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Critiques de Joseph Bédier (126)
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La chanson de Roland

Gestes et poésies à l'heure où Chartres perd sa cathédrale, Cordoue s'encastillane tandis que l'ainesse se fait droit héréditaire.



Le gouverneur des marches de Bretagne se meure de la trahison de Ganelon.



Honneur et famille sont endeuillés mais vassaux et suzerains se laveront de l'affront par la chute de Saragosse.



Chevaliers et destriers, croisades et luttes intestines sont à découvrir par les détours de ces rimes et proses.
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Le roman de Tristan et Iseult : les légendes ..

Le titre de premier roman de l'histoire est forcément disputé, parce qu'il faut s'entendre sur les critère. L'Illiade et l'Odyssée, même s'ils restent des grands récits, pâtissent de leur format poétique qui les exclut obligatoirement pour certains. On se retrouve alors à rechercher parmi les formes du Moyen-Âge comme les histoires des chevaliers de la Table Ronde, ou le roman de Tristan et Iseut, objet de ma critique. C'est le problème de la datation qui se pose ici puisque ces récits sont issus de la tradition orale et que les premières éditions ne sont que des restitutions par des auteurs qui ne sont que des transcripteurs.



Passé le débat, il reste que Tristan et Iseut est un récit qui va servir de base à tous les romans d'amour écrits par la suite. Il est assez marquant de se rendre compte à quel point l'amour n'avait pas forcément bonne presse à l'époque puisque le récit ne peut envisager l'amour passionnel que sous la forme d'un charme magique provoqué par une potion. Le récit est ensuite constitué de multiples petites histoires qui reviennent sur cet attachement indestructible entre les deux protagonistes avec un destin funèbre qui s'annonce régulièrement. On peut d'ailleurs constater que le spoil était à l'époque monnaie courante puisque l'histoire nous annonce très vite sa fin... et va également régulièrement nous annoncer plus ou moins à l'avance la mort de certains personnages, notamment les ennemis du couple de héros.



Vu avec notre regard contemporain, et même si Tristan est régulièrement décrit comme valeureux et héroique et Iseut comme magnifique et pleine de grandes valeurs, on ne peut que sourire devant leur allers-retours successifs de séparation et retrouvailles. Les conteurs successifs ont sans doute cherché à multiplier les épisodes dans leurs récits au fil du temps, et cela donne donc un effet assez artificiel où on finit par se dire "Bon, décidez vous à vivre dans le péché, à oublier.... ou à mourir... mais décidez vous !" Et en même temps, je pense qu'il m'arriverait peut-être le même genre de sentiments vis à vis de roman d'amour modernes ! Je ne suis donc définitivement pas un client pour les romans d'amour.



Au delà de ce clin d'oeil, l'histoire recèle de trouvailles pour les différents subterfuges des amoureux destinés à cacher leur romance... alors que tout le monde semble au courant... sauf évidemment comme d'habitude le "cocu" qui trouve toujours des raisons d'espérer dans la probité de son épouse et de son plus cher chevalier. Il fallait bien l'explication de la "malédiction magique" pour justifier que ce preux chevalier trompe honteusement à celui qu'il décrit comme son plus cher ami ! Il est vraiment plaisant de voir les différentes méthodes utilisées pour que l'honneur reste malgré tout sauf, ou en tout cas la propension au refus du mensonge. C'est un travail d'équilibriste pour le conteur que de continuer à évoquer le héros avec toutes ses grandes valeurs... et son comportement régulièrement en totale contradiction avec celles-ci.



Pour finir, je m'étonne d'avoir trouvé le récit dans une collection jeunesse. Même s'il est important de connaitre les textes sources de notre littérature, je ne suis pas sûr que cela contribue à l'amour de la lecture des plus jeunes. Il est en revanche essentiel de le découvrir plus tard pour comprendre sur quelles bases ont pu se bâtir les récits ultérieurs.
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Le roman de Tristan et Iseut

Une adaptation magnifique du roman de Béroul et Thomas: la langue de Bédier est superbe, incantatoire et porte très haut le mythe de l'amour plus fort que la mort; les archaïsmes volontaires n'alourdissent jamais le récit mais lui confèrent le charme des balades anciennes.



Lu et relu sans cesse, et préféré à la version Béroul ou à la version Mary.



Pour en comprendre toute la portée, je conseille de lire aussi L' amour et l'Occident de Denis de Rougemont... L'épée séparant les corps des amants dans la chambre forestière prendra alors tout son sens...Ainsi que l'épisode étrange du grelot...sans parler du philtre!
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Le roman de Tristan et Iseut

C'est l'histoire d'un Amour éternel et banal , qui apporte chaque jour tout le bien , tout le mal ... Cela vous rappelle quelque chose ? Et bien la romance "Tristan et Iseult" c'est pareil: on ne l'oublie pas .
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Le roman de Tristan et Iseut

Pour ceux qui, comme moi ressente l’appel de l’aventure…ceux qui dans cette immonde société moderne où argent et profit sont les maîtres mots, ceux qui souhaitent se replonger dans les valeurs d’antan où chevalerie et sentiments courtois étaient de mises et dirigeaient le quotidien, suivez-moi dans cette lecture du Roman de Tristan et Iseut.



Pourquoi ai-je fais le choix de ce roman ?



Premièrement parce que je l’avais depuis quelques mois dans ma bibliothèque et qu’il me faisait de l’œil.



Secondement, je mets en avant mon statut d’étudiante, ce roman apparaît de nombreuses fois dans mes cours que ce soit le cours d’histoire de la littérature ou même le cours d’ancien français.



Je n’avais donc aucunes excuses valables pour ne pas me plonger dans cette lecture.



Bon, je remets un minimum le contexte en place, car je trouve cela fort intéressant.



Il s’agit d’une œuvre majeure du Moyen Âge, dont, seuls quelques fragments en ancien français nous sont parvenus.



L’œuvre de Bédier se veut être une traduction moderne de certains de ces fragments ainsi que de la version allemande de l’histoire, le tout mit bout-à-bout.



L’histoire est centrée sur Tristan qui est un orphelin. Noble seigneur possédant toutes les qualités imaginables, courage, honneur, etc.



Il est accueillît à la cour de son oncle, le roi Marc de Cornouailles à qui, il doit ramener une épouse, Iseut la Blonde, princesse d’Irlande.



Mais, alors qu’ils sont tous deux sur une nef les ramenant en Cornouailles, ils boivent un philtre d’amour initialement destiné au roi et à la jeune fille.



À présent, ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre, même si le malheur s’abat sur eux.



Les personnages sont très intéressants ainsi que l’histoire, après tout, celle-ci a influencé les courants littéraires de l’époque. Et malgré les siècles qui ont passés, elle reste encore et toujours une source d’inspiration.



Néanmoins, je ne peux dire que j’ai aimé ce livre, tout au plus, je l’ai apprécié pour son contenu, mais guère pour sa forme.



Est-ce la traduction, ou la forme initiale du roman qui veut cela, les tournures employées sont lourdes et tarabiscotées.



Les actions sont longues, répétitives, les interactions entre les personnages le sont tout autant.



Ce roman m’a finalement plus agacé qu’autre chose, mais je l’ai lu et ma culture n’en ressort pas amoindrie.
Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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Le roman de Tristan et Iseut

Quelle merveilleuse histoire d'amour !

Dans mon cœur, elle dépasse de loin celle de Roméo et Juliette.



Tristan et Iseut s'aiment et doivent tout braver : la culpabilité, la trahison, la vie précaire, l'éloignement...et malgré l'adversité et les obstacles, ils continuent à s'aimer d'un amour pur et inconditionnel.

Cette histoire d'amour a traversé les siècles. De l'amour courtois du moyen âge à nos films modernes, elle n'a pas pris une ride. C'est une histoire universelle. Comme l'amour peut l'être...



Chacun y retrouvera les sarments d'un amour d'adolescent, les lierres d'un amour bien trop encombrant, les buissons d'un amour ardent, les épines d'un amour interdit, les branches sinueuses et tortueuses d'un amour tourmenté, les ronces s'entrelaçant d'un amour fusionnel et éternel...
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Le roman de Tristan et Iseut

Tristan et Iseut, quelle légende magnifique. En fait, nous devrions plutôt dire un mythe, car il transcende tout et nous frappe de plein fouet dans les émotions et nos rêves romantiques. C’est une oeuvre d’origine celtique qui a traversé les siècles pour être encore présente aujourd’hui sur nos étagères et sur nos écrans.



Tout d’abord, le mythe est de tradition orale et fait son entrée dans la littérature écrite au 12e siècle. D’après le bouquin que j’ai entre les mains (Tristan et Iseut selon Joseph Bédier, Texte intégral, Édition Beauchemin), la première apparition d’un récit celtique qui serait sans doute à l’origine de Tristan et Iseut aurait vu le jour en l’an 800. (Il n’y a aucun autre renseignement à son sujet).



Il m’est difficile de donner un score à une telle légende, vu qu’elle transcende le temps. Possiblement, justement, que le fait que je ressens autant de puissance venant d’une oeuvre vaudrait largement la note de dix. C’est ce que je lui attribuerai alors, sans trop de questionnement, car, de toute façon, ce mythe continuera de progresser et de vivre à travers les décennies à venir.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Le roman de Tristan et Iseut

Une des plus belle histoire d'amour, un roman dont l'origine se perd dans la nuit des temps, une source d'inspiration pour des générations d'écrivains, un rêve d'adolescent, une aspiration à la pureté, une quête d'absolu... des multiples versions plus ou moins heureuses. celle-ci est merveilleuse au sens merveilleux du moyen-âge
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Le roman de Tristan et Iseut

Ce livre est une chanson, un pur moment de bonheur, de la musique qui flotte dans les arbres.

Bas les masques! La nature enchanteresse reprend ses droits.
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Le roman de Tristan et Iseut

" Iseut, amie, et vous, Tristan, c'est votre mort que vous avez bue !"



Une mort lente, qui consume les amants les plus célèbres de la littérature occidentale, devant Guenièvre et Lancelot, Juliette et Roméo, Scarlett et Rhett, Blanche-Neige et les sept nains ( non, là je m'égare...).



Je ne vous ferai pas l'affront de vous trousser un petit résumé à ma façon, censé dire sans dire, histoire de vous appâter.

Le roman de Tristan et Iseut, on y vient tout naturellement, ou bien contraint par un(e) professeur(e) de français au coeur tendre sous des dehors de dragon.

Pour moi, ç'avait été la seconde option.

Les histoires d'amour dont je savais qu'elles finissent mal en général, comme dit la chanson, très peu pour moi.



Et voilà que cette prof, Mademoiselle S., un dragon, un vrai, dont les yeux lançaient des éclairs pour anéantir l'imprudente qui chuchotait au troisième rang, et qui crachait des flammes pour réduire en cendres la moindre faute de ponctuation, je ne vous parle même pas de l'orthographe, et son ennemi juré, j'ai nommé Montaigne dont elle disait pis que pendre, Mademoiselle S. donc, nous mit cet ouvrage entre les mains en espérant que nos coeurs adolescents y répondraient mieux que nos hormones.

Ricanements des vingt-cinq filles et des deux garçons de ma classe de seconde.

Soit ça allait être cucul, soit on n'allait rien y comprendre, vu que passé Balzac avec qui certains avaient déjà bien du mal, la littérature française virait facilement au javanais pour la plupart.



Au premier round, Mademoiselle S. prit les rênes, et nous fit la lecture, dans un silence d'église. Sa voix était pleine de la passion qu'elle mettait en tout, et elle nous embarqua facilement dans le frêle esquif de cet amour nourri au vin herbé.

Mais nous résistions, tout de même. Explications de texte et devoirs se faisaient avec un sourire narquois.

Au second round, Mademoiselle S. fit lire chacun(e) d'entre nous à voix haute, dans la classe un peu chahuteuse pour le coup. Oh, très peu et à bas bruit, le dragon veillait.

Au troisième round, elle nous demanda de relire l'ensemble de l'ouvrage, tranquillement à la maison, pendant les vacances de février.

Dès le mercredi matin de la rentrée, devoir sur table, quatre heures de dissert' à la clé. Une perspective pas follement alléchante...



Quatrième round, le devoir sur table. Tristan et sa copine Iseut nous avaient eu par KO, tous autant que nous étions. Vingt-sept gamins, à gratter comme des fous furieux jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au bout de nos mots tant ces deux-là nous avaient rendus intarissables sur leur amour, courtois ou non.



Mademoiselle S., en nous rendant nos copies, irradiait de fierté : le meilleur travail rendu par cette classe de cancres et d'ignorants sauvages, depuis le début de l'année.

Comme dirait Cyrano, "Qu'à la fin de l'envoi, je touche !"



Grâce à Mademoiselle S., superbe Cyrano de la littérature qu'elle défendait avec fougue, cette magnifique et terrible histoire d'un amour maudit est entrée dans mon coeur pour y faire son nid. Comment y résister ?

C'est une merveille.
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Le roman de Tristan et Iseut

A l'origine, il existe de nombreux poèmes du douzième siècle qui fondent la légende de Tristan.

Puis elle est comme illuminée par la musique de Wagner.

Et prend finalement place dans la littérature, grâce à Joseph Bédier, De l'Académie Française, qui reconstitue la légende, dans un langage châtié et poétique, à peine teinté d'archaïsme dans son "Roman de Tristan et iseut".

De son ouvrage devenu classique, Joseph Bédier a décidé, en collaboration avec le célèbre dramaturge Louis Artus, de tirer une pièce.

L'audace est grande d'adapter cette vieille légende celtique, après Wagner et sans la puissance de la musique.

Mais l'auteur de la pièce prouve, grâce à son talent, que le sujet, sans cesse repris depuis des siècles, dans toutes les littératures est encore plein d'émotion.

Il en fait un beau spectacle dramatique en trois actes. Mais ce n'est plus le spectacle romantique de Wagner, c'est un roman d'amour médiéval plein d'humanité et de sincérité.

Le style y est tantôt lyrique, tantôt familier et il fallait l'adresse des deux auteurs pour donner le ton juste à cette adaptation.

En lisant ce texte, paru dans "La petite illustration" on se prend à rêver d'être présent dans ce prestigieux Théâtre "Sarah-Bernhard" en mars 1929 pour la première.
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Le roman de Tristan et Iseut

Ça faisait longtemps que je voulais connaitre cette histoire, e savais que c’était une histoire d'amour tellement forte qu'elle traversais toute les tempêtes, spoile ! ce à quoi je ne m'attendais pas c'est qu'elle ne soit pas "naturelle" mais magique, (filtre d'amour) spoile ! ce qui je doit l'avouer m'a un peu déçu au début. Mais finalement en s'attacha à ces deux amants qui n'arrivent pas a faire autrement que s'aimer malgré tout et tout le monde. Ce livre n'est pas long il est plaisant à lire même si il faut s'habituer au style d'écriture ancien, mais l'histoire est belle et j'ai prit plaisir à suivre leur histoire.
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Le roman de Tristan et Iseut

Une histoire d'amour intemporelle, écrite ici dans une version abordable, qui permet au lecteur du XXIème siècle de profiter pleinement du récit.



De mémoire, ça ressemble quand même beaucoup à Roméo et Juliette, et ça finit mal, très mal... Mais une magnifique histoire quand même.
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Le roman de Tristan et Iseut

Une très belle histoire d'amour, joliment mise en forme et facilement accessible.
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Le roman de Tristan et Iseut

« Seigneurs, vous plaît-il d'entendre un beau conte d'amour et de mort? » C'est avec cet appel au lecteur que commence Tristan et Iseut. Par la magie de cette phrase, le lecteur est projeté au Moyen Âge, une époque de chevalerie et de sorcellerie, de nains et de géants, une époque où il arrive aux jeunes filles de boire des philtres d'amour...



Au sortir de l'adolescence, deux jeunes gens que tout éloigne l'un de l'autre n'auront d'autre choix que de se soumettre à la force invisible mais combien puissante de l'amour. Sous le regard inquisiteur de leurs ennemis, le valeureux Tristan et Iseut la Blonde rivalisent de ruse et d'inventivité et affrontent mille dangers pour vivre dans leur chair et leur âme cette passion coupable qui les dévore.



Récit d'aventure, récit d'amours contrariées parsemé de merveilles, Tristan et Iseut ne peut que plaire à un jeune public, car les héros incarnent l'esprit rebelle et l'ardeur de la jeunesse.
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Le roman de Tristan et Iseut



Voilà une légende du Moyen-Age, qui a parcouru les siècles, inspiré Shakespeare, et que l'on lit encore avec plaisir aujourd'hui.

Il faut souligner le travail de (re)composition de Joseph Bédier qui en a fait, début du 20e siècle, une œuvre qui reste accessible après plus d'un siècle.



L'histoire en elle-même, on la connait tous même si c'est sans les détails. Une histoire d'amour tragique, qui finit mal comme il se doit. C'est l'histoire, comme le précise la préface, de la fatalité de l'amour, qui l'élève ainsi au-dessus de toutes les lois. Même si ici, de fatalité il n'est point puisque tout commence par un philtre bu par erreur.



Le récit ressemble à toutes ces histoires moyenâgeuses, colportées de villages en villages par les ménestrels et autres troubadours et destinés à faire frémir et rêver. Notre brave Tristan vit moult aventures, tandis que sa belle se morfond et seule la mort réunira les deux amants.

Un classique à lire au moins une fois.
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Le roman de Tristan et Iseut

"Tristan et Iseut" est un grand classique que je connaissais vaguement alors j'ai voulu combler une lacune d'autant plus que le fils de ma copine s'appelle Tristan. C'est une très belle légende médiévale même si le prénom de Tristan lui a été donné parce qu'il est né de la tristesse de sa mère devenue veuve.

C'est l'histoire d'une passion due au philtre d'amour entre Tristan, le chevalier, et la reine Iseut la blonde, alors qu'il doit la conduire à son époux, le roi Marc de Cornouailles. Leur amour est impossible et il va les mener à la mort. Sur leurs deux tombes, les plantes vont s'entrelacer comme pour les relier à jamais.

Richard Wagner en a fait un opéra en 1865 qui lui a fait dire que cette tragédie était un « Poème d'amour séculaire, fondateur, écrit et récrit à l'encre indélébile dans toutes les langues européennes du Moyen-âge. »





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Le roman de Tristan et Iseut

A partir des fragments épars retrouvés de la légende de Tristan et Iseut, Joseph Bédier – philologue romaniste français du XIX-XXème siècle, spécialiste de la littérature médiévale – n’a pas simplement joué un rôle de traducteur dans la rédaction du livre et Le Roman de Tristan et d’Iseut, mais s’est également évertué à s’imprégner de l’un des morceaux littéraires préservés. Il s’est effectivement largement appuyé sur celui de Béroul, avant d’octroyer au centre du récit de ce dernier, un commencement et une fin en adéquation avec l’esprit Celtique originel.

Gaston Paris affirme dans la préface que « Le Tristan et l’Iseut de Béroul, ressuscités par M. Bédier avec leurs costumes et leurs allures d’autrefois, avec leurs façons de vivre, de sentir et de parler moitié barbares moitié médiévales, seront pour les lecteurs modernes comme les personnages d’un vieux vitrail, aux gestes raides, aux expressions naïves, aux physionomies énigmatiques » mais que « derrière cette image, marquée de l’empreinte spéciales d’une époque, on voit, comme le soleil derrière le vitrail, resplendir la passion toujours identique à elle-même, qui l’illumine et la fait flamboyer tout entière ». Comme s’il avait le dessein de résumer le projet du philologue, Gaston Paris rajoute : « C’est donc un poème français du milieu du douzième siècle, mais composé à la fin du dix-neuvième, que contint le livre de M. Bédier. »



***



Évocatrice, la merveilleuse, poignante, tragique, involontaire, éternelle romance des deux amants prouve l’étendue de sa beauté, de sa puissance, de sa magie à travers les lignes de l’aventure inoubliable retranscrite grâce au délicat travail de Joseph Bédier.

Les chapitres s’enchainent habilement au rythme de l’impossible idylle et apportent leurs lots de surprises.

Des sentiments divers de lecture se créent, alors, atour de personnages attachants que des péripéties, où la loyauté et le courage affrontent la couardise et la félonie, attendent.

Le symbolisme, qui agrémente l’histoire dans son intégralité, charme par la force de ses messages.

La narration simple, épurée, singulière touche. La manière de présenter le futur avant que l’action à venir ne se déroule est presque jouissive et réconfortante à l’instant où la promesse finale de la justice se dessine à l’horizon.

Chargée en émotion, la dernière scène, digne des plus grandes tragédies, bouleverse. Il en va évidemment de même pour de nombreux épisodes; d’autant plus les précieux passages gorgés de métaphores magnifiquement bien tournées, trouvées, placées.



***



Le lecteur doit néanmoins s’habituer à l’écriture désuète proposée par l’auteur, afin d’en apprécier les couleurs, la richesse, l’éclat. Comme le souligne Gaston Paris au sujet des protagonistes et de leurs images figées dans le temps, l’écrit authentique possède lui-même une aura d’antan particulière appréciable. Il est par conséquent nécessaire de prendre en considération ce constat pour appréhender correctement l’entrée dans un univers aux trésors insoupçonnés.

Si le dernier épisode marque indéniablement les esprits, la destinée d’Iseut dans le contexte s’avère trop abrupte. En ce sens, les dernières lignes larmoyantes de la fin déçoivent. Il en est de même pour certains passages parfois excessivement brefs. Toutefois, la narration telle qu’elle apparaît peut paradoxalement offrir une plus-value à l’ensemble, puisque son originalité – ou sa forme – proche de la formulation des contes, a le pouvoir de charmer.

Le dernier détail désavantageux concerne la première de couverture de l’ensemble des collections qui aurait visiblement tendance, esthétiquement parlant, à rebuter à tort les potentiels intéressés.



***



Les curieux d’histoire et de poésie, ainsi que les amoureux des passions interdites, trouveront aisément dans Le Roman de Tristan et Iseut les clés d’une émotion dont l’intensité n’a d’égal que la pureté vibrante de son essence.
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Le roman de Tristan et Iseut

Lu en 5°. Le roman de Tristan et Iseut est le tracé écrit de l'histoire oral. c'est une histoire d'amour qui se passe au temps du roi Arthur.
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Le roman de Tristan et Iseut

Une histoire d'amour dont on sait dès le départ, qu'elle sera tragique... Beaucoup de mal à m'en imprégner, beaucoup de répétition,...
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