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Critiques de Joseph Bédier (126)
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Tristan et Iseult

Pardonnez mon langage pour un texte aussi ancien, mais : je suis dégoûté, ce livre est une pure tuerie de chez tuerie. Je trouve que son auteur, à travers les siècles se fait très bien comprendre, le scénario qui me faisait très peur, parce-que je ne suis pas du genre à lire des romans sentimentale, m'a carrément charmé !

Je n'aurais jamais cru qu'en 1100 et des bananes la forme du roman était déjà aussi aboutie, basé sur la transmission d'émotion humaine, avec un style unique en son genre, assez fleurie.

Du coup, tout les romans qui ont suivis ont un peu moins de mérite, hi-hi, et oui je plaisante, mais c'est une étrange sensation que l'on a en refermant ce bouquin, c'est quand même quelque chose que de terminer les dernières lignes et de revenir au présent ... bouleversé et déboussolé en se disant ( quel année on est déjà?)

C'est mieux que si un ménestrel était venu en pleine nuit nous raconter les exploits de Tristan en crachant des flammes, ou si vous préférez que si en zappant un soir à la téloche on tombait par hasard pour la première fois sur la première scène du parrain en se disant : tiens ça à l'air pas mal ça !

( C'est ce que j'ai dit en prenant le bouquin en main !)

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Tristan et Iseult

Qui ne connaît pas, du moins dans ses grandes lignes, l'histoire de Tristan et d'Iseut, les deux amants maudits destinés à s'aimer à la vie, à la mort, à cause d'un philtre d'amour qu'ils ont accidentellement tous les deux ingéré? Comme pour Roméo et Juliette, cette histoire est universellement connue. Que vous l'ayez lu ou non, vous avez l'impression d'en connaître l'histoire.



J'ai acheté ce livre à l'époque de mon cégep, c'est-à-dire il y a près de dix ans maintenant. Il était à l'étude dans la plupart des groupes du deuxième cours de français, mais pas dans le mien, où nous étudions plutôt l'Avare de Molière. Comme j'étais plutôt jalouse qu'ils découvrent cette œuvre, j'ai quand même acheté le livre, qui, comme presque tous les livres que j'achète, s'est rapidement retrouvé dans le fin fond de ma bibliothèque, complètement oublié.



Je l'en ai finalement ressorti il y a quelques jours, forcée d'admettre que je n'avais plus tellement envie de lire cette œuvre, mais qu'il faudrait bien que je le fasse un jour. Il faut dire que ma crise «je veux lire tous les classiques» est maintenant terminée depuis un bon bout de temps.



À ma grande surprise, j'ai trouvé l'écriture beaucoup plus abordable que ce à quoi je m'attendais. Du moins dans ma version, le français y est assez moderne. Le sens de la plupart des mots est devinable, et pour ceux dont il subsiste un doute, un glossaire est présent à la fin du livre pour en expliquer le sens. Donc, ma crainte du manque d'accessibilité de l'œuvre a vite été balayée.



Au niveau de l'histoire, je l'ai globalement aussi trouvée beaucoup plus intéressante que ce à quoi je m'attendais. Bien sûr, nous ne sommes pas épargnés en terme de mièvreries et de paroles brûlantes, mais la façon dont l'histoire est narrée donne une distance bienvenue au lecteur. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le ton «je vais vous raconter une histoire datant d'il y a longtemps» de la narration.



J'ai trouvé l'histoire intéressante parce que, contrairement à ce que je m'attendais, il n'y est pas uniquement question d'amour. Il y a aussi quelques aventures qui sont citées, comme celle où Tristan se rend en Irlande et tue le dragon-serpent qui nuisait à toute la communauté. Ces aventures ajoutent un petit parfum typiquement médiéval à l'histoire, qui autrement en aurait souffert.



Là où j'ai été déçue, quoique je m'y attendais, c'est au niveau du rythme de l'histoire. Ça progresse à pas de tortue, malgré toutes les coupures qui ont été faites à mon édition pour la rendre plus moderne. J'ai trouvé que le nombre de fois où Tristan se déguise pour revoir sa belle était beaucoup trop élevé. Ça revenait toujours au même et devenait ennuyeux. Le même scénario, à quelques variantes près, se répète encore et encore, si bien qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le goût de sauter directement à la fin.



Tristan et Iseut est donc plus ou moins ce à quoi je m'attendais. Je ne me suis pas attachée aux personnages et c'est plutôt long comme je pensais, mais l'histoire elle-même m'a réservé quelques surprises. Je ne dirais pas qu'il faut absolument l'avoir lu dans sa vie, mais je ne regrette pas non plus de l'avoir fait. Toutefois, avec le recul, je suis bien contente d'avoir lu Molière à la place de Tristan et Iseut au cégep. À l'époque, je ne crois pas que j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur.
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Le roman de Tristan et Iseut

Ça faisait longtemps que je voulais connaitre cette histoire, e savais que c’était une histoire d'amour tellement forte qu'elle traversais toute les tempêtes, spoile ! ce à quoi je ne m'attendais pas c'est qu'elle ne soit pas "naturelle" mais magique, (filtre d'amour) spoile ! ce qui je doit l'avouer m'a un peu déçu au début. Mais finalement en s'attacha à ces deux amants qui n'arrivent pas a faire autrement que s'aimer malgré tout et tout le monde. Ce livre n'est pas long il est plaisant à lire même si il faut s'habituer au style d'écriture ancien, mais l'histoire est belle et j'ai prit plaisir à suivre leur histoire.
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Tristan et Iseult

Un envoûtement des sens, on se sent embarquée dans une nef semblable à celle qui conduisit les deux amants torturés vers leur imparable destin. Tragique, une romance médiévale de parfaite qualité, subjuguant de beautée et d'ivresse, l'auteur brillant capture la lumière surgit des ténèbres et de cette sombre passion coulée dans les tourments et chagrins de l'âme. L'écriture me renverse, immersive et délicate, propre à l'époque de jadis et retraçant les coutumes, et les pêchés impardonnables d'antan, ce roman est une très belle histoire d'amour portée par un charme étranger indéniable et rare. Un petit chef d'oeuvre à portée de main !
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Le roman de Tristan et Iseut

Dans cette multitude d’ouvrages relatant cette mythique histoire d’amour je me suis penchée sur la version de Joseph Bédier convaincue par la préface de Gaston Paris. Je ne suis guère une adepte de la littérature médiévale, il me semblait donc judicieux de m’orienter vers cette œuvre écrite « en belle et simple prose » pour un lecteur « moderne », tirée par un travail titanesque des poèmes originaux de ses plus célèbres auteurs. Une incroyable découverte car je m’en rendis compte que je connaissais que trop mal cette merveilleuse légende. Certes les deux amants Tristan & Iseut n’étaient pas à me présenter en revanche le récit tragique de leur histoire lui l’était. Un roman magistral. Une histoire intemporelle, passionnante et envoûtante.
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Tristan et Iseult

Un classique de la littérature médiévale, une histoire d'amour archi-classique, et un très beau fragment de la matière de Bretagne. Cette légende est tellement célèbre et universelle qu'elle est l'oeuvre d'une multitude d'auteurs à travers les âges.
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Tristan et Iseult

L'introduction du livre commence par " Un ouvrage qu'on ne peut pas ne pas avoir lu". Je confirme. Cette histoire est tout simplement exceptionnelle, à un tel point que Roméo et Juliette peuvent aller se rhabiller.



Si le fait que ce soit un roman médiéval rebute, il ne devrait pas. En effet, aujourd'hui, les versions qu'il existe ont été retranscrites en français "moderne", ou au pire, plein de notes de bas de page viennent aider à la compréhension. Ça reste un français malgré tout assez compliqué à lire, mais pour qui sait prendre son temps pour lire saura apprécié cette œuvre à sa juste valeur. Si on butte sur le début, il ne faut pas se démoraliser et craindre de ne rien comprendre, il faut s'accrocher et au bout de 50 pages, on prend le rythme et on rentre dans l'histoire si bien qu'on ne se rend plus vraiment compte de la difficulté de la langue.



J'ai lu plusieurs versions de cette histoire. Tout d'abord, ma première édition proposait une compilation de passages hérités de la tradition orale et composés par un/des anonyme(s). J'ai apprécié de découvrir l'histoire dans son intégralité. C'est avant tout un roman d'amour et de chevalerie, certains moments n'échappent pas aux clichés de ces deux genres. Des dialogues et des situations peuvent paraître incroyablement ringards pour nous lecteurs modernes, mais il ne faut pas oublier que les lecteurs au Moyen Âge, en plus d'être peu nombreux (les taux d'alphabétisation, c'était pas ça ^^), n'avaient pas accès à autant d'histoires que nous. Ce qui à nous paraît déjà vu et trop gros pouvait très bien passer à l'époque. Il est donc très important de remettre ce livre dan son contexte de composition pour l'apprécier ! A part ça, je pense que personne ne devrait se contenter de lire des résumés de cette histoire. Elle est bien trop riche et bien trop captivante pour qu'on puisse comprendre les raisons de son succès sans l'avoir lue en entier.



La deuxième version que j'ai lu était celle de Béroul. J'ai été surprise de découvrir qu'il ne s'agissait pas de l'histoire de Tristan et Iseult dans son intégralité. Elle commence au moment de la rencontre des amants sous l'arbre alors qu'ils savent que le roi les espionne. Comme il manque de nombreux passages qui m'avaient beaucoup plu dans la version "anonyme", j'ai forcément moins accroché avec cette version.



Je vous conseille donc vraiment de lire une version intégrale de cette histoire, peu importe l'édition du moment que vous avez un aperçu du génie de cette grande et tragique histoire d'amour qui m'a transportée. Tristan et Iseult ont été une de mes révélations livresques de 2013 !
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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Tristan et Iseult

Jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment eu envie de découvrir cette mythique histoire d'amour. J'en avais entendu quelques brides, forcément, mais personnellement, ce n'est pas le genre de lecture qui me fait vibrer... Mais bon, comme il faisait parti des baby-challenges Romance et Classique de Livraddict et que j'aime bien découvrir des choses que je connais mal, je me suis lancée dans cette lecture. Ah, et puis, par coïncidence, je peux l'intégrer à mes lectures de la session titre féminin du challenge Jacques a dit de Metaphorebookaddict.



Personnellement, je me suis sentie un peu perdue au début de ma lecture : on rentre directement par l'action du coup, on ne sait pas très bien ce qu'il se passe, qui sont les différents personnages (d'un autre côté c'était peut-être mentionner dans la préface que je n'ai pas lu... *sifflote*)... En fait, il me semble que dans cette édition, l'histoire commence au début de la fin : on ne découvre par l'épisode des filtres d'amour (mais on y fait allusion), on ne découvre pas la naissance de cet amour.

Je dois dire que j'ai été un peu déçue par cet aspect de l'histoire : la découvrant tout juste, je suis un peu restée sur ma faim. D'un autre côté, comme je le disais plus tôt, si j'avais lu la préface, peut-être qu'il en aurait été différent (mais de toute façon, ça n'aurait pas été romancé, du coup, ça ne change pas grand chose...).



Iseut, Tristan et Marc m'ont beaucoup plu. J'ai notamment beaucoup apprécié la force du destin entre Iseut et Tristan : elle est vraiment horrible cette histoire de filtre d'amour puisque si ils ne l'avaient pas bu, tout aurait été différent et ils n'auraient surement pas été aussi malheureux...

Marc en soit, n'est pas spécialement sympathique, mais il m'a touché à de nombreuses reprises. Notamment dans l'épisode de la forêt, quand il retrouve le couple et qu'il décide de les laisser en paix pour cette fois-ci. En soit, sa décision est assez perverse mais j'ai été soulagée qu'il choisisse celle-ci et pas une autre plus funèbre.



J'ai trouvé l'écriture de Béroul très agréable et assez facile à lire. Même si le vocabulaire n'est pas forcément le plus utilisé de nos jours, on sent la fable orale qui se cache derrière : le langage se révèle plutôt simple et l'histoire est assez facile à lire.

Une histoire à découvrir.
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Le roman de Tristan et Iseut

Une histoire d'amour intemporelle, écrite ici dans une version abordable, qui permet au lecteur du XXIème siècle de profiter pleinement du récit.



De mémoire, ça ressemble quand même beaucoup à Roméo et Juliette, et ça finit mal, très mal... Mais une magnifique histoire quand même.
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Tristan et Iseult

Récit mythique et si intéressant ! Cette histoire tant racontée est nouvellement très bien orchestrée !

Malgré ces aspects positifs, ce n'est pas le genre de récit que j'affectionne particulièrement. Mais, il faut tout de même l'avoir lu au moins une fois !
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Tristan et Iseult

Je ne comprend toujours pas comment j'ai réussi a lire ce livre. Je l'ai lu il y a 6 ans de cela et je m'en souviens encore, c'est pour vous dire combien ce livre m'a traumatisé.

Bref, si un jour on vous le demande de le lire ou que vous auriez envie de le lire, suivez mon conseil: reposez le immédiatement, car rien de bon vous attend dans cette histoire.
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Tristan et Iseult

c'est idiot de mettre en auteur Payen, qui a certainement beaucoup oeuvré pour cet ouvrage mais n'est certainement pas l'auteur de cette légende !

voir wikipédia qui montre le travail des médiévistes pour reconstituer une histoire cohérente à partir de plusieurs sources.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tristan_et_Iseut
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Tristan et Iseult

Lu pour connaître la véritable histoire. J'ai aimé même si j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger (langage trop soutenu pour moi). Mais j'aime le mythe, j'aime l'époque et le pays. C'était une bonne lecture, pleine d'images à se remémorer quand on se raconte des choses dans sa tête pour trouver Morphée.
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Tristan et Iseult

J’ai lu ce livre il y a plus de 20 ans: à l’époque, j’étais au collège. Je n’avais pas aimé l’histoire au premier abord, mais l’étude qu’on en avait faite était tellement intéressante que j’avais fini par voir cette œuvre différemment. Je comptais relire la même version, mais je me suis rendue compte que je ne l’avais plus: je l’ai prêté à quelqu’un -ne me demandez pas qui- et je ne l’ai jamais revu… J’ai donc décidé de me le racheter, j’ai tapé le titre et ait cherché une version anonyme… (après de longues recherches, j’en ai déduit que Nonyme n’existait plus -comme dirait un excellent ami)

Trêve de plaisanterie, j’ai découvert qu’il y avait énormément de versions différentes, c’est-à-dire plein d’auteurs différents et que je ne retrouverai pas la mienne.

Dépitée, je me suis résignée à prendre cette édition: parce qu’elle regroupe 3 textes (Béroul, Thomas et Marie de France), les plus proposées dans mes recherches mais aussi parce qu’il semblerait qu’il soit au programme des collèges.

Bon, j’ai commencé par lire les annexes de début, histoire de voir ce que ça pouvait m’apporter et rien… Je me souviens bien de mes cours de l’époque sur le fol amour; j’ai acquis depuis des connaissances sur le Moyen Âge, donc cette lecture était un peu inutile et ne m’apporte rien sur la lecture même de l’œuvre.



Le Roman de Béroul: C’est une version que je ne connaissais peu pour ne pas dire pas. Lorsque l’histoire commence, Tristan et Iseut sont déjà à la cour du roi Marc et cela commence par leur rendez-vous dans le jardin lorsque l’époux de l’héroïne les espionne pour savoir s’ils sont amants. Et cela se prolonge avec la découverte de leur liaison, la fuite à travers les bois et la fin du sortilège. (j’en connaissais le premier chapitre et le dernier)

Je ne me suis pas ennuyée, mais je n’ai pas trouvé cela très passionnant: beaucoup de conversations très formelles. Ça se lit bien et vite, mais ce n’est pas ce que j’en attendais: une réminiscence de l’histoire lue mais je n’ai pas réellement eu ce déclic.

Par contre, après avoir terminé le livre, je peux affirmer que de tous, j’ai trouvé que c’est celui qui stylistiquement parlant est le plus proche de l’univers moyenâgeux de ce mythe.



Le Roman de Thomas: J’ai détesté cette version. J’ai trouvé que le style était ampoulé, l’auteur, probablement en raison de son siècle, s’est approprié le mythe de Tristan et Iseut pour en minimiser le côté adultérin, l’envelopper d’une pudeur excessive qui gâche un peu l’histoire.



Marie de France et la « Folie Tristan » d’Oxford: Appréciable de par la brièveté des récits, mais cela n’apporte pas grand chose, finalement.



J’ai un peu été déçue, j’espérais avoir l’histoire complète, je n’en ai trouvé que des bribes reliées entre elles par des notes qui comblent les trous et ma première lecture de ce classique est trop lointaine pour me souvenir réellement si c’était également le cas dans l’édition que je possédais.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Tristan et Iseult

Moi qui adore les histoires d’amour et qui les traque dans tous les livres que je lis, je n’ai jamais réussi à m’émouvoir de celle-ci… L’amour y est, pardonnez-moi le mot, factice ; s’il n’y avait pas eu un charme initial pour les unir, ces deux-là ne se seraient jamais regardés. De plus, dans la version que j’ai lue, c’est Iseult elle-même qui choisit de faire boire le philtre à Tristan car elle ne veut pas épouser le roi Marc. Où l’on voit que la superbe héroïne de la plus célèbre des histoires d’amour n’est en fait qu’une petite fille capricieuse et rouée… Ce n’est d’ailleurs que le premier des mauvais tours qu’elle jouera, puisque tout le reste du livre est une apologie de la fourberie des amants qui trouvent tous les moyens possibles et imaginables pour se retrouver au lit sans que l’époux cocu ne s’en rende compte. Pendant ce temps, le malheureux nain qui veut alerter le roi de la perfidie dont il est l’objet – n’est-ce pas là, somme toute, initiative bien louable ? – voit toutes ses démarches échouer lamentablement et est constamment la risée de tous (y compris de l’auteur, dont le parti-pris est total). Non, décidément, cette vision de l’amour fou ne me fait pas rêver du tout…
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Tristan et Iseult

La légende de "Tristan et Iseut" a traversé les époques et est bien connu de tous. Le manuscrit de Béroul, conservé à la BNF, est probablement le plus ancien. Il date des années 1150-1200. Un contemporain, Thomas d’Angleterre, en rédigea une autre version un peu après. Les deux auteurs cherchaient à unifier les différents récits, les différentes légendes orales qui circulaient en Cornouailles où se situe l’action. Le manuscrit de Béroul nous est parvenu incomplet, il en manque le début et la fin. L’histoire débute ici lorsque Tristan et Iseut trompent le roi Marc, caché dans un arbre, en se montrant indifférents l’un à l’autre. Comme on le sait, les deux jeunes gens ne sont tombés amoureux qu’à cause d’un philtre avalé par erreur. La magie était destinée au roi Marc et à son épouse Iseut. Après moults péripéties, c’est son neveu Tristan qui amena en Cornouailles Iseut l’irlandaise. C’est lors du voyage que le philtre fut bu. Ils tentent de garder secret leur passion mais ils finissent par être découverts par le roi Marc et doivent s’enfuir.



"Tristan et Iseut" est un roman d’aventures, il n’y a aucun temps mort dans le récit. Béroul enchaîne les épisodes les uns après les autres sans aucune transition, cela donne un petit côté frénétique au texte. Tristan affronte un géant, un dragon, fait un saut miraculeux, se déguise en lépreux (d’ailleurs Iseut est livrée par le roi à une bande de lépreux lubriques !), évite le bûcher et les amants sont dénoncés par un nain astrologue (oui je sais, cela faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de nain !). C’est épique, Tristan est un valeureux chevalier à la hauteur d’autres mythes comme Roland ou Lancelot.



L’histoire d’amour est en revanche très étonnante et hors du commun. Tristan et Iseut sont contraints à s’aimer, c’est une véritable souffrance. Ils doivent vivre reclus dans la forêt du Morrais, privés de tout et de leurs proches. "Dans la forêt, le pain leur manque beaucoup. Ils vivent de venaison et ne mangent rien d’autre. Qu’y peuvent-ils si leur teint s’altère ? Leurs habits tombent en lambeaux ; les branches les déchirent. Ils fuient longtemps à travers le Morrais. Tous deux souffrent de la même façon mais chacun grâce à l’autre oublie ses maux. La noble Iseut a toutefois très peur que Tristan, de son côté, appréhende qu’Iseut, brouillée à cause d e lui avec le roi, n’en vienne à regretter ce fol amour. " Le roi Marc est en fait un bien noble personnage. Je trouve d’ailleurs que c’est le cas également de Tristan et Iseut, ce sont de beaux personnages tiraillés par des sentiments qu’ils n’ont pas voulu. Le philtre d’amour ne dure que trois ans chez Béroul, je ne vous raconte pas ce qu’il adviendra après si vous ne le savez pas !



Un grand classique, une grande légende d’origine celtique que j’étais contente de découvrir plus en détail.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Tristan et Iseult

Magnifique livre. Selon moi, meilleur que Roméo et Juliette
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Tristan et Iseult

Cette histoire a longtemps tourmenté mon coeur d'adolescent....
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Tristan et Iseult

Catapultés au milieu du récit mythique de Tristan et Iseut, nous ne devrons pas nous attendre à ce que Béroul nous livre une histoire intégrale, depuis son début jusqu’à sa fin. C’est là l’une des premières déconvenues que peut découvrir le lecteur novice, non initié aux subtilités de la littérature médiévale ; les récits, oraux avant d’être manuscrits, font partie d’une tradition qui ne doit rien au copyright et dont chacun peut se faire l’auteur dans le sens médiéval du terme : c’est-à-dire « qui augmentent (en latin, le verbe augere, « augmenter », est apparenté au mot auctor), élaborent et enrichissent un canevas légendaire hérité » (préface de Philippe Walter).





Heureusement, la préface, justement, retrace les grandes lignes de la légende et, en nous rappelant les évènements qui précèdent ceux que nous rapporte Béroul, on peut se faire une idée de ce que nous loupons. On découvre donc Tristan et Iseut dans une mise en scène des plus rusées qui n’est pas sans rappeler les plus audacieuses marivauderies, à savoir : Tristan et Iseut, amoureux fous l’un de l’autre mais d’un amour impossible puisque Madame est épouse du Roi et Monsieur en est le neveu, ont été prévenu qu’un félon avait révélé leur liaison illicite au roi. Pour donner tort à cette mauvaise langue bien informée, Tristan et Iseut décident de mettre en scène une entrevue, faisant en sorte que le roi en soit informé. Ne se doutant pas que celui-ci viendra les espionner pour confirmer ses soupçons, ils simulent une scène de déconvenue qui rassurera le roi quant aux sentiments que lui voue son épouse. Et ainsi de suite, l’histoire se poursuit sur une trame qui ne déviera guère de celle-ci. Un félon prévient le roi de quelque entrevue amoureuse volée aux lèvres de Tristan ou d’Iseut, le roi décide d’avoir le cœur net, Tristan et Iseut se dépatouillent comme de possible, parfois avec succès, mais rencontrant aussi l’échec, brodant autour de cette liaison amoureuse un va-et-vient qui s’étend du soupçon à la confiance, de la satisfaction à la frustration, de la punition au pardon. La vie entière autour de ces trois personnages principaux semble consacrée exclusivement à suivre les dénouements d’une relation triangulaire plus alambiquée que n’aurait pu l’imaginer n’importe quel petit roman de la collection Harlequin…





Là où Tristan et Iseut se distingue (heureusement !) de la collection de livres à l’eau-de-rose, c’est dans l’origine surprenante de cet amour indéfectible qui lie les deux amants. Avec une pointe d’accent britannique –l’histoire se passe après tout aux Cornouailles- on désignera comme coupable : a lovedrink, philtre d’amour dont les effets sont toutefois limités à trois ans pour Béroul, mais dont ceux-ci seront éternels pour d’autres contributeurs médiévaux de la légende comme Thomas d’Angleterre. Tristan et Iseut en sont bien conscients et se lamentent parfois des malheurs qu’ils subissent à cause de ce simple philtre d’amour, avalé à leur insu.





« Seigneur, par le Dieu tout-puissant, il ne m’aime et je ne l’aime qu’à cause d’un breuvage que j’ai bu et qu’il a bu. Voilà notre péché ! »





On découvre également d’autres éléments burlesques que jamais aucun roman de la collection Harlequin n’oserait faire paraître : des scènes de meurtre si cruelles qu’elles en deviennent tordantes, une violence qui se déchaîne subitement puis se calme aussitôt, une franchise qui dépasse toute hiérarchie et un érotisme grivois bien caché derrière tout cela.





« La flèche part si vite que Godoïne ne peut l’éviter. Elle se plante en plein dans son œil, traverse son crâne et sa cervelle. L’émerillon et l’hirondelle n’atteignent pas la moitié de cette vitesse. La flèche n’aurait pas traversé plus vite une pomme blette. L’homme tombe, heurte un pilier et ne remue plus ni les bras ni les jambes. »





Et puis le récit de Béroul s’interrompt aussi brusquement qu’il avait commencé. Petites notes en fin de texte pour nous évoquer rapidement les suites rapportées par d’autres auteurs, afin de nous mettre l’eau à la bouche et de nous donner envie d’en savoir plus…







Que dire de Tristan et Iseut sinon que la lecture entière de cette légende nécessite de procéder à l’accumulation de plusieurs volumes d’auteurs différents, sous peine de n’en avoir qu’une connaissance lacunaire. Pour en apprécier la lecture, sans doute faut-il se mettre à la place d’un lettré médiéval qui dégusterait le texte moins pour son intrigue saugrenue que pour ce que ses différents auteurs et ce que sa symbolique peuvent révéler sur une époque et une région. Tout un public d’auditeurs qui se réunit autour de quelques auteurs dans le périmètre défini d’une région –n’est-ce pas l’image d’une cohésion au Moyen Âge aussi spectaculaire que celle qui permet aujourd’hui de réunir plus d’un million de spectateurs autour d’un prime-time de la Star Académie ? A bon entendeur…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Tristan et Iseult

J’ai adoré ce livre, il est plein d’amour, de passion, d’aventure et de suspense. Malheureusement, je l’avais payé sur mes sous et on a dû le racheter dans une autre édition pour le collège ! Enfin bon… Je conseille vraiment de lire cette réécriture !!! En ce moment je lis la version de Béroul qu’on a dû racheter et c’est plus ennuyant, on comprend moins… De plus, cette réecriture explique plus de choses.
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