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Critiques de Joëlle Wintrebert (63)
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Les maîtres-feu

J'espérais tomber sur une bonne histoire mais surtout sur un univers qui interpelle par la puissance de l'altérité et de par la rencontre de deux espèces.

En fait ça fonctionne mal, les deux principaux personnages sont défaillants , caricatures de caricatures. Les adultes aliens ne fonctionnent pas mieux et ils sont plus marteaux que étranges.

L'univers est à la limite de la réussite mais il plonge rapidement dans le ridicule , il s'y précipite après avoir été solide et dense un moment.

L'auteur avait vraiment un problème de crédibilité et encore beaucoup de travail quand il a mis le point final à ce texte. Il n'a visiblement pas le sens du ridicule et d'une manière générale , c'est généralement un gros problème , qui en amène beaucoup d'autres .

Le volcanisme caractéristique principale de cet univers , tourne à la rigolade désespérée dans ce roman où l'imaginaire devrait être comme certaines voitures folles : bridé .

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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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Inventons la paix : Huit écrivains racontent ..

Anthologie qui donne la parole à huit écrivains contemporains. "Parce que les livres ont le pouvoir que nous leur accordons, le pouvoir de plonger dans la conscience de chacun et du plus grand nombre, il était juste de consacrer un livre à ce rêve nécessaire et fou : inventer la paix."
Lien : http://araucaria.20six.fr
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69

Ce n'est pas la première fois que les éditions ActuSF proposent aux lecteurs une anthologie de leur cru rassemblant certaines des plumes les plus en vogue du moment au sein des littératures de l'imaginaire, et c'est à cette initiative que l'on doit la parution de ce « 69 ». Un titre évocateur qui laisse peu de doute quant au thème abordé : la sexualité. A travers les récits de douze auteurs, l'ouvrage se propose donc de réveiller nos sens en nous dévoilant quelques unes des nombreuses facettes que peut prendre l'érotisme. L'idée est intéressante et si l'ensemble de l'anthologie se lit sans déplaisir on pourrait toutefois regretter la façon dont est abordé le thème par la plupart des auteurs. Car si la sexualité est certes omniprésente, elle apparaît rarement sous un jour favorable. Torture pour l’héroïne battue de Stéphane Beauverger (Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone), objet de dégoût pour celle de Daylon, utilisée en tant que sextoys (Misvirginity), ou encore simple moyen d'obtenir vengeance et réparation chez Charlotte Bousquet (Les métamorphoses d'une martyre), l'acte sexuel n'est guère présenté sous son meilleur aspect dans la plupart des nouvelles, ce qui malheureusement dessert un peu le propos de l'anthologie. Il n'y a guère que chez Joëlle Wintrebert et Virigine Bétruger que la sexualité acquière un rôle positif, que ce soit parce qu'elle contribue enfin à l'épanouissement (Camélions), ou parce que rien que le fait d'en parler permet de mettre la mort à distance (Descente).



Certains textes valent malgré tout qu'on s'y intéresse. Parmi mes favoris figure sans surprise celui de Mélanie Fazi, auteur pour laquelle j'ai une affection toute particulière et dont j'apprécie toujours la poésie et la subtilité. « Miroir de porcelaine » ne fait pas exception à la règle et on retrouve là encore un thème cher à l'auteur : l'art. Une nouvelle pleine de mélancolie mais aussi de sensualité. Pari également réussi pour Jean-Marc Ligny qui choisit de mettre en scène dans « Vestiges de l'amour » une des créatures surnaturelles les plus érotiques qu'y soit : les succubes. Une histoire glaçante consacrée à la descente aux Enfers d'un jeune couple devenu la proie de l'une de ses sublimes mais terribles sangsues. Maïa Mazaurette nous propose elle aussi un très bon texte basé sur une idée originale (Saturnales). Le lecteur y découvre un univers futuriste dans lequel, tous les problèmes de l’humanité ayant été supprimé, le sexe est devenu la priorité. C'est notamment le cas pour les jeunes couples pour qui rien n'est plus important que de réussir leur nuit de noce et de rapporter à leur famille et amis la vidéo de leurs magnifiques ébats. Installés dans une suite de l'hôtel Honey Moon, deux amant vont toutefois décider de tenter l'expérience folle de se découvrir sans tous les artifices ou stimulateurs traditionnellement proposés et de faire « l'amour à l'ancienne ». Un récit tour à tour drôle ou nostalgique au ton très cru mais paradoxalement dépourvu de tout érotisme.



Avec « 69 » les éditions ActuSF nous offrent encore une fois une anthologie divertissante qui a le mérite de nous faire découvrir un bon nombre d'auteurs. Dommage toutefois que la majorité des nouvelles n'abordent pas le thème de l'érotisme ou de la sexualité de façon un peu plus variée et surtout plus enjouée.
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Pollen

Un bon livre de science-fiction, avec une société presque aux antipodes de la nôtre, puisque basée sur un matriarcat, et rejetant la domination masculine, la violence, la destruction de la planète, les robots et objets technologiques, les valeurs de "l'ancienne Terra" (notre planète actuelle).



Pollen est une planète peu peuplée, et peuplée essentiellement de femmes. Les êtres humains y naissent par génie génétique, la procréation n'ayant plus cours, et les naissances se font toujours par 3 : 2 filles pour un garçon, des "triades". Les enfants sont pris en charge par d'étranges robots-peluches, puis par des marraines (nourrices). Les habitantes vivent dans des arbres-nids et sont entourées de petits animaux vivant en symbiose avec elles, par exemple des lumens (sorte de ver luisant qui sert de lampe de poche). Ces "bio-mécanismes" sont là pour rendre service mais aussi pour rappeler constamment le devoir de préserver l'équilibre de la nature, de l'écosystème, de la planète, et le respect dû à tout être vivant.



La planète s'est dotée d'un Bouclier, un satellite où les hommes sont majoritaires, des soldats chargés de protéger Pollen. Ce satellite est une copie de la Rome antique, où les femmes sont obligées de tenir un rôle traditionnel et d'enfanter 2 fils, vie très différente de celle qu'elles pourraient mener sur Pollen.

L'histoire commence avec un Mouvement qui pousse à la révolte contre le Bouclier, contre les ségrégations et les inégalités de Pollen et du Bouclier.

Sandre, élément masculin d'une triade, commet un meurtre et est banni sur le Bouclier. De plus, il est condamné à voir sa mémoire effacée. Ses jumelles sont effondrées et l'une d'elles tente de le rejoindre.



Un roman étonnant, mêlant sensualité, imagination, révolte, analyse des jeux de pouvoir, inégalités entre les sexes ... Un livre de SF qui fait réfléchir
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Pollen

L’Arche Stellaire* a quitté notre Terre depuis si longtemps. A son bord : des hommes, des femmes, des survivants de sa lente agonie, si peu nombreux, si pleins d’espoir d’une Autre Terre à ensemencer de leurs descendances. Ce sont les ultimes représentants d’un système sociétal en échec, d’un monde en faillite, essoré jusqu’au dernier jus, invivable désormais. Le Berceau Nourricier à l’agonie, il a fallu le fuir, l’abandonner à la pollution et à la guerre (nucléaire peut-être). Espérer, ultime chance, la survie humaine ailleurs, confiée au hasard sur le chemin d’étoiles innombrables et presque insaisissables en termes de distance et de temps. Rêver d’un autre Monde, au-delà d’une génération. Coloniser/polliniser une planète apte à accueillir le Renouveau.



Ce sera, accidentellement, hors cible initiale (s’il y en eu même une), Pollen, une planète de rêve, sylvestre et océane, où les arbres avec qui vivre en symbiose serviront d’habitations paradisiaques. Ce cadre idyllique prendra couleurs à la Jack Vance (faune incluse avec qui entretenir un partenariat tranquille). Pollen, la belle : un autre départ, une autre chance pour une humanité meurtrie, décimée, fragile. Si peu d’âmes et de corps pour une si grande planète, un si imposant territoire vierge, écologiquement serein. Ne pas surpeupler : un crédo à toujours garder en tête.



Pollen, un Eden à conserver, à protéger. Réitérer les mêmes erreurs ? Surement pas. Recommencer sur le modèle d’antan ? Certaines s’y opposent, imposent leur vision d’une société idéale. En avant pour l’utopie pacifiste (un meurtre sera facteur déclenchant de l’intrigue). Le mâle, postulat de base, à défaut d’être vraiment coupable fut l’artisan de l’échec terrien, de la destruction d’un modèle qui, sans eux, aurait garder l’équilibre, tempérance féminine de caractère aidant. Sa belligérance innée, sa violence indécrottable, ses instincts guerriers, le taux de testostérone embarqué comme sources de tous les mots. Ce sera, sur Pollen, un matriarcat, quitte à l’imposer.



La science maitrise la génétique in vitro : naitront des triades, deux filles un garçon (les minorités sont toujours en position de faiblesse et n’héritent, en conséquence, que rarement des postes de pouvoir). Une nouvelle cellule familiale se crée : pas de père, pas de mère si ce n’est bébé un servant-androïde-nourrice déguisé en peluche, plus tard une marraine sociale, adulte (et même avant) une liberté sexuelle totale s’affranchissant de tout tabou.



Pollen est menacé par des « pirates » (notion imprécise) belliqueux, venus ponctuellement de l’espace. La parade : la testostérone d’un patriarcat en presque copié/inversé du matriarcat ambiant, en sentinelle sur un satellite rocailleux de Pollen, en bras guerrier, en allégeance totale aux femmes politiquement au pouvoir. Winterbert nous ouvre ainsi la société du Bouclier (ou du Caillou, c’est selon) l’homme s’y fait soldat, père, homme de pouvoir …



Une fois l’an, le Bal du Don autorise le Bouclier à kidnapper un quota de filles sur Pollen et à les marier sur le satellite. Elles n’y enfanteront, à nouveau fertiles, que des fils.



Joëlle Wintrebert, avec Pollen, imagine donc un postulat de départ bipolaire ; les charges électriques inversées d’un bord à l’autre s’opposent, s’attirent, se repoussent ; elles se maintiennent néanmoins en équilibre incertain et pourtant pérenne au terme des bonnes volontés des unes et des autres. Vaille que vaille, le système social de Pollen vient de dépasser ses 100 ans d’existence. Tout le jeu d’auteure de Winterbert sera d’imaginer des électrons libres aptes à chambouler un système social d’apparence égalitaire et juste, d’en disséquer les fragments dystopiques, de nous montrer les squelettes dans les placards. Ces marginaux, une triade de Pollen, joueront leur partition souterraine de résistance aux abords d’un pouvoir qui d’un pacifisme d’intention première est passé au cynisme de ses coulisses, aux violences larvées et masquées de ses meneuses sans cesse aux aguets de ce qui se dit, de ce qui les menace, de ce qu’il faut faire pour contrattaquer. Intrigues de cours. Çà grouille.



… La suite appartient au récit.



Pollen est l’histoire d’une rébellion qui, à l’instar d’un grain de sable, grippe, jusqu’à peut-être l’anéantir, un mécanisme sociétal qui contient en lui-même les éléments de sa propre perte. Matriarcat dominant et patriarcat en allégeance consentie se heurtent à une troisième voie, celle de la parité qui … elle-même débouche sur des doutes …



L’épilogue est en fin ouverte sur le fil incertain de la toute dernière phrase. Winterbert ne semble pas tant prendre parti que de renvoyer hommes et femmes dos à dos.



Le style d’écriture de Winterbert est aisé, la lecture est rapide, l’intrigue est bien menée au prix de chapitres courts alternant les personnages féminins et masculins, le Bouclier tout autant que Pollen même comme lieux d’action. Particularité donnant un effet de réel à la situation : le « elles » pluriel se substitue au « ils » classique quand un groupe contient à minima un homme et une femme (c’est déconcertant un temps, mais ce n’est pas rédhibitoire à la faveur de l’habitude, et puis çà fait partie du jeu). La mise en abime finale de rigueur est hélas prévisible même si un temps, longtemps, j’ai gardé en potentialité une toute autre porte de sortie. A lire.



*Arche stellaire : gigantesque vaisseau spatial qui, à vitesse infraluminique, parvient à affranchir ses occupants des distances entre les étoiles au-delà de l’espérance de vie d’un homme. D’un point A à un point B, les générations se succèdent, naissent et meurent, oublient parfois le but du voyage, sa raison même). « C’est le grand-père qui décolle et le petit-fils qui atterrit » (Cf « Le Science-Fictionnaire 01 de Stan Barets)
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Les Enfantômes

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui offre un ensemble de textes aux idées intéressantes, portés par une plume que j’ai trouvée soignée et par moment envoutante. On sent aussi clairement l’envie de l’auteur de mettre en avant comme héros l’enfant dans son innocence, sa découverte de la vie mais aussi et surtout dans ses nuances, ses souffrances, et ses contraintes qu’il peut se voir imposer. On découvre ainsi des personnages complexes et souvent denses, intéressants à découvrir dans leurs actes et leurs envies. Après, tout n’est pas non plus parfait et on retrouve souvent dans ces textes les même défauts, ou tout du moins des éléments qui ne répondaient pas à mes attentes. J’ai ainsi trouvé que par moment l’auteur n’allait pas toujours assez en profondeur de ce qu’elle met en place, souvent dans la création de ses univers qui ne sont finalement là que pour soutenir ses idées. Le rythme est parfois trop rapide et saccadé principalement vers la fin comme si l’auteur se limitait en pages. Parfois cela manque aussi de complexité ; je ne cherche pas toujours de la SF dure ou du fantastique pointu, mais par exemple énoncer de nombreuses technologies ou évolutions sans jamais les expliciter et les rendre cohérentes à l’univers construit m’a un peu frustré. Enfin, dernier point qui est peut-être aussi clairement personnel, mais offrir des conclusions ou tout s’arrange parfaitement à la fin avec embrassades et cotillons m’a paru parfois trop facile. Attention au final j’ai plutôt apprécié ce recueil qui se lit facilement et ne manque de divertir un minimum, j’avais juste peut-être plus d’attentes.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Premiers contacts

Une anthologie pour adolescents sur le thème des premiers contacts avec des races extraterrestres. Concluants ou hostiles mais tous intrigants, cet Autre que l'Humain fascine de tout temps et ce recueil de nouvelles ne fait pas exception. Un recueil varié aussi bien sur le ton que sur la forme et sur la diversité des personnages en présence.

On débute avec un poème de jeunesse de Manon Fargetton dans lequel on sent le talent en gestation dans le choix des rimes et la structure même, une histoire qu'on aimerait continuer.

L'enfant et l'Abîme de Danielle Martinigol est une sorte de préquelle à sa saga des Abîmes d'Autremer. Les Abîmes étant des entités assez immatérielles ressemblant à des baleines gigantesques et fantomatiques, sortes de guides spirituels interplanétaires. Sa rencontre fortuite (ou pas) avec un jeune garçon dont l'ouverture à l'altérité augure de bonnes choses pour le futur touche au sublime par la délicatesse de ses évocations.

Dans Arthros, Joëlle Withembert prend un ton beaucoup plus acide. Elle évoque la sexualité, l'inversion des rôles, la notion de consentement, d'identité sexuelle et de liberté à disposer de son corps, Autant de thèmes très actuels remis dans un contexte antérieur (le recueil a 15 ans). La notion d'appréhension et de complexité du langage est central avec une race d'extraterrestres insectoïdes dont certains actes de cruauté n'ont rien à envier aux personnages humains masculins absolument horrifiants dans lerus comportements. Une réflexion éthique intéressante sur la colonisation de planètes et de la terraformation.

La nuit des trois veilleurs de Pierre Bordage se situe plutôt du côté de la religiosité de ces civilisations extraterrestres. Une intrigue rapide sur fond d'épisode mystique avec un vocabulaire riche et un fil facilement appréhendable. Bordage réussit à évoquer ce thème délicat des religions qui se valent les unes les autres dans les côtés lumineux comme obscurs.

Jean-Pierre Hubert nous emmène sur Satg 5 une planète pénitentiaire où les humains et les EA (espèces associées) animaux dotés d'une IA sont retenus prisonniers par les Cams (extraterrestres ayant la forme de caméléons géants). Une amitié fragile va naître d'ouverture d'esprit de chaque côté. Un très beau message de tolérance et de découverte de l'Autre ainsi qu'une aventure assez palpitante regorgeant d'action, une histoire vraie en toile de fond sert l'émotion palpable de cette nouvelle.

Et la lumière fut est l'allégorie de Fabrice Colin dans ce recueil. Il présente un mode de vie en totalité contradiction avec la constante volonté d'expansion humaine, ces extraterrestres pacifiques et métamorphes ont une vision philosophique de la vie, de ses finalités et maîtrisent l'art du lâcher prise pour profiter à la mode épicurienne du soleil et ses bienfaits.

Avec Le langage de Ferniel, Nathalie Le Gendre clôt ce recueil par une belle histoire d'amour interstellaire où il faudra aux amants apprendre à se fondre l'un en l'autre pour communiquer et se connaître. Histoire sensuelle et assez envoûtante.

Une belle réussite que ce recueil de nouvelles, j'ai vraiment pris plaisir à renouer avec de la science fiction pur jus le temps de quelques histoires. Des envies d'évasion spatiale ? une attirance pour ces êtres venus d'Ailleurs ? vous pourrez sans problème vous lancer dans l'aventure de cette anthologie très agréable et variée sur le thème.

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50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Sexe & sexualité dans le futur & ailleurs, to..

Jean-Pierre Fontana, grand Maître de la science-fiction française, a bien peaufiné son affaire en amorçant ce recueil par une préface de son ami Jean-Pierre Andrevon, tout aussi érudit que lui-même, et en l'émaillant de trois nouvelles qui sont pour moi des chefs-d'œuvre : La Vana d'Alain Dorémieux, Delta de Christine Renard et Les Camélions de Joëlle Wintrebert.

Les autres nouvelles sont toutes intéressantes, glissant d'un érotisme charmant à des écritures plus radicales, sans oublier l'humour, bien entendu.

Bref ! Je l'ai lu quasiment sans interruption et j'ai passé un très agréable moment.

Outre les nouvelles citées plus haut, mes préférées sont celles de Martine Hermant, « Le monde de l'arc-en-ciel » inspirée par les dessins de Manara, Céline Maltère qui reste dans son univers féminin avec « Les orchidées », Noêl Gral qui pastiche Les aventures d' Alice au pays des merveilles avec « Les rêveries d'une promeneuse sous la terre » et Philippe Caza qui revoit la création du monde à sa façon avec « Havah ou le jardin des désirs ».



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Pollen

Pollen est le nom donné à une planète sur laquelle une Arche a déversé ses quelques survivants humains, échappés d’un conflit terrien.



Sur Pollen, un nouveau système va voir le jour : le matriarcat. Une utopie basée sur la non-violence, l’interdiction du meurtre et le respect de la vie, le tout gouverné exclusivement par des femmes.



Et les hommes dans tout ça ? Ils sont toujours présents, mais en minorité et n’accédant que rarement à des postes importants. Sur Pollen, il n’y a plus de procréation naturelle, plus de cellules familiales, tout est revu et corrigé afin de maintenir un certain équilibre dans cette société si particulière.



Mais dans ce monde qui se veut si parfait, il a fallu tout de même prendre en compte l’aspect sécuritaire, et mettre en place une stratégie de défense contre les pirates de l’espace. Mais comment faire pour contrer les attaques sans user de violence ? Réponse : on fait appel aux hommes, ces guerriers aux instincts de tueurs, ces esprits belliqueux tout de même utiles, mais à condition de les tenir éloignés, sur un genre de satellite qui gravite autour de la planète. Sur ce « Caillou » règne une tout autre organisation…



Un tel système peut-il être pérenne ? Le matriarcat vaut-il mieux que le patriarcat ? N’y a-t-il pas un juste milieu à privilégier ? Dans un modèle comme dans l’autre, une partie de la population est de toute façon réprimée et si le pouvoir se concentre entre les mains d’une catégorie au détriment de l’autre, il ne peut y avoir de paix pour tous.



L’auteure développe dans ce roman plusieurs notions qui sont intéressantes à étudier : les rapports entre hommes et femmes, le pouvoir, l’emprise de la majorité, l’insignifiance de la minorité, la recherche de la justice et de l’équilibre pour un avenir commun qui soit meilleur pour tous.



Ce roman aurait été parfait dans la catégorie « lecture pour ados » s’il n’y avait eu autant de scènes de sexe. Dommage.

Le style de l’écriture est simple, facile, donc agréable à lire. L’intrigue est bien menée mais prévisible.

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La Créode et autres récits futurs

Ce recueil est un véritable petit chef-d'oeuvre de maîtrise du format court et d'imagination science-fictive. Je le conseille plus que vivement. A noter qu'il est sorti en numérique, soit le recueil complet, soit des nouvelles à la pièce, ce qui peut être une excellente idée pour découvrir la plume de Joëlle Wintrebert sans se ruiner. Si l'expérience vous tente, je vous conseille particulièrement : La journée de la guerre, Arthro, Hydra, Imago, La déesse noire et le diable blond. Ce sont bien sûr là des préférences très subjectives.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Sexe & sexualité dans le futur & ailleurs, to..

Les éditions Arkuiris viennent de publier deux volumes d'une anthologie de SF sur le thème. Sexe et sexualité dans le futur et ailleurs. Deux constatations:

- l'incroyable diversité d'inspiration des auteurs. Dans le N°1, une courte nouvelle donne la parole aux touches du clavier de l'ordinateur d'un écrivain et raconte le plaisir érotique qu'elles éprouvent au contact des doigts de l'homme .

-ces textes, si différents, mais tous d'une excellente qualité d'écriture prouvent que la SF n'est pas une sous littérature (préjugé encore fortement ancré en France).
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Le Roi des limaces

Ce récit fantastique a fait chou blanc auprès de mon fils, et ne m'a pas convaincue non plus. Nous ne sommes pas rentrés dans le récit de ce petit garçon dégoulinant et collant...
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Les maîtres-feu

Alors là, je ne m'attendais pas à un si bon bouquin ! Le quatrième de couverture est alléchant certes, mais décrit mal ce livre qui mêle aventures, science-fiction, humour et humanisme. Le début fait penser à un auteur français de référence (Stefan Wul) et à un autre que vénère mon pote Suisse24 : Mike Resnick. Comme ce dernier, Joëlle Wintrebert réussi à décrire d'une façon crédible une civilisation extraterrestre. On y croit ! Et puis dans ce futur où la Terre est une théocratie dirigé par le pape Pi XIV, une quête à l'immortalité donne lieu à des aventures échevelées qui ne manquent ni de piment ni d'humour car l'amitié tumultueuse entre un jeune lézard et une adolescente terrienne donne le prétexte à de savoureuses passe d'armes. On passe d'une civilisation autochtone reptilienne à une Terre en pleine décadence. La condescendance humaine va vite désenchanter au contact du peuple Oï-Tiki qui s'il est très différent est loin d'être primitif comme les terriens le pensaient.

Les sauriens vont donner une magistrale leçon aux humains !

Avec ce livre, je me suis régalé du début à la fin. Car à aucun moment on ne trouve de temps mort ni de baisse de rythme

Je viens de me renseigner et Joëlle Wintreberg est visiblement connue et appréciée et je pense que je vais bientôt me procurer d'autres livres d'elle dont le paraît-il fameux "Les olympiades truquées" et en attendant, je vous engage à vous procurer celui-ci.


Lien : http://lefantasio.fr
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Les Olympiades truquées

C'est un monde bien dur et bien amer que celui des "Olympiades Truquées" de Joëlle Wintrebert.

La vie humaine ne pèse pas bien lourd devant la soif de pouvoir ou la cupidité.

Heureusement qu'on peut qualifier le roman de science fiction, sinon il serait dangereusement proche de notre monde pour être vraiment confortable.

Sphy et Maël sont deux filles avec leurs rêves, mais aussi avec leur réalisme et suivent deux trajectoires qu'elles ne contrôlent pas vraiment.

Pour l'athlète, rien n'est plus important que la première marche du podium. Pour la rebelle, difficile à dire : est-ce d'exister tout simplement ? de prendre sa revanche contre une société qui ne la considère que comme un sous produit ?

en tout cas un roman qui n'a pas pris une ride et qui colle à la peau.

(8-10-2011)



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Les Olympiades truquées

Un livre de science fiction avec en élément central les jeux olympiques , tel était le point de départ de ma lecture.

J'ai en fait découvert un roman de société fiction où le sport est devenu un laboratoire de manipulation biologique et génétique pour servir les intérêts des pouvoirs.

Les tendances d'évolution sociétale que nous connaissons depuis quelques décennies sont poussées à l' extrême et peut être trop.

L'auteure noircit beaucoup tous les sujets en s'éloignant du sport qui n'apparait que comme un prétexte pour positionner le dénouement de l'histoire.

L'intrigue qui se noie dans de riches détails sociétaux est très longue à se mettre en place. Les 2 personnages centraux très éloignés au départ ne se rencontrent que très brièvement à la fin suite à un évènement dont le récit semble être bâclé.

Le terme de l'histoire est très décevant et surtout très négatif en condamnant notre société au mal être.
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Le créateur chimérique

Dans un monde restreint et divisé en 4 cités complémentaires où règnent la paix, le peuple des Ouqdars, entièrement couvert d'écailles noires prospère grâce à des règles strictes.

Les Ouqdars se reproduisent par scissiparité en formant un double parfait d'eux mêmes. Cette reproduction permet de supprimer les sexes et contribue à éradiquer la violence car il n'existe plus de différence entre les individus.

Mais voilà que Damballah, le héro que nous suivons tout le long du roman donne naissance à un double blanc.



Cette particularité extraordinaire va créer en chaque personnage des réactions révélatrices de leur être profond et risque de bouleverser l'équilibre de la cité.



Il s'agit d'un roman SF proposant un univers avec une mythologie riche, qui est dévoilé par parcimonie tout au long du roman.

Sa présentation devient même l'objet d'une nouvelle intrigue qui pour moi a eu plus d'intérêt que le parcours du héro.



Grâce à la découverte de cette mythologie nous découvrons le rôle sociologique, économique, voire anthropologique, que l'auteur fait de ses personnages et de son univers.

Pour moi l'intrigue du livre se trouve là, plus que dans celui des descendants blancs.



Je ne veux pas dévoiler davantage d'informations afin que chacun puisse prendre plaisir à la lecture du roman.

Si j'ai aimé l'univers et tout ce que nous découvrons sur lui au fur et à mesure, je ne me suis pas attachée au héro. Je n'ai pas toujours eu de curiosité à connaître ses choix ou son parcours.

J'ai malgré tout pris plaisir à la lecture et le dénouement me laisse encore un peu pensive.

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Les Olympiades truquées

J’ai abandonné cette lecture vers la page 115.

Pourquoi ?

Dès le début, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, à me faire happer par le récit. Je ne sais pas si c’est l’écriture qui me rebutait, mais je ne trouvais pas du tout le livre immersif. Je lisais sans parvenir à m’intéresser aux personnages ou à l’histoire. Et puis… Ça parle beaucoup de sexe, et de façon un peu trop décrite pour moi, même si y a un détachement vis à vis de ces scènes en même temps, c’est très froid et je pense que c’est voulu (ça parle quand même de viol…). Et en même temps, j’avais l’impression de lire un truc sexuel et pas du tout ce que je voulais lire, ça m’a gavé.

En plus de ça, je trouvais que l’histoire partait dans tous les sens, sans qu’on sache où l’autrice nous emmènes. J’ai pourtant bien aimé les petites histoires qui encadraient celle de Maël et Sphyrène, mais elles étaient écrites d’une telle façon qu’on avait du mal à les replacer dans le récit, et ça c’était chiant.

J’appréciais les petites pubs qui lançaient un chapitre, c’était bien pensée et ça montrait à quel point la société était défaillante.



Impossible de m’attacher aux personnages, je les trouvais trop lisses presque. Au début, j’avais envie de continuer pourtant, parce que quelques trucs me paraissaient intéressantes. Ce n’était pas assez mauvais pour que j’abandonne immédiatement, mais plus je lisais, et plus je perdais mon intérêt. Je sais qu’il est possible que l’histoire démarre et bondisse après ces pages, mais j’en pouvais plus, impossible de continuer, je lisais sans cesse la même phrase sans parvenir à m’intéresser à ce qu’il se passait, alors j’ai dis stop. Ça ne servait à rien que je me torture, la lecture n’est pas faites pour ça.



En plus, par certains côtés, j’ai trouvé cette histoire presque misandre. Ce n’est que mon point de vue, mais j’ai trouvé que la façon les hommes étaient jugés pouvaient être, certes, justes, et en même temps, très exagéré, voir cliché. Tous les hommes sont des pervers. Mouais. Du coup ça me faisait un peu bondir, parce que pour moi, vouloir passer un message sur les femmes, en utilisant des propos sexistes sur les hommes, ben ça ne sert pas du tout le propos. Peut-être qu’ensuite, cela est renversé, mais comme je ne continuerai pas, je ne le saurai pas.



Cependant si vous l’avez lu, n’hésitez pas à m’en parler, à me dire si j’ai fais une grave erreur en stoppant ma lecture, ou bien à me conforter dans l’idée que ce livre n’était, tout compte fait, pas fait pour moi.
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Pollen

Ce roman m'a attiré par les thèmes intéressants qu'il proposait : utopie, féminisme, science-fiction... Ici, nous avons une société futuriste, matriarcale et pacifiste qui a exilé l'ensemble de ses guerriers sur un satellite baptisé le Bouclier, où les hommes sont majoritaires et vivent sur un modèle proche de celui de la Rome antique.



Cet univers est riche et bien construit. On y retrouve pas mal de classiques de la science-fiction : catastrophes écologiques, technologie de pointe, manipulations biologiques, guerre spatiale...Peut-être aurait-il mérité un autre tome pour être davantage développé?



Les trois personnages principaux sont donc Sandre, Salem et Sârah, issus de la même Triade, mais viennent se raccrocher à leur histoire commune d'autres personnages secondaires : Kindia la nourrice, Oural la matriarche, Caïus le chef du Bouclier... dont on partage alternativement le point de vue.

Je pense que ma préférence va pour Sârah, car c'est celle qui va le plus changer après la séparation ; sulfureuse et futée, elle va réussir à se hisser vers les places les plus imprtantesde la société pollénienne.

N'empêche que les relations entre les jumelles, fusionnelles et même sexuelles restent un peu étrange et vaguement gênant.



L'un des gros point positif dans ce livre est incontestablement l'écriture de l'auteure : une plume à la fois brutale sans être vulgaire et presque poétique. Joëlle Wintrebert va jusqu'à modifier le pronom "ils" en "elles" lorsqu'elle désigne un personnage féminin et un personnage masculin en même temps.



Pas mal d'intrigue et pas de longueurs, le récit met en scène les intrigues du pouvoir et les relations entre individus avec un rapport dominant-dominé. Et on tourne toujours autour du même thème, dont on n'est loin d'avoir fait le tour : les rapports entre hommes et femmes, clivage ou union, équilibrés ou non. Et traiter ce sujet a travers une histoire de science-fiction était une très bonne idée.



Pendant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de penser au Meilleur des mondes d'Aldous Huxley : on y retrouve une communauté similaire où le sexe n'est pas tabou mais procréer naturellement, si. J'ai trouvé la fin trop brève, quelques pages en plus n'auraient pas été de refus, surtout que le roman se lit vite et bien.



Finalement, mon avis est assez mitigé ; je ne saurais toujours pas dire si j'ai aimé ou non ce bouquin. Certes, l'histoire est riche et j'ai adoré la plume de l'auteure, mais j'attendais plus de cette lecture.
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