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Citations de Joseph Hansen (50)


- Si je comprends bien, vous ne manquez pas de client, vous.
- Les gens s'entêtent à mourir.


David Brandstetter, enquêteur sur décès, de la compagnie d'assurance Medaillon-vie.
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- Qu'est-ce que vous faites? demanda Dave.
- La plonge, répondit Taylor d'une petite voix aigre.[...]

- Enfin, ce que je fais, en réalité, je remplis ces grands appareils. Ce sont eux qui lavent la vaisselle. Mais on nous appelle quand même des plongeurs.
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J'ai des clients qui comptent s'en sortir, changer de vie depuis des années. Le font jamais. Font jamais rien, feront jamais rien.

Je connais deux genres de personnes dans cette vie : ceux qui font arriver des choses et ceux à qui il arrive des choses.
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- Nous voudrions nous renseigner sur la voiture de Mr Owens, dit Yoshiba, l'El Camino qui est garée en ce moment sous l'abri. Qui l'a conduite lundi soir ? Ce n'est pas lui.
- Avec deux jambes cassées? répliqua-t-elle avec un mépris écrasant. Vos pouvoirs de déduction sont remarquables, lieutenant.
- Les orientaux ne sont pas sensibles aux sarcasmes, Mrs Ewing. Nous sommes extrêmement impassibles. Les insultes et le dédain glissent sur nous comme sur le dos d'un canard. Un canard mandarin, bien entendu.


La preuve que le lieutenant Yoshiba existe bien... dans ma critique et qu'il n'arrivera pas à résoudre cette enquête seul ! Et je ne mens pas, Hansen adore les animaux. Pour les ignorants comme moi, El camino est un type de camionnette.
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- Personne ne vous a jamais dit que l'homme qui veut être son propre avocat a un imbécile comme client ?
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- Vous voyez ça ? Né avec le soleil dans la huitième maison. Devait mourir cette année ou au début de l'année prochaine. Vous êtes dans les assurances. Voici quelque chose que vous auriez intérêt à connaître. Les natifs de la huitième maison meurent dans leur quarante-cinquième année. [...] Ce qui veut dire de mort violente. C'était pareil pour le Président Kennedy. C'est drôle. Tous les deux étaient influencés par Saturne dans la dixième maison. Chute au moment de l'apogée, voilà ce que ça signifie.

- Dommage que vous n'ayez pas pu le prévenir, fit Dave.

- Je n'avais pas ses données de naissance, sinon j'aurais pu.
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Il est venu parce que Stanley a insisté :
" Dans cette ville tu n'es rien tant que personne ne te connaît. Si tu veux arriver quelque part, il faut sortir et rencontrer des gens. Les gens du cinéma.
- Mais je ne suis pas dans le cinéma, a dit Nathan.
- Tu es écrivain. Le cinéma est la seule manière de gagner de l'argent avec ta plume. Qu'est-ce que tu comptes faire - mourir de faim toute ta vie ?
- Le livre n'est même pas écrit, a dit Nathan. C'est trop tôt.
- Mais ce n'est pas trop tôt pour ta beauté. Bon sang, ils vont te trouver splendide.
- Excusez-moi, mais je ne comprends pas le rapport avec mon roman ?
- A Hollywood, ce genre de rapport se passe de commentaires.
- Je crois que je ferais mieux d'attendre la sortie du livre.
- Mon cul. Pour eux, avoir un livre dans la tête et le sortir en librairie, c'est la même chose. De toute manière, ils ne savent pas lire. Ce sont des marchand de ferraille et des presseurs de pantalons. Des ignorants.
- Je ferais mieux de ne pas venir, a dit Nathan.
- Mets un costume sombre, a dit Page.
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L'argent, c'est magique. C'est la magie de notre société de consommation. Ça vous protège de tout mal. Rien ne peut battre l'argent.
Page 84.
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Une fois la nuit tombée, Nathan se remet à marcher. Adolescent, il était un marcheur forcené et passait de longues nuits à errer dans Fair Oaks, ne rentrant chez lui qu'à l'aube, en trébuchant, pour s'endormir comme une pierre pendant une heure ou deux avant de partir à l'école. Il n'avait pas de réponse à cela, alors. Il n'en aura sans doute jamais. Peut-être était-il à la recherche de quelque chose.
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Engourdi, Nathan quitta sa machine à écrire et suivi Hyot dans le salon. Le tableau était là. Achevé. Hyot l'avait travaillé de la même façon que le portrait de Nathan : il l'avait zébré de bandes de noir de fumée, si bien qu'il fallait le regarder fixement pendant une minute avant de distinguer l'image et les couleurs. Mais c'étaient l'image et les couleurs que Nathan avait espérées.
- Il est encore plus beau que mon portrait, dit-il.
- J'ai beaucoup appris en peignant celui-ci, dit Hyot.
Nathan garda le silence. Le tableau le remplissait d'amour pour Hyot. Et de pitié. Le portrait de Hyot, assis sur cette chaise dure et efflanquée, avec ses jambes dures et efflanquées innocemment allongées, un pinceau à la main, un chapeau de cow-boy posé en arrière sur sa tête, son corps efflanqué et dur tendu légèrement en avant et scrutant son modèle, était terriblement vrai dans son application, et terriblement solitaire. Il s'était bien sûr pris lui-même comme modèle, tel qu'il apparaissait dans le trumeau ovale. Mais si les deux tableaux avaient été accrochés l'un à côté de l'autre, le spectateur aurait pu croire que Hyot s'était peint en train de peindre Nathan. Pas solitaire. Un acte d'amour.
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Les bras chargés de livres, Nathan descend les marches en ciment qui mènent à l'arrière-boutique, entre dans le magasin où il les porte par brassées jusqu'au troisième étage en empruntant de longues volées d'escaliers en bois. Là-haut, aussi loin que porte son regard, des montagnes de livres s'élèvent et attendent - quoi ? Nathan ne le sait pas. Il doute qu'Angus MacKenzie le sache. Il doute que Dieu le sache.
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Elle regarda par la fenêtre; elle paraissait son âge et ressemblait à quelqu'un à qui il est arrivé trop de choses.
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- L'astrologie ne se trompe jamais. Ces sont les astrologues qui font des erreurs. (Elle redressa la tête.) Vous êtes du type Vénus-Lune. Ce n'est pas dans leur nature d'être aussi sceptiques.
- C'est une maladie professionnelle.
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[...] - J'ai lu le résumé de ton livre, dit Dryrot, Stanley Page me l'a envoyé. Je regrette, mais il n'y a pas de quoi faire un film.
- vous ne le regrettez pas autant que moi, dit Nathan.
- Ouais. Dryrot rit. Un peu d'argent serait le bienvenu, je suppose. La librairie, ça doit pas très bien payer.
- Pourquoi ne peut-on pas en faire un film ? demande Nathan.
Dryrot soupire et tapote adroitement les cendres de son cigare dans le cendrier de la portière. "ça parle d'un petit gosse qui est un génie de la musique, c'est ça ? Et de son vieux qui joue toutes sortes de cors et de cette dame qui est diseuse de bonne aventure ? Et ils sont toujours fauchés ?
- Oui c'est ça ", dit Nathan.
Dryrot lui adresse un petit sourire malin. "Tu croyait que j'avais oublié, hein ?
- Je vous remercie de ne pas m'avoir oublié, dit Nathan. Et pour la promenade.
- Laisse-moi t'expliquer ce qui cloche dans ton histoire , dit Dryrot. Ca t'aidera pour la prochaine fois.
- Merci, dit Nathan.
- Tu vois, les personnages de ton histoire, ils ne ressemblent pas aux gens normaux, donc les gens normaux ne vont pas les comprendre, donc ils n'iront pas au cinéma pour les voir, donc personne ne gagnera de l'argent. Tu comprends ?
- Les gens normaux ne sont pas non plus des cow-boys, dit Nathan. Mais ça ne les empêche pas d'aller voir des films de cow-boys.
- C'est moi qui t'aide, dit Dryrot ou c'est toi qui m'aides ? Depuis quand tu es directeur d'un grand studio de cinéma ?
- Ils sont drôles pourtant, dit Nathan.
- Tu veux dire comme dans vous ne l'emportez pas avec vous ? Même pas.
- Ce n'est pas ce que je veux dire, dit Nathan. Mes parents ne ressemblent à aucune autre famille. Tout était exagéré quand j'étais enfant. Comme une sorte de farce. Ce n'était pas réaliste du tout. Ils sont peut-être un peu bizarres, mais ils sont authentiques.
- Ah, authentiques, Dryrot hoche la tête. Laisse tomber, petit.
- Pourquoi ? N'est-ce pas tout l'intérêt de l'écriture , de faire entrer les gens dans la vie d'autres gens, de leur montrer ce que c'est que d'être quelqu'un d'autre ?"
Dryrot secoue la tête. "Tu réfléchis trop. Fais-les rires, fais-les pleurer, fais-leur peur si tu peux. Pour la plupart des gens, la vie est moche. Ils ont besoin de s'évader quelques heures au pays des rêves. Ils ne veulent pas de gens vrais ni de vrais problèmes". Il donne une petite tape sur le genoux de Nathan, se penche en avant, fait glisser le panneau vitré, et dit "Librairie T. Smollett, Spencer. Pour monsieur Reed." Le chauffeur répond quelque chose. Dryrot ferme le panneau et s'enfonce à nouveau dans son siège. "De toute manière, ton histoire n'est pas faite pour le cinéma. Il n'y a pas d'histoire d'amour. Personne n'est riche ou magnifique. Un gosse en veut à son père ? Qu'est-ce qu'on en à faire ?
- Vous voulez dire que ça sort de l'ordinaire, dit Nathan. Vous pourriez essayer. Peut-être que ça plairait aux gens.
- Mais non, Dryrot secoue à nouveau la tête. On n'essaye" pas. On écrit ce qu'on connaît. Les gens veulent toujours les mêmes vieilles histoires. Pourquoi tourner le dos à ce qui marche ? Ca fait perdre de l'argent, c'est tout.
- Et Hitler ?
- Qu'est-ce qu'il a, ce fils de pute ?
- Je connais un écrivain qui a une bonne histoire sur Hitler.
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Il est une heure du matin sur le boulevard désert, et Hoyt dit : "j'irais bien chez Moon"
- c'est fermé maintenant. Nathan remonte le col de sa veste et se dirige vers Highland Avenue en faisant face au vent, les mains dans les poches. "Moon est morte. Elle n'était pas vieille, mais elle buvait beaucoup. La dernière fois que je suis passé devant avec le camion de Joe Ridpath, les chaises étaient retournées sur les tables. Les fenêtres étaient sales. Il y avait un panneau A vendre."
Ils continuent à avancer péniblement , en silence. Puis Hoyt dit "Même si elle était vivante et si c'était encore ouvert, ce serait fermé. Ce genre d'endroits, c'est comme ça. On ne peut pas y retourner."
Nathan lui lance un sourire ironique. "Je ne t'ai jamais entendu parler avec autant de profondeur."
- " In vino veritas", dit Hoyt.
Nathan s'arrête devant un panneau posé sur le trottoir, à l'entrée d'un bar en étage appelé le Montmartre. "Regarde". Il y a la photo d'un Noir grisonnant au visage doux, vêtu d'un smoking, une clarinette à la main. "Jimmy Noone".
"Tu connais beaucoup de musiciens obscurs, dit Hoyt.
- Une fois que tu l'auras entendu, dit Nathan en se remettant à marcher, il continuera à jouer dans ta tête pour toujours. Sa musique a quelque chose de très pur. C'est la vérité même. Rien de superflu."
Ils tournent dans Highland Avenue et Hoyt dit :
"Et si je refuse d'aller l'écouter ?"
-"J'essaye d'élargir ton horizon culturel, dit Nathan. Tu m'as donné Stendhal, je te donne le jazz. Demain Jimmy Noone, ensuite Jack Teagarden et Ray Bauduc au Suzie-Q.
- Les Texans ont tendance à être un peu mal à l'aise avec les Noirs.
- Teagarden est un indien de l'Oklahoma, Bauduc est un Français originaire de la Nouvelle-Orléans. Il faut que tu entendes chanter Teagarden. Il ne sait pas chanter. Et c'est parfait. Allez, Hoyt, garde l''esprit ouvert.
- Fais-moi plaisir, dit Hoyt. Ne t'achète pas un cor."
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Au Suzie-Q, Erroll Garner est assis au piano sur une estrade en forme de tambour rayée d'éclats iridescents. Il est tard et, mauvais temps ou pas, la pièce étroite est pleine à craquer. La table de Nathan et Hoyt est tout contre l'estrade. Garner est assis juste au-dessus d'eux. Il s'échine, transpire comme un boxeur, renverse sa tête grimaçante en arrière en jouant, puis se penche au-dessus des touches, se balance d'un côté et de l'autre, si bien que Nathan et Hoyt sont aspergés de transpiration. Garner à de grandes mains et de grandes idées et c'est étonnant de le voir faire tout son possible pour transformer le piano en orchestre symphonique. Il fait monter en neige un morceau d'Ellington, Satin doll, en poussant des grognements de plaisir tandis que la musique sort à grand fracas du Steinway et ricoche sur les murs. Nathan et Hoyt n'ont presque plus d'argent, mais ils sont venus fêter quelque chose.
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- [...] Une pute. Le genre de type qui se prostitue avec des pervers.
- Vous mangez aux frais de Tom Owen, lui dit Dave. Vous dormez sous son toit. C'est étonnant que vous employez ce mot.
Le jeune garçon rougit.
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-Vous ne voulez pas que je vous laisse un homme ici? pour vous protéger?
-Si vous avez oublié, fit Dave, moi pas. Les gens qui essayent de me protéger, on leur tire dessus. Joey Samuel n'a toujours pas repris son travail, n'est-ce pas?
-Il le reprendra bientôt, dit Barker. Cessez de vous sentir coupable. Ce n'était pas de votre faute.Il faisait son devoir. Ce sont des choses qui arrivent aux policiers. Ils le savent. Ils sont fatalistes. ça limite le nombre de leurs amis. Seul un flic peut comprendre.
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-Tu connais ces vers, Madge ? "Le poids du monde, c'est l'amour. Sous le fardeau de solitude, sous le fardeau de l'insatisfaction, le poids que nous portons est l'amour..."

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Il dut attendre un moment mais enfin un double Scotch arriva vers lui. Le whisky avait un goût de médicament fabriqué par un pharmacien sans diplôme.
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