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Citations de Jules Verne (2116)


[…] puis les voyageurs, les uns dans le chariot, les autres sous la tente, ne tardèrent pas à s’endormir, malgré les hurlements lamentables des « dingos, » qui sont les chacals de l’Australie.
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La science, mon garçon, est faite d'erreurs, mais d'erreurs qu'il est bon de commettre, car elles mènent peu à peu à la vérité.
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ils mâchaient sans cesse le bétel, comme les Orientaux fument de l’opium, comme les Occidentaux fument le tabac.

Ce bétel est composé de chaux obtenue par la calcination des madrépores, et d’un fruit à épiderme rouge dont le nom mélanésien est « kamban ». C’est un sialagogue d’une extrême énergie, dont les substances très âcres possèdent une saveur enivrante, avec un goût qui n’a rien de désagréable. Son inconvénient est de noircir les dents, de les corroder, de rendre sanguinolentes les muqueuses de la bouche. Par une coutume qui n’est jamais enfreinte, les jeunes gens n’ont pas droit à cette jouissance si recherchée, et c’est aux indigènes d’un certain âge qu’il est permis de mâcher le bétel.
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« Il n’y a qu’un mets que je ne puisse plus vous offrir, mes chers amis, dit M. Zieger, parce qu’on ne le fabrique plus dans le pays…

— Et lequel ? s’informa M. Hawkins.

— Un pâté composé de sagou, de noix de coco et de cervelle humaine…

— Et c’était bon ?… s’écria Nat Gibson.

— Le roi des pâtés !

— Vous en avez mangé ?… demanda en riant M. Hawkins.

— Jamais, et je n’aurai plus jamais l’occasion de le faire…

— Voilà ce que c’est, s’écria le capitaine, que d’avoir détruit le cannibalisme dans l’archipel !… — Comme vous dites, mon cher Gibson ! » répondit M. Zieger.
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Quant aux grèves, couvertes ou découvertes suivant l’heure des marées dont la hauteur est peu considérable, elles eussent fourni aux conchyliologues d’intarissables richesses en crustacés ou en mollusques, cancres, palémons, crevettes, paqures, ocypodes, cônes, éponges, madrépores, tubipores, disques, casques, trocheus, tridacnes, hyppopes, porcelaines, ovules, haliondes, murex, patelles, huîtres, moules, et, en fait de zoophytes, des holoturies, des actinies, des salpas, des méduses, des acalèphes d’une espèce remarquable.

Mais les coquillages dignes d’attirer plus spécialement l’attention de M. Hawkins et de Nat Gibson furent le scarabe, qui se réfugie de préférence entre les feuilles humides du pancratium, sur le bord des criques ; le bulime et l’hélice, qui recherchent également l’abri des branchages, et une nérite fluviatile dont on retrouve parfois les échantillons à une grande distance des cours d’eau, attachés aux rameaux les plus élevés des pandanus.
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Après une heure au pied des bancs, le canot était en mesure de rapporter de quoi nourrir l’équipage pendant deux jours. Le poisson abonde au milieu de ces eaux claires, dont les fonds se hérissent de plantes marines, sous lesquelles fourmillent les crustacés, les mollusques, les coquillages, langoustes, crabes, palémons, crevettes, tridaines, scarabes, hélives, ovules, patelles, et il faut qu’il soit inépuisable, puisque les amphibies, phoques et autres, en font une énorme consommation.
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L’animation de la vie ne manquait pas cependant à la région comprise entre la crête des bancs et la terre. Mais elle était uniquement due à la présence des oiseaux aquatiques, qui emplissaient l’air de leurs cris discordants, corbeaux à duvet blanchâtre, coucals à plumage vert, martins-pêcheurs dont le corps est couleur d’aigue-marine, stournes aux yeux de rubis, hirondelles de mer, échenilleurs, gobe-mouches, sans parler des frégates qui passaient à tire-d’aile.
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La Bourse de San Francisco, expression condensée et en quelque sorte algébrique d'un immense mouvement industriel et commercial, est l'une des plus animées et des plus étranges du monde. Par une conséquence naturelle de la position géographique de la capitale de la Californie, elle participe du caractère cosmopolite, qui est un de ses traits les plus marqués. Sous ses portiques de beau granit rouge, le Saxon aux cheveux blonds, à la taille élevée, coudoie de Celte au teint mat, aux cheveux plus foncés, aux membres plus souples et plus fins. Le Nègre y rencontre le Finnois et l'Indou. Le Polynésien y voit avec surprise le Groenlandais. Le Chinois aux yeux obliques, à la natte soigneusement tressée, y lutte de finesse avec le Japonais, son ennemi historique. Toutes les langues, tous les dialectes, tous les jargons s'y heurtent comme dans une Babel moderne.

L'ouverture du marché du 12 octobre, à cette Bourse unique au monde, ne présenta rien d'extraordinaire. Comme onze heures approchaient, on vit les principaux courtiers et agents d'affaires s'aborder gaiement ou gravement, selon leurs tempéraments particuliers, échanger des poignées de main, se diriger vers la buvette et préluder, par des libations propitiatoires, aux opérations de la journée. Ils allèrent, un à un, ouvrir la petite porte de cuivre des casiers numérotés qui reçoivent, dans le vestibule, la correspondance des abonnés, en tirer d'énormes paquets de lettres et les parcourir d'un œil distrait.

Bientôt, les premiers cours du jour se formèrent, en même temps que la foule affairée grossissait insen- siblement. Un léger brouhaha s'éleva des groupes, de plus en plus nombreux.

Les dépêches télégraphiques commencèrent alors à pleuvoir de tous les points du globe. Il ne se passait guère de minute sans qu'une bande de papier bleu, lue à tue-tête au milieu de la tempête des voix, vînt s'ajouter sur la muraille du nord à la collection des télégrammes placardés par les gardes de la Bourse.

L'intensité du mouvement croissait de minute en minute. Des commis entraient en courant, repartaient, se précipitaient vers le bureau télégraphique, apportaient des réponses. Tous les carnets étaient ouverts, annotés, raturés, déchirés. Une sorte de folie contagieuse semblait avoir pris possession de la foule, lorsque, vers une heure, quelque chose de mystérieux sembla passer comme un frisson à travers ces groupes agités.
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C'est après avoir passé par ces avatars successifs qu'elle fit enfin son entrée, le 3 novembre au soir, entre les mains épaisses d'un gros valet de chambre saxon, dans le cabinet-salon-salle à manger de M. le professeur Schultze, de l'Université d'Iéna.

Si haut placé que fût un tel personnage dans l'échelle des êtres, il ne présentait à première vue rien d'extraordinaire. C'était un homme de quarante-cinq ou six ans, d'assez forte taille ; ses épaules carrées indiquaient une constitution robuste; son front était chauve, et le peu de cheveux qu'il avait gardés à l'occiput et aux tempes rappelaient le blond filasse. Ses yeux étaient bleus, de ce bleu vague qui ne trahit jamais la pensée. Aucune lueur ne s'en échappe, et cependant on se sent comme gêné sitôt qu'ils vous regardent. La bouche du professeur Schultze était grande, garnie d'une de ces doubles rangées de dents formidables qui ne lâchent jamais leur proie, mais enfermées dans des lèvres minces, dont le principal emploi devait être de numéroter les paroles qui pouvaient en sortir. Tout cela composait un ensemble inquiétant et désobligeant pour les autres, dont le professeur était visiblement très satisfait pour lui-même.

Au bruit que fit son valet de chambre, il leva les yeux sur la cheminée, regarda l'heure à une très jolie pendule de Barbedienne, singulièrement dépaysée au milieu des meubles vulgaires qui l'entouraient, et dit d'une voix raide encore plus que rude:
"Six heures cinquante-cinq! Mon courrier arrive à six trente, dernière heure. Vous le montez aujourd'hui avec vingt-cinq minutes de retard. La première fois qu'il ne sera pas sur ma table à six heures trente, vous quitterez mon service à huit.
- Monsieur, demanda le domestique avant de se retirer, veut-il dîner maintenant ?
- Il est six heures cinquante-cinq et je dîne à sept! Vous le savez depuis trois semaines que vous êtes chez moi! Retenez aussi que je ne change jamais une heure et que je ne répète jamais un ordre."

Le professeur déposa son journal sur le bord de sa table et se remit à écrire un mémoire qui devait paraître le surlendemain dans les Annalen für Physiologie. Il ne saurait y avoir aucune indiscrétion à constater que ce mémoire avait pour titre :

Pourquoi tous les Français sont-ils atteints à des degrés différents de dégénérescence héréditaire ?

Tandis que le professeur poursuivait sa tâche, le dîner, composé d'un grand plat de saucisses aux choux, flanqué d'un gigantesque moos de bière, avait été discrètement servi sur un guéridon au coin du feu. Le professeur posa sa plume pour prendre ce repas, qu'il savoura avec plus de complaisance qu'on n'en eût attendu d'un homme aussi sérieux. Puis il sonna pour avoir son café, alluma une grande pipe de porcelaine et se remit au travail.
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« Ces saucisses à la choucroute étaient délicieuses, n’est-ce pas ? fit remarquer Herr Schultze, que les millions de la Bégum n’avaient pas lassé de son mets favori.
— Délicieuses », répondit Marcel, qui en mangeait héroïquement tous les soirs, quoiqu’il eût fini par avoir ce plat en horreur.
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Des saphirs bleu clair et bleu foncé, tels que le corindon, et aussi recherchés que celui du Malabar ou du Tibet.
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Ici, ce serait tuer pour tuer. Je sais bien que c'est un privilège réservé à l'homme, mais je n'admets pas ces passe-temps meurtriers.
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Mon père mourut le premier, ma mère six mois après. Cela me fit beaucoup de peine. Oui ! c'est la destinée ! Il faut perdre ceux qu'on aime comme ceux qu'on n'aime pas. Cependant, tâchons d'être de ceux qui sont aimés, quand nous partirons à notre tour.
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Rotzko parvint à l'entraîner loin de la tombe, où gisait tout son bonheur.
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Que les murs aient des oreilles, passe encore, puisque c'est une locution qui a cours dans le langage usuel... mais une bouche!...
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Avant tout une belle écriture c'est à cela que tendaient tous ses efforts, c'est à cela que devait pousser ses élèves un maître soucieux de remplir sa mission.
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Deux jeunes gens, assis devant la table, étaient en train de manger paisiblement le déjeuner de pain et de fromage traditionnel en tous les pays de basoche.
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Je revins au salon, craignant et désirant tout à la fois de rencontrer le capitaine Nemo, voulant et ne voulant plus le voir. Que lui aurais-je dit ? Pouvais-je lui cacher l'involontaire horreur qu'il m'inspirait ? Non. Mieux valait ne pas me trouver face à face avec lui, mieux valait l'oublier. Pourtant, combien fut longue cette journée, la dernière que je dusse passer à bord du Nautilus.
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Michel Strogoff arriva, par la suite, à une haute situation dans l'empire. Mais ce n'est pas l'histoire de ses succès, c'est l'histoire de ses épreuves qui méritait d'être racontée.
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Michel Strogoff n'était pas, n'avait jamais été aveugle. Un phénomène purement humain, à la fois moral et physique, avait neutralisé l'action de la lame incandescente que l'exécuteur de Féofar avait fait passer devant ses yeux.
On se rappelle qu'au moment du supplice, Marfa Strogoff était là, tendant les mains vers son fils. Michel Strogoff la regardait comme un fils peut regarder sa mère, quand c'est pour la dernière fois. Remontant à flots de son cœur à ses yeux, des larmes, que sa fierté essayer en vain de retenir, s'étaient amassées sous ses paupières et, en se volatilisant sur la cornée, lui avaient sauvé la vue. La couche de vapeur formée par ses larmes, s'interposant entre le sabre ardent et ses prunelles, avait suffi à annihiler l'action de la chaleur. C'est un effet identique à celui qui se produit, lorsqu'un ouvrier fondeur, après avoir trempé sa main dans l'eau, lui fait impunément traverser un jet de fonte en fusion.
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