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3.36/5 (sur 37 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Julie Marx vit et travaille à Paris. Elle est l’auteure de "La Mouche et la Vitre", chroniques parues de 2008 à 2012 sur le site du journal Libération et dans le magazine Causette.

La comédie a toujours été son genre de prédilection qu’elle a d’abord exploré sous forme courte, que ce soit à travers ses chroniques ou des microfictions vidéo (notamment dans la série Les Moyens du Bord, dont elle était co-auteure et interprète).

Elle a également été la chanteuse du groupe Le Julbox, duo rock et velours qui a tourné dans les caves une huitaine d’années. De ces concerts, elle a retenu la gravité du blues, le plaisir de l’improvisation, le goût de la repartie et ce qui fait le sel d’une écriture : le sens du rythme et de la musicalité.

Julie Marx a aussi exercé et exerce encore plusieurs métiers : enseignante, formatrice en entreprise, pigiste pour des agences de communication, éditrice vidéo.

"La Journée de la Vierge" est son premier roman.
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Nuit de la lecture / Rendez-vous de la rentrée #2 : les éditions de l'Olivier


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J’ai supporté ma solitude avec courage fort longtemps. Je suis restée optimiste, j’ai gardé la tête haute, avec patience et même un certain panache. J’ai appris à être plus libre, et indépendante, et encore plus libre, et sans attentes spécifiques et sans jugement, et plus ouverte et patati et patata, tu aimeras ton prochain comme toi-même, les livres de conseils m’ayant enseigné qu’il faut commencer par soi-même, j’ai montré que j’en étais capable, oui, que j’étais capable, moi aussi, vous entendez, comme tout le monde, de commencer par moi-même ! Même si ça gratte ! Même si ça pique ! Je m’auto-touche, je m’auto-masse, je m’auto-gère, je m’auto-soulage, j’auto-berce mon enfant intérieur. Que dois-je faire de plus ?! J’aimerais le savoir ! Je veux – non, j’exige – de l’amour ! Je veux – non, j’exige – un fiancé, un compagnon, appelez-le comme vous voudrez, mais ce type d’amour-là : rentrer chez moi avec un homme, non pour cocher des cases et se blesser, non pour s’essayer et se rendre au magasin, mais comme… une consolation, oui, une consolation, où est le mal ?
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-Tu m'exaspères! C'est fou ce que tu m'exaspères! Mais tu verras, tu verras quand tu seras plus grande...
-Tu me le dis toujours!
-Oui mais cette fois je t'explique. Quand tu seras plus grande, c'est-à-dire plus vieille. Au soir, à la chandelle... ça ne va pas tarder. Les hommes te désireront moins. Tes clients te désireront moins. Les choses te désireront moins. Et toi aussi tu désireras moins. Là, tu espères que tout s'arrange de soi. (...) Tu espères et tu attends, et même tu pries. Ou tu finasses avec ta théorie. (...) Quand je te vois, j'ai l'impression de me voir moi, tel que je ne peux pas me supporter, ça me rend dingue! (...) Même si je te comprends. (...)
On bricole, on reste dignes, même si parfois on flanche, ça nous arrive, on flanche, ça dure trois jours, et puis on se reprend, on se raccroche, des clients nous rappellent, des contrats nous rappellent, des mots nous rappellent, on relit des vers, des phrases, des méthodes, on aime les méthodes, on se les refile, on fait du sport. (...) Tu as la méthode, j'ai la méthode. Nos émotions vivent leur vie et nous la nôtre. On gère, ça se gère, on tient, on n'avance pas mais on continue. Jusqu'où? (...)
Moi je n'aurai pas d'enfants, pas de fils que j'aiderai à passer les caps et qui m'aidera en retour. D'ailleurs je n'ai aucun cap à passer. Ma vie est aujourd'hui la même qu'elle était il y a dix ans, sera sans doute la même dans dix ans, tout y est instable, pourtant rien ne bouge. (...) Car ainsi va la vie dans les années 10 : une vie sans perspectives, mais remplie de prospectives, ça nous maintient dans la jeunesse. (...) Une vie mono-saisonnière. Juste le temps des bourgeons. Des bourgeons éternels. Jamais éclos. Et pour toi ma chère, pour toi qui ne vois rien, qui te berces encore d'illusions, te gorges de langage et gruges le temps avec tes blagues... pour toi, tu verras : c'est pareil.
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« Les familles connaissent les saisons. Les célibataires à chagrin d’amour évoluent dans une dimension parallèle où le temps s’est arrêté. Malgré l’énorme succès des antidépresseurs, leur taux de sécrétion lacrymale a tendance à se maintenir voire à augmenter sur le marché ; c’est pourquoi les perspectives de vente auprès des cibles considérées restent bonnes, voire excellentes ; ici, l’effort doit pourtant se maintenir et la stratégie se redéployer sur le socle de valeurs fortes, telles que le recyclable et l’écologie ; non seulement l’acte d’achat se charge d’un sens citoyen (sauver la planète), mais l’univers associé au recyclable constitue une arme redoutable pour capter la population célibataire. Privée de continuum affectif, cette dernière reste hautement fragilisée par l’expérience de l’éphémère. De ce point de vue, le mouchoir jetable, surtout recyclé et/ou recyclable, aura tendance à rappeler l’utilisateur à sa propre condition, et donc à aggraver sa tristesse. Une aubaine pour ce que nous avons à vendre ! Le produit peut générer sa propre nécessité, et le cercle de l’addiction tourner rond comme le monde. CQFD. » Sa voix, je l’entendais, affectait la douceur ; elle palpitait pourtant du souffle du meurtre, l’envie du meurtre… le besoin croissant du meurtre. Quand ma Reine se retourna vers moi, je pris carrément peur. L’espace d’un instant, je vis ses narines fumer, comme celles d’un dragon roux.
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Les couloirs de l’amour (oppressions, suite)
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire inextricable ? C’est dans ce genre de liaison avec des spinozistes, surtout quand ils sont mariés et/ou mon médecin traitant, que je me pose la question, et qu’inlassablement je rame et je rame. Mais quand même je mouille et badaboum, je me retrouve au plumard.
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Je ravale le lacrymal qui monte en moi. Grégoire me tend ses lunettes noires. Si j’ai l’air d’une grenouille ? Plutôt d’une mouche. Bzz bzz… La mouche et la vitre. Par où la sortie ?
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Depuis des siècles et des siècles, la notion de mieux que rien plombe l’humanité, restreint les puissances, elle est le masque culpabilisant de tous les pouvoirs. Sur le plan de la vérité, qu’on la trifouille au plus profond ou qu’on la concasse en poudre, elle ne vaut pas une cacahuète. Bavarder, boire un verre, se voir synonyme de voir des gens, on s’voit bientôt ? – autant de pratiques répandues parmi les célibataires de la ville, que Grégoire et moi, nous nous épargnons mutuellement. Depuis quelque temps, à mesure que l’esprit de sérieux ronge et serre nos cœurs, nous nous l’épargnons même scrupuleusement. Ensemble, nous avons arrêté de boire des verres. Ensemble, nous tentons d’organiser le pessimisme autrement.
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Le masque ne triche pas beaucoup après tout. Il exagère un peu, juste un peu, juste de quoi se mettre à l’abri. Camoufler la misère. Cacher la faim, la soif, l’impossible désert. Devant cette femme mi-maquerelle, mi-médecin chinois, je pourrais pleurer de honte.
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Anthropologiquement parlant, le rite en solo n’a aucun sens. Le rite est pluriel, il relie des êtres humains à d’autres êtres humains, s’adosse au groupe qu’il constitue, il ne pourra jamais tenir dans une barquette mono-portion ! Le rite explose la barquette mono-portion, c’est là sa vertu, son sens, c’est sa raison d’être ! Si tu n’y sacrifies, le rite te punira, le rite te maudira, probablement jusqu’à la cent cinquantième génération. Même si tu n’as pas d’enfant. Le rite traquera tes nièces et tes neveux et tes arrière-petits-neveux… Car telle est sa force tout autant que son vice : relier, quoi qu’il puisse leur en coûter, des êtres humains à d’autres êtres humain
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La pomme contient le ver, comme la virginité son leurre et sa désolation : ces maudites toiles d’araignée qui se tissent et s’accumulent dans les vagins esseulés, broussaille touffue qui nous empêche définitivement de prendre la vie du bon côté. Probablement, une approche plus historiciste du phénomène ne manquerait pas d’évoquer les points saillants de la frise récente : la chute du mur de Berlin, la première guerre du Golfe, le tournant ultralibéral des économies de marché, la fonte des glaces en Antarctique ainsi que cette étrange épidémie de tristesse aggravée. Entre lesquels il n’y a peut-être aucun rapport…
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Je trouvais la devanture austère ; ma peau tout au contraire, la jugeait très à son goût. Des rideaux pourpres calfeutraient l’officine, une guirlande multicolore clignotait contre la vitre, autour d’un large poster d’anatomie chinoise – corps humain pris en coupe, piqué d’aiguilles et de noms aussi mystérieux qu’imprononçables. Rien que d’y penser, j’avais mal partout. À côté de cette planche d’acupuncture, une affiche plus petite zoomait sur le sourire extatique d’une jeune femme aux yeux mi-clos, allongée sur le ventre dans un enviable abandon, sa nudité dorée luisant jusqu’à la naissance des fesses.
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