Julie Victoria Jones

Que suis-je donc?se demanda Ash.Heritas Bancal et Ark
Ouvre-veines lui avaient dit qu'elle était une Clef , mais elle ignorait ce que cela signifiait.

On m'a surnommé le Danseur ,parla suite.Sais-tu pourquoi? "Raif secoua la tête ." Parce que quand on retrouvé les corps de mon maître de chant et de son barbier , le sol était barbouillé d'empreintes de pas sanglantes. Comme si leur meurtrier avait dansé dans leur sang.Ce qui était le cas. Je l'ai fait.Mon seul regret est de ne pas avoir dansé plus longtemps , ni tué davantage."

Les dieux de pierre veillent sur l'ensemble des clans .En dépit de ce qu'on pu prétendre tous les chefs de clan sans exception depuis le Grand règlement ,ils n'ont aucun favori ,Grêlenoire,Dhoone,Scarpe,Ganmiddich : tous ne font qu'un aux yeux de ceux qui vivent dans la pierre.

Il n'était pas nécessaire d'être fort ,habile au maniement des armes ou meneur d'homme pour être puissant. Il suffisait d'acquérir des connaissances et de les négocier.Ce fut une révélation.Les clans ne prisaient que la force. C'était par elle que régnaient les chefs de clan.L'astuce n'était guère appréciée , ni récompensée.

"Je hisserai la voile pour une belle femme et l'amour de la mer , et parce qu'un marin ne connaît véritablement un endroit qu'après s'y être rendu au moins trois fois"

"Son destin est très puissant. Il s'oppose à ma sorcellerie .Elle a failli me revenir de plein fouet avant que je sois prête. Quant à sa matrice..." Alyosha secoua la tête "Sa matrice se prépare à recevoir un enfant qui apportera la guerre , amis aussi la paix"

-Aux poils ,La Bousille. Plus une femme est velue plus elle en réclame. Prends la vieille veuve Harpit. Elle a les bras poilus comme le cul d'une chèvre , et tu ne trouveras pas plus chaude dans tout le château .

Veilleur des morts. Il avait presque oublié ce que cela voulait dire.

Raif ne laisserait pas Drey sans protection lui non plus. Å condition qu'il trouve l'épée. Qu'il vive. Tout homme ou monstre éteint qu'il tuerait avec représenterait un danger de moins dans ce bas monde, une menace de moins contre sa famille et contre son clan.

Raif cligna des paupières. Il était transi jusqu'aux os, presque figé sur place. Le coeur éteint se contracta avec force. Raif flaira la noirceur brute du vide... et se souvint de ce qu'il devait faire.

Raif est désormais entièrement seul, sans famille et sans clan.

La femme sourit avec le contentement d'un bourreau qui mesure sa corde. "Eh bien, nous savons tous les deux à quel point il est important de retrouver Dame Melliandra. Si elle parvenait à rejoindre le camp ennemi, cela pourrait conduire à la guerre civile.

Quand les hommes d’honneur négligeront leur cause,
Quand trois sangs seront savourés le même jour,
Deux maisons uniront leurs lignées et leur or
Et sèmeront les germes de ta ruine.
Alors viendra un homme sans père ni mère,
Dont l’amante sera la sœur,
Et qui retiendra la main du destin.
Les pierres seront brisées, le temple s’effondrera,
La marche du sombre empire s’interrompra,
Mais c’est le fou qui détiendra la vérité.

La fille se mit à ronfler doucement – un bruit sifflant, déplaisant, presque un appel à la pitié. Mais c’était surtout son odeur qui le perturbait, écœurante et fétide, typique de son sexe ; une odeur où se mêlaient la sueur, l’urine et les sécrétions intimes et qui racontait, plus fidèlement qu’un livre, la vraie nature féminine – cette nature intérieure secrète que les femmes, usant de tous leurs pouvoirs de dissimulation et de travestissement, s’appliquent à cacher aux hommes.

Jack regarda Traff coucher Melli sur la terre froide. Il mourait d'envie d'aller lui porter secours. Il voyait bien qu'elle était mal en point : brûlante de fièvre, le visage couvert d'une fine pellicule de sueur. Le pire restait son dos, zébré de six lignes sombres ; deux d'entre elles, poissées de sang, semblaient sérieusement enflées - signe certain d'infection.

Iss m'a pris pour un imbécile une fois. Or, je suis un vieillard qui a une haute opinion de lui-même et je ne le laisserai pas recommencer.

« C’est fait, maître. »
Lusc eut à peine le temps d’apercevoir le scintillement du long couteau, et encore moins celui d’en comprendre la signification.
Baralis l’incisa d’un coup énergique mais élégant, l’ouvrant de la gorge au bas-ventre. Il tomba à la renverse avec un bruit sourd. Baralis frissonna et toucha son visage à l’endroit où il sentait quelque chose d’humide et de poisseux : le sang de Lusc. Une impulsion lui fit lécher son doigt, pour goûter. Cuivré, salé et encore tiède – comme une vieille connaissance.
Se détournant du corps sans vie, Baralis s’aperçut que ses robes étaient souillées de sang. Les éclaboussures, au lieu de s’étendre au hasard, avaient dessiné un arc écarlate sur le tissu gris. Un croissant de lune. Il sourit. C’était un heureux présage, le symbole des nouveaux départs, des naissances, des opportunités – tout ce qu’il lui fallait cette nuit-là.
Dans l’immédiat, pourtant, il restait quelques détails à régler. D’abord se changer ; il n’allait pas se présenter à sa promise dans des habits ensanglantés. Venait ensuite la question du cadavre. Lusc avait été un serviteur fidèle, hélas affligé d’un léger défaut – une langue par trop encline aux indiscrétions. Baralis ne pouvait laisser un homme porté sur la bouteille et les confidences d'ivrogne compromettre ses plans.

«Cette fille que tu as engagée est une sorcière, dit Clyve Froment.

— Non. Un ange, corrigea Burdale Collier. Cette capacité à deviner ce que veut un homme avant qu'il le sache lui-même émane du ciel, et non des douze enfers sans moutons.» Burdale gâcha quelque peu l'éloquence de ses paroles en les concluant par un rot sonore. Avec un sourire que la boisson rendait hésitant, le grand berger hirsute s'excusa, puis rota de nouveau.

Il y avait de la tragédie dans le fait de manger sa monture, mais pas de honte.

- Masse Grêlenoire est notre chef et il agit comme un chef doit le faire en tant de guerre, mais sa vision reste limitée. Il ne cherche pas à voir plus loin que sa propre vie, au delà de ce qu'il peut gagner pour lui-même, sa famille ou son clan. Je ne lui en fais pas le reproche. Tous les chefs sont ainsi.
(Inigar Dos-Rond)