collection Mécanique des ombres des éditions Snag m’intrigue depuis un petit moment. Publié en son sein, Cendres, de Johanna Marines, une intrigue policière qui se déroule dans un Londres steampunk pour le moins alléchant. Sur le papier en tout cas, car dans la réalité, on se rend vite compte qu’un joli décor et une belle idée ne font pas tout, et c’est très dommage. Ma déception est à la hauteur de mes attentes sur cette lecture, immense.



C’est l’histoire de Nathaniel, Luna et Agathe. Les premiers sont frère et sœur d’adoption, ils partagent un minuscule appartement et vivent chichement de son salaire à lui en tant qu’allumeur de réverbères et de ses rapines à elle. De son côté, Agathe, à la recherche d’un emploi pour subvenir aux besoins d’une mère malade, se fait embaucher comme parurière auprès d’une famille de diamantaires. Mais entre les gangs, le trafic de drogue et un mystérieux serial killer, les rues de la capitale sont de moins en moins sûres. Alors que des tombes sont profanées dans les cimetières, des jeunes femmes disparaissent…



Je suis immédiatement tombée sous le charme de l’univers. Rien à redire, c’est ma came, j’adore ça ! Des automates, un smog infâme, une atmosphère steampunk comme je les aime. J’ai dévoré le premier quart du livre sans même m’en apercevoir. Malheureusement, ça a tourné court assez vite côté intrigue car tout est très prévisible et les clichés s’accumulent bien vite jusqu’à l’écœurement. Tout cela manque de naturel. On sent bien que Johanna Marines a essayé de construire des personnages intéressants mais nombre de choses sonnent faux, en particulier leur côté torturé à tous.



Quant à la cohérence, on n’en parle pas ! La motivation du “méchant” aurait pourtant pu être une bonne idée - vraiment, j’ai bien aimé le principe -, mais tout va trop vite. On se demande pourquoi certains personnages sont sacrifiés - pour autre chose que rendre le récit artificiellement plus sombre, j’entends - et je ne me suis toujours pas remise des réactions pour le moins radicales de Nathaniel, dont le soudain changement de caractère est juste incompréhensible. C’est comme si l’autrice n’avait pas bien su comment conclure son récit et avait opté pour la facilité, ce qui est toujours frustrant.



Au final, une belle déception ! J’attendais beaucoup de ce roman à la splendide couverture réalisée par Aurélien Police et les premières pages m’avaient confortée dans ce sentiment. Malgré une atmosphère plutôt réussie et une belle idée de départ - ou de fin, en l’occurrence -, tout cela s’avère un peu trop bancal pour qu’on y croit vraiment. Dommage...
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Airstronomy

Je partage avec vous mon avis sur le livre « Airstronomy » écrit par Johanna Marines et publié par les Editions Mots en Flots. Je remercie la maison d’édition pour ce SP qui fut pour moi un véritable coup de foudre ! Une histoire exceptionnelle !



L’originalité de ce roman réside dans l’univers créé par l’auteure. Le lecteur se retrouve plongé dans un monde futuriste ravagé par l’Homme. Les rues sont inondées et des canots remplacent les voitures tandis que des ponts font office de trottoirs et permettent à la population de se mouvoir. Les animaux et les plantes ont disparu. L’oxygène est devenu une denrée rare que la population s’arrache à prix d’or. Les humains subissent des opérations et des bombonnes d’oxygènes sont directement incorporées dans leur corps, grandissant avec eux et leur permettant de respirer de l’air pur pour vivre. Quant au peuple, il se divise en trois catégories qui se répartissent en fonction de leur autonomie en oxygène. Un univers vraiment très riche et bien ficelé qui témoigne des recherches effectuées par l’auteure au niveau scientifique.



L’histoire met en scène différentes énigmes qui alimentent le quotidien du personnage principal et de ses amis. Face aux recherches qu’il effectuent, le scénario évolue. Pour faire part des découvertes des protagonistes, le roman n’est pas toujours raconté dans un ordre chronologique. On retrouve donc des rétrospections et des lettres manuscrites, témoignages du passé. Le tout est bien agencé, bien réfléchi. Le livre contient une intrigue haletante et logique.



La narration à la première personne permet de se plonger pleinement dans la tête de Maïa, l’héroïne principale. Cette dernière possède un caractère bien trempé et est prête à tout pour découvrir le mystère englobant la mort de son père. Sa détermination et son empathie font d’elle un personnage attachant et surprenant. Sélène, sa petite sœur, est la touche de tendresse et d’innocence de ce roman. Quant à Naos… je l’ai tout simplement adoré ! Le meilleur ami de Maïa est le fils du dirigeant. Loin de partager les idéaux de son père, il ne va pas hésiter à le défier dans l’ombre pour aider Maïa à mener son enquête. Le jeune homme fait preuve de courage et de douceur à l’encontre de son amie, ce qui le rend vraiment touchant et lui donne le rôle du protecteur. Tous les protagonistes présents dans ce roman ont un douloureux passé et un avenir incertain, ce qui les rend incroyablement réalistes. De plus, la plume de l’auteure, addictive et envoûtante, transmet à merveille les émotions de ses héros.



Néanmoins, ce qui m’a le plus touché dans cette histoire, ce sont les thèmes abordés par Johanna Marines. En effet, elle a choisi de dévoiler un monde sombre, corrompu par la pollution, la religion, l’argent et le pouvoir pour montrer que face à la fatalité et à l’adversité, l’humanité n’est que bien peu de choses… et que certains humains sont prêts à tout pour vivre, quitte à abandonner leur présent pour embrasser leur futur…



En résumé, il s’agit d’un roman qui m’a chamboulée et qui restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Une histoire à la fois sombre et touchante, des personnages attachants et réalistes qui ne pourront que vous plaire à condition que vous vous laissiez tenter…



Bravo au photographe et la graphiste pour cette couverture sublime qui reflète à merveille l’univers de l’auteure !
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Cendres

Encore peu versée dans le steampunk, je n’étais pas sûre d’être le bon public pour ce livre ! D’autant plus que j’avais peur que le côté enquête me lasse un peu puisque moi et les thrillers, c’est un peu comme moi et les romances… Mais j’ai très vite été entraînée dans ma lecture, au point de ne pas pouvoir le lâcher !⁠



Déjà, le world building est bien foutu, sans être trop foisonnant au risque de me perdre, il a été assez intrigant pour me tenir accrochée. A la limite, l’intrigue passait au second plan pour que je puisse en voir toujours plus. J’ai adoré redécouvrir Londres, que je connais bien, totalement transformée et j’ai kiffé le voyage.⁠



Je ne veux pas dire par là que l’enquête n’est pas intéressante, au contraire, elle est très habilement menée et je n’y ai vu que du feu. Je suis allée de rebondissements en rebondissements et je me laissée vraiment surprendre par les révélations. Alors certes, je ne suis pas une pro des thrillers mais pour le coup celui-ci a réussi à me captiver !⁠



La plume est vive et entraînante, elle ne laisse passer aucun détail et peint des tableaux au couteau, à grands renforts de détails sanglants et de scènes macabres, mais ce n’est pas gore pour autant ! Je dirais que le dosage était parfait pour éviter de passer dans le côté caricatural (mais je ne suis pas d’une nature sensible). ⁠



Si je devais parler d’un point négatif, ce sont les personnages m’ont laissée un peu indifférente, je n’ai pas réussi vraiment à compatir mais peut-être que c’est le genre qui me fait ça. Peut-être aussi que, puisque c’est le premier roman de l’autrice, ceux-ci n’avaient pas la maturité qui me plaît. Toutefois, ça n’a pas vraiment entaché mon plaisir de lecture puisque j’étais à fond sur l’univers.⁠



Bref, une très bonne lecture que les quelques petits défauts n’ont pas ternie !⁠

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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Dans le cadre du Bingo à Vapeur dédié à la découverte de la littérature steampunk, je me suis lancée dans la lecture de ce recueil de 4 nouvelles aux styles assez variés. de jolies découvertes sur le thème de la mécanique et de la lutte des classes.



Mon avis sur le recueil



Un recueil de nouvelles totalement steampunk et totalement féminin surtout. Ici, les quatre nouvelles sont écrites uniquement par des autrices françaises, alors que le recueil précédent équilibrait les genres.



Le sujet exploité ici est la lutte des classes et la mécanique et chaque autrice a su apporter son univers autour de ce thème assez contestataire. On sent venir les grèves, la peine des travailleurs, le mépris du patronat dans un monde uchronique où les automates remplacent les humains ou les aident dans leurs tâches ingrates. le féminisme est assez présent dans trois des nouvelles, ce qui est assez appréciable.



De manière générale, le recueil est bien équilibré malgré la diversité des univers proposés. Cependant, j'ai eu une préférence pour la nouvelle Bang Bang de Johanna Marines du fait de sa construction et du sujet traité. Ce fût une bonne surprise pour moi car j'ai lu d'autres romans de cette autrice comme Cendres que j'avais peu apprécié. Dans cette nouvelle, j'ai senti une évolution du style de l'autrice très appréciable qui m'a donné envie d'aller plus loin et de lire d'autres livres de sa plume.



Mon deuxième coup de coeur est pour Maudite Lumière de Noémie Lemos dont je découvre la plume, et dont j'ai beaucoup apprécié l'univers et les questionnements induits par sa nouvelle. J'ai envie d'en apprendre davantage sur cette histoire et je serais curieuse de lire un roman sur le sujet.



Chaque nouvelle interroge le lecteur sur un monde mécanique et la manière dont le petit peuple est traité. Une autre manière d'aborder le steampunk sans pour autant s'intéresser à de grosses avancées technologiques. En ce sens, c'est une bonne porte d'entrée pour qui souhaite découvrir la littérature steampunk.



Mon avis pour chaque nouvelle



Bang bang, Johanna Marines



Résumé : Dans un monde où les automates ont pris le pouvoir après des années d'esclavage par les hommes, Andreï Estonwell, petit-fils de leur créateur originel s'est fait capturer par un groupe mécanique. Depuis sa cellule, chaque jour s'égrène d'un coup de feu tandis que les automates le torturent pour mettre la main sur leurs plans de conception. Ils souhaitent pouvoir vivre la seule chose que les humains leur ont refusé : la possibilité de rêver.



Mon avis : Une nouvelle d'une construction magistrale rythmée par des scènes du présent et du passé d'Andreï, et les coups de feu tandis que les jours passent. le récit est narré à la première personne, ce qui accentue l'immersion du lecteur dans ce kidnapping, aux côtés de la victime. J'ai particulièrement apprécié le sujet de fond sur lequel repose cette histoire : dans un monde où les robots remplaceraient les humains sur des tâches fatigantes, leur ôter l'espoir est-il une bonne chose ? Les robots peuvent-ils et doivent-ils rêver ? Qu'est-ce qui définit l'humanité ? Est-ce la capacité à se projeter dans un futur ou la volonté de permettre aux autres de le faire ? le lien entre les robots et des travailleurs humains face à une société déshumanisée ultracapitaliste est assez facile à réaliser. La fin de cette nouvelle, tout comme sa construction est magistralement bien pensée. Elle repose sur l'idée de la créature qui échappe à son créateur. le créateur perdra lui aussi tout espoir à l'issue de cette tragédie, comme une revanche des robots pour ce qu'ils ont dû subir.



La nouvelle élite, Tepthida Hay



Résumé : Rose, jeune ouvrière vit dans une France uchronique qui cultive le Talent en vue de faire progresser la science et l'humanité. Cela occasionne de nombreux concours où chacun peut se démarquer grâce à son intelligence. En vérité, souvent des hommes de bonne famille. Rose décide de participer à un concours de Talent en vue de montrer qu'il manque une chose dans cette société bien huilée : le rêve, l'Art, le beau qui ont tout autant leur place dans ce monde que Le Progrès.



Mon avis : Faire progresser l'humanité sans prendre le temps de rêver ? le monde n'est réservé qu'à une élite dans cette nouvelle qui évoque aussi le terrorisme anticapitalisme que le rêve. On y croisera Jules Verne, blasé par la création scientifique et qui regrette de ne pas avoir poursuivi l'écriture de ses récits de fiction. Rose est une héroïne au courage incroyable dans une société où les femmes de basse condition sont méprisées doublement par les juges masculins des concours de sciences. Elle va devenir une figure d'espoir pour le petit peuple tout en cachant un terrible secret. Mon seul regret concernant cette nouvelle est le style : On sent que l'autrice aime les récits de Jules Verne et tente de coller à un style fin XIXème dans son écriture. Mais je suis personnellement passée à côté. J'ai trouvé que cela desservait un peu la nouvelle si on n'apprécie peu l'exercice somme toute impressionnant.



Les pies voleuses, Catherine Loiseau



Résumé : L'inspecteur Alceste Barnier se voit confier une enquête sur une série de vols auprès de riches personnalités. Au fil de son investigation, il va comprendre que les victimes sont ciblées par un gang qu'il baptisera les pies voleuses, aux revendications politiques. La chasse à la pie va commencer, sous les flash des journalistes toujours présents au mauvais moment...



Mon avis : Une nouvelle policière façon roman-feuilleton dans le pur style de Catherine Loiseau. On y croise une comtesse aussi belle que stupide, un inspecteur amateur de belles femmes, un adjoint timide mais efficace et surtout un gang de voleurs aidés d'inventions dignes de Léonard de Vinci. Tout s'enchaîne assez vite du fait de format nouvelle mais cela n'empêche pas l'inattendu et les rebondissements. Les Pies sont des robins des bois steampunk, ajoutant une dimension politique à leurs vols et les mettant en scène pour s'attirer la sympathie du petit peuple. Une jolie enquête mouvementée dont l'inspecteur Barnier ne sortira pas indemne à coup sûr !



Maudite lumière, Noémie Lemos



Résumé : Armand Ferrand, jeune ingénieur diplômé, vient inspecter une usine de féélectricité à la demande de son propriétaire afin d'en améliorer le rendement. D'abord enthousiaste, il prend vite conscience des conditions déplorables dans lesquelles les ouvrières travaillent. Une découverte scientifique très importante va l'amener à réaliser des choix difficiles qui ne sera pas du goût de tout le monde.



Mon avis : Dans cet univers où l'électricité est réalisée grâce à la magie des fées, les ouvrières trient sans relâche de minuscules fées afin d'apporter la précieuse énergie à tous. Affublées de lunettes, dans une pénombre totale, le labeur est dur et ce n'est qu'une partie des maux dont souffrent ces femmes. L'arrivée de l'ingénieur va bouleverser la donne, même si cela ne sera pas entièrement positif. J'ai beaucoup apprécié l'univers déployé ainsi que les questions sous-jacentes de cette nouvelles. Dans cette histoire, Noémie Lemos interroge la productivité au détriment du bien-être des employés, dans un univers profondément sexiste et méprisant envers les petites gens et les femmes surtout. Les patrons de cette usine font preuve d'hypocrisie en embauchant des anciennes prostituées pour faire acte de charité mais en profitent largement. le traitement des fées est inhumain. La méthode scientifique qu'utilise Armand se heurte aux mêmes préjugés sexistes de ses confrères que dans les autres domaines de ce siècle de "Progrès". La mésalliance entre les nantis et le bas-peuple n'est pas non plus tolérée. L'intrigue nous emporte de plus en plus vers l'horreur et la réalité des choses à travers les yeux naïfs d'Armand. Même son ami médecin s'avère plus ou moins fiable, poussé par une curiosité scientifique morbide et l'appât du gain plus que par la volonté de soigner. On ressort grandi de cette nouvelle qui invite à réfléchir sur de meilleures conditions de travail et vers une grève inéluctable.



En conclusion : Mécanique et lutte des classes est un recueil de nouvelles équilibré qui nous interroge sur le capitalisme, la main d’oeuvre, les petites gens et surtout les automates dans un monde dirigé soit par un patronat sexiste, soit par des ouvriers mécanisés. Une belle manière de parler de notre passé ou de notre présent par le biais de l’uchronie. Je vous recommande chaudement de découvrir ce recueil pour goûter un peu au steampunk, surtout si vous préférez les lectures courtes.
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Encens

Ma dernière lecture faite dans le cadre du PLIB2022, et donc le dernier des 5 finalistes que j’ai découverts. Celui aussi pour lequel j’aurais voté si j’avais encore été jurée !

L’autrice nous propose ici un univers vaste et complexe à l’ambiance très marquée ! Une ambiance résolument steampunk bien que…il s’agit en réalité de voltapunk, un genre que je n’avais encore jamais lu et qui se démarque par la présence de l’énergie électrique. Encens s’inscrit, au début du 20ème siècle, dans une Nouvelle Orléans alternative, où des cabarets en suspension côtoient des machines lanceuses d’éclairs. On y retrouve la fumée, l’animation, la musique et la débauche de couleurs et de sons propres à cette ville, ainsi que ses côtés obscurs et ses contrastes : la misère face à l’insouciance, les ruelles malfamées et sales face aux quartiers riches et luxueux, le vice face à la pureté et à l’innocence. Outre les diverses inventions et technologies inhérentes à ce monde, ce qui le différencie également du nôtre, c’est la présence d’automates intelligents et autonomes. Très proches en apparence des humains, bien qu’entièrement faits de métal et de câbles électriques, ils sont pourtant loin d’avoir les mêmes droits. Si je me suis facilement immergée dans cet univers, je regrette que certaines explications n’aient pas été plus poussées ; j’aurais aimé davantage de détails et de descriptions, tant au niveau de l’histoire des automates que des objets et machines du quotidien.

Dans ce cadre particulier prend place une intrigue policière prenante et addictive. Un « aimable » « tueur à la hache » hante La Nouvelle Orléans, laissant une trainée de cadavres ensanglantés dans son sillage, tout en se jouant de la police (tueur qui, soit dit en passant, a réellement existé sans jamais être arrêté. L’autrice retranscrit, d’ailleurs, une lettre de sa main qu’il avait envoyée au journal local pour qu’il la publie et dans laquelle il se moque ouvertement des agents de l’ordre en leur stipulant le jour et l’heure de son prochain crime). Ce prolifique meurtrier va, cependant, devoir faire face à la concurrence : un autre assassin se met, en effet, à rôder dans les rues de la ville…Plus subtil au niveau de son mode opératoire, celui-ci se fait bientôt appeler le « tueur à la plume ». Dans cette ambiance plutôt morbide et peu sécuritaire vont évoluer divers protagonistes. Si ces derniers paraissent, au départ, n’avoir aucun lien, petit à petit des fils vont se tisser entre eux. Un type de construction narrative que j’apprécie beaucoup et qui fonctionne bien avec moi ! J’aime cette sensation d’être un peu perdue dans les premiers chapitres avant que les différentes pièces du puzzle se rattachent entre elles pour former un tout cohérent.

Dans ce roman choral, un personnage ressort toutefois du lot : Grace, une jeune médium qui travaille dans un cabaret et dont le père, que nous suivons également, est l’un des policiers en charge de l’ « affaire des deux tueurs ». Affaire qui va forcer la jeune femme à remonter dans son passé et à déterrer des secrets aussi terribles que bien enfouis. J’ai été touchée par cette héroïne secrète et revêche, un brin rebelle, au caractère affirmé.

Outre ces protagonistes que l’on suit dans le « présent », certains passages nous ramènent dans le passé trouble évoqué ci-dessus ! Il va, en effet, être question d’un orphelinat au sein duquel se sont déroulés des événements étranges et malsains. Comme souvent dans ce genre de récit, les « isolés » et les « sans famille » sont les proies toutes indiquées des inventeurs fous.

Si, donc, j’ai pris plaisir à suivre cette enquête et à en démêler les ficelles, j’ai, par contre, quelques reproches à émettre par rapport à la fin. D’une part, le dénouement final, certes intéressant et inattendu, m’a laissée sur ma faim. Je ne sais si cela tient de la manière dont l’ensemble est rédigé ou si cela vient uniquement de moi mais il m’a manqué quelque chose ! D’autre part, un détail m’a gênée concernant l’un des personnages et un événement qui lui est lié ; le tout est très (trop selon moi) rapidement mis de côté par les autres protagonistes (alors que cet événement aurait mérité, me semble-t-il, plus de considérations). Pour le reste, l’autrice prend le temps de clôturer l’histoire de chacun de ses personnages, notamment par des ellipses temporelles, ce que j’ai trouvé appréciable pour un one-shot.

En bref, un thriller voltapunk bien tourné avec lequel j’ai passé un excellent moment. Une plongée très plaisante dans ce genre (une première pour moi !) même si quelques détails et descriptions supplémentaires n’auraient pas été de refus ! La construction narrative est immersive et très bien pensée. Si j’attendais une révélation finale un peu différente, je reconnais l’intérêt de celle choisie par l’autrice ! Un roman et une plume que je vous conseille donc de découvrir ! 😊Mention spéciale aussi pour la référence à la chanson « Nuits et brouillard » de Jean Ferrat.
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Encens

Cette fois-ci, nous faisons un plongeon dans la Nouvelle Orléans du début du XXe siècle, mais assez différente de celle qu’ont pu connaître nos ancêtres. Et ce n’est pas à cause du tueur en série qui se balade en ville, mais plutôt à cause des automates qui se conduisent parfaitement comme des humains et vivent même parmi eux. Malheureusement, cet élément n’est pas assez développé à mon goût, puisqu’il est relégué au rang de simple anecdote, alors que cela aurait dû être beaucoup plus présent, surtout pour un univers steampunk… De plus, nombreuses et ,longues sont les descriptions, ce qui m’a passable ennuyée, même si j’ai trouvé l’idée des coupures de journaux vraiment bonne.



L’histoire qui partait pourtant très bien, m’a complètement laissée de marbre. Pourtant elle avait tous les éléments pour être passionnante : un tueur en série, une cartomancienne et un deuxième tueur en série (qui arrive beaucoup trop tard malheureusement). J’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à l’intrigue : l’autrice est partie dans une direction, mais je n’étais pas montée dans le bon train. Et pour ne rien arranger à ce sentiment qui persiste, j’ai trouvé les actions de cette enquête assez plates et n’apportant pas vraiment de profondeur au récit. Pour couronner le tout, j’avais dans les grandes lignes deviné la fin.



Les personnages quant à eux avaient un vrai potentiel. C’est vrai qu’ils étaient très diversifiés, mais je les ai trouvés plats. La personnalité qu’ils illustrent reste assez discrète, je n’avais pas vraiment l’impression de ressentir leur âme. Seuls la relation entre les deux tueurs en série m’a véritablement plu et amusée. Cela sortait complètement de l’ordinaire et était pour moi du jamais vu (sauf la véritable nature de cette relation qui est dévoilée à la fin, c’était pour moi cousu de fil blanc).



La plume de l’autrice est venue sauver la lecture. En effet, le travail sur l’atmosphère est à saluer : elle s’adapte parfaitement à chaque événement, aux personnages et aux points de vue adoptés. Cela permet au lecteur de s’immerger (du mieux qu’il peut dans mon cas) dans le roman et ses méandres. Et en plus de cela, l’autrice propose une vraie réflexion humaniste sur notre société, la place de la technologie. L’analyse du rapport entre humains et automates est très juste et trouve de nombreux échos dans notre société actuelle.



Une enquête streampunk qui avait tout pour me plaire mais qui ne m’a pas conquise.
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Encens

La petite histoire

Nous sommes à la Nouvelle-Orléans où sévit le tueur à la hache et nous suivons le tueur, Grace, devineresse, William,un inspecteur et plusieurs habitants que l'on devine plus ou moins liés à l'enquête ou au passé des protagonistes. Des pistes, des impasses dans une ville ténébreuse et musicale.

Mon ressenti

Enquêtes au coeur d'une Nouvelle-Orléans steampunk, avec en toile de fond ambiance jazzy et revendication libertaire des automates. Points de vue des personnages alternant pour découvrir leur passé trouble et empreint de violence. Rythme soutenu, avec fausses pistes, indices, liens renforçant la toile de l'intrigue. J'ai apprécié l'atmosphère, la diversité et la complexité des personnages...

Un très bon moment de lecture jusqu'à la fin que je n'avais pas devinée (ce n'est pas faute d'avoir éprouvé plusieurs scénarios).
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Encens

Très belle plongée dans une Nouvelle Orléans steampunk très originale sur fond d’enquête policière, avec le roman Encens de Johanna Marines, publié par Snag éditions.



Dans une ambiance début du XXème siècle, nous suivons Grace, une jeune femme de 27 ans qui travaille dans un aérostat en tant que cartomancienne, Ian un médecin assailli de cauchemars/souvenirs et Williams un inspecteur de police qui est également le père de Grâce. Ils vont tous se retrouver d’une façon ou d’une autre mêlé à ce tueur à la hache qui rôde à la Nouvelle Orléans et qui fait régner la terreur. La situation va encore se compliquer quand l’ombre d’un 2ème tueur en série va planer sur la ville.



J’ai adoré me plongé dans cet univers orignal, très steampunk, et dans un ambiance Jazz qui donne du cachet au cadre du roman. L’enquête est dans l’ensemble bien menée car même si on se doute de certaines choses, l’auteure arrive à faire planer un doute jusqu’au bout. Ce roman étant YA manque un peu de suspense (pour moi qui ait l’habitude de lire des polars adultes).



Niveau personnages, ils sont intéressants à découvrir. J’ai beaucoup apprécié Grace cette jeune femme avec une mentalité lus porche de notre époque, assez libre, indépendante. Son père William est aussi intéressant, même s’il est assez antipathique sur certain assez de sa vie personnelle, c’est un inspecteur assez obsessif à l’idée de découvrir l’identité du tueur à la hache.



L’écriture de l’auteure est fluide et très agréable à lire, j’ai dévoré se livre, une fois commencé je n’avais qu’une hâte découvrir ce que la fin allait me réserver.



Au final, ce fut donc une belle lecture qui m’a fait passer un agréable moment, je testerais sûrement bientôt d’autres romans de Johanna Marines :)
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Encens

Et voici le dernier finaliste du PLIB2022 ! Une bonne lecture qui m'a accompagnée pendant l'épisode caniculaire de juillet, au cours d'une lecture commune organisée par les membres de l'équipe du prix.

On y découvre Grace, une jeune femme qui a été élevée par une famille aimante. Son père, inspecteur de métier, fait parfois appel à elle lors de ses enquêtes. En effet la jeune femme a un don bien utile… et une amie volante faite de plumes mécaniques ! Mais tout va basculer lors que parmi les meurtres perpétrés dans la ville, on détecte un schéma différent de celui du tristement tueur à la hache, qui sévit dernièrement : des corps mutilés et d'étranges marques gravés à même la peau des victimes… un second meurtrier serait à l'œuvre ? Grace, attirée par cette enquête avec laquelle elle semble liée, va tenter de résoudre ce mystère pendant que son père et son coéquipier tentent d'arrêter les massacres.

C'est une lecture qui m'a emportée sur le moment, mais maintenant que je peux poser mon ressenti, il m'a manqué quelque chose pour que l'intrigue me marque complètement. Tout d'abord, l'arrivée du second meurtrier (annoncée dès le résumé), arrive plus tard que ce que je pensais, laissant un sentiment de faim quand à ce sujet. Si j'ai beaucoup aimé être dans la tête des différents personnages, y compris et surtout des meurtriers, je ne me suis pas spécialement attaché à l'héroïne. J'ai par contre apprécié le déroulement de l'enquête, car si j'ai émis des hypothèses et que certaines se sont avérées vraies au fil des pages, je n'ai pas deviné la fin avant que celle-ci n'arrive (ce qui est clairement un bon point pour un roman policier).

L'univers développé reprend l'ère victorienne et y rajoute plein d'éléments steampunk (ou plutôt de voltpunk puisqu'il est question d'électricité et non de vapeur) avec l'omniprésence des machines dans le récit. Néanmoins, si ce c'est un point qui m'a attirée et beaucoup plu au départ, j'ai finalement trouvé qu'il manquait de développement et servait plus à ajouter de l'originalité au récit d'enquête. Dommage, car les idées développées étaient très intéressantes.

Bref, un titre qui m'a divertie et dont j'ai apprécié la lecture mais qui risque de ne pas me rester en mémoire.
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Encens

Un thriller Steampunk, une enquête qui nous fait tourner les pages un panel, deux personnages tous intéressants et très intriguant. J’ai aimé parcourir cet univers au milieu de ces automates qui nous amène à une question, peuvent-ils avoir des droits ? Ça permet d'aborder un des questionnements de société importante. Le personnage principal et assez intrigant, on apprend son passé au fil des pages qui donne encore plus envie d’avancer dans l’histoire.  

Un petit bémol sur une phrase qui m’a heurté à part ça

 L'auteur a une écriture magnifique qui me donne envie de découvrir d'autres de ses livres
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Encens

Un livre que j'ai particulièrement apprécié : Encens de Johanna Marines publié chez Snag Fiction, la couverture et le résumé me parlaient beaucoup et je n'ai pas été déçue.



L'histoire a immédiatement su m'embarquer aux côtés de Grace dans les quartiers Néo-Orléanais de 1919. Un tueur sévit dans la ville, et son surnom, le tueur à la hache, en dit long sur lui. Mais bientôt, il ne sera plus seul..

Grace, cartomancienne la nuit, se retrouve projetée en plein cœur d'une enquête policière, qui l'emmènera bien plus loin qu'elle ne le pense.



La plume est jolie, l'ambiance très travaillée et très visuelle. J'ai arpenté avec plaisir les rues de nuit emplies de rythmes jazzy. Le livre est bien écrit, addictif, fluide et m'a convaincue ! L'univers est bien fourni et c'est une esthétique qui me parle particulièrement.



Je n'avais jamais lu de roman de l'autrice encore, mais c'est sûr maintenant, je ne tarderais pas à lire d'autres ouvrages, qui me donnent déjà bien trop envie.

C'est un livre que je recommanderais les yeux fermés !
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Encens

J'ai découvert la plume de Johanna Marines avec son roman Oxygen chez Snag Fiction. Il s'agit d'un post-apo avec une touche de dystopie et j'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire ainsi que la plume de Johanna que j'ai trouvé très belle et très addictive. Aussi ai-je eu envie de découvrir le second roman de l'autrice, Cendres, qui est dans ma PAL depuis fin janvier mais je n'ai pas eu le temps de le lire. Lorsque la sortie d'Encens a été annoncée, dans le même univers que Cendres, Johanna m'a confirmé qu'il pouvait se lire indépendant alors j'ai préféré lire cette sortie toute récente. Il y a cependant quelques clins d'œil à Cendres.



Nous sommes ici dans un univers non pas steampunk (avancées technologiques autour des machines à vapeur) mais voltpunk (avancées technologiques autour de l'électricité) ce qui en fait donc une uchronie. J'ai lu ce roman sur 5 jours mais les 2 premiers jours, je n'ai eu que peu de temps de lecture, dès que j'ai pu m'y consacrer, je l'ai dévoré et j'ai eu énormément de mal à le lâcher tant l'intrigue et la plume sont addictives. L'ambiance qui se dégage de cet ouvrage très cinématographique est pour moi le personnage principal ! J'étais réellement dans les rues de la Nouvelle Orléans en 1919, dans cet univers voltpunk. Je n'avais qu'à lever les yeux pour voir le Mecanic Hall, l'aérocabaret, j'ai entendu les échos de jazz, j'ai rencontré les automates et les illusionautes et j'ai assisté à l'arrivée des ensemenceurs dans leurs planeurs…



Les personnages de ce roman sont à mes yeux très bien construits et l'autrice a réussi à maintenir leur ambiguïté qui nous fait garder le doute jusqu'au bout. J'ai particulièrement aimé Grâce, cette jeune femme forte au lourd passé et qui fait montre d'une volonté d'indépendance qui va à l'encontre du destin des femmes de cette époque bien souvent condamnées à n'être "que" des épouses. Les thématiques abordées et transposées dans cette uchronie sont fortes et totalement d'actualité. On y parle donc de condition féminine, de racisme, de mixité… Sans parler de l'intrigue elle-même qui est très prenante. Le seul petit bémol que j'aurais est la sensation que le dénouement est peut-être un peu rapide.



Quoiqu'il en soit c'est un coup de cœur qui confirme également celui que j'avais eu pour la plume de Johanna et je peux vous assurer que Cendres ne restera pas bien longtemps dans ma PAL dans j'ai hâte de retrouver cette ambiance voltpunk que j'ai adorée.

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