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Critiques de Karen Merran (140)
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Mon coeur serré comme une sardine

Une belle découverte, je remercie Babelio et les éditions Eyrolles pour ce livre. Le narrateur est un jeune garçon de 8 ans qui vit au Maroc, il est juif ( nous sommes en 1967). Son meilleur ami est musulman, a cet âge quelle importance ? Pourtant les évènements internationaux vont en décider autrement pour cette famille juive parfaitement intégrée et patriotique. J'ai particulièrement aimé le style, ce petit garçon ose dire ce qu'un adulte ne dirait pas. son analyse est fine, directe et sans compromis. Pourtant ce n'est qu'un enfant, donc la vie va décider pour lui. Il est mature sans pour autant perdre son charme enfantin, son monde est encore celui des jeux et des copains même si l'inquiétude des adultes, toute légitime, lui gâché la vie. Ce livre a un double intérêt, on y découvre la vie de la communauté juive marocaine en pleine guerre des six jours et le point de vue d'un enfant qui est parfaitement conscient des dangers, des gaines et surtout des mensonges des adultes. Les répercussions sont dramatiques pour cette famille, l'antisémitisme grimpant et la confusion entre judéité et sionisme auront raison de leur amour pour le Maroc. Le coeur lourd ils devront partir. Ce livre est un petit bijou psychologique, où se trouve la responsabilité d'une communauté religieuse face à un pays qu'elle considère comme le sien. Quel est le poids des relations internationales dans la vie quotidienne de si nombreuses familles si loin d'Israël. Je suis heureuse de participer à la rencontre avec son auteure, quel talent ! Le contexte est vraiment passionnant, c'est celui d'une société en mutation au Maroc comme en rance( a la veille de mai 68). Les mentalités changent, l'adaptation est parfois rude voir désespérante. Le mal être des déracinés , s'integrer malgre tout ? Un problème toujours d'actualité a notre époque. Un livre plein de tendresse, entre roman et autobiographie familiale, ce petit garçon n'est autre que le père de l'auteur pour beaucoup.
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Cornichon Therapy

" Femmes au bord de la crise de nerf"...

Où frôlant la dépression ou en plein burn- out : termes plus actuels.

Jeannette ( 51 ans ) est victme de harcélement à son travail par son patron, à cause d'un leger zézaiement, et comme si ça ne suffisait pas , son mari ne la calcule plus, sa belle-mère vit pratiquemment avec eux, et lui fait vivre un enfer, et ses deux garçons sont partis travailler en Amérique du Nord. Aussi , c'est une Jeannette bien seule, qui un soir écrit au bureau une lettre de suicide, aussitôt déchirée et mise à la poubelle. Le lendemain, un génie de bureau, par écrit, l'invite à faire trois voeux. Ce qu'elle fait , et sa vie prend un virage à 180 degrés.



C'est un étrange roman, à mi-chemin entre le conte de fées, un livre de dévelopement personnel et un roman du genre feel good. le petit plus, c'est qu'à la fin, l'auteure retombe parfaitement sur ses pieds.

La narration est tour à tour magique et un peu naïve, puis pleine de conseils de bien-être , il a beaucoup de charme.

Bien que Jeannette, au début, soit une une femme un peu effacée et passive ( si ce n'était son métier, elle est cadtre, on la prendrait pour une femme des années 60...) , elle reprend du poil de la bête au fur et à mesure, ce qui donne un effet dynamique au roman.

Mine de rien, l'auteure aborde pas mal de sujets , comme le bien-être en entreprise, comment "vaincre" le chômage, et même si certaines idées sont farfelues, ça a au moins le mérite d'être abordé.



Sur ce , je vous laisse, j'ai des cornichons à acheter, une chaîne du bonheur à mettre en place, des autres à m'occuper, ça s'appelle la Cornichon Therapy...
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Mon coeur serré comme une sardine

- Mon coeur serré comme une sardine - ou - Je ne veux pas partir - est un véritable petit trésor littéraire, à côté duquel je serais vraisemblablement passé sans la proposition qui m'a été faite par Babelio de le découvrir.

Je crains un peu les romans dans lesquels la narration se fait à travers le regard et les mots d'un enfant. Pour l'auteur, cet exercice est un périlleux acte de funambulisme effectué sur une ligne de crête où se joue, presque à chaque mot, la crédibilité de l'histoire. Le secret, s'il en est un outre le talent, c'est de garder à l'esprit "que la différence entre l'enfant et l'adulte, c'est la taille de son jouet." Et il m'a fallu convenir passées ces premières lignes, que Karen Merran avait non seulement réussi à garder l'équilibre, mais que l'artiste écrivaine avait réalisé un brillant numéro de haute voltige.

Nous sommes au printemps 1967 à Safi, ville portuaire de l'ouest marocain, située juste au-dessus d'Essaouira sur la côte atlantique et de Marrakech à l'intérieur des terres. C'est le pays de la sardine ( mais pas que) et c'est aussi le pays des potiers ( son argile rouge est, dit-on, la meilleure du monde ). C'est là que vivent Jacob, le narrateur, Juif marocain de huit ans et son meilleur ami Brahim, du même âge, Marocain musulman.

Ces deux enfants vivent dans la parfaite harmonie qui peut habiter l'âme et le coeur de deux enfants de cet âge dans un petit coin pas très éloigné de ce qui pourrait ressembler au paradis sur terre.

Jacob a un père qui travaille dans le commerce céréalier, une mère qui est à elle seule la Gault et Millau surétoilée de cette localité ; sa dafina fait saliver d'envie tous les Safiotes.

Il a six soeurs toutes plus âgées que lui, et chacune d'elles est "un échantillon représentatif" de ce à quoi peut ressembler cette jeunesse féminine juive marocaine de la fin des années 60.

Il a des oncles, des tantes, des cousins et un papi qui " collectionne des collections".

La famille est très soudée autour des valeurs familiales et religieuses ancestrales où le judaïsme est une bible de vie ( formulation maladroite mais ni blasphématoire ni irrespectueuse).

Brahim est le fils d'un potier. de condition plus modeste, il ne va pas à l'école et aide son père, essentiellement en livrant les fruits de son travail. Il a des frères, dont l'un est policier.

Les familles se connaissent, se rencontrent en de rares occasions et s'entendent.

Leurs vies s'écoulent au rythme de l'école pour l'un, des livraisons pour l'autre, de leurs jeux, des repas familiaux, de la synagogue et de la mosquée.

Entre les osselets, les baignades, les glaces, les rêveries et les quelques bêtises suggérées par leurs imaginaires enfantins, aucune "poutre aux lourdes tonnes de fer ne semble vouloir venir murer l'horizon."

C'est sans compter avec la rudesse d'un monde qui, sans se préoccuper de préserver les rêves des enfants, s'emploie à perpétuer des cauchemars qui, "à chaque génération, font retomber l'humanité en enfance."

Le 5 juin 1967 éclate la guerre des Six jours entre Israël, l'Égypte, la Syrie et la Jordanie.

S'exacerbe alors le nationalisme arabe, d'autant que l'agresseur est Israël qui a lancé une offensive préventive. le Maroc qui est signataire et a rejoint la Ligue Arabe depuis 1958 entame une campagne de presse anti israélienne et antijuive.

Deux des soeurs de Jacob sont emprisonnées et "malmenées". Elles doivent confesser appartenir à des organisations aidant les Juifs marocains à gagner clandestinement Israël et avoir célébré par des chants la victoire de l'État hébreu.

C'est au frère de Brahim, le policier, qu'elles vont devoir leur "salut".

Pour beaucoup de Juifs marocains, c'est le début d'un nouvel exode.

Jacob pressent la menace et s'efforce de l'exorciser par la pensée magique dont il est un fervent adepte et un pratiquant assidu.

Prétextant de courtes vacances d'été en France, la famille quitte le Maroc pour s'installer à Paris.

Jacob, qui n'en a rien su avant d'être sur le bateau qui l'éloigne de son pays perdu, est malheureux comme les pierres. Il n'a pas pu dire au revoir à Brahim. Il n'a qu'une idée en tête : retourner à Safi.

L'installation et l'intégration vont être une épreuve que chacun tentera de surmonter "à sa façon" ; les racines et la culture ont besoin d'un long et quelquefois douloureux apprentissage pour que prennent les greffes.

Grâce à la visite de son papi, il va pouvoir rétablir un contact épistolaire avec Brahim... jusqu'au jour où il apprend que la maison familiale de son ami a été ravagée par les flammes...

À vous de terminer l'histoire !

C'est un roman qui fleure bon avec une époque et qui ne la trahit pas. J'avais quatorze ans au moment de la guerre des Six jours... je m'en souviens comme si c'était hier.

J'ai par ailleurs habité au Maroc, y suis retourné à plusieurs reprises, et il est bien tel que Karen Murran nous le raconte.

Dans l'épilogue de son roman, qui est, si j'ai bien compris, un peu beaucoup l'histoire de son papa, mais aussi l'histoire de ces Juifs chassés d'Espagne par Isabelle la Catholique en 1492, elle nous montre et si besoin nous démontre que cette civilisation juive qui avait trouvé refuge, pour beaucoup d'entre eux, dans les pays arabes, était installée dans ces pays depuis presque cinq siècles, avait contribué à leur essor, à leur prospérité et que le voisinage y était bon.

Seuls l'idéologie et les excès que celle-ci engendre ont conduit plus de 600 000 Juifs à s'expatrier, depuis 1948, qui vers Israël qui vers la France ou le Canada pour l'essentiel.

Récit nous est fait des rôles de Mohamed V, de Hassan II, du Sionisme, de De Gaulle dans cette crise géopolitique.

De plus, en s'interrogeant sur le pourquoi de cet exil marocain, sa seule réponse est "la peur".

La guerre des Six jours fut une première semonce, celle du Kippour en octobre 73 une seconde plus inquiétante encore.

En retrouvant la famille Benshimon à Paris entre septembre 67 et janvier 68, j'ai revécu ce que j'avais vécu moi aussi de mon côté à Paris. Et je me suis dit que j'ai peut-être croisé Jacob... quelque part dans la capitale en défilant avec la Ligue Communiste révolutionnaire.

Un livre hommage, un livre témoignage, un livre amour. Un livre bien écrit, avec un gros coeur, beaucoup de talent et de tendresse.

Un livre qui prouve une fois de plus que si "la discorde est le plus grand mal du genre humain, la tolérance en est le seul remède.” ( Voltaire )

Un très beau livre, qui vous serre le coeur comme une sardine !
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Cornichon Therapy

Ce roman est une bulle de savon, vibrante et légère qui gonfle au gré du souffle de l'histoire de Jeannette, proposée par Karen Merran, pour vous enchanter avec ses couleurs irisées mais gare à l'explosion !



Évidemment Jeannette vous embarque immédiatement avec son mal-être. Les enfants ont quitté le nid, Arnold, le mari, est centré sur son petit nombril. La belle-mère est digne des marâtres de contes de fées, alors quand le génie de bureau lui offre un moyen de se faire plaisir, de sortir de sa déprime avec 3 voeux : elle dégaine un premier voeu : "je veux voir la mer !" sans conviction.



C'est ainsi que débute cette drôle d'association : une Jeannette peu sûre d'elle qui doit faire des choix et le Génie qui doit lui apporter sa solution. C'est bien là que le bât blesse...



L'autrice vous livre une recette du bonheur au travers du regard et des décisions de Jeannette, poussée à l'action à grand renforts de maximes de contes de fées de son génie bigarré sans lampe, puis les hommes de sa vie tant personnelle que professionnelle. Mais il est où le bonheur, il est où ? le trouvera-t-elle dans les recettes imparables proposées par tous les scientifiques du monde qui vous conseille de faire baisser votre taux de stress à grand renfort de cornichons ou de choucroute ?



La fantaisie de surface soulève pourtant de vraies questions sur la manière dont les femmes s'oublient trop souvent au profit de leur conjoint, leurs enfants et s'épuisent à trouver simplement de la satisfaction à ce qu'elles vivent au quotidien.



La jolie plume de Karen Merran, toute en tendresse et poésie, vous amènera exactement là où vous ne vous attendez pas à atterir et puisque le bonheur est d'abord affaire de confiance en soi et de recettes à appliquer, vous sourirez probablement la prochaine fois que vous ferez vos courses au supermarché.



Je découvre Karen Merran avec ce roman, nul doute que j'irai voir sa bibliographie. Si tous ses romans sont à l'origine comme celui-ci de la position haute de nos zygomatiques, alors j'en redemande immédiatement !



Merci aux Éditions Eyrolles de m'avoir permis ce joli moment de lecture !!

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Il était une fois dans le métro

Entre deux lectures de polars j'ai eu envie d'une histoire plus légère et j'ai donc choisi ce livre que j'ai commencé hier soir et terminé ce matin. On y rencontre Maya chef de produits pour des produits capillaires qui prend le métro chaque jour pour se rendre à son travail. Un matin elle se fait arracher son portable des mains et un monsieur essaye de courir après le voleur sans succès. Celle-ci le remercie chaleureuse et l'invite à prendre un café pour le remercier de son geste. Elle apprend alors que Roger le monsieur en question est un sdf ce qu'elle ne pouvait soupçonner étant donné que Roger et toujours habillé avec une veste, une cravate comme s'il se rendait au travail.



Il se revoit fréquemment et se donne rdv sur les quais de la ligne 12 à St Lazare lieu ou est le sdf le plus souvent, Maya se prend en affection de celui-ci est décide l'aider afin qu'il puisse récolter plus d'argent lorsqu'il fait la manche. Elle souhaite qu'il se démarque et qu'ainsi il gagne plus d'argent, avec son métier de chef de produit elle pense que cela sera facile. Mais les premiers essais ne sont pas concluants du tout faire chanter les passagers façon karaoké, danser dans le métro, développer ses réseaux sociaux etc...



Parallèlement à cela en se rendant un jour à son travail Maya fait tomber son badge et ce jour la un jeune homme passe le lui rendre à son travail. Celui-ci travaille juste à côté et Maya est aux anges car c'est le garçon qui lui plaisait dans le métro ce matin la.



De la nous naviguons entre les rdv de Maya et Roger le sdf de la ligne 12 et l'aide qu'elle souhaite lui apporter et ses différents rdv avec Nathan qui ne comprend pas qu'elle s'investisse autant dans cette mission.



Un soir alors qu'elle a donné rdv à Roger sur le quai de la ligne 12 elle ne le trouve pas, le lendemain non plus. Celle-ci se rend donc avec Nathan à la porte de St Ouen la ou vit Roger dans une tente mais sans succès celui-ci ne se trouve pas là. Le jour suivant Maya prend le métro et entends une voix qu'elle connaît bien celle de Roger, celui-ci a été à l'hôpital durant quelques jours suite à une mauvaise toux. Il remporte un franc succès avec son histoire du matin même d'une petite fille qui lui a lancé un bisou magique pour soigner sa toux.



Nathan revient également sur ses positions concernant l'aide que Maya apporte à Roger lorsque celui-ci voit le campement de fortune et la tente de celui-ci.



Certes ce n'est pas un grand roman mais cela fait du bien de lire une telle histoire pleine de solidarité dans les transports en commun. Et des personnages attachant comme celui de MamieYou également la grand-mère de Maya.



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Mon coeur serré comme une sardine

1967, Safi, Maroc. Jacob est un petit garçon de huit ans. Il est juif et marocain. Lorsqu’il revient de l’école, son grand plaisir est de retrouver son meilleur ami, Brahim, qui lui est musulman. Ce dernier ne va pas en classe, il fait des livraisons pour son père, le potier de la ville. Il est très maladroit, aussi, il se produit souvent de la casse. Quand les deux petits se retrouvent, ils aiment jouer aux osselets et au lancer de noyaux d’abricots. Malgré leur jeune âge, ils ont conscience de la valeur inestimable de leur amitié. Cependant, le climat, dans les pays arabes, se tend en juin 1967 : la guerre des Six Jours oppose la communauté juive et la communauté musulmane.





L’histoire est racontée par la voix de Jacob. Il écoute souvent aux portes et il livre sa compréhension de ce qu’il entend ou de ce qu’il vit. Son analyse est à hauteur d’enfant, aussi, sa vision innocente des situations mène à des malentendus. Il ne s’aperçoit pas que ses paroles, parfois, créent de gros dégâts et mettent sa famille en danger. Sa naïveté est attendrissante, car il est persuadé qu’en se parlant, tous les conflits peuvent se régler. Alors que la tension et la méfiance montent à Safi, il est certain qu’il peut empêcher les Juifs de quitter le Maroc. Il a appris qu’ils avaient peur et qu’ils pensaient que les musulmans ne les aimaient pas. Il veut leur prouver qu’ils se trompent. Lui, il ne veut pas quitter son beau pays. Dans sa ville, il aime presque tout le monde. Aussi, Brahim et lui sont déterminés à empêcher leur séparation. Hélas, sa famille est touchée par des évènements tragiques.





Dans ce roman, nous connaissons tous les proches des deux garçons. J’ai adoré le grand-père de Jacob, qui « collectionne les collections ». Il est un repère pour son petit-fils, même si parfois, il le fatigue lorsqu’il lui montre tous ses trésors. Mais sa plus grande richesse est dans son cœur et dans sa philosophie de vie. Jacob a eu une famille nombreuse et des relations différentes, avec chacune de ses six sœurs. Il admire Simone, qui est une révolutionnaire. Il est proche d’Odette, qui s’est beaucoup occupée de lui. Il aime la douceur de Messodi. Anna, qui n’a qu’un an et quatre mois de plus que lui, aussi elle l’agace beaucoup. Il est le seul garçon et fait la fierté de ses parents, même s’il est souvent puni, en raison de ses bêtises. Très espiègle, il a beaucoup d’imagination. Il est surtout adorable. Il a été élevé avec amour et ses parents lui ont inculqué des valeurs.





Au fil des chagrins, Jacob et Brahim renforcent les liens indéfectibles qui les unissent. Même s’ils se disputent, parfois, ils se donnent des preuves de leur amitié très forte. Rien ne les sépare, pas même la mer. Ils prennent soin l’un de l’autre et sont prêts à beaucoup de sacrifices pour le bonheur de leur copain. Alors que les kilomètres les éloignent, dans la seconde partie, ils bénéficient de l’aide des adultes pour correspondre. Leur plus grande peur s’est produite et les mots de Jacob, pour décrire son désarroi, sont extrêmement touchants, mais aussi amusants. Les perceptions et les mots sont ceux d’un enfant, cela m’a énormément émue.





Sans la proposition de Babelio de recevoir ce livre et de participer à une rencontre virtuelle avec Karen Merran, ce soir, je pense que je serais passée à côté de Mon cœur serré comme une sardine. Cela aurait dommage, car j’ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman. J’ai eu le cœur serré, il a été inondé d’amour pour ces familles, j’ai été attendrie, j’ai ri, lors de certains passages, j’ai été captivée par les évènements historiques. J’ai aimé lire les mots des adultes retranscrits par les enfants et découvrir l’interprétation qu’ils en ont. Dramatisé, amoindri ou contraire : le sens n’est, parfois, plus le même.





Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Eyrolles pour cette magnifique découverte.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Mon coeur serré comme une sardine

Merci et bravo à Karen Merran pour ce délicieux roman qui se savoure, cœur serré, sourires émus.

Ambiance de douceur et profondeur d'une pâtisserie orientale et d'un thé à la menthe.



- "Quand il y a des sardines, il n'y a pas de pain. Quand il y a du pain, il n'y a pas de sardines."

"C'est la volonté du Bon Dieu. Les années où la mer donne beaucoup de sardines, les récoltes de céréales sont moins bonnes et le pain est cher. Et inversement." -



Maroc 1967, Jacob, du haut de ses huit ans vit à Safi avec ses parents son grand-père et ses sœurs, il partage amitié, jeux et connivence avec son meilleur ami Brahim.



- " Il n'y a aucune guerre entre les juifs et les musulmans à Safi. Avec eux, comme avec les français, on s'entend bien et on s'est toujours entendus. On est là depuis des siècles ! " -



A l'aube de la guerre des Six-Jours, le malaise couve et la tension monte entre Israël et les pays arabes, la belle amitié entre Jacob et Brahim, juif et musulman mais avant tout marocains, dépassera t'elle ces mésententes entre communautés juive et musulmane, les conflits à venir...



Une période d'évènements géopolitiques et de changements sociétaux se profile...et continue...



Le récit, depuis le regard porté par Jacob, est tendre, émouvant -- l'innocence de l'enfance, la vision sans fard des choses, leur interprétation à hauteur d'enfant -- teinté par l'inquiétude grandissante des adultes.



C'est un roman lumineux plein de couleurs, de senteurs, de chaleur, de traditions, ressentis émotionnels, empreint d'une sincère sensibilité pour conter une histoire familiale, la guerre et l'exil, l'amitié, la loyauté, la nostalgie, l'espoir.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Eyrolles pour cette très belle découverte vraiment touchante qui m'a enchantée !

Un coup de cœur !

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Mon coeur serré comme une sardine

***,*



Jacob est un jeune garçon qui vit à Safi au Maroc. Il a 8 ans en cette année 1967. A cet âge, il comprend que des évènements assez terribles sont en train de se passer mais il est encore trop jeune pour en comprendre toutes les conséquences. Il est juif et son ami Brahim est musulman. Ils se considèrent tous les deux très justement comme des marocains avant toute chose mais les adultes eux enveniment toujours tout...



En choisissant la voix d'un enfant, Karen Merran signe un roman touchant sur la différence. Toute à leur innocence et leur naïveté, Jacob et Brahim incarnent un monde idéal, en paix. Pour eux, la religion, la guerre en Israël, le sionisme, n'ont pas de prise sur leur amitié.



On côtoie tout au long du roman les deux familles, avec leurs innombrables frères et sœurs, oncles et tantes, grands-parents. C'est un voyage au Maroc, avec ses saveurs, ses odeurs et ses couleurs.



Les évènements vont malheureusement rattraper ces deux amis. Chacun devra de nouveau trouver sa place, un sens à sa vie et surmonter les peurs et les blessures.



Un roman nécessaire et touchant, une petite mélodie aux doux mots de l'enfance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Cornichon Therapy

Le génie du bureau



Je remercie chaleureusement les Editions Eyrolles et Babelio de m’avoir envoyé ce roman dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée et cerise sur le gâteau, de m’avoir conviée à une rencontre avec l’auteure !

Prenez une femme dans la jeune cinquantaine, ni vraiment très heureuse, ni franchement malheureuse… Son mari est peu attentionné à son égard, ses fils ont quitté le nid pour des destinations transatlantiques et sa belle-mère, qui occupe la chambre de bonne située au dessus de l’appartement familial, passe son temps à lui pourrir la vie… Au boulot, ce n’est pas non plus la franche rigolade : en charge des études consommateurs dans une société qui commercialise des jouets et équipements pour bébés et enfants, elle est tyrannisée par un chefaillon et redoute d’avoir à parler en public car elle est affligée d’un « cheveu sur la langue »… Un soir de grand ras-le-bol après une journée particulièrement éprouvante, elle commence une lettre d’adieu… qu’elle jette bien vite à la poubelle, ses idées noires ne pouvant tout de même pas la conduire au suicide. C’est alors que quelques jours plus tard entre en scène le « génie du bureau » ! Oui, vous avez bien lu ! Vous connaissiez le génie de la lampe d’Aladin capable d’exaucer trois vœux, eh bien c’est pareil, ce génie fait la même chose ! Il suffit d’écrire son vœu sur un petit carton, le glisser sous le clavier de son ordinateur et le tour est joué ! Premier vœu de Jeannette, voir la mer ! Toutes ses vacances se passent à la montagne, c’est toujours son mari qui décide, Jeannette déteste le conflit et n’ose jamais donner son avis, son opinion… Le lendemain matin, la mer est arrivée à son bureau ! Enfin, pas exactement la méditerranée ou la mer Caraïbe, mais avec un peu d’imagination… Et lorsque Jeannette émet le vœu d’avoir un « travail qui a du sens », le génie le réalisera au delà de toute espérance … !

Je ne lis que très occasionnellement ces romans estampillés « feel-good » avec, en prime, une petite dose de développement personnel. Généralement ces bouquins m’ennuient, et, dans le meilleur des cas, si je suis allée au bout, j’en oublie très rapidement la teneur ! Mais comme il faut, quelques fois, sortir de sa « zone de confort », attirée par le titre et la couverture de ce livre, je me suis laissée tenter par Babelio ! Bien m’en a pris ! Sous couvert d’un roman léger, fantaisiste et amusant (il y a des passages vraiment très drôles !) l’auteure parle des femmes, de l’exigence de la vie quotidienne et professionnelle, du crève-cœur pour une maman de voir ses enfants quitter le nid (même s’il n’y a rien de plus naturel !) de l’usure du couple, des non-dits qui s’installent, de la difficulté pour certain(e)s de s’affirmer…

J’ai beaucoup aimé le style simple et direct de Karen Merran, sa fantaisie, son imagination !

Et en refermant ce livre, je dis clairement oui à la chaîne du bonheur !



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Cornichon Therapy

Tout d’abord je dois remercier Les éditions EYROLLES, Babelio ainsi bien entendu que l’auteure Karen Merran pour l’envoi de ce roman ainsi que pour la rencontre du 11 Mai dans les locaux de Babelio dans le 11ème arrondissement de Paris.

C’est un roman à part, c’est évident. Je ne l’avais pas terminé lorsque je me suis rendue sur cette rencontre d’auteur rue de Malte, cela n’a absolument pas été un souci, bien au contraire. En effet, l’analyse de l’auteure ainsi que celle des lecteurs a été un booster afin de ma lancer dans la lecture des dernières pages.

La suite sur le blog...
Lien : http://livresque78.com/2022/..
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Je ne veux pas partir

Gagnant du concours plumes francophones 2019, prix amplement mérité pour ce très beau roman. Cette histoire d'amitié touchante entre deux garçons, un juif et un marocain au Maroc, nous permet de découvrir avec empathie et intérêt la culture de ce pays et des deux religions. Sans tomber dans le pathos, on vit avec eux une période sombre de conflit, on tremble et on a peur pour les soeurs du petit garçon et la famille toute entière. Très émouvant et intéressant.
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Cornichon Therapy

Jeanette, 51 ans, est chargée d'études marketing chez Bon Bonbon, fabrique de jouets. Son supérieur hiérarchique lui mène la vie dure, wson assistante est incompétente, son mari attend d'elle une écoute attentive à ses problèmes, ses deux fils ont quitté le nid, et sa belle mère est impossible !



Alors, quand elle découvre, sous son clavier, la carte d'un génie qui lui propose de réaliser trois voeux , elle n'y crois pas 



Et pourtant, son premier vœu, voir la mer fut exaucé des le lendemain. Voir la mer c'est aussi simple que regarder une page de magazine devant laquelle sont déposés trois gobelets, l'un contenant du sable, le deuxième, des coquillages, et le troisième, de l'eau salée ! 



Jeannette se prend au jeu. Son deuxième vœu, que sa belle mère ne lui pourrisse plus la vie fut tout aussi vite exaucé, avec une vielle dame radoucie miraculeusement. 



Quant à son dernier vœu : que son travail ait du sens, il se réalisera d'une façon très étonnante. 



Un roman qui montre que la confiance en soit peur survenir à tout âge, qu'il faut faire confiance à ses intuitions et qu'il est inadmissible de ne pas se faire entendre ni dans la sphère privée ni professionnelle. 



Une conclusion inattendue, surtout quant à l'origine du génie 



Une bonne lecture de vacances 




Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Mon coeur serré comme une sardine

Livre reçu pour une rencontre virtuelle à venir le 9 mars 2021 avec l'auteure Karen Merran.

Un grand merci aux éditions Eyrolles et à Babelio.



Ce livre a reçu le prix Amazone Plume du Jury 2019 (sous sa première version avec uniquement la première partie au Maroc, sous le titre de "Je ne veux pas partir").



1967 : Jacob Benshimon est un jeune juif marocain vivant à Safi avec sa famille : ses parents Max et Ruby, ses soeurs, son grand-père.

Il s'est lié d'amitié avec Brahim al Drissi, un jeune marocain musulman. Sur le papier, la religion est donc censée être un frein à leur amitié. Mais pour ces garçons de 8 ans, un marocain est un marocain, peu importe ses croyances. Ils évoquent même librement et avec leur naïveté d'enfants leurs religions respectives.

Leur amitié est forte, malgré les tempêtes politiques entre le peuple juif et le peuple musulman, notamment entre Israël et Palestine, et malgré les différences entre leurs religions. La guerre des Six-Jours, la montée du sionisme et l'actualité politique en général auront-elles raison de leur amitié ?



L'originalité de cette histoire est qu'elle est contée par Jacob lui-même, avec ses mots d'enfants, et son innocence.

Le binôme est attachant et drôle, on a l'impression de vivre avec eux à Safi et de partager leurs aventures et mésaventures.

Malgré son jeune âge, Jacob comprend des choses que les grands veulent lui cacher, ne cessant de lui répéter qu'il est trop petit ; ce qui a le chic de l'agacer.

Les histoires de famille, la politique, la religion, le travail, l'école, l'exil, la liberté, l'antisémitisme, les amours interdits, la nostalgie, le deuil, ... ; ces différents thèmes sont amenés tout au long de ce roman.



En toute honnêteté, si je n'avais pas eu l'opportunité de participer à la rencontre virtuelle avec l'auteure et de découvrir au préalable ce livre, ma curiosité ne se serait peut-être pas penchée dessus.

Babelio permet de très belles découvertes et celle-ci en fait partie : les 422 pages, réparties en chapitres courts, se dévorent comme une chouchouka préparée par la mère de Jacob. Un délice...



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EDIT 09/03/31 suite rencontre virtuelle avec l'auteure :

L'auteure a évoqué lors de la rencontre Babelio son travail de recherche, d'entretiens avec les habitants de Safi, du passage de l'auto-édition vers l'édition à compte d'éditeur, le déclic à l'origine de l'écriture de ce livre...

L'épilogue permettait déjà d'en savoir un peu plus sur les origines de ce livre et les motivations de l'auteure, mais cette rencontre a permis d'en découvrir davantage à la fois sur le roman mais aussi sur Karen Merran.
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Mon coeur serré comme une sardine

Les éditions Eyrolles ont bien fait d'éditer et de promouvoir, via une masse critique Babelio, ce roman d'abord auto-édité par l'auteure sous un autre titre, car c'est une véritable douceur, comme une pâtisserie marocaine. Je les remercie pour cette belle découverte.

C'est une histoire à hauteur d'yeux et de coeur d'un garçon juif marocain de 8 ans, Jacob, plus grand dans sa tête que sa taille et son âge ne le laissent supposer, terriblement malin, curieux et généreux. Il vit heureux dans sa petite ville en bordure d'océan, aimé de sa grande famille, et il a un super copain musulman, et tout le monde s'entend bien, commerce et vit ensemble. Comment ce bonheur peut-il basculer en si peu de temps, le temps d'une guerre-éclair de 6 jours ? Comment la peur et la méfiance peuvent-elles, comme un tsunami, si rapidement balayer et remplacer des siècles d'estime et de culture commune ? On se le demande tout autant que Jacob, avec regrets et effarement.

Karen Merran a réussi à construire un roman très cohérent et très crédible, qui mêle sur quelques mois (de mai 1967 à janvier 1968) une histoire de famille hyper réaliste, bourrée d'anecdotes, à la grande Histoire. le récit est si incarné et si intimiste que l'on est certain en le lisant qu'il s'agit de sa propre histoire familiale. C'est admirablement fait.

Ce qui se dégage surtout de ce roman, et ce que je retiendrai, c'est une magnifique histoire d'amitié inter-religieuse, simple, naturelle, évidente, forte, comme seuls deux enfants non pétris de préjugés peuvent la vivre. Cela fait du bien.
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Mon coeur serré comme une sardine

Quel moment!!! Que d’émotions, ce livre est tellement beau.

On partage le quotidien de Jacob, enfant juif de 8 ans, à Safi au Maroc. Lorsque qu’éclate la guerre des six jours, son quotidien au bled devient dangereux. Les menaces des musulmans ne cessent de peser sur sa famille.

Mais pourquoi, alors que son meilleur copain, Brahim, lui est mulsulman et toute sa famille est tellement gentille avec lui.

La décision est prise, la famille quitte Safi pour Paris

On est transporté par les sentiments de ce jeune enfant, qui nous livre ses joies mais aussi ses peines avec une telle innocence. On découvre la culture Juive mais aussi musulmane et le rejet que peut avoir l’une pour l’autre.

Un bel hommage pour tous les marocains

Je garderai longtemps ce livre en mémoire

Merci @babelio_ et @karenmerran
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Cornichon Therapy

A première vue, un petit roman feel good, avec un titre et une couverture alléchants (même s'il manque quelques petits oignons ;) ). A ... dernière vue, pas de tromperie, le roman tient ses promesses sympathiques, un scénario finalement pas si convenu ni prévisible qu'attendu, une écriture légère parsemée de quelques jolies formules, l'auteure remplit son job : distraire ses lectrices (car il faut le reconnaître, le public visé et atteint avec succès, appartient très largement à la gente féminine) et leur redonner la pêche, la banane, bref, on reste dans l'alimentaire joyeux !

Alors, mesdames, vous avez un coup de mou ? Fatigue physique autant que psychique ? Croquez à pleines dents dans cette Cornichon thérapy, pour une fois qu'on mangera salé pour se remonter le moral... Et on oublie le N*****a (de toute façon, il est bourré d'huile de palme :( ) !

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Mon coeur serré comme une sardine

J'ai tout de suite été embarquée par la narration du petit Jacob, juif de huit ans vivant au Maroc... Son amitié avec Brahim garçon de son âge mais musulman. Au même moment éclate  la guerre des six jours, qui oppose l'Égypte à Israël et il se rende compte que leur amitié est problématique. Je me suis beaucoup reconnue dans ce livre, de par mon histoire personnelle, de par la famille de Jacob très présente et intéressante dans ce livre.



Jacob est un enfant si entier, l'autrice a vraiment réussi à bien retranscrire ses émotions. On y découvre la vie communautaire à cette époque avec l'inquiétude, la confusion des médias, la peur des familles ... et l'éxile.



J'ai trouver ce livre d'une douceur incroyable, une petite bouffé d'air frais.. 



J'ai la chance de pouvoir en parler demain avec 30 autre personne. Merci au edition eyrolles pour l'envoie
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Cornichon Therapy

Un grand merci à Babelio et aux Editions Eyrolles pour cette très sympathique découverte. J'avais été séduite simultanément par la couverture colorée et un brin insolite et ainsi que par le titre. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Un rapide coup d'oeil sur la 4e de couverture avait fini par me convaincre de me jeter dans la lecture. Et je n'ai pas été déçue !



Notre héroïne, Jeannette a 50 ans et une vie plutôt plan plan, du moins, au niveau affectif. Son mari ne jure que par son travail sans s'intéresser au sien et ses deux enfants ont déserté le nid pour voler de leurs propres ailes. Elle doit également partager son quotidien avec une belle mère façon "tatie Danielle" :) Pour compenser son "vide" affectif, elle se donne corps et âme à son boulot sans parvenir ni à gérer sa charge colossale de travail ni à faire face à son chef despotique qui n'a de cesse que de lui "pourrir" la vie. Convaincue de n'être ni considérée ni respectée dans sa vie professionnelle, Jeannette s'enfonce dans la morosité chaque jour un peu plus. Après une journée plus difficile que les autres, au bout du rouleau, elle songe alors à mettre fin à son existence qu'elle juge insipide. C'est alors que tout va basculer ! En effet, elle retrouve le lendemain près de son d'ordinateur un petit mot qui lui semble totalement irréel. Un "génie de bureau" lui propose de réaliser ses 3 voeux les plus chers. Croyant tout d'abord à énorme canular de la part de ses collègues, elle va finir par se prêter au jeu.



Dès lors que Jeannette décide de tenter l'aventure avec un premier voeu exprimé, puis un deuxième la situation va quelque peu déraper ! Elle va ainsi voir débarquer dans sa vie Betty, la femme de ménage qui travaille dans l'entreprise, personnage ô combien fantasque ainsi qu'un voisin bien mystérieux. Les situations cocasses s'enchaînent alors et ce pour notre plus grand plaisir. Jeannette a bien du mal à faire face à toutes les situations ubuesques qui s'enchaînent, concoctées par une auteure dont l'esprit fourmille d'idées. Le ton est drôle, enjoué et ce n'est jamais trop "lourd".



J'ai beaucoup aimé cette comédie qui est à la fois fraîche et pleine de peps, le tout porté par une galerie de personnages hauts en couleur. L'auteure a su, de plus, mettre un peu de suspense et nous réserver une belle surprise en terme de rebondissement.



Enfin, au-delà des facéties de son héroïne, Karen Merran aborde d'une plume fine et délicate des thèmes plus sérieux. Elle évoque par exemple la charge mentale de certaines femmes qui peinent à trouver du temps pour elle-même et leur propre épanouissement au risque de faire un burn-out. L'auteure nous parle également de la difficulté d'évoluer à un niveau hiérarchique élevé au sein d'une société qui est très masculine.



Et les cornichons dans cette affaire me direz-vous ? Que viennent-ils faire là...



Lisez le roman et vous comprendrez :) et je suis certaine que vous arborerez un large sourire une fois que vous aurez compris le pourquoi du titre et que vous ne regarderez plus jamais le bocal de cornichons se trouvant dans votre frigo de la même façon LOL
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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Mon coeur serré comme une sardine

Maroc, petite ville de Safi, 1967.

Jacob et Brahim sont amis, des amis comme on peut en avoir à 8 ans, des amis de jeux, de bêtises, de confidences.



Jacob est juif, Brahim est musulman. Leurs cultures sont différentes, si Jacob va à l'école, Brahim travaille déjà à aider son père, tout semble les séparer mais ils sont tous deux entourés de l'amour de leur famille.



Arrive la guerre qui va chambouler la vie de milliers de Marocains juifs, obligés de fuir un pays qui est pourtant le leur.

Dans l'incompréhension totale, le deux amis vont subir cette triste réalité de plein fouet.



Décrivant de façon très tendre la vie de ces deux petits garçons, ce roman est avant tout un roman d'amitié, d'amour familial, d'adaptation loin de chez soi.



Une très jolie lecture qui montre de façon subtile l'absurdité des guerres.

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Cornichon Therapy

Une fois de plus, je me félicite d'avoir postulé afin d'assister à une rencontre Babelio pour découvrir un roman qui me paraissait bien sympathique. Au final, il s'est avéré être un véritable coup de coeur. Je remercie donc Babelio et les éditions Eyrolles ainsi que Karen Merran pour ces fabuleuses heures de lecture. J'ai adoré le fait que l'héroïne, Jeannette, soit une femme de mon âge. Je me suis sentie très proche d'elle rapport à sa souffrance au travail, pour en avoir été malheureusement également victime jusqu'au burn out. J'ai également compati face à ses difficultés personnelles, bien que n'étant heureusement pas concernée de ce côté là. J'ai eu envie tout à la fois de serrer Jeannette dans mes bras pour la réconforter et de la secouer pour qu'elle se révolte. J'ai adoré voir le monde des contes de fées s'inviter dans son existence si grise et terne pour lui donner les couleurs de la vie. Derrière le côté Feel good de ce roman, avec quelques pistes de développement personnel délicatement distillées, il y a beaucoup de sensibilité et de finesse. De nombreuses surprises également pour Jeanette et le lecteur. Un roman qui fait du bien au coeur et à l'âme, du concentré de bonheur.
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