Retrouvez Jane Austen, 13 ans, dans une nouvelle aventure pour résoudre le mystère entourant « l’évadé du canal » à Oxford. Il s’agit du troisième tome de la série « les enquêtes de Jane Austen ». A chaque tome Julia Golding s’inspire d’un des romans de l’autrice anglaise. Pour celui-ci elle reprend « Orgueil et préjugés » car la jeune Jane est prompte à juger son prochain d’un autre milieu social.
J’avais eu un coup de cœur pour le premier tome avec une enquête prenante et une représentation de la société anglaise intéressante. Le deux m’avait légèrement moins emballée dans son enquête. Celui-ci continue d’exploiter des éléments de société (la gestion des prisonniers, l’injustice sociale face à la « Justice » etc.) qui restent intéressants mais l’enquête arrive trop tardivement pour moi. Il faut attendre la moitié du livre pour que les premiers indices de l’enquête arrivent et ils sont légers. La fuite du prisonnier arrive quasiment à la fin.
Un échappé du canal, une enquête et des sujets sociétaux :
« L’évadé du canal » a les mêmes ressorts que les deux premiers tomes. Jane enquête sur un événement qui révèle aux lecteurs une problématique sociétale. Dans le premier nous avions le mystère du fantôme de l’abbaye avec l’injustice sociale, l’impunité des classes supérieures et la place de chacun dans la société selon une hiérarchie prédéfinie.
Dans le second nous avions le vol du collier et le racisme, la place de chacun et tout ce que cela implique et l’enseignement des jeunes femmes.
Dans « l’évadé du canal » nous avons l’affaire de ce fameux évadé du canal et les préjugés sur certains métiers (ici les bateliers), l’importance de la réputation, l’inégalité face à la justice… Systématiquement nous voyons la place des femmes (surtout que Jane et sa sœur n’ont pas été élevées pour se plier exactement à ce qui est attendu des femmes ; ce qui leur donne la possibilité de critiquer et de constater les différences), et l’injustice sociale qui ne vous donne pas les mêmes chances face à la justice si elle doit s’appliquer.
Orgueil et préjugés :
Il est présent à travers, notamment, Jane. Jane, de par son éducation et son intelligence peut être parfois sujette à l’orgueil. C’est un « travers » qui lui cause quelques soucis, surtout dans ses interactions avec les autres. C’est là que Cassandra vient la compléter à la perfection et compenser ses manques.
Les préjugés se retrouvent dans sa manière de juger certaines personnes uniquement parce qu’elles “ressemblent à”, ou “sont des”. Pour l’évadé du canal, elle est prompte à l’accuser et faire de lui un homme ignoble parce qu’elle le voit sale et colérique (ce qui s’explique par ses récentes aventures.) Elle fera de même avec la fille d’un batelier. Là encore, c’est Cassandra qui lui fera ouvrir les yeux.
Le conseil de la bibliothécaire : Comme les tomes précédents, « l’évadé du canal » peut être lu dès 10 ans. Je qualifiais les précédents tomes de cosy mystery. Celui-ci s’en rapproche mais l’enquête est nettement moins présente. Il passe beaucoup de temps à nous expliquer le canal et la vie qui tourne autour (les bateliers, les prisonniers qui purgent leur peine en participant au chantier etc.)
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