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EAN : 9782823611755
192 pages
Editions de l'Olivier (01/02/2018)
3.36/5   37 notes
Résumé :
Un 15 août dans la grande ville.
Une femme à bout de souffle s’est donné 24 heures pour faire le point. Elle est auteure de stand-up, traverse une passe difficile, mais n’a pas dit son dernier mot. D’ailleurs, la voici qui nous parle… Boires et déboires, aventures et mésaventures s’enchaînent en une cavalcade burlesque et mélancolique qui ne s’achèvera qu’au bout de la nuit.
Ce roman dans lequel la solitude ne se laisse jamais oublier est aussi un manu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Olivia de Lamberterie avait conseillé ce roman à la fin d'une émission du "masque et la plume", aussi quand je l'ai vu à ma médiathèque, je me suis précipitée pour l'emprunter.
Je n'ai pas été déçue, cette lecture est à la fois touchante et drôle et je dirais assez juste. L'auteur capte très bien l'air du temps, la solitude dans les grandes villes, la souffrance des êtres humains.
Le titre renvoie à la journée du 15 août, jour férié que le personnage principal (travailleuse en free-lance qui pratique le stand up) a décidé de passer seule, pour faire une sorte de bilan de vie.
L'héroïne souffre de dépression et de solitude. Sa journée ne va pas se passer exactement comme elle l'avait prévu, elle aura la visite de sa voisine Laetitia, qui a tenter de se suicider, puis en allant à Notre-Dame, elle tombera pas hasard sur sa patronne Margaret qui ne va pas bien du tout. En soirée, elle boira un verre avec son ami Grégoire qui lui dira des choses difficiles à entendre et fera ensuite une rencontre qui pourrait changer le cours de sa vie.
C'est très bien écrit, très vivant, juste et drôle, intelligent. On passe un bon moment de lecture. Je le recommande.
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Paris, le 15 août... le moment où la grande ville s'est vidée de ses habitants et de ses travailleurs pour laisser place à quelques touristes en shorts... le temps s'écoule plus lentement et la solitude se rappelle durement aux esseulés restés sur place tandis que les couples et les familles ont envahi les plages du littoral. Vingt-quatre heures donc. Vingt quatre heures dans la vie d'une jeune femme bien installée dans la trentaine, désespérément seule tout en rêvant encore de la rencontre qui la ferait rentrer dans la "norme" des vies en duo. Rédactrice indépendante pour des agences de communication, elle trouve dans le stand up une échappatoire et un moyen de laisser libre cours à sa créativité...
A moi aussi cette journée m'a paru longue. Je m'attendais à sourire mais malheureusement l'impression de déjà lu, déjà vu a pris le dessus. Ces histoires de trentenaires en mal de couple ont déjà envahi les tables des librairies depuis de nombreuses années et j'avoue que je n'ai rien trouvé de très nouveau ici. Donc, à réserver à des novices, plus jeunes que moi qui seront plus à même d'entrer en empathie avec cette héroïne plutôt sympathique et attachante et qui ne devrait pas avoir de mal à séduire des lectrices moins blasées que moi.
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S'il y avait un prix du roman « Allô Maman bobo », incontestablement Julie Marx en serait la lauréate avec ce premier roman geignard qui rassemble tous les poncifs de la crise de la trentaine joliment encadrés dans la complainte du « sans mec, no future ».
La narratrice passe la journée du 15 août, seule, dans son appartement parisien. Comme elle l'avoue : « Le célibat, ça m'over-atomise… ça me fascise aussi. » Ben, on est triste pour toi, ma cocotte. Elle pense à sa chef, Margaret, célibataire aussi – et pourtant jolie !– , pour qui elle rédige des arguments publicitaires, refoule l'envie d'aller voir Grégoire, son pote homo-qui-voudrait-des-enfants-plutôt-que-des-plans-cul. Elle repense aux bides qu'elle fait dans le stand-up et envoie des textos pleins de smileys. Là, on commence à avoir peur pour elle car c'est le signe d'une crise grave pré-adolescente. Et, soudain, le livre vous tombe des mains car cette fille est en train de vous faire le coup de la Grande Solitude, allongée là, sur son canapé.
À fuir.
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"La journée de la vierge", c'est bien sûr le 15 août, jour de détente estivale par excellence qui représente à lui seul la quintessence d'un été merveilleux que l'on partage sous le soleil avec ses amis ou au pire avec son, sa partenaire... Et quand on est trentenaire, célibataire, seule dans son petit appart' à Paris comment éviter ce sentiment de défaite qui peut vous envahir quand on fait ainsi face à sa solitude ? L'héroïne du premier roman de Julie Marx décide de passer ce jour férié sans voir personne et de faire une sorte de point sur sa vie. Evidemment, rien ne se passera comme prévu entre la mort de Beethoven, son unique plante verte ( parce que dure de la feuille), la visite de sa voisine ex suicidée ratée ou la rencontre avec sa patronne toute aussi seule qu'elle...
Résumé ainsi, on peut s'attendre à un énième roman proche de la chick-lit, resucée franchouille de la dorénavant inévitable Bridget Jones... et l'on se trompera lourdement. Même si son héroïne pratique à ses moments perdus le stand-up dans un petit théâtre, le texte de Julie Marx ne s'embarque jamais dans cet humour grinçant ou nunuche que beaucoup ont adopté après avoir fait leurs armes sur un blog. Certes le texte joue avec le concept mais se débrouille pour être pertinent, impertinent même sans jamais tomber ni dans l'humour facile, ni dans le tristouille geignard que pourrait engendrer la situation. Nous naviguons dans un entre-deux bien plus profond et créatif, cernant au plus près cette solitude urbaine et contemporaine et brossant un portrait juste d'une trentenaire qui a tout pour être bien accompagné mais qui pourtant ne l'est pas. Elle est jolie, a de la gouaille, des amis, est inscrite sur des applications ( on notera au passage que dorénavant les sms et les sites de rencontres sont des éléments inévitables dans le roman d'amour contemporain ), est à priori libre dans sa tête mais le célibat ( ici il s'agit plutôt de solitude) s'accroche à elle comme un enfant de trois ans à son ipad.
Nous la suivrons durant toute une journée, mêlant souvenirs passés ( un pensée réjouie pour le donneur du meilleur cunni de Paris) et galères du présent, entre rires qui s'étranglent parfois quand le mal de vivre repointe son nez et peur d'un lendemain que rien ne semble pouvoir arrêter.
Sans jamais rendre son récit plombant, Julie Marx grâce une observation parfois goguenarde de cette trentenaire parvient à nous offrir un premier roman au style singulier et prouve que sur un thème rebattu, on peut faire original et agréable à lire. Premier roman que l'on espère suivi de beaucoup d'autres !
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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C'est par le biais d'une écriture très incisive que l'auteur nous fait entrer dans l'univers de son personnage, une jeune femme célibataire mais pas résignée. Tout au long du livre nous la suivons sur une journée, le 15 août. Durant cette journée qui a un sens particulier pour elle, elle fait le point sur sa vie. On y rencontre alors une galerie de personnages hauts en couleur à qui elle se confie et qui se confient à elle. le récit est teinté d'humour alors que le thème de la solitude et du célibat est assez lourd. Julie Marx arrive avec brio à nous emporter dans les réflexions de son personnage. Une lecture dont on ne sort pas indemne et qui parviendra à toucher un grand nombre de personnes.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
-Tu m'exaspères! C'est fou ce que tu m'exaspères! Mais tu verras, tu verras quand tu seras plus grande...
-Tu me le dis toujours!
-Oui mais cette fois je t'explique. Quand tu seras plus grande, c'est-à-dire plus vieille. Au soir, à la chandelle... ça ne va pas tarder. Les hommes te désireront moins. Tes clients te désireront moins. Les choses te désireront moins. Et toi aussi tu désireras moins. Là, tu espères que tout s'arrange de soi. (...) Tu espères et tu attends, et même tu pries. Ou tu finasses avec ta théorie. (...) Quand je te vois, j'ai l'impression de me voir moi, tel que je ne peux pas me supporter, ça me rend dingue! (...) Même si je te comprends. (...)
On bricole, on reste dignes, même si parfois on flanche, ça nous arrive, on flanche, ça dure trois jours, et puis on se reprend, on se raccroche, des clients nous rappellent, des contrats nous rappellent, des mots nous rappellent, on relit des vers, des phrases, des méthodes, on aime les méthodes, on se les refile, on fait du sport. (...) Tu as la méthode, j'ai la méthode. Nos émotions vivent leur vie et nous la nôtre. On gère, ça se gère, on tient, on n'avance pas mais on continue. Jusqu'où? (...)
Moi je n'aurai pas d'enfants, pas de fils que j'aiderai à passer les caps et qui m'aidera en retour. D'ailleurs je n'ai aucun cap à passer. Ma vie est aujourd'hui la même qu'elle était il y a dix ans, sera sans doute la même dans dix ans, tout y est instable, pourtant rien ne bouge. (...) Car ainsi va la vie dans les années 10 : une vie sans perspectives, mais remplie de prospectives, ça nous maintient dans la jeunesse. (...) Une vie mono-saisonnière. Juste le temps des bourgeons. Des bourgeons éternels. Jamais éclos. Et pour toi ma chère, pour toi qui ne vois rien, qui te berces encore d'illusions, te gorges de langage et gruges le temps avec tes blagues... pour toi, tu verras : c'est pareil.
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J’ai supporté ma solitude avec courage fort longtemps. Je suis restée optimiste, j’ai gardé la tête haute, avec patience et même un certain panache. J’ai appris à être plus libre, et indépendante, et encore plus libre, et sans attentes spécifiques et sans jugement, et plus ouverte et patati et patata, tu aimeras ton prochain comme toi-même, les livres de conseils m’ayant enseigné qu’il faut commencer par soi-même, j’ai montré que j’en étais capable, oui, que j’étais capable, moi aussi, vous entendez, comme tout le monde, de commencer par moi-même ! Même si ça gratte ! Même si ça pique ! Je m’auto-touche, je m’auto-masse, je m’auto-gère, je m’auto-soulage, j’auto-berce mon enfant intérieur. Que dois-je faire de plus ?! J’aimerais le savoir ! Je veux – non, j’exige – de l’amour ! Je veux – non, j’exige – un fiancé, un compagnon, appelez-le comme vous voudrez, mais ce type d’amour-là : rentrer chez moi avec un homme, non pour cocher des cases et se blesser, non pour s’essayer et se rendre au magasin, mais comme… une consolation, oui, une consolation, où est le mal ?
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« Les familles connaissent les saisons. Les célibataires à chagrin d’amour évoluent dans une dimension parallèle où le temps s’est arrêté. Malgré l’énorme succès des antidépresseurs, leur taux de sécrétion lacrymale a tendance à se maintenir voire à augmenter sur le marché ; c’est pourquoi les perspectives de vente auprès des cibles considérées restent bonnes, voire excellentes ; ici, l’effort doit pourtant se maintenir et la stratégie se redéployer sur le socle de valeurs fortes, telles que le recyclable et l’écologie ; non seulement l’acte d’achat se charge d’un sens citoyen (sauver la planète), mais l’univers associé au recyclable constitue une arme redoutable pour capter la population célibataire. Privée de continuum affectif, cette dernière reste hautement fragilisée par l’expérience de l’éphémère. De ce point de vue, le mouchoir jetable, surtout recyclé et/ou recyclable, aura tendance à rappeler l’utilisateur à sa propre condition, et donc à aggraver sa tristesse. Une aubaine pour ce que nous avons à vendre ! Le produit peut générer sa propre nécessité, et le cercle de l’addiction tourner rond comme le monde. CQFD. » Sa voix, je l’entendais, affectait la douceur ; elle palpitait pourtant du souffle du meurtre, l’envie du meurtre… le besoin croissant du meurtre. Quand ma Reine se retourna vers moi, je pris carrément peur. L’espace d’un instant, je vis ses narines fumer, comme celles d’un dragon roux.
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Les couloirs de l’amour (oppressions, suite)
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire inextricable ? C’est dans ce genre de liaison avec des spinozistes, surtout quand ils sont mariés et/ou mon médecin traitant, que je me pose la question, et qu’inlassablement je rame et je rame. Mais quand même je mouille et badaboum, je me retrouve au plumard.
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Depuis des siècles et des siècles, la notion de mieux que rien plombe l’humanité, restreint les puissances, elle est le masque culpabilisant de tous les pouvoirs. Sur le plan de la vérité, qu’on la trifouille au plus profond ou qu’on la concasse en poudre, elle ne vaut pas une cacahuète. Bavarder, boire un verre, se voir synonyme de voir des gens, on s’voit bientôt ? – autant de pratiques répandues parmi les célibataires de la ville, que Grégoire et moi, nous nous épargnons mutuellement. Depuis quelque temps, à mesure que l’esprit de sérieux ronge et serre nos cœurs, nous nous l’épargnons même scrupuleusement. Ensemble, nous avons arrêté de boire des verres. Ensemble, nous tentons d’organiser le pessimisme autrement.
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